Aller au contenu

Groenlandia densa

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Groenlandia)

Potamot dense, Groenlandia serré

Groenlandia densa
Description de cette image, également commentée ci-après
Groenlandia densa
Classification Tropicos
Règne Plantae
Classe Equisetopsida
Sous-classe Magnoliidae
Super-ordre Lilianae
Ordre Alismatales
Famille Potamogetonaceae
Genre Groenlandia

Espèce

Groenlandia densa
(L.) Fourr., 1869[1]

Synonymes

  • Buccaferrea densa (L.) Bubani[1] [2]
  • Potamogeton densus L.[1] [2] [3]
  • Potamogeton exstipulatus Muhl.[1]
  • Potamogeton oppositifolius DC.[1]
  • Potamogeton pauciflorus Lam.[1]
  • Potamogeton serratus L.[1]

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Groenlandia densa (L.) Fourr., de noms communs Potamot dense, Groenlandia serré[4], est une espèce de plantes subaquatiques (hydrophytes) et vivaces des mares, étangs et cours d'eau de l'hémisphère nord, appartenant à la famille des Potamogetonaceae, plutôt caractéristique de communautés rhéophiles et de milieux eutrophes[5].

Synonymes : Potamogeton densus ou Potamogeton oppositifolius

Herbier Groenlandia densa et un myriophylle qui lui est souvent associé : Myriophyllum spicatum. On distingue aussi quelques bruns de Ranunculus peltatus (ici en Espagne).
Illustration de Jan Kops: Flora Batava.

Aire de répartition

[modifier | modifier le code]

Cette plante a une large aire de répartition dans l'hémisphère nord où elle et naturellement présente en Europe, en Asie de l'Ouest et en Afrique du Nord, mais elle tend maintenant aussi à se propager en Amérique et en Australie à la suite d'introductions.

Cette espèce qui porte le nom d'« herbe de fontaine » en néerlandais vit dans les eaux courantes ou stagnantes, claires et plutôt riches en éléments nutritifs, habituellement à faible profondeur et affleurant souvent en surface.

Description

[modifier | modifier le code]

Cette plante aquatique submergée est vivace, glabre, rameuse-dichotome, à tiges cylindriques.

Feuilles : elles sont systématiquement opposées, membraneuses, lancéolées-aiguës, élargies-embrassantes à la base. Larges de 2 à 5 mm (3 – 15 mm selon d'autres sources) et longue de 10 à 40 mm, elles sont proches les unes des autres, souvent réfléchies et denticulées. Les feuilles ont 3 à 7 nervures longitudinales et souvent une marge légèrement ondulée. Leur pédoncule est court et recourbé en crochet naissant dans les dichotomies

Tige: longue de 10 à 30 (exceptionnellement jusqu'à 50 cm dans l'eau courante). Souvent, des racines blanches s'y forment.

Floraison : elle a lieu de Mai à septembre, avec des fleurs pourpres à 4 étamines sur un épi fructifère de 1 mm d'épaisseur et portant une bractée formant des oreilles latérales. Trois à six carpelles mesurent environ 3 mm sur 2 ; Après floraison, les tiges florales de 5 à 15 mm de longueur se recourbent en arrière.

Fruit (3 à 4 mm) : il est coriace, ovoïde ou en forme de rein, à paroi fine, comprimés, à carène aiguë (arêtes vives), et à bec en forme de court crochet.

C'est une plante des mares, étangs, et plutôt des cours d'eau à courant modéré, qu'on trouve notamment dans toute la France (dans les milieux qui lui conviennent) et qui peut avoir une valeur bioindicatrice[6].

Sa biomasse augmente du printemps à l'été, et peut fortement varier selon la qualité ou la perturbation du milieu aquatique[7]

Comme de nombreuses autres espèces aquatiques cette espèce peut bioaccumuler des métaux lourds et métalloïdes toxiques et écotoxiques[8].

Génétique

[modifier | modifier le code]

Nombre de Chromosomes : 2n = 30.

Etat des populations, menaces, protection...

[modifier | modifier le code]

L'espèce est inscrite sur la liste rouge des espèces menacées aux Pays-Bas mais y est considérée comme stable ou en augmentation. Elle peut être victime de la pollution ou de l'introduction d'espèces devenues invasives hors de leur milieu naturel (ex : Elodea canadensis et Elodea nuttallii en France[5]).

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Guo, Y. H., & Cook, C. D. (1990). The floral biology of Groenlandia densa (L.) Fourreau (Potamogetonaceae). Aquatic Botany, 38(2-3), 283-288 (résumé).
  • Yılmaz, D. D., & Parlak, K. U. (2011). Changes in proline accumulation and antioxidative enzyme activities in Groenlandia densa under cadmium stress. Ecological Indicators, 11(2), 417-423 ()résumé.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e f et g The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 2 juin 2018
  2. a et b UICN, consulté le 2 juin 2018
  3. BioLib, consulté le 2 juin 2018
  4. « Groenlandia densa (L.) Fourr., 1869 - Potamot dense, Groenlandia serré », sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (consulté le )
  5. a et b Thiébaut, G., Rolland, T., Robach, F., Tremolieres, M., & Muller, S. (1997). Quelques conséquences de l'introduction de deux espèces de macrophytes, Elodea canadensis Michaux et Elodea nuttallii St.John, dans les écosystèmes aquatiques continentaux : exemple de la plaine d'Alsace et des Vosges du Nord (Nord-Est de la France). Bulletin Français de la Pêche et de la Pisciculture, (344-345), 441-452.
  6. Kohler A & Schneider S (2003) Macrophytes as bioindicators. Large Rivers, 14(1-2), 17-31.
  7. BARRAT‐SEGRETAIN, M. H. (2001). Biomass allocation in three macrophyte species in relation to the disturbance level of their habitat. Freshwater Biology, 46(7), 935-945.
  8. Kara, Y., & Zeytunluoglu, A. (2007). Bioaccumulation of toxic metals (Cd and Cu) by Groenlandia densa (L.) Fourr. Bulletin of environmental contamination and toxicology, 79(6), 609-612.