Gesté
Gesté | |||||
Extérieur de l'ancienne église Saint-Pierre avant sa destruction en 2013. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Maine-et-Loire | ||||
Arrondissement | Cholet | ||||
Commune | Beaupréau-en-Mauges | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
Charlène Dupas 2021-2026 |
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Code postal | 49600 | ||||
Code commune | 49151 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Gestois | ||||
Population | 2 676 hab. (2013) | ||||
Densité | 75 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 10′ 53″ nord, 1° 06′ 33″ ouest | ||||
Altitude | Min. 48 m Max. 103 m |
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Superficie | 35,55 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Beaupréau | ||||
Historique | |||||
Fusion | 15 décembre 2015 | ||||
Commune(s) d'intégration | Beaupréau-en-Mauges | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
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Gesté est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Beaupréau-en-Mauges[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Commune angevine des Mauges, Gesté se situe au sud-est de La Chaussaire, sur les routes D 223, Tillières, D 756, la Chapelle-du-Genêt, et D 246, Villedieu-la-Blouère, en bordure du département de la Loire-Atlantique[2].
Toponymie et héraldique
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Le , pendant la guerre de Vendée, les Vendéens commandés par Jean-Nicolas Stofflet remportent une victoire sur la colonne infernale du général Étienne Cordellier à la bataille de Gesté. Les Républicains reviennent cependant dans la commune quatre jours plus tard et massacrent 138 habitants dont plusieurs sont fusillés dans le château[3].
Le , la municipalité, passant outre l'avis de la justice et des Bâtiments de France, entreprend la démolition de l'église, laissant seule debout la tour-clocher[4]. C'est l'issue de débats judiciaires qui ont vu édicter un arrêt de la Cour administrative d'appel de Nantes ayant pourtant annulé le permis de démolir[5], et en dépit de sa confirmation par le conseil d'État[6].
En 2014, un projet de fusion de l'ensemble des communes de l'intercommunalité se dessine. Le , les conseils municipaux de l'ensemble des communes du territoire communautaire votent la création d'une commune nouvelle au [7],[1].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Administration municipale
[modifier | modifier le code]Administration actuelle
[modifier | modifier le code]Depuis le , Gesté constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Beaupréau-en-Mauges et dispose d'un maire délégué[1].
Administration ancienne
[modifier | modifier le code]Ancienne situation administrative
[modifier | modifier le code]La commune était membre de la communauté de communes du Centre-Mauges[15], elle-même membre du syndicat mixte Pays des Mauges. La création de la commune nouvelle de Beaupréau-en-Mauges entraîne sa suppression à la date du , avec transfert de ses compétences à la commune nouvelle[1].
Gesté fait partie du canton de Beaupréau et de l'arrondissement de Cholet. La réforme territoriale du élargit le canton et la commune reste attachée à celui-ci[16].
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Ses habitants sont appelés Gestois et Gestoises.
Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 2 676 habitants, en évolution de +6,4 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (23,9 %) est en effet supérieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,6 % contre 48,7 % au niveau national et 48,9 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 50,6 % d’hommes (0 à 14 ans = 18,9 %, 15 à 29 ans = 17,8 %, 30 à 44 ans = 22 %, 45 à 59 ans = 20 %, plus de 60 ans = 21,4 %) ;
- 49,4 % de femmes (0 à 14 ans = 18,7 %, 15 à 29 ans = 16,4 %, 30 à 44 ans = 19,1 %, 45 à 59 ans = 19,3 %, plus de 60 ans = 26,6 %).
Vie locale
[modifier | modifier le code]Économie
[modifier | modifier le code]Sur 179 établissements présents sur la commune à fin 2010, 30 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 10 % du secteur de l'industrie, 11 % du secteur de la construction, 36 % de celui du commerce et des services et 13 % du secteur de l'administration et de la santé[23].
La ville avait jadis quatre usines de chaussures ; elles sont toutes fermées, soit pour emmener leur activité ailleurs : sur Cholet et Beaupréau, soit pour disparaître. L’une d’elles, au nord du village, accueille maintenant les ateliers municipaux.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Église Saint-Pierre-aux-Liens
[modifier | modifier le code]Les origines de l'église locale remontent au XVe siècle. En 1794, durant la guerre de Vendée, l'édifice en place est presque totalement rasé[24]. Seule la crypte subsiste. Une église de style composite, néoclassique en 1840, puis néogothique en 1862 prend place[25]. La question de sa vétusté se pose dès 1987. Et les réponses tardent. En 2007, la mairie fait part de sa volonté de détruire en grande partie l'église, en vue d'en reconstruire une plus modeste. Cette décision, justifiée selon le maire par les dépenses d'entretien insoutenables d'un édifice surdimensionné et bancal, est combattue par l'association Mémoire vivante du patrimoine gestois (AMVPG), et contestée par les services de l'État, qui n'ont cependant pas accordé de protection patrimoniale pendant qu'il était temps. Une article du New York Times en parle[26]. Malgré une décision du tribunal administratif de Nantes, invalidant le permis de démolir en , et le rejet du pourvoi en cassation de la mairie en décembre de la même année, le conseil municipal vote à nouveau en 2013 la destruction partielle de l'église, cette fois-ci effective à partir de 2015.
En , la nouvelle église de forme elliptique est inaugurée avec, pour point symbolique, le clocher-porche de 1854 conservé[27], ainsi que les substructions associées à la crypte. La capacité d'accueil est augmentée de deux tribunes.
Le Plessis
[modifier | modifier le code]Cet ancien fief et seigneurie relevant de la Forêt-Clérembault (Jacques d'Escoubleau (1715-1790), comte de Sourdis et marquis de Jarzé, en fut seigneur par héritage de sa mère Marie de la Brunetière) possédait des douves alimentées par la Sanguèze. La porte vers l'ouest conserve deux grosses tours à créneaux remontant au XIVe siècle. Dans la cour s'élèvent des constructions dont une partie remonte au XVe siècle, notamment la chapelle. En partie incendié le par les troupes républicaines dirigées par Cordelier, il est restauré par M. de La Blottais au XVIIIe siècle.
La chapelle de la tour sud-est date de la construction du château. Elle est épargnée, ainsi que les deux tours, lors de l'incendie allumé par la colonne du général Cordelier en . Jadis, une messe y était célébrée le jeudi, avec l'autorisation de l'évêque d'Angers.
Le lavoir privé appartenait au château. Les fermières y lavant le linge à titre de redevance étaient nourries mais n'étaient pas autorisées à apporter leur linge personnel.
La croix du Plessis a été élevée en souvenir des guerres de Vendée. Elle a été érigée à l'emplacement du massacre de 300 personnes par le Cordelier. Une plaque commémorative a été apposée par le Souvenir Vendéen en 1969.
Château de la Brûlaire
[modifier | modifier le code]Le château de l'ancienne seigneurie est occupé par une garnison pendant les troubles de 1615. Le château actuel, entouré de jardins, bois, vergers et pièces d'eau, a été construit par François-Marie-Bonaventure du Fou.
Croix du Petit-Moulin
[modifier | modifier le code]Cette croix s'élève à l'endroit où s'est engagé la bataille de Gesté, le . Les « bleus » (Troupes républicaines) étaient commandés par Cordellier et les « blancs » (les Vendéens) par Stofflet.
Pont romain
[modifier | modifier le code]Le pont romain est situé sur la rivière Sanguèze (fixant à cet endroit, la limite départementale entre le Maine-et-Loire et la Loire-Atlantique) près du lieu appelé la Ducherie. Le pont est visible en suivant un chemin longeant la rivière à partir de la RD 756. Sur la rive ouest, est creusé un puits ancien protégé par un dôme en pierres maçonnées.
Étang de la Thévinière
[modifier | modifier le code]L'étang est agrémenté d'une base (camping et aménagements divers) permettant différentes activités, dont la pêche.
Galerie d'image
[modifier | modifier le code]-
Château du Plessis.
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Château de la Brûlaire.
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Orangerie de la Brûlaire.
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Le pont romain. -
Puits ancien. -
Croix du Petit-Moulin.
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L'étang de la Thévinière.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- François-Marie-Bonaventure du Fou, maire de Nantes de 1813 à 1816, propriétaire du château de la Brûlaire.
- Pierre Coustard de Massi : en 1784, alors qu'il est officier à Nantes, il réalise un vol en montgolfière qui l'emmène de Nantes à Gesté.
- Joseph Dupont M. Afr. (1850-1930), évêque missionnaire fondateur de l'Église catholique au Malawi et dans le nord de la Zambie.
- Alexis Pouplard, père blanc des missions d'Afrique, mort martyr des Touaregs en 1881[28].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : D-M, t. 2, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (BNF 34649310, lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- « Recueil des actes administratifs du 30 septembre 2015 », sur Préfecture de Maine-et-Loire, (consulté le ).
- IGN et BRGM, Géoportail Gesté (49), consulté le 4 septembre 2012.
- Jacques Hussenet (dir.), « Détruisez la Vendée ! », p. 43 et p. 516.
- « Gesté : le drame d’un petit village français qui détruit son église », sur breizhjournal.wordpress.com, .
- CAA Nantes 3 février 2012, Association mémoire vivante du patrimoine gestois, 11NT0853
- Démolition de l'église de Gesté en 2013, malgré l'annulation du permis de démolir confirmée par le conseil d'État en 2012, site La Tribune de l'Art, 2012-2013.
- « Feu vert pour trois communes nouvelles », sur Ouest-France (ouest-france.fr), .
- « Présentation du bureau municipal », sur Mairie de Beaupréau-en-Mauges, (consulté le ).
- « Beaupréau-en-Mauges. La liste des nouveaux maires délégués », sur Le Courrier de l'Ouest, (consulté le ).
- « Mauges. Charlène Dupas élue maire déléguée de Gesté », sur Le Courrier de l'Ouest, (consulté le ).
- Acteurs publics (Société d’Edition publique), Gesté, consulté le 21 juin 2013.
- Résultats des élections municipales 2008 (Gesté) sur le site du ministère de l'Intérieur.
- « Alain Chauviré a été élu maire avec vingt-deux voix », Ouest-France, (lire en ligne).
- Gabriel Boussonnière, « Mauges. Alain Chauviré, l'ancien maire de Gesté, est décédé », Le Courrier de l'Ouest, (lire en ligne).
- Insee, Composition de l'EPCI du Centre Mauges (244900692), consulté le 26 octobre 2013.
- Légifrance, Décret no 2014-259 du 26 février 2014, portant délimitation des cantons dans le département de Maine-et-Loire.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
- « Évolution et structure de la population à Gesté en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Statistiques locales du territoire de Gesté (49) », Insee (consulté le ).
- Marie-Sandrine Sgherri, « Patrimoine : la triste histoire de l'église de Gesté », Le Point, (lire en ligne).
- Jean-Jacques Larrochelle, « Cent ans de loi sur le patrimoine, dix ratés », Le Monde, (lire en ligne).
- (en) John Tagliabue, « The Towering Price of Faith in France's Shrinking Parishes », New York Times, , A6
- « La nouvelle église de Gesté sera inaugurée ce samedi »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur rcf.fr, .
- cfr biographie écrite par L'abbé Fr. Brebion en 1904.