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Festival punk de Mont-de-Marsan

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Festival punk
Genre Punk rock, pub rock, rock alternatif
Lieu Mont-de-Marsan, Landes,
Drapeau de la France France
Coordonnées 43° 53′ 29″ nord, 0° 29′ 58″ ouest
Scènes Arènes du Plumaçon
Capacité 600 à 1 000 festivaliers (1976)
4 000 festivaliers (1977)
Date de création 1976
Date de disparition 1986
Fondateurs Marc Zermati
Statut juridique Inactif
Site web Page Facebook
Géolocalisation sur la carte : Landes
(Voir situation sur carte : Landes)
Festival punk
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
Festival punk

Le festival punk de Mont-de-Marsan est un festival de musique punk rock qui s’est tenu à cinq reprises dans les arènes du Plumaçon à Mont-de-Marsan dans le département français des Landes, entre 1976 et 1986. La première édition fut le tout premier festival punk en Europe, un mois avant celui du 100 Club à Londres, au Royaume-Uni[1].

Le festival est né de l’initiative de Marc Zermati, directeur du label Skydog Records. Il est accompagné pour l’organisation de Pierre Thiollay, Larry Debay, et le Montois André-Marc Dubos, assistés d'Alain Lahana, Michel Ponge, Philip Pelegry (1976-1977) et Dominique Rethaller[1],[2].

Première édition (1976)

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La première édition du festival se déroula le , de midi à trois heures du matin, contre l’avis du préfet et du maire de l'époque qui redoutaient des débordements[1],[3]. Cette première mouture du festival rassembla, selon les sources, entre 600 et 1 500 personnes[1],[4]. La seule formation réellement punk à s’y produire était The Damned ; les autres artistes programmés étaient surtout des groupes de pub rock ou de rock français. Les groupes anglais firent le trajet en bus, ce qui occasionna quelques frictions[5].

La programmation comprenait : Eddie and the Hot Rods, Pink Fairies, The Damned, Little Bob Story, Bijou, Kalfon Roc Chaud, Brinsley Schwarz, Tyla Gang, Ducks Deluxe, Kursaal Flyers, Roogalator, The Gorillas, Railroad, Passion Force, Il Barritz. Les Sex Pistols refusèrent d’y participer, ne voulant pas partager l’affiche avec Eddie and the Hot Rods. Ian Curtis, futur chanteur de Joy Division, vint avec sa femme Deborah assister au festival depuis Manchester[5].

Seconde édition (1977)

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Cette fois, le festival s’étale sur deux jours, les 5 et , rassemblant 4 000 spectateurs[6]. Plusieurs groupes punks sont présents.

La programmation du premier jour comprenait[2] Strychnine, Lou's, 1984, Asphalt Jungle, Maniacs, The Police, The Damned, The Boys, The Clash (un 33 tours pirate a d'ailleurs été enregistré à cette occasion), et Rings. Celle du deuxième jour comprenait Brakaman, Lou's, Shakin' Street, Marie et les Garçons, Tyla Gang, Little Bob Story, Bijou, Eddie and the Hot Rods, et Dr. Feelgood (sans Wilko Johnson). The Jam et Electric Callas, qui étaient aussi à l’affiche, ne purent finalement pas jouer[2]. Le festival de 1977 rassembla autour de 4 000 spectateurs[2],[4]. Il fit l'objet d'un film documentaire par Jean-François Roux nommé Hot Cuts From Mont-de-Marsan. Le lendemain, un concert de Lou Reed, sans aucun lien avec l’organisation du festival, se déroulait dans les mêmes arènes, permettant de prolonger la fête.

Rééditions

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En 1978, les autorités empêchèrent le festival d’avoir lieu et celui-ci fut « délocalisé » à La Rochelle. Il a fallu que les organisateurs attendent l'arrivée du nouveau maire, Philippe Labeyrie, en 1983 pour que renaisse le festival, à Mont-de-Marsan, pour trois ultimes éditions : en 1984, 1985 et 1986. Il était alors plus rock, le punk étant un peu passé de mode. The Pogues et Nina Hagen y participèrent[1]. Toutefois, sans soutien financier de la ville, le festival disparut après la cinquième édition.

À l’été 2016, un concert d’Eddie and the Hot Rods et Bijou sur la place de la mairie de Mont-de-Marsan commémora les 40 ans du premier festival[7].

Notes et références

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  1. a b c d et e « Mont-de-Marsan, capitale du punk », Sud Ouest, (consulté le ).
  2. a b c et d « Dans Rock en Stock - Le Festival punk de Mont-de-Marsan 1977 » (consulté le ).
  3. Micha Barban-Dangerfield, « En France, le punk est né dans les landes, interview de Marc Zermati », (consulté le ).
  4. a et b Frédéric Lewino, « Le Point », (consulté le ).
  5. a et b Pierre Mikaïloff, Kick Out The Jams, Motherfuckers! Punk rock, 1969-1978, Éditions du Camion blanc, .
  6. Jacques Pessis, Chronique des années disco, Éditions Chronique, , p. 257.
  7. « Mont-de-Marsan : quarante ans après, le festival punk décoiffe encore », sur Sud Ouest, (consulté le ).

Bibliographie

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Liens externes

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