Famille Bruley
Apparence
Bruley | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | portions d'argent au chevron d'azur accompagné en chef de deux grenades de gueules, tigées et feuillées de sinople et d'un fer de lance de gueules fûté de sable en pointe[1]. | |
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Devise | Gratia et pax a Deo Grâce et paix de Dieu |
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Pays ou province d’origine | Champagne | |
Demeures | Château des Girardières | |
Charges | Maire de Tours Député |
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Fonctions ecclésiastiques | Évêque | |
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La famille Bruley des Varannes olim Bruley est une famille française dites de noblesse inachevée.
Subsistante au XXIe siècle elle fait partie depuis le XVIe siècle des familles de robe de l'ancienne province de Champagne.
Ces renseignements contredisent en partie les indications fournies par l'Armorial de Touraine de 1867, dont l'auteur a été induit en erreur par Georges-Prudent Bruley, d'après une prétendue généalogie trouvée dans ses papiers de famille et qui n'avait pas été contrôlée[2].
Filiation
[modifier | modifier le code]- Edme Bruley ( -1585). Un registre domestique tenu vraisemblablement par Jehan Bruley, son petit-fils, mentionne Edme Bruley comme originaire de Sézanne. Le tombeau d'Edme Bruley se voit encore dans l'église de Bercenay-le-Hayer dans l'Aube devant le maître autel, à gauche, dans le chœur. Notaire au bailliage de Villemort et procureur fiscal de Bercenay-le-Hayer, il meurt le jour de Pâques 1585.
- Claude Bruley lui succède dans ses charges. Il épouse, en secondes noces, Claude Tusan, et meurt le , assassiné par Jacques de Madeuil[3], son seigneur, lequel fut condamné par le Parlement, le , à avoir la tête tranchée. L'exécution a eu lieu le jour même en place de Grève à Paris. Claude Bruley[4]. Claude Tusan, sa veuve, est inhumée près de lui en 1637.
- Jehan Bruley nait à Bercenay-le-Hayer, le . Il épouse, le , Marguerite Simon, dont il a onze enfants. Aux charges qu'il tenait de son père, Jehan Bruley ajoute, comme l'indique son tombeau, celle de procureur fiscal à Pouy. Il est aussi maire du Mothoy. Il meurt en , à l'âge de 72 ans. Sa femme aussi repose auprès de lui dans l'église paroissiale. Ils ont fondé à perpétuité deux messes qui se célébraient encore à la fin du XIXe siècle à Bercenay-le-Hayer, les et de chaque année.
- Paul Bruley; né à Bercenay-le-Hayer le . Il hérite de la charge de procureur fiscal à Bercenay-le-Hayer et meurt en .
- Anne Bruley (1631-1671) épouse en 1657 Adrian Bourgis ( -1699)
- Jean Bruley (1635-1722) qui suit.
- Marguerite Bruley (1641- )
- Louise Bruley (1646-1695) épouse en 1665 Charles Nioré (1639-1681).
- Jehan Bruley nait à Bercenay-le-Hayer, le . Il épouse, le , Marguerite Simon, dont il a onze enfants. Aux charges qu'il tenait de son père, Jehan Bruley ajoute, comme l'indique son tombeau, celle de procureur fiscal à Pouy. Il est aussi maire du Mothoy. Il meurt en , à l'âge de 72 ans. Sa femme aussi repose auprès de lui dans l'église paroissiale. Ils ont fondé à perpétuité deux messes qui se célébraient encore à la fin du XIXe siècle à Bercenay-le-Hayer, les et de chaque année.
- Claude Bruley lui succède dans ses charges. Il épouse, en secondes noces, Claude Tusan, et meurt le , assassiné par Jacques de Madeuil[3], son seigneur, lequel fut condamné par le Parlement, le , à avoir la tête tranchée. L'exécution a eu lieu le jour même en place de Grève à Paris. Claude Bruley[4]. Claude Tusan, sa veuve, est inhumée près de lui en 1637.
Trois branches ont été formées par le fils aîné Paul et par les deux filles, qui se sont mariées dans les environs ; leurs descendants se sont dispersés à Paris et en Champagne.
- Jean Bruley est né à Bercenay-le-Hayer, le . Veuf, en premières noces, de Noémie de Cyris, il épouse le , Marie Rivot (1650-1722), à Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes. L'acte de mariage indique qu'il était procureur fiscal général de Trancault, Charmoy et autres lieux. Il est aussi notaire et procureur en justice de Villeneuve-Saint-Maurice, grâce au cumul qu'on autorisait alors pour les offices publics. Il meurt en 1722.
- Prudent Bruley (1686-1761), né du second mariage, le , à Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes[Note 1]. Il entre très jeune dans le corps des mousquetaires, mais s'étant passionné pour la demoiselle Jeanne Antoinette Poinsignon ( -1744), il ne put l'obtenir qu'à la condition de renoncer à l'état militaire pour se livrer à une profession sédentaire. Il l'épouse en 1714 et quitte l'uniforme pour endosser la robe de procureur au Châtelet où il exerce pendant 45 ans une grande supériorité de talent[5]. Il se disait issu d'une famille noble irlandaise. Son admission dans un corps de militaires réputés officiers, fait présumer qu'il avait fourni les preuves de cette assertion. Il meurt à Paris, le , à l'âge de 76 ans, ne laissant que quatre enfants[6] sur les onze qu'il avait eus. Proche des Jansénistes, il doit sans doute à sa double qualité de commissaire des pauvres et de marguillier de sa paroisse, la faveur d'être inhumé dans le caveau de l'église Saint-Paul de Paris.
- Bernard-Prudent Bruley (1715-1787), avocat du roi et conseiller au bailliage et siège présidial de Tours. Entré au collège du Plessis, il y fait de brillantes études. Placé ensuite dans l'administration des Domaines, il vient à Tours en qualité de secrétaire de l'Intendance. Parvenu jeune à une Inspection, il allait être nommé directeur, quand de précoces infirmités le firent renoncer à la carrière. Il succède en 1774 à Raphaël de Lavau, oncle de sa femme, de sa charge de président-trésorier de France au bureau des finances de la généralité de Tours qu'il lègue à son fils Prudent-Jean en 1787. Il épouse en 1758 Catherine Véron de La Croix (1729-1808), nièce de François Véron Duverger de Forbonnais.
- Prudent-Jean Bruley (1759-1847), magistrat et homme politique. Il épouse en 1784 Marie Valentine Loiseau (1766-1822).
- Prudent Bruley (1787-1849), sous-préfet de Saumur en , préfet de Tarn-et-Garonne en , puis préfet de la Sarthe en . Il épouse en 1825 Élisabeth Lévesque des Varannes (1799-1893).
- Georges-Prudent Bruley (1830-1898). Il commence sa carrière comme substitut à Beaupréau, puis est nommé à Laval en . Procureur à Mayenne en 1861, il est vice-président du tribunal civil du Mans la même année, puis président à Laval en . Il est glorieusement expulsé de son siège[7] en 1883. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages. Il épouse en 1863 Aline Marie Hubert (1842-1899).
- Georges-Prudent-Marie Bruley des Varannes (1864-1943), évêque de Monaco de 1920 à 1924.
- Charles-Prudent Bruley des Varannes (1867-1953), chevalier de la Légion d'honneur.
- Georges-Prudent Bruley (1830-1898). Il commence sa carrière comme substitut à Beaupréau, puis est nommé à Laval en . Procureur à Mayenne en 1861, il est vice-président du tribunal civil du Mans la même année, puis président à Laval en . Il est glorieusement expulsé de son siège[7] en 1883. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages. Il épouse en 1863 Aline Marie Hubert (1842-1899).
- Prudent Bruley (1787-1849), sous-préfet de Saumur en , préfet de Tarn-et-Garonne en , puis préfet de la Sarthe en . Il épouse en 1825 Élisabeth Lévesque des Varannes (1799-1893).
- Prudent-Jean Bruley (1759-1847), magistrat et homme politique. Il épouse en 1784 Marie Valentine Loiseau (1766-1822).
- Jean Germain Bruley (1717-1787), avocat au Parlement. Il est, en même temps que son père, Procureur au Châtelet. Il fait plus tard l'acquisition d'une charge de secrétaire du Roi à Montpellier, charge qui conférait la noblesse au premier degré. Il épouse Marie-Charlotte Lepage (-1820)[Note 2]
- Denis Germain Bruley (1764-1787), avocat au Parlement. Il meurt dans un duel à Tours, à l'âge de 23 ans.
- Jacques Prudent Bruley (1725- ). Son mariage avec Anne-Jeanne Auger, à Loches, le fixe dans ce pays où il s'occupa d'agriculture et créa d'importantes pépinières par suite de traités passés avec le gouvernement. À un certain moment il se trouva fort gêné, mais ses deux frères se chargèrent aussitôt de l'éducation de ses enfants.
- Pierre-Louis Maurice Bruley (1759-1833), président du tribunal civil de Loches jusqu'à sa mort.
- Marie Bruley (Paris vers 1732-1795) épouse en 1753 Gérard Dorigny, procureur au palais. Veuve, elle épouse en 1759 Julien Patas.
- Alexandrine-Julienne Patas épouse en 1793, Joseph Robert Aubry, ex-premier président au bureau des finances de Tours et maire de Tours.
- Laure Julie Joséphine Remonde Aubry, née à Tours en 1895. Elle épouse en 1813, M. Le Breton de Vonne, riche propriétaire, appartenant à la noblesse chinonnaise. L'aîné d'entre eux, Hyppolite Le Breton de Vonne est assassiné, le , à Saché, où il était maire[Note 3].
- Alexandrine-Julienne Patas épouse en 1793, Joseph Robert Aubry, ex-premier président au bureau des finances de Tours et maire de Tours.
- Bernard-Prudent Bruley (1715-1787), avocat du roi et conseiller au bailliage et siège présidial de Tours. Entré au collège du Plessis, il y fait de brillantes études. Placé ensuite dans l'administration des Domaines, il vient à Tours en qualité de secrétaire de l'Intendance. Parvenu jeune à une Inspection, il allait être nommé directeur, quand de précoces infirmités le firent renoncer à la carrière. Il succède en 1774 à Raphaël de Lavau, oncle de sa femme, de sa charge de président-trésorier de France au bureau des finances de la généralité de Tours qu'il lègue à son fils Prudent-Jean en 1787. Il épouse en 1758 Catherine Véron de La Croix (1729-1808), nièce de François Véron Duverger de Forbonnais.
- Prudent Bruley (1686-1761), né du second mariage, le , à Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes[Note 1]. Il entre très jeune dans le corps des mousquetaires, mais s'étant passionné pour la demoiselle Jeanne Antoinette Poinsignon ( -1744), il ne put l'obtenir qu'à la condition de renoncer à l'état militaire pour se livrer à une profession sédentaire. Il l'épouse en 1714 et quitte l'uniforme pour endosser la robe de procureur au Châtelet où il exerce pendant 45 ans une grande supériorité de talent[5]. Il se disait issu d'une famille noble irlandaise. Son admission dans un corps de militaires réputés officiers, fait présumer qu'il avait fourni les preuves de cette assertion. Il meurt à Paris, le , à l'âge de 76 ans, ne laissant que quatre enfants[6] sur les onze qu'il avait eus. Proche des Jansénistes, il doit sans doute à sa double qualité de commissaire des pauvres et de marguillier de sa paroisse, la faveur d'être inhumé dans le caveau de l'église Saint-Paul de Paris.
Galerie de portraits
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Prudent-Jean Bruley, Président du Conseil général d'Indre-et-Loire, (1759-1847)
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Elisabeth Lévesque des Varannes(1799-1893), épouse de Prudent Bruley
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Georges-Prudent Bruley, Président Tribunal de grande instance de Laval, (1830-1883)
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Mgr Georges Bruley des Varannes, Évêque de Monaco, Archevêque titulaire de Claudiopolis-en-Honoriade (de), (1864-1889)
Armoiries
[modifier | modifier le code]Armes | Famille Bruley |
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portions d'argent au chevron d'azur accompagné en chef de deux grenades de gueules, tigées et feuillées de sinople et d'un fer de lance de gueules fûté de sable en pointe[1].
Devise : Gratia et pax a Deo. Grâce et paix de Dieu |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Ernest Mazereau, Généalogie de la famille Bruley, 1879, [lire en ligne].
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Son parrain est Prudent Rivot, son oncle maternel, qui le mit sous la protection de saint Prudent, patron de la province de Champagne.
- Elle assiste à l'enlèvement de Dominique Clément de Ris, au moment où elle arrivait au château de Beauvais, près Tours. Sa voiture servit même à la perpétration de ce crime. Elle dépose aux tribunaux en 1800 dans cette affaire demeurée célèbre.
- Peu après, c'est le curé de la paroisse qui est assassiné, ce deuxième acte est suivi du suicide du meurtrier.
Références
[modifier | modifier le code]- D'après Henry Lambron de Lignim dans son Armorial des Maires de Tours
- D'après une tradition familiale, les Bruley auraient originairement appartenu à là noblesse irlandaise. Son nom (en anglais Bruly figure sur le registre des armoiries d'Irlande (Arms B, p. 62), ainsi que le mentionne une réponse du Roi d'Armes d'Irlande. Mais le blason décrit n'est pas celui qui distingue la famille Bruley au XVIe siècle.
- Le Dépôt des Archives nationales, à Paris, possède l'arrêt de condamnation et des notes prises à l'audience pendant l'interrogatoire de l'accusé. Il résulte de ces documents que Jacques de Madeuil, aidé de plusieurs membres de sa famille et de ses domestiques poignardé Claude Bruley, notaire et procureur fiscal de sa seigneurie. La veuve et les enfants de la victime se portèrent parties civiles et poursuivent personnellement le coupable. Mais ils attendent 15 ans pour que justice leur soit rendue. La solution de cette affaire fut retardée par l'influence dont jouissait le principal coupable ,et aussi par le nombre des complices et par la multiplicité des chefs d'accusation. Jacques de Madeuil se trouvait à la fois poursuivi pour meurtre, subornation de témoins, inceste, faux-monnayage et assassinat. D'après l'arrêt, on préleva sur la partie des biens du condamné non sujette à confiscation par l'État, 1200 livres qui furent attribuées à la vAreuve et aux enfants de la victime.
- Comme l'atteste la plaque funéraire d'Edme Bruley repose dans l'église de Bercenay-le-Hayer, auprès de son père.
- Sa probité était telle qu'elle lui avait valu de M. d'Argouge, lieutenant civil, le surnom d' honnête homme.
- Trois garçons et une fille.
- Selon la Gazette de Château-Gontier.