Exposition de la Jeunesse
Les Expositions de la Jeunesse étaient des présentations libres de peintures à Paris sous l'Ancien Régime. Les peintres plaçaient leurs œuvres à l'angle de la Place Dauphine et du Pont Neuf, le jour de la Fête-Dieu. L'exposition ne durait que quelques heures (de six heures à midi au plus). S'il pleuvait, elle était reportée au jour de la Petite Fête-Dieu, c'est-à-dire à l'octave, le dimanche suivant. S'il pleuvait encore ce jour-là, elle était reportée à l'année suivante.
À l'origine, les propriétaires des maisons qui se trouvaient sur le chemin de la procession du Saint-Sacrement pour la Fête-Dieu avaient pour obligation de décorer la façade sur rue en présentant une peinture. C'est petit à petit que la fête devint l'occasion pour les peintres de se faire connaître en présentant leurs toiles et en les vendant à travers cette exposition annuelle[1].
L'expression « exposition de la jeunesse », n'est pas utilisée avant 1791 et l'exposition que donna le peintre marchand Jean-Baptiste Pierre Lebrun à son hôtel de la rue de Cléry, elle est reprise par Émile Bellier de La Chavignerie pour désigner l'exposition qui se tient chaque année Place Dauphine[1].
François Boucher y exposa en 1725, pour la première fois quelques tableaux, en attendant de réunir la somme pour partir à Rome[2].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Émile Bellier de La Chavignerie, Notes pour servir à l'histoire de l'Exposition de la jeunesse qui avait lieu, chaque année, à Paris, les jours de la grande et de la petite Fête-Dieu, à la place Dauphine et sur le pont Neuf, dans Revue universelle des arts, n° XIX (1864), p. 38-72 [lire en ligne] (dont Catalogue des ouvrages exposés à la place Dauphine avec des notes sur leurs auteurs (p. 40-72)
Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Christian Michel, L'Académie royale de peinture et de sculpture (1648-1793). La naissance de l’École Française, Genève, Librairie Droz, , 424 p. (ISBN 978-2-600-01589-9), p. 314
- Maurice Fenaille, François Boucher, Paris, Nilsson, (lire en ligne), p. 31.