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Eusko Langileen Alkartasuna

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Eusko Langileen Alkartasuna en basque ou Solidarité des Ouvriers Basques (En espagnol Solidaridad de Trabajadores Vascos, ELA-STV) ou plus connu sous le nom d'ELA est le syndicat le plus influent en Hegoalde (dans la Communauté autonome basque et en Navarre).

ELA est un syndicat nationaliste de classe qui, tel que cela figure dans sa Déclaration de Principes (1976)[1], défend une société de personnes et de peuples libres réalisable dans un socialisme capable de placer l’individu et son milieu social et environnemental au centre de ses préoccupations et de son action politique.

Le syndicat défend avec fermeté son indépendance politique, et son indépendance économique est démontrée par le fait que les cotisations de ses affiliés représentent 90% de son financement.

Il s'est opposé à l'influence des syndicats espagnols UGT (Union Générale des Travailleurs) socialistes et les anarchistes CNT (Confédération Nationale du Travail), en préconisant à la place des perspectives nationalistes basques et du syndicalisme chrétien. Au départ, l'action ELA-STV s'est porté sur des projets d'entraide mutuelle entre ses filiales, vus comme outils pour la sécurité sociale. Il s'est développé avec beaucoup en Guipuscoa et en Biscaye, un peu moins en Navarre et l'Alava.

Histoire et chronologie

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ELA a été fondé le 23 juillet 1911 à Bilbao[2] par un groupe de 178 travailleurs, sous le nom de Solidaridad de Obreros Vascos. Ses débuts sont associés au PNV, le Parti nationaliste basque, mais il s’en est peu à peu détaché. Depuis sa création, le syndicat a connu de nombreuses vicissitudes avant de devenir le syndicat majoritaire du Pays basque Sud, avec 36% des délégués élus lors des dernières élections syndicales[3].

Au fil du temps, toujours engagé dans la défense ferme de ses idées, ELA est passé par la guerre civile, la répression, l’exil, la confiscation de ses biens et l’assassinat de ses membres. Il a été interdit par la dictature de Franco.

Une fois l’activité syndicale légalisée, en 1977, ELA parvient, avec l’élan donné par les nouvelles générations et grâce à un programme rénové, à s’étendre sur tout le territoire du Pays basque Sud. C’est lors de son Congrès de 1976 que se définissent les principes d’ELA qui vont marquer son identité actuelle : un syndicat abertzale et de classe, l’indépendance des partis politiques, l’ouverture à tous les travailleurs et travailleuses du Pays basque, l’indépendance économique, la caisse de résistance, la solidarité internationale, etc.

En 2021, ELA fait de la transformation du système productif face aux évolutions climatiques une de ses priorités, par exemple en évaluant les besoins de reconversion des employés des secteurs les plus polluants[3]. À cette date, le syndicat compte plus de 100 000 membres[3].

Combativité

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Selon l'Union Communiste Libertaire, « ELA engage aujourd’hui le plus haut niveau de conflictualité d’Europe[4]. » Selon le site Syndicalistes, le syndicat ELA, bien que comptant dix fois moins adhérent·es que le deuxième syndicat espagnol, a organisé plus de grêves que celui-ci en 2018 et, « après 10 ans de crise économique et d’austérité, le syndicat tient la cadence et ne baisse pas les bras »[5].

Indépendance politique et financière

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ELA est un syndicat national et de classe, indépendant des partis, économiquement autonome, de caractère confédéral[6].

Grâce au fort taux de cotisation, le syndicat est doté d'un fonds de résistance, caisse de grève[7] qui lui permet de soutenir des grêves très longues[5], comme celle des travailleur·euse·s de Novaltia (3 ans et 8 mois) qui s'est terminée en mars 2023 sur une augmentation de salaire pour les salarié·e·s et le versement de dommages et intérêts pour les grêvistes[8] et celle de Caballito, en 2005, qui a duré 745 jours[9].

Secrétaires Généraux

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Liste des Secrétaires Généraux
2019- Mitxel Lakuntza
2008-2019 Adolfo Muñoz
1988-2008 Jose Elorrieta
1976-1988 Alfonso Etxeberria

Références

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  1. (es) « Declaración de principios de ELA (Euba, 1976) », sur MRA Fundazioa (consulté le )
  2. euskonews
  3. a b et c Rémi Barroux, « ELA, le syndicat basque qui a placé la transition écologique au cœur de sa stratégie », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  4. Commission journal AL, « Euskadi Sud : Caisse de grève- arme du syndicat ELA », sur UCL - Union communiste libertaire, (consulté le )
  5. a et b Syndicalistes !, « Un peu de réalisme stratégique. Ou comment faire une caisse de grève efficace », sur Syndicalistes !, (consulté le )
  6. (es) Mikel Ormazabal, « Un sindicato católico y del PNV reconvertido al soberanismo », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
  7. (es) Belén Ferreras, « La millonaria 'caja de resistencia' de ELA, la baza con la que el mayor sindicato vasco logra mantener huelgas de años », sur elDiario.es, (consulté le )
  8. (eu) Imanol Magro Eizmendi, « Novaltiako grebalariek %26,7ko soldata igoera lortu dute », sur Berria, (consulté le )
  9. (es) « LUCHA DE CLASES - nodo50.org · A finales de 2005 terminaba en Euskal Herria una larga huelga de 745 días de duración sostenida por los 116 trabajadores de la empresa Caballito, - [PDF Document] », sur vdocuments.mx (consulté le )

Lien externe

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