Eugen Blocher
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Wolfgottesacker (d) |
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Christoph Blocher (petit-neveu) |
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Eugen Blocher, né le à Münchenstein (originaire de Schattenhalb et Bâle) et mort le à Pully, est un juriste suisse, président du Tribunal fédéral suisse en 1949-1950.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines et famille
[modifier | modifier le code]Eugen Blocher naît le à Münchenstein, dans le canton de Bâle-Campagne. Il est originaire de Schattenhalb, dans le canton de Berne (où son grand-père originaire du sud de l'Allemagne se fait naturaliser en 1861[1]), et, à partir de 1926, également de Bâle. Son père, Emanuel, est directeur technique d'une usine de filature de coton ; sa mère, née Karoline Engler, est originaire de Hundwil, dans le canton d'Appenzell Rhodes-Extérieures[2],[3].
Il est le cinquième de six enfants[4] : l'un de ses frères est le conseiller d'État socialiste du canton de Bâle-Ville Hermann Blocher et un autre le pasteur Eduard Blocher[2]. Le conseiller fédéral UDC Christoph Blocher est son petit-neveu[5].
Il est l'époux de Bertha, née Strübin[4].
Études et parcours professionnel
[modifier | modifier le code]Il fait des études de droit à Bâle, où il a notamment Andreas Heusler (de) pour professeur, et Berlin. Il obtient un doctorat à Bâle en 1905[2] avec une thèse[6] portant sur le développement du droit de vote et d'éligibilité dans la Confédération moderne, qu'Andreas Heusler fait publier dans la Revue de droit suisse (de)[3],[4].
Il occupe d'abord un poste de substitut de greffier au tribunal civil du canton de Bâle-Ville de 1907 à 1912, puis en est élu président par le peuple, l'année même de l'entrée en vigueur du code civil suisse et occupe cette fonction jusqu'en 1929[2],[4]. Il siège parallèlement au sein de la commission judiciaire du canton de 1917 à 1929[2].
L'Assemblée fédérale l'élit juge au Tribunal fédéral en 1928. Il occupe cette fonction du , en même temps que l'entrée en vigueur de la loi fédérale sur la procédure administrative, à 1952 et préside l'institution en 1949-1950. Il est membre de la cour de droit public et administratif de 1945 à la fin de son mandat[2],[3],[4].
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Il s'engage très jeune, déjà comme écolier, dans le mouvement antialcoolique ou abstinent[7], où il se lie d'amitié avec le futur architecte Hans Bernoulli et le futur écrivain et conseiller national Felix Moeschlin[3]. Il fait partie notamment de la grande loge suisse de l'ordre international des Bons Templiers[7] et de la Ligue des socialistes abstinents[2]. Il est le secrétaire en 1907 du comité de l'initiative populaire sur l'interdiction de l'absinthe[3].
Marqué par son séjour estudiantin à Berlin et l'échec de la lutte pour la journée de dix heures[3], il adhère au Parti socialiste en 1907 et en préside la section de Bâle-Ville en 1914-1915. Il est un des leaders de l'aile droite du parti et s'oppose vivement à l'adhésion à la IIIe Internationale communiste[2]. Après la scission du parti, il contribue avec Gustav Wenk à le reconstruire, notamment en cofondant les journaux Sozialdemokrat et Arbeiter-Zeitung[4].
Mort
[modifier | modifier le code]Il meurt le à Pully, dans le canton de Vaud[2]. Il est enterré à Bâle, dans le cimetière de Wolfgottesacker (de).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (de) Michael Surber, « An der Front », Basler Zeitung, , p. 2
- Hermann Wichers (trad. André Naon), « Eugen Blocher » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- (de) Ernst Wolf, « Eugen Blocher (1882-1964) », sur Basler Stadtbuch (de), (consulté le ), p. 134 à 140
- (de) Manuela Nipp, « Eugen Blocher », sur Personenlexikon des Kantons Basel-Landschaft, (consulté le )
- Heinz Looser (trad. Éric Godel), « Christoph Blocher » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Die Entwicklung des allgemeinen und gleichen Wahlrechts in der neuen Eidgenossenschaft
- Rolf Trechsel (trad. Walter Weideli), « Abstinence » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
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