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Dossenheim-Kochersberg

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Dossenheim-Kochersberg
Dossenheim-Kochersberg
Blason de Dossenheim-Kochersberg
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Saverne
Intercommunalité Communauté de communes du Kochersberg
Maire
Mandat
Raymond Zilliox
2020-2026
Code postal 67117
Code commune 67102
Démographie
Gentilé Dossenbergeois ou Dossenheimois[1]
Population
municipale
316 hab. (2021 en évolution de +18,35 % par rapport à 2015)
Densité 177 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 38′ 20″ nord, 7° 34′ 27″ est
Altitude Min. 161 m
Max. 194 m
Superficie 1,79 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bouxwiller
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Dossenheim-Kochersberg
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Dossenheim-Kochersberg

Dossenheim-Kochersberg est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Géographie

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Communes limitrophes de Dossenheim-Kochersberg
Schnersheim Schnersheim
Schnersheim Dossenheim-Kochersberg Wiwersheim
Fessenheim-le-Bas Quatzenheim

Hydrographie

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La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Souffel et le ruisseau le Plaetzerbaechel[2],[Carte 1].

La Souffel, d'une longueur de 25 km, prend sa source dans la commune de Kuttolsheim et se jette dans l'Ill à Strasbourg, après avoir traversé 18 communes[3].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Dossenheim-Kochersberg[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 662 mm, avec 8 jours de précipitations en janvier et 10,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Strasbourg-Entzheim », sur la commune d'Entzheim à 12 km à vol d'oiseau[6], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,9 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −23,6 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Au , Dossenheim-Kochersberg est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,3 %), zones urbanisées (13,7 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom du village a peu évolué dans le temps : Dozinheim en 1124, Dozenheim en 1154, Tossenheim en 1310 et enfin Dossenheim en 1356[16].

La plus ancienne trace d’occupation sur le territoire de la commune est un établissement romain situé au lieu-dit Auf dem Waschweg. Au XIIe siècle, la paroisse dépend de l’abbaye de Schwartzach, qui y possède également une cour colongère. La possession du village lui-même est partagée à partir du XIIIe siècle entre l’empereur et l’évêque de Strasbourg, ce dernier devenant seul propriétaire à partir de 1512[16].

Le village est victime des nombreuses guerres de l’époque moderne : brûlé une première fois en 1569 duc d’Aumale, il est endommagé en 1588 puis une nouvelle fois ravagée pendant la guerre de Trente Ans, l’église étant notamment détruite[16].

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 2008 Jean-Paul Ulrich    
mars 2008 En cours
(au 31 mai 2020)
Raymond Zilliox[17],[18]
Réélu pour le mandat 2020-2026
   
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 316 habitants[Note 4], en évolution de +18,35 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
102115113110141132133129144
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
139131127139131127129130128
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
129130126123119128125115120
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
122126143134146180210228285
2021 - - - - - - - -
316--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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L’église de Dossenheim est essentiellement issue de la reconstruction consécutive aux dévastations de la guerre de Trente Ans, bien qu’il est possible que certaines parties proviennent de l’ancienne église romane. Elle a été par ailleurs, agrandie et modifiée vers 1781. Le mobilier comprend un orgue Stiehr de 1836, remanié par Mockers en 1888 et Kern en 1971, des fonts baptismaux composés d’un assemblage d’éléments du XVIIe siècle au XIXe siècle et des vitraux ayant la particularité d’être ornés d’alvéoles et d’abeilles, leur commanditaire ayant été le curé Eck, surnommé Imme kenni (« le roi des abeilles ») du fait de ses talents d’apiculteur[23].

Le cimetière contient encore quelques sépultures réalisées entre le XVIIe siècle et le XIXe siècle. S’y trouvent en particulier la tombe de Jacques Fix, commissaire du Directoire et commandant en chef de la garde nationale et de la famille de Vix, dont les membres ont occupés les fonctions de schultheiss du XVIIe siècle à la Révolution[23]. Trois croix de chemin subsistent par ailleurs : une de 1621 à la sortie du village menant à Kleinfrankenheim, une de 1623, désormais intégrée dans une propriété privée et une de 1709 devant le presbytère[24].

Le patrimoine civil quant à lui se compose de quelques fermes du XVIIIe siècle et du XIXe siècle[24].

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Blason de Dossenheim-Kochersberg

Les armes de Dossenheim-Kochersberg se blasonnent ainsi :
« D'or à la bande de sable chargée de trois clefs d'argent posées à plomb. »[25].

Bibliographie

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  • Jean-Marie Quelqueger, « Histoire sommaire de Dossenheim-Kochersberg », Kochersbari, vol. 59,‎ , p. 51-54 (ISSN 0243-2498, lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Dossenheim-Kochersberg » sur Géoportail (consulté le 11 juin 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Le nom des habitants du 67 - Bas-Rhin - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. « Fiche communale de Dossenheim-Kochersberg », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  3. Sandre, « la Souffel »
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Dossenheim-Kochersberg et Entzheim », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Strasbourg-Entzheim », sur la commune d'Entzheim - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Strasbourg-Entzheim », sur la commune d'Entzheim - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Dossenheim-Kochersberg ».
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a b et c Quelqueger 2009, p. 51.
  17. [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
  18. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. a et b Quelqueger 2009, p. 52, 54.
  24. a et b Quelqueger 2009, p. 52.
  25. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur labanquedublason2.com (consulté le ).