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Date de naissance de Jésus

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Une des plus anciennes représentations de la Nativité sur le sarcophage paléochrétien dit « des Saints Innocents », crypte de la Sainte-Baume, IVe siècle ou Ve siècle.

La naissance de Jésus de Nazareth est fêtée par les chrétiens le jour de Noël, le 25 décembre du calendrier julien ou du calendrier grégorien. Pour l'Église russe et les anciennes Églises d'Orient qui utilisent toujours le calendrier julien, le 25 décembre julien correspond au 7 janvier du calendrier grégorien.

Ni le jour ni l'année de la naissance de Jésus ne sont connus avec précision, les seules sources étant les récits de l'enfance de Jésus que l'on trouve au début des évangiles selon Matthieu et Luc, dont l'historicité est douteuse. Compte tenu des incertitudes, les historiens situent en général la naissance de Jésus dans les dernières années du règne d'Hérode Ier le Grand, cité dans ces deux évangiles, et mort en 4 av. J.-C.

La date du 25 décembre précédant l'an 1 a été fixée par le moine Denys le Petit, au début du VIe siècle. Elle marque en principe le début de l'ère chrétienne.

Méthodologie

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Les seules sources sont les récits de l'enfance de Jésus, que l'on trouve au début des évangiles Matthieu et Luc (abrégés respectivement en Mt et Lc), qui « posent de nombreux problèmes littéraires et historiques, tant leur écriture apparaît tardive, relevant plutôt du merveilleux à la manière des récits d'enfance du monde judéo-hellénistique »[1]. Les évangiles selon Marc (le plus ancien, composé vers 65-75, et qui selon la théorie des deux sources est une des deux principales sources de Mt et Lc), et de Jean (le plus tardif, vers 90-95) commencent avec la prédication de Jean le Baptiste et le baptême de Jésus. La composition de Mt et de Lc est en général datée des années 70-80.

Sur l'enfance de Jésus, Matthieu et Luc diffèrent radicalement dans leurs structures narratives et dans leurs récits. La plupart des historiens estiment que ces deux textes ont été rédigés indépendamment l'un de l'autre[2]. Les récits de l'enfance seraient la dernière partie de la tradition évangélique à se développer (après les récits de la Passion et du ministère de Jésus), tendance qui aboutit par la suite à la rédaction d'autres évangiles de l'enfance comme le Protévangile de Jacques et l'Évangile de l'enfance selon Thomas[2].

S'ils sont construits sur le modèle d'autres traditions (celle de la naissance de Moïse pour Matthieu[3], celles de la naissance de Jean le Baptiste et de l'enfance de Samuel dans l'Ancien Testament pour Luc), ils semblent utiliser des détails remontant à des traditions chrétiennes antérieures, et certains de ces détails sont communs aux deux évangiles[2]. C'est dans ces détails communs que les historiens recherchent des éléments historiques, sur la base du critère d'historicité d'attestation multiple dans des sources littérairement indépendantes[2], et de leur cohérence.

Les autres textes du Nouveau Testament ne fournissent pas d'indication sur la naissance de Jésus. Les textes chrétiens plus tardifs, que ce soient les écrits des Pères de l'Église ou les textes dits apocryphes, sont fondés sur les évangiles canoniques et ne fournissent pas d'éléments indépendants.

Intérêt relatif

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Les historiens soulignent le peu d'importance que les évangélistes accordent à cette date de naissance[4], les récits édifiants de l'enfance des personnalités ne relevant pas de la « biographie » au sens où nous l'entendons aujourd'hui[5]. On ignore ainsi la date de naissance de nombre de personnages de l'Antiquité.

Dénominations

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La célébration de la fête de l’Incarnation — connue aussi sous le nom de fête de la Théophanie — apparait sous deux formes : d'une part, pour l'Orient, l’« Épiphanie » est plutôt centrée sur la « naissance spirituelle » (le baptême) de Jésus ; d'autre part, en Occident, et plus tardivement, « Noël », davantage centrée sur la « naissance historique » (la nativité) du Christ[6]. En ce sens, il semble plus pertinent d'utiliser le terme « Nativité » pour l'Orient et le terme « Noël », propre à la conception occidentale de la célébration[7].

Sous le règne d'Hérode

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Les deux récits de l'enfance de Matthieu et Luc indiquent que la naissance de Jésus eut lieu sous le règne du roi Hérode le Grand[M 1] : « Jésus étant né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode » (Mt 2, 1)[8] ; « Du temps d'Hérode, roi de Judée, [...] l'ange lui dit : Ne crains point, Zacharie ; car ta prière a été exaucée. Ta femme Élisabeth t'enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. [...] Quelque temps après, Élisabeth, sa femme, devint enceinte. [...] Au sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, auprès d'une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph. Le nom de la vierge était Marie. [...] L'ange lui dit : Ne crains point, Marie ; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. » (Lc 1,5-31)[9]. Dans Matthieu, cet élément se place dans le récit de la venue des mages, du massacre des Innocents, et de la fuite en Égypte, qui situe l'action à la fin du règne d'Hérode, le retour d'Égypte se faisant après l'accession au pouvoir d'Archélaos, son successeur[10]. Chez Luc, il se place dans le cadre d'un parallélisme entre les annonces miraculeuses des naissances, à six mois d'intervalle, de Jean le Baptiste et de Jésus.

La date de la mort d'Hérode peut être déterminée en utilisant les informations données à la fin du Ier siècle par l'historien juif Flavius Josèphe, les annales romaines, et des données astronomiques. Selon Flavius Josèphe, Hérode est nommé roi par les Romains sous le consulat de Calvinus et Pollio[11] en -40, et élimine son rival Antigone II Mattathiah sous celui de Agrippa et Gallus[12] en -37. Il règne pendant 37 années après sa nomination par les Romains, et 24 après la mort d'Antigone II Mattathiah[13]. Suivant la façon dont Josèphe compte les années, entières ou pas, cela mène à -4 ou -3. Mais Josèphe mentionne une éclipse de Lune peu avant la mort d'Hérode. Il y en a eu qui étaient visibles depuis la Palestine le 15 septembre -5, et le 13 mars -4, mais aucune en -3 ni en -2. Schürer conclut qu'Hérode est mort un peu après l'éclipse du 13 mars -4. En 1966, W. E. Filmer contesta cette date, sur la base du décompte des années et d'erreurs de Josèphe sur les dates de consulat, et détermina que la mort d'Hérode aurait eu lieu en -1, peu après l'éclipse du 9 janvier[14]. Le calcul de Filmer a été depuis réfuté par Barnes en 1968, et Bernegger en 1985[15], et la date de -4 est celle qui est aujourd'hui retenue.

L'Évangile selon Matthieu, chap. 2, versets 16-18[16] relate que le roi Hérode Ier, ayant appris la naissance à Bethléem du roi des Juifs « envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléem et dans tout son territoire, selon la date dont il s’était soigneusement enquis auprès des mages ». Selon ce texte, Joseph se serait enfui avant ce massacre avec l'enfant Jésus et sa mère en Égypte où ils restèrent jusqu'à la mort d'Hérode[17].

Recensement de Quirinius

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Au début du chapitre 2, Luc donne une indication précise : « En ce temps-là parut un édit de César Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre. Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie[18]. » C'est ce qui explique selon cet évangile le déplacement de Joseph et Marie de Nazareth à Bethléem, où naît Jésus. Le règne d'Auguste commence en janvier ou en août -43, (sauf en Égypte où il commence en août -30 avec la prise d'Alexandrie et la mort d'Antoine et Cléopâtre), et se termine à sa mort en août 14 [19].

Selon Tacite[20] et Flavius Josèphe[21], Publius Sulpicius Quirinius devient gouverneur (legatus Augusti propraetore) de Syrie en l'an 6 de notre ère, après l'expulsion d'Archélaos. Josèphe nous apprend en outre qu'il fit un recensement en Judée en 6-7, qui déclencha la révolte de Judas de Gamala[22]. Luc mentionne cet évènement dans son récit des Actes des Apôtres au chapitre 5 verset 37 : "Après lui, parut Judas le Galiléen, à l'époque du recensement, et il attira du monde à son parti : il périt aussi, et tous ceux qui l'avaient suivi furent dispersés."

Âge du début de prédication et de mort

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Le troisième chapitre de Luc indique que Jean le Baptiste commença sa prédication « la quinzième année du règne de Tibère »[23]. Il baptise ensuite Jésus qui commence alors sa prédication à « environ trente ans[24]. » Tibère succède à Auguste en 14, ce qui placerait le début de la prédication de Jean le Baptiste en 28-29[25], et Jésus un peu après. Cependant, le début de règne peut aussi désigner l'année où Tibère a été associé au pouvoir en 12. Compte tenu de cette incertitude, et de celle sur le délai après le début de la prédication de Jean, Paul Mattei évoque une fourchette située entre 26 et 30, optant pour sa part vers la fourchette plus restreinte de 26 - 28[26] tandis que Simon Claude Mimouni pense que la prédication a dû commencer « au meilleur cas » en l'an 28, se fondant sur le chapitre 2 de l'évangile selon Jean[27].

De la même manière, Marie-Françoise Baslez explique que ce chapitre 2 de l'évangile selon Jean, qui situe la première montée de Jésus à Jérusalem par rapport aux quarante-six ans qu'il a fallu pour bâtir le Temple d'Hérode[28], constitue l'un des meilleurs repères chronologiques du Nouveau Testament. La date de pose de la première pierre du temple d'Hérode est située en 19 av. J.-C. par Flavius Josèphe[29]. La première montée de Jésus à Jérusalem daterait ainsi de 27 ou 28[3].

Les historiens placent généralement la date de la mort de Jésus pendant la fête juive de la Pâque, à Jérusalem, entre l'an 30 et l'an 33. Les évangiles la placent unanimement sous l'administration du Romain Ponce Pilate[30], qui fut préfet de Judée entre 26 et 36.

Le principal problème est l'écart d'au moins 10 ans entre la fin du règne d'Hérode et le recensement de Quirinius. Des trésors d'ingéniosité ont été dépensés afin d'accorder les deux datations et de préserver l'historicité de Luc, dans le cadre de la doctrine de l'inerrance biblique. Raymond E. Brown résume les solutions possibles : « Premièrement on peut essayer de recaler la chronologie d'Hérode de Luc 1 pour qu'elle concorde avec le recensement de Quirinius (vers 6-7) de Luc 2. Deuxièmement, on peut essayer de recaler le recensement de Quirinius pour qu'il concorde avec la datation basée sur la mort d'Hérode (-4 ou -3). Troisièmement, on peut reconnaître que l'une ou les deux datations de Luc sont confuses, et qu'il n'y a ni besoin ni possibilité de les accorder »[31].

Position majoritaire des historiens

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La majorité des historiens retiennent comme la plus vraisemblable la naissance à la fin du règne d'Hérode Ier le Grand (avant 4 av. J.-C.), tradition présente dans les deux évangiles de l'enfance considérés comme littérairement indépendants[M 2]. Ils rejettent le récit du recensement de Quirinius en Luc 2, historiquement invraisemblable[32] du fait de l'inexactitude chronologique concernant son unique mandat[33], mais également pour plusieurs autres raisons :

  • Si Auguste ordonna des recensements de tous les citoyens romains en -28, -8 et 14[34], il n'existe aucune trace d'un recensement qui aurait concerné tous les habitants de l'Empire, ni qui leur aurait demandé de retourner dans la ville de leurs ancêtres.
  • Le seul recensement connu de Quirinius ne concernait que la Judée (où se trouve Bethléem), et non la Galilée (où se trouve Nazareth) qui n'était pas alors sous juridiction romaine directe, et avait son propre dirigeant, le tétrarque Hérode Antipas. Ce recensement régional par Quirinius s'est déroulé à fin d'imposition[35] en Judée - et non en Galilée où aucun impôt ne fut levé par les Romains du vivant de Jésus[36] - vers 6 ou 7 de notre ère. En outre, une autre tradition attribue d'ailleurs ce recensement local à Sentius Saturninus[37] qui gouverne la région à partir de l'an 8, ce qui semble plus vraisemblable[32].

Cette mention serait ainsi un motif littéraire permettant de justifier la naissance de Jésus à Bethléem, ville de David. Mais si l'auteur de l'évangile selon Luc se plaît à situer son récit dans le contexte d'évènements de l'Antiquité, il le fait à plusieurs reprises erronément : pour l'historien Fergus Millar, l'usage que Luc fait du cens de Quirinius, pour expliquer comment Jésus est né à Bethléem, est « totalement trompeur et non historique »[38]. Mais l'association de la naissance de Jésus avec l'édit d'Auguste permet d'introduire une charge symbolique à travers un destin divin qui culminera dans les Actes des apôtres avec la prédication de Paul à Rome et une notion théologique universaliste et œcuménique. On trouve également une affirmation laïque du loyalisme qui intègre Jésus dès sa naissance dans le cadre des autorités romaines et l'affirmation religieuse qui situe le recensement dans une affirmation eschatologique et messianique[39].

D'autres inexactitudes se trouvent dans les écrits lucaniens[40] que « ceux qui ont une approche fondamentaliste des textes ont du mal à évacuer »[41]. Par ailleurs avec les « environ trente ans » en l'an XV du règne de Tibère fournis par Luc pour le début de prédication de Jésus sont cohérents avec la datation dans les dernières années d'Hérode indiquée par le récit de Matthieu[M 2],[M 3]. Si le récit du massacre des Innocents, dans lequel Hérode fait exécuter tous les enfants de deux ans et moins de la région de Bethléem, est généralement considéré comme un midrach faisant un parallèle avec la naissance de Moïse[3], certains historiens en tiennent compte comme Paul Mattei qui estime que la fuite en Égypte a donc eu lieu au moins plusieurs mois avant la mort d'Hérode, et la naissance à -6 ou -7[17].

Cette position (en faveur de la naissance sous Hérode) est adoptée (avec des nuances) par : Dale Allison (en)[M 4], Marie-Françoise Baslez[M 5], Michael F. Bird (en)[M 6], Marcus Borg (en)[M 7] et John Dominic Crossan[M 8], Raymond E. Brown[M 9] James D. G. Dunn[M 10], Martine Dulaeye[M 11], R. T. France[M 12], Edwin D. Freed[M 13], Robert W. Funk (en) et les membres du Jesus Seminar[M 14], Pierre Geoltrain[M 15], Shimon Gibson[M 16], Michael Grant[M 17], Manfred Heim (de)[M 18], Harold W. Hoehner (en)[M 19], Paul L. Maier (en)[M 20], Daniel Marguerat[M 21], Paul Mattei[M 22], John Paul Meier[M 23], Simon Claude Mimouni [M 2], C. Philipp E. Nothaft[M 24], Charles Perrot [M 25], Émile Puech[M 26], Michel Quesnel [M 1], Maurice Sachot[M 27], E. P. Sanders[M 28], Gerd Theissen[M 29], Maurice Sartre[M 30], Christian-Georges Schwentzel[M 31], Étienne Trocmé[M 32], David Vauclaire[M 33], Geza Vermes[M 3].

Autres datations

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En 2001, Craig A. Evans, avançait que la référence au règne d'Hérode le Grand pourrait refléter un parallélisme Jésus/Moïse - Hérode/Pharaon qui, compte tenu de la fiabilité historique de Luc, amènerait à une datation de la naissance de Jésus en 6, soit à la fin du règne d'Hérode Archelaus et durant le recensement de Quirinius, ce qui ferait commencer la prédication de Jésus vers 25 ans[42]. Cette datation était précédemment défendue par l'archéologue français Gilbert Picard[M 34]. Une datation entre 4 av. J.-C. et 6 est aussi défendue par Reza Aslan[43]. Néanmoins, l'Encyclopedia of Historical Jesus dirigée par Evans, dont la première édition date de 2008, rejoint le consensus savant et envisage une naissance entre -6 et -4[44], voire en -5, précisément au printemps[45].

Historiographie

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Auteurs antiques

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Justin Martyr (~100 - ~165) dans sa Première Apologie adressée à l'empereur Antonin et écrite entre 148 et 154[46] reprend l'idée du recensement de Quirinius : « le Christ naquit il y a 150 ans sous Quirinius »[47] et : « Dans le pays des Juifs, il y a un village à 35 stades de Jérusalem où Jésus est né. Vous pouvez en avoir la preuve dans les registres du cens fait sous Cyrenius, votre premier procurateur en Judée »[48].

Pour dater la naissance de Jésus, la plupart des auteurs antiques, et notamment les pères de l'Église, se basent uniquement sur le chapitre 3 de Luc, qu'ils interprètent en donnant à Jésus exactement 30 ans lors de la quinzième année du règne de Tibère, qu'il font démarrer en 14[19]. Ils situent donc sa naissance en l'an 41 du règne d'Auguste (Irénée de Lyon[49], Tertullien, Jérôme de Stridon) ou plus souvent 42 (Hippolyte de Rome, Eusèbe de Césarée[50], Épiphane de Salamine), ou en Égypte la 28e du règne d'Auguste (Clément d'Alexandrie), en 752 après la fondation de Rome (Orose, sous le consulat de Auguste et Plautius Silvanius (Épiphane de Salamine, souvent repris), ou celui de Lentulus et Messala (Cassiodore) : dates correspondant toutes à -3 ou -2[19].

Un autre critère de datation des auteurs antiques est la valeur symbolique des dates, qui prévaut parfois sur les données des évangiles. Ainsi, selon le chroniqueur chrétien Julien l'Africain dans sa Chronographie (221), dont nous n'avons que des fragments, il y aurait eu exactement 5500 ans entre la création d'Adam et l'incarnation et la naissance de Jésus, qui aurait donc eu lieu en l'année 5501[51]. Il la place par ailleurs en l'année 42 du règne d'Auguste[52]. Au Ve siècle, les chronographes alexandrins Anniane et Panodore ont l'idée d'accorder la naissance de Jésus avec le début d'un cycle pascal (cycle métonique de 19 ans du calendrier luni-solaire). Anniane d'Alexandrie reprend le nombre de 5500 années depuis la fondation du monde, et pour l'accorder avec le début d'un cycle pascal, il place la naissance de Jésus sous le consulat de Camerinus et Sabinus, en 9 (date la plus tardive des auteurs antiques)[19].

Jour de naissance

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La détermination du jour de la naissance a également une importance symbolique, et le 25 mars, jour de l'équinoxe de printemps, souvent considéré comme le jour de la création du monde, est envisagé comme celui de la conception, de la mort ou de la résurrection de Jésus[19].

Cependant dès la première attestation qui témoigne d'une recherche de la fixation de la date de naissance de Jésus, il apparait une disparité selon les communautés chrétiennes. Ce premier témoignage vient de Clément d'Alexandrie[53] qui rapporte la situation à Alexandrie où, à la fin du IIe ou au début du IIIe siècle, certains évoquent le vingt-cinquième jour de Pachon (20 mai) ou le vingt-quatrième ou vingt-cinquième jour de Pharmouti (19 ou 20 avril) tandis que les Basilidiens célèbrent, eux, le baptême de Jésus correspondant à une naissance symbolique, le quinzième jour du mois de Tybi, ou encore le onzième (10 ou 6 janvier)[54]. Clément lui-même avance une date qui correspond au 18 novembre -3[55].

Une tradition également ancienne, rapportée un peu plus tard par Hippolyte de Rome[56] situe la naissance de Jésus mercredi au début du mois d'avril, précisément un mercredi 2 avril. Cette date plaçant la naissance de Jésus au printemps fait peut-être écho à une tradition judéo-chrétienne d'origine sacerdotale basée sur le calendrier du Livre des Jubilés dont Hippolyte aurait connaissance[57].

Par ailleurs, suivant un passage du De Pascha Computus, rédigé en Afrique en 243, Jésus est né le mercredi V des calendes d'avril, soit le 28 mars[58] : cela correspond au quatrième jour après Pascha - date que l'auteur retient pour dater la Passion et premier jour de la création correspondant à l'équinoxe de printemps - et cela coïncide avec la création du soleil, permettant une assimilation du Christ au « Soleil de justice »[59] une prophétie de Malachie[60]. Ce texte montre l'existence d'une natalis solis iustitiae plus de trente ans avant la natalis solis invicti romaine.

La fixation de la date de naissance de Jésus (la Nativité) au 25 décembre, à Noël, semble avoir été fixée dans l'Occident latin vers le milieu du IVe siècle pour coïncider avec la fête romaine de la naissance de Sol Invictus[61], célébrée à cette date à l'instar de la naissance du dieu Mithra, né selon la légende un 25 décembre[62], et promue par les autorités impériales entre 274 et 323[63] ; le choix de cette fête permettait une assimilation de la venue du Christ — « Soleil de justice » — à la remontée du soleil après le solstice d'hiver[64].

C'est dans le Chronographe de 354[65] que figure la première attestation sans équivoque de la célébration à Rome, sous le pontificat de l'évêque Libère, d'une fête de l'incarnation du Sauveur, fixée « huit jours avant les calendes de janvier, (...) à Bethléem en Judée »[n 1] c'est-à-dire le 25 décembre[66]. A cette occasion, l'évêque rassemble les chrétiens dans la basilique nouvellement construite au Vatican, achevée en 354. Néanmoins, certains indices textuels peuvent laisser penser qu'une telle célébration a pu exister dès 336[66]. La date met néanmoins du temps à s'imposer et il semble par exemple que la première célébration de la Nativité à Alexandrie ne remonte pas avant les années 430[67].

Le choix de la date semble le fruit d'un calcul autonome fait au cours du IIIe siècle mais il s'insère dans un cadre plus général de la constitution d'un calendrier liturgique, probablement destiné à concurrencer, à Rome, les réjouissances païennes[68]. Cette tradition sera reprise par le martyrologe hiéronymien une compilation datant probablement du VIe siècle, reprenant des documents plus anciens[69].

Cycle de la nativité

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Au début du VIe siècle, sur des calculs erronés du moine Denys le Petit[70], le calendrier julien en vigueur prend une nouvelle origine : de l'an 247 du règne de Dioclétien, on passe à l'an 532 de l'ère chrétienne, tout en conservant le 1er janvier comme Nouvel An. Denys le Petit place l'annonciation le 25 mars et la naissance de Jésus neuf mois plus tard, le 25 décembre de l’année 753 de Rome (c'est-à-dire l'année -1 du calendrier actuel), principalement pour qu'elle coïncide avec le début d'un cycle pascal[71]. C'est sur ce calcul que se fondent aujourd'hui les calendriers de l'ère chrétienne.

Après la fixation et la célébration de la nativité en remplacement des fêtes romaines, une série de fêtes et célébrations s'articulent autour de la date du 25 décembre pour progressivement constituer un cycle de la nativité qui, développé de la fin de l'antiquité au Moyen Âge, s'étire entre le 24 décembre et le 6 janvier[72]. En Occident, depuis la fin de l'Antiquité, la date du 6 janvier est dédiée à l'adoration des Mages, remplaçant les Saturnales romaines et estompant la célébration de l'Épiphanie auxquelles les Églises d'Orient restent attachées[73]. Dès 567, le concile de Tours instaure les douze jours entre ces deux dates comme un cycle de célébrations à part entière, établissant la tradition des « Douze jours de Noël » qui suivent le solstice d'hiver, auxquels est intégrée, vers le VIIIe siècle, la fête de la Circoncision de Jésus[72].

« Étoile de Bethléem »

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Dans la Nativité racontée dans l'évangile selon Matthieu, des « rois mages » se rendent à Bethléem, guidés par une étoile. Depuis Johannes Kepler au XVIIe siècle, de nombreuses recherches archéoastronomiques ont été faites pour identifier ce phénomène astronomique et dater la naissance de Jésus. Les historiens et astronomes modernes considèrent que « du fait de la nature légendaire du récit, il est douteux que l'étoile de Bethléem puisse fournir une quelconque indication sur l'année de naissance de Jésus »[74].

Notes et références

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Notes de type M

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  1. a et b Michel Quesnel, « Jésus et le témoignage des Évangiles », in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, pp.200-201 : « Plus difficile est la détermination de l'année de naissance de Jésus un homme du peuple ne sachant en général pas, à l'époque quand il était né. Si l'on en croit Matthieu et Luc (Mt 2, 1 ; Lc 1,5), Jésus naquit sous le règne d'Hérode le Grand, qui mourut lui-même en 4 avant notre ère. Si l'on tient compte que Jésus avait environ trente ans quand il commença à prêcher (Lc 3,23), et qu'Hérode mourut peu de temps après la naissance de Jésus (Mt 2, 19) on peut émettre l'hypothèse raisonnable qu'il naquit autour de 5 ou 6 avant notre ère [...] sur la date proposée, peu conciliable avec une indication fournie par Luc, à savoir que le déplacement de Marie et Joseph à Bethléem eut lieu à l'occasion du recensement conduit en terre juive par Quirinius, légat de Syrie. Or selon les indications fournies par Flavius Josèphe, Quirinius n'occupa ce poste qu'à partir de l'an 6 de notre ère, soit dix ans après la mort d'Hérode. L'indication de Luc est-elle fautive ? Ou celle de Josèphe ? Ou bien Quirinius, expert en politique orientale, exerça-t-il deux fois la même fonction à quelques années d'intervalle ? Les points d'interrogation s'accumulent et l'historien doit reconnaître qu'il est impossible de faire coïncider toutes les données. La date la plus vraisemblable reste finalement celle qui a été proposée, malgré les points obscurs : autour de 5 ou 6 avant notre ère »
  2. a b et c Simon Claude Mimouni in Simon Claude Mimouni et Pierre Maraval, Le christianisme des origines à Constantin, Paris, éd. P.U.F./Nouvelle Clio, 2007, p. 61-62 : « D'après l'Évangile selon Matthieu, Jésus est né sous Hérode le Grand (Mt 2, 1). La mort de ce dernier est survenue sans doute peu après la naissance de Jésus (Mt, 2, 19). Or la date de la mort d'Hérode est connue avec une assez grande précision : très certainement l'année 750 de Rome (= 4 avant notre ère). D'après l'Évangile selon Luc, l'annonce à Zacharie, le père de Jean le Baptiste, a lieu sous Hérode. Comme l'Évangile selon Matthieu et l'Évangile selon Luc ne sont pas littérairement dépendants, on dispose là de deux témoignages d'une ancienne tradition qui situe les événements concernant la naissance de Jean et de Jésus sous Hérode. On accorde donc une assez grande confiance à l'idée que Jésus est né sous Hérode le Grand, certainement peu de temps avant sa mort : les années 7, 6, 5 avant notre ère conviendraient parfaitement. Par ailleurs, c'est à la suite d'une erreur de calcul d'un moine du VIe siècle, Denis le Petit, que le début de l'ère chrétienne, notre ère, a été fixé en l'année 754 de Rome : de ce fait La naissance de Jésus doit être située de cinq à sept années avant notre ère. Donc, dans l'état actuel des recherches et des documents, on peut situer la naissance de Jésus en 6 avant notre ère, date relative entre les années 7 et 5. [...] On connaît par Flavius Josèphe, un recensement de Quirinius, mais il est situé en 6 de notre ère, dix ans après la mort d'Hérode le Grand (AJ XVIII §1.10). Plusieurs hypothèses ont été formulées en faveur ou contre la donnée lucanienne - aucune n'est réellement satisfaisante. Aussi dans l'état actuel de la recherche il est préférable de maintenir la date de la naissance de Jésus durant le règne d'Hérode le Grand. »
  3. a et b Geza Vermes, Searching for the Real Jesus : Jesus, the Dead Sea Scrolls and Other Religious Themes, Hymns Ancient & Modern Ltd, 2010, pp. 77-78 [1] : « Date de Naissance. Aucun évangéliste ne donne la date précise de la Nativité, on ne peut donc procéder que par inférence. Mt 2.1 place la naissance d'Hérode "aux jours du roi Hérode", qui régna de -37 à -4. Le retour de la Sainte Famille d'Égypte et leur migration en Galilée sont situées immédiatement après la mort d'Hérode en -4 et après l'accession au pouvoir d'Archelaos qui régna de -4 à 6 (Mt 2.9-22). Luc place lui la conception de Jean le Baptiste, quelques mois selon lui avant celle de Jésus, "aux jours d'Hérode, roi de Judée" (Luc 1.5). Il indique également que Jésus avait "environ trente ans" au moment de baptême par Jean, durant la quinzième année du règne de Tibère, en 29 (Luc 3.23). On peut donc conjecturer que la Nativité eut lieu un peu avant le printemps -4. La référence de Luc à un recensement universel décrété par Auguste, et appliqué en Judée par le gouverneur de Syrie, Quirinius, n'apporte rien, car il n'y a aucune preuve qu'un tel recensement eut lieu dans le royaume d'Hérode, un roi client exempt de recensement, ou pourrait avoir été exécuté par Quirinius qui n'était pas gouverneur de Syrie quand Hérode vivait. Luc, en fait, antidate l'enregistrement fiscal appliqué par Quirinius en 6 dans l'ancien territoire d'Archelaos, 10 ans après la mort d'Hérode. La date approximative (un peu avant -4) est en outre confirmée indirectement par la date de la crucifixion de Jésus sous la préfecture de Ponce Pilate (26-36) et la grand-prêtrise de Caïphe (19-36). [...] En conclusion, les récits de naissance ne sont pas de l'étoffe dont l'histoire est faite. Cependant ils contiennent quelques faits de base. Ils attestent qu'un enfant juif du nom de Jésus, dont les parents s'appelaient Joseph et Marie, est né un peu avant le printemps -4. » (« The date of Birth. Neither evangelist states the precise moment of the Nativity, so we must proceed by inference. Mt 2.1 places Jesus' birth "in the days of Herod the king", who reigned from 37 to 4 BCE. The return of the holy family from Egypt and their migration to Galilee are set immediately after the death of Herod (4 BCE) and following the accession of Archelaus who was in power from 4 BCE to 6 CE (Mt 2.9-22). Luke in turn dates the conception of John the Baptist, which happened according to him a few months before that of Jesus, to "the days of Herod, king of Judaea" (Lk 1.5). He also notes that Jesus was about "thirty years of age" at the time of his baptism by John, in the fifteenth year of Tiberius in 29 CE (Lk 3.23). So we can surmise that the Nativity occurred some time before the spring of 4 BCE. Luke's reference to the universal census decreed by Augustus and implemented in Judaea by the governor of Syria, Quirinius, turns out to be useless, since there is no evidence that such a census occurred in the kingdom of Herod, a client king exempt from censuses, or could have been executed by Quirinius who was not governor of Syria while Herod lived. Luke, in fact, antedates the tax registration enacted by Quirinius in the former territory of Archelaus in 6 CE, ten years after the death of Herod. The approximate dating (some time before 4BCE) is further supported indirectly by the date of the crucifixion of Jesus under the governorship of Pilate (26-36) and the high priesthood of Caiaphas (19-36 CE) ») p.82 :« Conclusion. The birth stories do not constitute the stuff out of which history is made. However they contain some basic facts. They testify to the birth of a jewish child by the name of Jesus (Yeshua in Hebrew) to a couple calles Mary (Miriam) and Joseph, born close to the end of the reign of Herod the Great, some time before the spring of 4 BCE. »
  4. Dale C. Allison, « The problem of the historical Jesus », in David E. Aune (dir.), The Blackwell Companion to The New Testament, éd. 2010, p. 230 : « (...) which includes his rough dates (c. 7/5 BCE - 30/33 CE), (...) »
  5. Marie-Françoise Baslez, Bible et histoire. Judaïsme, hellénisme, christianisme, Paris, Fayard, 1998, p. 187 : « avant 4 et sans doute entre 6 et 4 pour sa naissance, " aux jours d'Hérode " »
  6. Michael F. Bird, « Birth of Jesus » in Craig A. Evans (éd.) , Encyclopedia of Historical Jesus, Routledge, 2014, p. 73-74 : « Estimates of the date of Jesus’ birth range from 6 to 4 BCE (...) Luke’s reference to a census under Quirinius (Luke 2:1–2) who was, as far as is known from other sources, governor of Syria in 6 CE rather than 6 BCE complicates the dating further ».
  7. Marcus J. Borg, « The Spirit-Filled Experience of Jesus », in James D. G. Dunn et Scot McKnight, The Historical Jesus in Recent Research, éd. Eisenbrauns, 2005, p.302 : « Jesus was born sometime during the waning years of Herod the Great, who died in 4 B.C. »
  8. John Dominic Crossan et Marcus Borg, The First Christmas : What the Gospels Really Teach About Jesus’s Birth, Harper Collins, 2007 - John Dominic Crossan & Richard G. Watts, Who is Jesus?: answers to your questions about the historical Jesus, Westminster John Knox Press, p. 19 : « Jésus est probablement né quelques années avant le Ier siècle, vers la fin du règne d'Hérode le Grand » (« Jesus was probably born a few years before the start of the first century, around the time of the end of Herod the Great's rule. »)
  9. Raymond E. Brown, Que sait-on du Nouveau Testament, éd. Bayard 2011, p. 28
  10. James D. G. Dunn, Jesus Remembered, éd. Eerdmans, 2003, p. 312 : « La naissance de Jésus est généralement placée un peu avant la mort d'Hérode le Grand en -4. Une date entre -6 et -4 s'accorde avec le récit de Matthieu et avec la tradition de Luc 3.23 que "Jésus avait environ trente ans" la quinzième année du règne de Tibère, en 27 ou 28 » (« Jesus himself is generally reckoned to have been born some time before the death of Herod the Great in 4 BCE. A date between 6 BCE and 4 BCE would accord with such historical as Matthew as narrative assumes (Matt. 2.16) and with the tradition of Luke 3.23 that "Jesus was about thirty years of age " at the fifteenth year of Tiberius Caesar (Luke 3.1) reckoned as 27 or 28 CE.») extraits en ligne
  11. Martine Dulaeye, « Origine, corpus, croyances fondamentales », in Esther Benbassa et Jean-Christophe Attias (dirs.), Encyclopédie des religions, éd. Fayard/Pluriel, 2012, p.189 : « Originaire de Nazareth en Galilée, il est né dans un milieu rural modeste sous Hérode le Grand probablement en 6 avant notre ère ».
  12. R.T. France, Jesus the Radical : a Portrait of the Man They Crucified, Regent College Publishing, 1989, p. 40 : « Jesus was born into such a family about 6 BC. It is impossible to be sure about the date, beyond saying that the traditional dating on which the years of the christian era are based is certainly wrong ! Jesus was born before the death of Herod the Great in 4 BC, probably not very long before that date. »
  13. Freed 2001, p. 120 : « En résumé, Matthieu et Luc sont en accord pour placer la naissance de Jésus avant la mort d'Hérode en -4. Il est possible, donc, que Jésus soit né entre -6 et -4. Il est vraisemblable que le recensement de Quirinius et le voyage de Joseph à Bethléem sont un procédé littéraire pour placer la naissance de Jésus à Bethléem en accord avec une tradition chrétienne antérieure. » (« In sum Matthew and Luke agree in fixing the time of Jesus' birth before the death of Herod in 4 BCE. Perhaps, then, Jesus was born sometime between 6-4 BCE. It seems quite likely, therefore, that Luke used the census by Quirinius and Joseph's trip to Bethlehem as literary devices to locate the place of Jesus's birth at Bethlehem in accordance with earlier Christian tradition. »)
  14. Robert W. Funk The acts of Jesus: the search for the authentic deeds of Jesus, HarperSanFrancisco, 1998, p. 499 : « Il y a très peu de choses dans les récits de l'enfance que reflète des réminiscences historiques. Quatre faits possibles émergent du fatras de données des deux récits. Les spécialistes sont enclins à placer la naissance de Jésus sous le règne d'Hérode le Grand, bien que cela ne soit en aucun cas certain. La résidence de Jésus était presque certainement Nazareth : il ne semble pas de bonne raison que cela ait été inventé. La mère de Jésus s'appelait Marie, et nous n'avons de raison de douter que le prophète de Nazareth s'appelait Jésus. Cela constitue les maigres traces historiques que l'on peut trouver. Tout le reste est fiction. » (« There is very little in the two infancy narratives that reflects historical reminiscences. Four possible facts emerge from the welter of data found in the two stories. Scholars are inclined to the view that Jesus was born during the era of Herod the Great, though that is by no means certain. Jesus' home was almost certainly Nazareth : there seems to be no good reason for that to have been invented. Jesus' mother's name was Mary and we have no reason to doubt that the prophet from Nazareth was named Jesus. These constitute the meager traces of history found in the birth stories. Everything else is fiction. »)
  15. Pierre Geoltrain, « Les origines du Christianisme : comment en écrire l'histoire », in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, p. XVII : « [...] ce qu'on peut avancer comme faits jalonnant la vie de Jésus se réduit à peu de choses. Juif de Palestine, né en 6 ou 7 avant notre ère, il a une trentaine d'années lorsqu'il apparaît dans le cercle des disciples de Jean Baptiste [...]»
  16. (en) Shimon Gibson, The Final Days of Jesus : The Archaeological Evidence, Harper Collins, , p. 7 : « If we take into consideration the fact that Archelaus was deposed in 6 CE and Jesus was still only a “young child” at that time (i.e., he was twelve or younger), then 6 BCE would therefore be a reasonable date for the birth of Jesus (...) One has to admit, however, that there can be no absolute certainty about the 6 BCE to 30 CE date for the life of Jesus.»
  17. Michael Grant, Jesus: An Historian's Review of the Gospels, Scribner's, 1977, p.71 : « Sa date de naissance devrait être réassignée en -6, -5 ou -4, bien que certains préfèreraient -11 ou -7 » (« His birth-date should be reassigned to 6 or 5 or 4 BC, though some prefer 11 or 7 »)
  18. Manfred Heim (de), 2000 dates pour comprendre l’Église, éd. Albin Michel, 2010, p. 15 : « Entre 7 et 5 avant notre ère. Les sources ne permettent pas de dater avec précision la naissance de Jésus. On la situe entre -7 et -5, donc durant le principat d'Auguste (-27 av. J.C. - 14 apr. J.-C.) et les dernières années du « roi de Judée » Hérode le Grand (40/37 - -4 av. J.C.). »
  19. Harold W. Hoener, « Chronomogy » in Craig A. Evans (éd.) , Encyclopedia of Historical Jesus, Routledge, 2014, p. 115 : « Therefore, the preceding astrological information along with the census having occurred between 6 and 4 BC and Herod’s death having occurred in the spring of 4 BC, all point to the conclusion that Jesuswas born in the spring of 5 BC ».
  20. Paul L. Maier, « The Date of the Nativity and the Chronology of Jesus Life» in Chronos, Kairos, Christos, éd. Jerry Vardamman & Edwin M. Yamauchi, éd. Eisenbarus, 1989, p. 113, article en ligne « Although a precise date, as the case of the Crucifixion, still seems unattainable for the nativity, some further refinement within the usual range of 7 to 4 BC is possible, which would suggest late 5 BC as the most probable time for the first Christmas. »
  21. Daniel Marguerat, Vie et destin de Jésus de Nazareth, Paris, Seuil, , 403 p. (ISBN 978-2-02-128034-0), p. 62 : « Jésus est donc né avant l'an -4. On peut envisager entre -7 et -5 ».
  22. Paul Mattei, Le christianisme antique, éd. Ellipses, 2e éd., 2011, p. 32 : « Il dut naître vers 6 ou 7 avant l'ère chrétienne »
  23. Meier 2004, p. 151 : « Jésus (Hébr. Yeshua‘) est né vers la fin du règne d’Hérode le Grand (dans les années 7 à 4 avant notre ère). Sa mère s’appelait Marie (hébr. Miryam) et Joseph (hébr. Yôseph) était le nom de son père. Il est peut-être né à Bethléem en Judée, la ville de David (Lc 2,4), mais plus vraisemblablement à Nazareth en Galilée, un bourg de campagne ignoré et isolé (Jn 1, 46). Quel qu’ait été le lieu exact de sa naissance, c’est à Nazareth qu’il a grandi »
  24. Nothaft 2011, p. 22: « That said a reasonable terminus ante quem of 4 BC may be established, provided it can be trusted that Herod the Great, who died in that year, was still alive at the time of Christ's birth (Mt 2.9, Lc 1.5).»
  25. dans J-R. Armogathe, P. Montaubin et M-Y. Perrin (dirs) Histoire générale du Christianisme, éd. PUF, 2010, vol. I, p. 37 : « vers 6-5, naissance de Jésus » - Charles Perrot, Jésus et l'histoire, p. 71, Desclée, édition nouvelle, 2011 : « Sa naissance doit probablement être située peu avant la mort d'Hérode le Grand, c'est-à-dire avant la quatrième année qui précède notre ère. »
  26. chronologie de Les Manuscrits de la Mer Morte, éd. du Rouergue, 2002, p. 50 : « Une majorité de biblistes situent la naissance de Jésus vers 6 ou 5 av. J.C. (...) »
  27. Maurice Sachot, L'invention du Christ, éd. Odile Jacob, 2011 (éd. orig. 1998), p. 47 : « Il est vraisemblablement né entre 5 et 7 ans avant l'année qui fut établie par Denys le Petit (...) »
  28. E. P. Sanders, 1996. The Historical Figure of Jesus. Penguin, 1996, pp. 10-11, parmi 10 faits sur son « almost beyond dispute », le premier est : « Jesus was born c. 4 BCE, near the time of the death of Herod the Great [...] The year of Jesus' birth is not entirely certain. We shall return to the birth narratives in Matthew and Luke later, but here I shall say a few things about the date. Most scholars, I among them, think that the decisive fact is that Matthew dates Jesus' birth at about the time Herod the Great died. This was in the year 4 BCE, and so Jesus was born in that year or shortly before it ; some scholars prefer 5, 6 or even 7 BCE.
  29. Gerd Theissen et Annette Merz, Der historische Jesus : Ein Lehrbuch, Vandenhoeck & Ruprecht, 2001, « Das Jahr der Geburt Jesu », pp. 149-151 [2] : « Jésus est né sous l'empereur Auguste (-27 +14, Luc 2.1), selon toute vraisemblance à Nazareth. Il n'y a pas d'indication certaine pour l'année précise de sa naissance. Il est certain que Matthieu et Luc s'accordent sur le fait que Jésus est né du vivant d'Hérode le Grand (Mt. 2.1ff.; Lc 1.5), i.e. selon Josèphe (Antt. 17, 167, 213; BJ 2, 10) avant le printemps -4. Ce terminus ante quem est certainement probable, mais il est un peu discuté, du fait que les doutes sur la fiabilité des informations chronologiques des récits de l'enfance de Matthieu et Luc sont justifiés. [...] En conclusion : on ne peut déterminer l'année de naissance de Jésus, une vraisemblance certaine la situe dans les dernières années d'Hérode le Grand » (« Jesus wurde unter Kaiser Augustus (27 v.-14 n.Chr.) geboren (Lk 2,1), aller Wahrscheinlichkeit nach in Nazareth. Sichere Hinweise auf das genaue Geburtsjahr gibt es nicht. Zwar bezeugen Mt und Lk übereinstimmend, Jesus sei noch zu Lebzeiten Herodes des Großen geboren worden (Mt 2,1ff; Lk 1,5), d.h. nach Josephus (Ant 17167.213; Bell 2,10) vor dem Frühjahr des Jahres 4 v. Chr. Dieser terminus ante quem gilt zwar als wahrscheinlich, ist aber nicht unumstritten, da Zweifel an der Zuverlässigkeit der chronologischen Angaben sowohl der mt als auch der 1 k Vorgeschichte berechtigt sind. [...]Ergebnis : Das Geburtjach Jesu lässt sich nicht ermitteln, eine gewisse Wahscheinlichkeit besteht für die letzen Regierungjahre Herodes des Grossen ») - Gerd Theissen and Annette Merz, The Historical Jesus. A comprehensive Guide, SCM Press, 1998, « The year of Jesus' birth », pp. 153-155.
  30. D'Alexandre à Zénobie : Histoire du Levant antique, IVe siècle avant Jésus-Christ - IIIe siècle après Jésus-Christ, éd. Fayard, 2001, pp. 539-542, cité par Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère : Des prêtres aux rabbins, éd. P.u.f./Nouvelle Clio, 2012, pp.405-406 : « Avec Maurice Sartre, on peut dire que tant qu'aucun élément nouveau n'apporte plus de précisions pour la datation de la légation de Quirinius et de la préfecture de Coponius, il convient d'admettre que (...) la naissance de Jésus [a eu lieu] en 6 avant notre ère, sous le règne d'Hérode ».
  31. Hérode le Grand, éd. Pygmalion, 2011, p. 295 : « 7/6 (?) Date présumée de la naissance de Jésus de Nazareth ».
  32. Étienne Trocmé, L'enfance du christianisme", Noésis, 1997, p. 30 : les seules certitudes sont que « Jésus était un juif de Palestine, qu'il est né peu avant notre ère, qu'il a surtout vécu en Galilée, qu'il a été prédicateur populaire et guérisseur, qu'il a été exécuté par crucifixion à Jérusalem, vers l'an trente de notre ère»
  33. David Vauclaire,Les religions d'Abraham, éd. Eyrolles, 2011, p. 61 : « Autour de -6 »
  34. « Il est donc certain que le recensement qui obligea Joseph et Marie à se rendre à Bethléem eut lieu en 6 après notre ère, et que par conséquent Jésus n'a pu naître que cette année-là. L'évangile de Luc est un texte historique de bonne qualité, qui doit être considéré comme la seule source valable pour l'enfance de Jésus » ; cf. Gilbert Picard, « La date de naissance de Jésus du point de vue romain », dans Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 139e année, no 3, 1995, p. 799-807 [3]

Notes de type n

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  1. Première mention connue sans équivoque, dans le Chronographe de 354, partie XII : VIII kal. Ian. natus Christus in Betleem Iudeae (« Huit jours avant les calendes de janvier, naissance du Christ à Bethléem en Judée »). Mais, par divers recoupements avec des recensions plus anciennes, on peut penser qu'il existait une cérémonie de ce type dès 336. Source : (en) Susan K. Roll, Toward the Origins of Christmas, Peeters Publishers, , p. 85.

Références

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  1. Charles Perrot, « Les récits de l'enfance de Jésus », dans Les Dossiers d'archéologie, 1999 - 2000, n° 249, pp. 100-105
  2. a b c et d Joseph Fitzmyer, « The virginal conception of Jesus in the New Testament », Theological Studies 34 (1973), pp. 561-562
  3. a b et c Marie-Françoise Baslez, Bible et histoire, p. 188
  4. Yves-Marie Hilaire cite Marrou : « L'ennuyeux est que les Évangélistes paraissent s'être peu préoccupés de nous fournir des renseignements de cet ordre. Voyez : même saint Luc, qui s'est efforcé de situer chronologiquement l'entrée en scène du Baptiste ne nous donne pas la date de naissance de Jésus. Il faut croire que la chose lui importait moins qu'à nous... »Yves-Marie Hilaire, De Renan à Marrou, l'histoire du christianisme et les progrès de la méthode historique (1863-1968), p. 204
  5. Marie-Françoise Baslez, Bible et histoire, p. 193-195
  6. Simon Claude Mimouni, Dormition et assomption de Marie : histoire des traditions anciennes, éd. Beauchesne, 1995, p. 373 [4]
  7. Simon Claude Mimouni, Dormition et assomption de Marie : histoire des traditions anciennes, éd. Beauchesne, 1995, p. 342 [5]
  8. Mt 2. 1
  9. Lc 1
  10. [2%2022 Mt[2 22
  11. (Ant. xiv. 14. 5)
  12. Ant. xiv. 16. 4.
  13. Ant. xvii. 8. 1
  14. W. E. Filmer, 'The Chronology of the Reign of Herod the Great', J. T.S. xvii (1966), pp. 283-98
  15. Timothy David Barnes, « The Date of Herod’s Death »,Journal of Theological Studies ns 19 (1968), 204–19 ; P. M. Bernegger, « Affirmation of Herod's death in 4 B.C. » , J. Theo.l Studies (1983) 34(2): 526-531 pdf
  16. Matthieu 2, 16-18
  17. a et b Paul Mattei, Le christianisme antique, Armand Collin, p. 63
  18. Luc 2. 1-2
  19. a b c d et e Józef Naumowicz « La date de naissance du Christ d'après Denys le Petit et les auteurs chrétiens antérieurs », Studia Patristica 35(2001), pp. 292-296
  20. Annales 6, 41
  21. « Le pays d’Archélaüs fut rattaché en tributaire à la Syrie et l’empereur envoya Quirinius, personnage consulaire, pour faire le recensement en Syrie et liquider les propriétés d’Archélaüs. » Antiquités judaïques, XVII, 355 [6]
  22. « Quirinius, membre du Sénat, qui, par toutes les magistratures, s'était élevé jusqu'au consulat et qui jouissait d'une considération peu commune, arriva en Syrie où l'empereur l'avait envoyé pour rendre la justice dans cette province et faire le recensement des biens. On lui avait adjoint Coponius, personnage de l'ordre équestre, qui devait gouverner les Juifs avec pleins pouvoirs. Quirinius vint aussi dans la Judée, puisqu'elle était annexée à la Syrie, pour recenser les fortunes et liquider les biens d'Archelaüs » Antiquités judaïques XVIII [7] - Guerre des Juifs, 2.117; 7.253
  23. « La quinzième année du règne de Tibère César, lorsque Ponce Pilate était gouverneur de la Judée, Hérode tétrarque de la Galilée, son frère Philippe tétrarque de l'Iturée et du territoire de la Trachonite, Lysanias tétrarque de l'Abilene, et du temps des souverains sacrificateurs Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie, dans le désert. Et il alla dans tout le pays des environs de Jourdain, prêchant le baptême de repentance, pour la rémission des péchés [...] » Lc 3. 1-3
  24. « Tout le peuple se faisant baptiser, Jésus fut aussi baptisé ; et, pendant qu'il priait, le ciel s'ouvrit, et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces paroles : Tu es mon Fils bien-aimé; en toi j'ai mis toute mon affection. Jésus avait environ trente ans lorsqu'il commença son ministère », Lc 3. 23
  25. Freed 2001, p. 118
  26. Paul Mattei, Le christianisme antique de Jésus à Constantin, éd. Arman Colin, 2008, p.63
  27. Simon Claude Mimouni, Le christianisme des origines à Constantin, éd. Nouvelle Clio/P.u.f., 2007, p. 63
  28. Jn 2. 20
  29. « dans la dix-huitième année de son règne », cf. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques XVe livre, XI, 1.
  30. Pierre Geoltrain, « Les origines du christianisme : comment en écrire l'histoire », in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, p. XVII.
  31. Brown 1999, p. 548 : « First, one may seek to reinterpret the Herod chronology of Luke 1 to agree with the Quirinius census dating (A. D. 6-7) of Luke 2. Second, one may seek to reinterpret the Quirinius census chronology of Luke 2 to agree with the Herod dating (4-3 B.C.) of Luke 1. Third, one may recognize that one or both of the Lukan datings are confused, and that there is neither a need nor a possibility of reconciling them. Basically, this appendix will come to the conclusion that the third approach is the most plausible, but only after a thorough discussion of suggestions made in the first and second approaches. »
  32. a et b Marie-Françoise Baslez, Bible et histoire, éd. Gallimard, 1998, p. 190
  33. Ce dernier n'a exercé qu'un seul mandat en 6, soit dix ans après la mort d'Hérode ; cf. Brown 1999, p. 412-413 - Robin Lane Fox, The Unauthorized Version : Truth and Fiction In The Bible, Penguin Books, 1991, pp. 30-31 - Maurice Sartre D'Alexandre à Zénobie : Histoire du Levant antique, IVe siècle avant Jésus-Christ - IIIe siècle après Jésus-Christ, Fayard, Paris, 2001, pp. 540,542: « Le passage de Luc jette un trouble certain puisqu'il place ce recensement en relation directe avec la naissance de Jésus : c'est pour satisfaire à l'obligation de se faire recenser que Joseph et Marie seraient partis à Bethléem et que Jésus y serait né. Or cela ne peut s'être produit longtemps après la mort d'Hérode puisque Jean Baptiste, plus âgé que de quelques mois, est né ou a été conçu au temps d'Hérode. On a longuement épilogué sur cette information de Luc, sans trouver de solution qui la sauve. Sans même parler de date, en réalité l'ensemble de l'information paraît insoutenable. Non seulement il n'y eut jamais de recensement général de l'Empire (sauf pour les citoyens romains), mais, même si ce recensement est limité à la province romaine de Syrie, il n'y a aucune raison que des sujets de l'État client d'Antipas soient concernés (...) comment Luc a-t-il pu se tromper aussi largement en associant ce recensement - s'il eut lieu en 6 apr. J.-C.- avec la naissance de Jésus, survenue selon Matthieu 2.1 à la fin du règne d'Hérode, sans doute en 6 ou 5 av. J.-C. (...) Après le départ de P. Quinctilius Varus, gouverneur depuis 7 av. J.-C. et encore en place au moment de la mort d'Hérode (c'est lui qui réprime la révolte de Jérusalem), il fut remplacé directement par L. Calpurnius Piso Pontifex, qui resta en place jusqu'en 1 av. J.-C. Il n'y a donc aucune place vacante pour un premier mandat de Quirinius. »
  34. Res Gestae 8[8]
  35. en fait une estimation des biens (timéa) permettant de déterminer l'assiette de l'impôt, qui ne nécessitait pas le déplacement des individus ; cf. Marie-Françoise Baslez, Bible et histoire, éd. Gallimard, 1998, p. 190 et Mireille Hadas-Lebel, Rome, la Judée et les Juifs, éd?. Picard, 2009, p. 67
  36. C'était en effet le territoire sous l'administration d'Hérode Antipas ; cf. Fergus Millar, The Roman Near East, éd. Harvard University Press, 1993, p. 46, v
  37. cf. Tertullien, Contre Marcion, 4, 19, cité par Marie-Françoise Baslez,op. cit. , 1998, p. 190
  38. « wholly misleading and unhistorical », Fergus Millar, The Roman Near East, éd. Harvard University Press, 1993, p. 46, extrait en ligne
  39. Le Messie dépasse l'interdiction formelle enseignée par la Torah de recenser les créatures de Dieu ; cf. Marie-Françoise Baslez, Bible et histoire, éd. Gallimard, 1998, pp. 190-191
  40. Ainsi il parle d'une éclipse du soleil lors de la mort de Jésus alors qu'il n'y en a dans la région qu'en 29 (cf. Lc 23. 45) ; il fait intervenir Gamaliel vers 36 au sujet de la révolte de Theudas qui s'est déroulée près de dix ans plus tard (cf. Ac 5. 36-37); il suggère que Judas le Galiléen, vint après Theudas, à l'époque du recensement, alors qu'il vint quarante ans plus tôt ; cf. Raymond E. Brown, Que sait-on du Nouveau Testament ?, éd. Bayard, 2011, pp. 99, 275, 362
  41. Raymond E. Brown, Que sait-on du Nouveau Testament ?, éd. Bayard, 2011, pp. 275
  42. Craig A. Evans « Context, Family and formation » dans Markus N. A. Bockmuehl, The Cambridge companion to Jesus, Cambridge University Press, 2001, p. 13-14 [9]
  43. Reza Aslan, Le Zélote, Les Arènes, 2014, p. 61, 68, 356. Il précise toutefois que la majorité des chercheurs situent sa naissance vers 4 av. J.-C.
  44. (en) Craig A. Evans, The Routledge Encyclopedia of the Historical Jesus, Routledge, , 728 p. (ISBN 978-1-317-72224-3, lire en ligne), p. 73
  45. (en) Craig A. Evans, The Routledge Encyclopedia of the Historical Jesus, Routledge, , 728 p. (ISBN 978-1-317-72224-3, lire en ligne), p. 115
  46. Adalbert-Gautier Hamman Justin Martyr : Œuvres complètes, Migne, 1994, p.384.
  47. Ire apologie, XLVI
  48. Ire apologie, XXXIV
  49. « Le Seigneur est né dans la 41e année du règne d'Auguste » Adversus Haereses - III. 21-3
  50. « La quarante-deuxième année du règne d'Auguste, la vingt-huitième depuis la soumission de l'Égypte et la mort d'Antoine et de Cléopâtre qui marqua la fin de la domination des Ptolémées [32 av, J.-C], notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ naquit, au temps du premier dénombrement ordonné par Quirinius, gouver neur de Syrie, à Bethléem de Judée ainsi que les prophéties l'avaient annoncé. » Histoire Ecclésiastique, 1,5,2 [10]
  51. C. Philipp E. Nothaft, Dating the Passion: The Life of Jesus and the Emergence of Scientific Chronology (200–1600), Brill Academic Publishers , 2011, p. 57
  52. Martin Wallraff, Umberto Roberto Julius Africanus Chronographiae : The extant fragments, 2007, p. 275 [11]
  53. dans les Stromates
  54. Susan K. Roll, Toward the origins of Christmas, éd. Peeters Publishers, 1995, p. 77, extrait en ligne
  55. Dans les Stromates (I, 21, 145), il avance : « en tout, depuis la naissance du Seigneur jusqu'à la mort de Commode, cent quatre-vingt-quatorze ans un mois et treize jours. » ; cf. Ralph Martin Novak, Christianity and the Roman Empire : Background Texts, éd., 2001, p.299 extrait en ligne
  56. Commentaire sur Daniel, IV, 23
  57. Simon Claude Mimouni, Dormition et assomption de Marie : histoire des traditions anciennes, éd. Beauchesne, 1995, p. 344 [12]
  58. « Oh, quelle est admirable et divine la Providence du Seigneur : au jour où fut créé le soleil, en ce jour est né le Christ, le mercredi V des calendes d'avril. C'est à juste titre que le prophète Malachie disait au peuple : « Il se lèvera pour vous, le soleil de justice » », CSEL, III, 3, cité par S. C. Mimouni, 1995, op. cit.
  59. Thomas J. Talley, Les Origines de l'année liturgique, éd. The Liturgical Press, 1992, p. 90, extrait en ligne
  60. Livre de Malachie, 4,2 cf. Ml 4. 2, cité par T. J. Talley, op. cit.
  61. R. J. Zwi Werblowsky, « Hanouca et Noël ou Judaïsme et Christianisme. Note phénoménologique sur les rapports du mythe et de l'histoire », in Revue de l'histoire des religions, 1954, vol. 145, no 1, p. 30–68, article en ligne
  62. Christian Bonnet et Bertrand Lançon, L'Empire romain de 192 à 325 : du Haut-Empire à l'Antiquité tardive, éd. Ophrys, 1997, p. 127, extrait en ligne ; Desroche Henri. Halsberghe (Gaston H.), The Cult of Sol Invictus, in Archives des sciences sociales des religions, 1973, vol. 36, no 1, p. 176, résumé en ligne
  63. (en) Jeroen Deploige et Gita Deneckere, Mystifying the Monarch : Studies on Discourse, Power and History, Amsterdam University Press, (ISBN 978-90-5356-767-8), p. 120-121.
  64. Paul Mattei, Le Christianisme antique de Jésus à Constantin, éd. Armand Collin, coll. U, 2008, p. 63, note 35.
  65. Philippe Beitia, Les traditions concernant les personnages de la Bible dans les martyrologes latins, éd. L'Harmattan, 2011, p. 52, article en ligne
  66. a et b (en) Susan K. Roll, Toward the Origins of Christmas, Peeters Publishers, , p. 85
  67. (de) Hans Förster, Die Anfänge von Weihnachten und Epiphanias : Eine Anfrage an die Entstehungshypothesen, Mohr Siebeck, (ISBN 978-3-16-149399-7), p. 89
  68. Michel-Yves Perrin, in Yves-Marie Hilaire (dir.), Histoire des papes et de la papauté, éd. Seuil/Tallandier, 2003, p. 54
  69. Philippe Beitia, Les traditions concernant les personnages de la Bible dans les martyrologes latins, éd. L'Harmattan, 2011, p. 53, article en ligne
  70. Charles Perrot, Jésus, Que sais-je ?, , p. 30-31
  71. Józef Naumowicz, « La date de naissance du Christ d'après Denys le Petit et les auteurs chrétiens antérieurs », Studia Patristica, no 35,‎ , p. 292-296
  72. a et b (en) Jeroen Deploige et Gita Deneckere, Mystifying the Monarch : Studies on Discourse, Power and History, Amsterdam University Press, (ISBN 978-90-5356-767-8), p. 120.
  73. (en) Jeroen Deploige et Gita Deneckere, Mystifying the Monarch : Studies on Discourse, Power and History, Amsterdam University Press, (ISBN 978-90-5356-767-8), p. 120
  74. Nothaft 2011, p. 22 : « Due to the legendary nature of the account, it is doubtful whether the star of Bethlehem can provide any useful indication of the year of Jesus' birth » - R.M. Jenkins « The Star of Bethlehem and the Comet of AD 66 » pdf dans Journal of the British Astronomy Association, June 2004, n°114, pp. 336–43

Bibliographie

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  • (en) Raymond Edward Brown, The birth of Messiah : A Commentary on the Infancy Narratives in the Gospels of Matthew and Luke, Anchor Bible,
  • (en) Edwin D. Freed, The stories of Jesus' birth : a critical introduction, Sheffield Academic Press, [13]
  • (en) John Dominic Crossan et Marcus Borg, The First Christmas : What the Gospels Really Teach About Jesus’s Birth, HarperCollins,
  • John Paul Meier, Un certain juif : Jésus. Les données de l'histoire, t. I : Les sources, les origines, les dates, Cerf,
  • (en) C. Philipp E. Nothaft, Dating the Passion : The Life of Jesus and the Emergence of Scientific Chronology (200–1600), Brill Academic Publishers, [14]
  • Maurice Sachot, L'Invention du Christ. Genèse d'une religion, Éditions Odile Jacob, « Le champ médiologique », 1998
  • (en) Geza Vermes, The Nativity – History and Legend, Doubleday, (revue), [15]
    • à classer :
  • Jack Finegan, Handbook of Biblical Chronology : Principles of Time Reckoning in the Ancient World and Problems of Chronology in the Bible, Princeton University Press,
  • Harold W. Hoehner, « The chronology of Jesus », dans Tom Holmen et Stanley E. Porter, Handbook for the Study of the Historical Jesus, Brill,
  • (en) Susan K. Roll, Toward the origins of Christmas, éd. Peeters Publishers, 1995
  • Thomas J. Talley, Les Origines de l'année liturgique, éd. Cerf, 1990, présentation en ligne
  • Józef Naumowicz « La date de naissance du Christ d'après Denys le Petit et les auteurs chrétiens antérieurs », Studia Patristica 35 (2001), pp. 292-296 [16]
  • Pierre Benoit - « Quirinius (Recensement de) » Supplément au Dictionnaire de la Bible, IX (1979), pp. 705-708.
  • (en) A. N. Sherwin-White, Roman Society and Roman Law in the New Testament, Oxford, Clarendon Press, 1963 (sur le recensement : p. 162-171)

Articles connexes

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