Détachement français de Changaï
Détachement français de Changaï | |
Insigne du DFC | |
Création | 1927 |
---|---|
Dissolution | 1946 |
Pays | France |
Allégeance | Troisième République (1927-1940) Régime de Vichy (1940-1945) Gouvernement provisoire de la République française (1945-1946) |
Branche | Troupes coloniales |
Rôle | Garnison |
Effectif | 1 000 (en 1940) |
Fait partie de | Troupes françaises en Chine |
Garnison | Shanghai |
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Le détachement français de Changaï (DFC) est une unité de l'Armée française stationnée à Shanghai pour défendre la concession française de Shanghai dans le contexte de la guerre civile chinoise puis de la guerre sino-japonaise.
Historique
[modifier | modifier le code]Le détachement français de Changaï est créé le sous le nom de corps d'occupation de Changaï[1]. Il regroupe les unités venues en renfort face au déclenchement de la guerre civile chinoise, d'abord des tirailleurs tonkinois[2], regroupés en avril en deux bataillons mixtes[3]. Il est renommé détachement français de Changaï le [1].
Le DFC est à nouveau renforcé en mars 1932 après la guerre de Shanghai déclenchée par l'empire du Japon contre les forces chinoises. L'alourdissement de l'armement de la police française de Changaï permet la réduction des effectifs militaires en 1936 à un seul bataillon. Le déclenchement de la seconde guerre sino-japonaise et la bataille de Shanghai mènent à un nouveau renforcement du DFC, avec deux bataillons de marche. Ces deux bataillons de marche retournent en Indochine fin 1939[4]. En juin 1940, le DFC ne compte donc plus qu'un millier d'hommes, dont 600 Indochinois[5].
Loyale au régime de Vichy, la concession française de Shanghai est rétrocédée au gouvernement collaborateur chinois en juillet 1943 mais le DFC conserve ses positions[4]. Il est désarmé pacifiquement le par les Japonais après le coup de force japonais en Indochine[6].
Il est dissous le [1].
Composition
[modifier | modifier le code]- 103e bataillon mixte d'infanterie coloniale, d'avril 1927[4] à octobre 1932[2]
- 104e bataillon mixte d'infanterie coloniale, d'avril 1927[4] à octobre 1932[2]
- 17e régiment mixte d'infanterie coloniale, d'octobre 1932 à décembre 1935[2]
- 101e bataillon mixte d'infanterie coloniale, de décembre 1932 à 1933 (fusionne dans le 17e RMIC)[4]
- Bataillon mixte d'infanterie coloniale de Chine, de janvier 1936 à mai 1946 (renommé IIe bataillon du 16e régiment d'infanterie coloniale de janvier 1937 à avril 1938)[4]
- 1er et 2e bataillons de marche de Chine d'août 1937 à novembre 1939
- Compagnie de chars de Changaï, de janvier 1930 à janvier 1946 (section de chars de 1927 à 1930)[4]
- Section d'artillerie de Changaï, de 1927 à 1929[2]
- Éléments du groupe mixte d'artillerie coloniale de Chine d'avril 1929 à novembre 1938[4]
- Services divers (artillerie, infirmerie, etc.)
Chefs du détachement
[modifier | modifier le code]- juillet 1927 - mars 1930 : lieutenant-colonel Mallet
- mars 1930 - mars 1932 : lieutenant-colonel Marcaire
- mars - avril 1932 : chef de bataillon Pichon
- avril - septembre 1932 : colonel Mase
- septembre 1932 - février 1935 : lieutenant-colonel Labonne
- février - avril 1935 : lieutenant-colonel Pichepain
- avril 1935 - avril 1939 : lieutenant-colonel Perretier (sl)
- avril - décembre 1939 : lieutenant-colonel Grenier
Insigne
[modifier | modifier le code]L'insigne du DFC « semble avoir été créé vers 1930 »[1]. Il présente une jonque devant une carte de la Chine[4]. La jonque navigant sur la mer de Chine symbolise le commerce maritime, source de la richesse de Shanghai[1].
Personnalités ayant servi au détachement
[modifier | modifier le code]- Pierre Garbay (1903-1980), compagnon de la Libération.
Références
[modifier | modifier le code]- Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 27
- Jacques Sicard, « L'Armée française en Chine, 1900-1946 (1re partie) », Armes Militaria Magazine, no 95, , p. 48-51
- Beausoleil et Nathan 2002, p. 78.
- Jacques Sicard, « L'Armée française en Chine, 1900-1946 (2e partie) », Armes Militaria Magazine, no 96, , p. 63-67
- Beausoleil et Nathan 2002, p. 84.
- Marie-Claire Bergère, « L'épuration à Shanghai (1945-1946) l'affaire Sarly et la fin de la concession française », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol. 53, no 1, , p. 25–41 (DOI 10.3406/xxs.1997.3593, lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Guy Brossollet, Les Français de Shanghai, 1849-1949, Belin, (ISBN 978-2-7011-2514-5, lire en ligne).
- Jeanne Beausoleil et Isabelle Nathan, Le Paris de l'Orient: présence française à Shanghai, 1849-1946, Musée Albert-Kahn, (ISBN 978-2-906599-33-8, lire en ligne).
Liens externes
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- (en) Christian Henriot (dir.), « Virtual Shanghai: Images », recueil en ligne de photographies anciennes de Shanghai, sur virtualshanghai.net (consulté le ).