Aller au contenu

Creney-près-Troyes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Creney-près-Troyes
Creney-près-Troyes
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Troyes Champagne Métropole
Maire
Mandat
Jacky Raguin
2020-2026
Code postal 10150
Code commune 10115
Démographie
Gentilé Cœurlequins, Cœurlequines
Population
municipale
1 997 hab. (2021 en évolution de +12 % par rapport à 2015)
Densité 127 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 19′ 59″ nord, 4° 07′ 39″ est
Altitude Min. 104 m
Max. 221 m
Superficie 15,76 km2
Type Ceinture urbaine
Unité urbaine Troyes
(banlieue)
Aire d'attraction Troyes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Creney-près-Troyes
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Creney-près-Troyes
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Creney-près-Troyes
Géolocalisation sur la carte : Aube
Voir sur la carte topographique de l'Aube
Creney-près-Troyes
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Creney-près-Troyes
Liens
Site web https://creney.fr

Creney-près-Troyes est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est. Ses habitants sont des Cœurlequins et Cœurlequines.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Creney est située à cinq kilomètres de Troyes environ, dans l'Aube.

Le nom est fixé par un décret du 4 février 1919, il a comme écarts : Argentolle, les Bordes, la Cour-aux-Changeurs, Croix-du-Salut, Cupigny, Enfer, l'Hôtel-Dieu, les Lardins[1], le Moulin-à-vent, Neuvy[2], au cadastre de 1838.

Il est cité dans le cartulaire de Charles le Chauve comme Cresniacus.

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le Melda, le canal 01 du Marais et la Fosse des Crevautes[3],[Carte 1].

Le Melda, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune de Laubressel et se jette dans la Barse à Pont-Sainte-Marie, après avoir traversé sept communes[4].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Creney-près-Troyes[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du bassin Parisien » et « Lorraine, plateau de Langres, Morvan »[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 708 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Troyes-Barberey », sur la commune de Barberey-Saint-Sulpice à 7 km à vol d'oiseau[7], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 644,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,8 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −23 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Au , Creney-près-Troyes est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Troyes, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[14]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83,9 %), zones urbanisées (9,8 %), forêts (3,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,4 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

À proximité du secteur actuel du Paradis avait été localisé un important tumulus du premier âge du fer, ou Halstatt. Ce dernier a fait l'objet d'une fouille de sauvetage dans les années 1987–1988, dans le contexte de la création d'un échangeur en prolongement du Boulevard Georges-Pompidou. La construction de cette rocade a mené à l'arasement complet des structures. La comparaison avec les sites funéraires voisins de Lavau, Barberey, Estissac, Bouranton et Vix, des observations architecturales et stylistiques, ainsi que l'étude de nombreux fragments textiles a montré qu'il s'était agi néanmoins d'un site élitaire majeur de la période, désigné Creney-le-Paradis par les archéologues[18].

Le plus ancien seigneur connu était le comte de Champagne en 1224. Les biens communaux comprenaient une grande contrée marécageuse entre Creney, Argentolles et Villechétif où ils faisaient paitre les animaux et qui recelait des roseaux et un prés de quarante six arpents et une terre de quatre arpents.

En 1789, il dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons-sur-Marne, de l'élection et du bailliage de Troyes.

Le , 49 détenus de la maison d'arrêt de Troyes sont exécutés à Creney par la Gestapo et plusieurs miliciens français de Bretagne en route vers l'Allemagne[19] dont Michel Chevillotte[20].

La Gestapo de Rennes s'étant replié sur Troyes décide de se débarrasser des détenus de la prison Hennequin. Quarante-neuf prisonniers (arrêtés pour avoir circulés après l'heure ou bien refus de céder le trottoir aux soldats allemands) sont amenés au champ de tir de Creny Parmi eux, quinze jeunes Romillons. On les fait s'asseoir au bord de trois tranchées. Puis les SS vident leurs mitraillettes dans leur dos ; les exécutant à la fin au pistolet[21] ;

Il s'agit d'un « crime de guerre à tout jamais impuni » selon les mots de Rolande Barthélémy, présidente de l'Association nationale des anciens combattants et ami(e)s de la Résistance[22].

Argentolle en 1811.

Ancien bourg attesté depuis le IXe siècle dans un cartulaire de Charles le Chauve qui confirmait les possessions de l'abbaye de Montier sous le vocable d' Argentilla. En 1787 il comptait quinze feux, il dépendait de la paroisse de Saint-Parre-aux-Tertres, de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection et du bailliage de Troyes. L'écart avait un château : motte close de fossé d'un arpent et demi sur laquelle était une maison seigneuriale, une grange et un moulin. Le tout fut vendu comme bien national le 28 germinal an II pour dix mil livres.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1959 1989 Roger Rouquet    
1989 2001 Claude Bertrand DVD-RPR-UMP Conseiller général du canton de Troyes-2 (1992-2010)
mars 2001 En cours Jacky Raguin[23]
Réélu pour le mandat 2020-2026[24]
UMP-LR Cadre supérieur, conseiller général du canton de Troyes-2 (2010-2015)
Suppléant de la sénatrice Évelyne Perrot
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].

En 2021, la commune comptait 1 997 habitants[Note 4], en évolution de +12 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
430533511451475522522506479
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
460453413440417414415406390
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
405409403419466501534602702
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
6656861 2291 5871 5501 4211 5271 5231 586
2014 2019 2021 - - - - - -
1 7821 9821 997------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Creney-près-Troyes » sur Géoportail (consulté le 18 mai 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Ferme ayant trois habitants en 1847.
  2. Lieu-dit mentionné comme champs en 1390.
  3. « Fiche communale de Creney-près-Troyes », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
  4. Sandre, « le Melda »
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Creney-près-Troyes et Barberey-Saint-Sulpice », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Troyes-Barberey », sur la commune de Barberey-Saint-Sulpice - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Troyes-Barberey », sur la commune de Barberey-Saint-Sulpice - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  12. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  13. « Unité urbaine 2020 de Troyes », sur insee.fr (consulté le ).
  14. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Troyes », sur insee.fr (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. Nathaniel Herzberg, « Comment des fossiles textiles ont redonné son rang au prince celte du Paradis, plus de trente ans après les fouilles », sur lemonde.fr, (consulté le )
  19. 1944, le temps des massacres, de Roger Bruge
  20. Fils d'Olivier Chevillotte (qui fut candidat du Parti national breton à Morlaix en 1936), Michel Chevillotte fut sous l'Occupation chef cantonal du PNB à Plougonvelin, commune dont il était originaire. Il s'engagea dans la Bezen Perrot en décembre 1943 et devint rapidement chef du groupe cantonné au château du Bouéxic en Guer. Au moment de la débâcle allemande, en juillet 1944, en route vers l'Allemagne, il participa à l'exécution de 49 résistants à Creney-près-Troyes et s'engagea dans les Waffen SS. Il fut condamné à port par contumace et à la confiscation de tous ses biens, mais en fait ne fut jamais inquiété, voir Françoise Morvan, "Miliciens contre maquisards : enquête sur un épisode de la Résistance en Centre-Bretagne", éditions Ouest-France, 2013, (ISBN 978-2-7373-5063-4).
  21. L'Est-Éclair du 23 août 2023 ; « Hommage aux 15 Romillons fusillés à Crenay » p. 16
  22. L'Est-Éclair p. 16
  23. Conseil général de l'Aube mise à jour au 10 avril 2008
  24. https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21599224
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :