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Combat de Gorodnia

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Le combat de Gorodnia est un épisode de la campagne de Russie qui se déroule le à Gorodnia, dans l'actuel oblast de Kalouga. Il oppose la cavalerie française commandée par Napoléon Ier aux cosaques russes du général Matveï Platov. Ces derniers manquent de capturer ou tuer l'Empereur mais sont finalement dispersés par les cavaliers français.

Chevau-légers lanciers polonais de la Garde dans les neiges de Russie (peinture de Bronisław Gembarzewski).

Le , peu après leur départ de Moscou, les Français affrontent les Russes au cours de la bataille de Maloyaroslavets. Les troupes franco-italiennes d'Eugène de Beauharnais forcent le passage mais Napoléon hésite à exploiter cette victoire et à marcher sur Kalouga. Le lendemain, il décide d'aller reconnaître le dispositif russe en compagnie des maréchaux Berthier, Murat et Bessières et des généraux Rapp et Caulaincourt[1].

La bataille

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Le , Napoléon effectue une reconnaissance avec son état-major, précédé d'un peloton de lanciers polonais de la Garde impériale sous les ordres du lieutenant Hempel. Une nuée de cosaques apparaît alors soudainement et charge les Français[2]. L'Empereur et sa suite dégainent leur sabre tandis que l'escadron de service des lanciers polonais, commandé par Kozietulski, accourt et engage les cavaliers russes, recevant l'appui des chasseurs à cheval de la Garde[3].

La mêlée est confuse jusqu'à l'arrivée des dragons puis des grenadiers à cheval de la Garde. Dans le désordre du combat, le colonel Le Couteulx, aide de camp du maréchal Berthier, s'arme d'une lance prise à un cosaque ; vêtu d'un manteau masquant son uniforme français, il est grièvement blessé par un grenadier à cheval qui le confond avec un cavalier russe[4]. La cavalerie de la Garde parvient finalement à disperser les assaillants qui s'évanouissent dans la nuit. Le chef d'escadron Kozietulski est blessé d'un coup de lance en chargeant à la tête de son escadron tandis que six de ses lanciers sont tués[5],[2]. Les chasseurs à cheval de la Garde perdent neuf tués et sept blessés, parmi lesquels le chef d'escadron Kirmann[6].

Conséquences

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De retour à son quartier général, Napoléon s'entretient avec ses subordonnés afin de déterminer la voie à suivre pour la retraite. Les avis sont partagés. Le , l'Empereur opte pour la route de Smolensk, la plus courte, mais qui est dévastée car elle a déjà été empruntée à l'aller[7].

À partir du combat de Gorodnia, les cosaques suscitent la crainte chez les soldats français, qui redoutent leurs apparitions au cours de la retraite :

« C'est de ce moment que date la terreur que les cosaques ont toujours inspirée depuis à nos soldats, en dépit de toutes les rodomontades et de toutes les indignations patriotiques. Je ne veux pas par là faire injure à la bravoure de nos troupes ; mais les cosaques agissaient sur leur moral à la manière des spectres et des apparitions symboliques. »

— Nicolas Louis Planat de la Faye, aide de camp du général Lariboisière[1].

Bibliographie

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  • Marie-Pierre Rey, L'effroyable tragédie : une nouvelle histoire de la campagne de Russie, Paris, Flammarion, coll. « Au fil de l'histoire », , 390 p. (ISBN 978-2-08-122832-0).
  • Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, Les Polonais de Napoléon : l'épopée du 1er régiment de lanciers de la garde impériale, Copernic, , 179 p..

Notes et références

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  1. a et b Rey 2012, p. 222.
  2. a et b Charles-Henry Tranié, « Les chevau-légers polonais de la Garde impériale », Soldats napoléoniens, no 16,‎ , p. 15 (ISSN 1770-085X).
  3. Tranié et Carmigniani 1982, p. 100.
  4. Philip Haythornthwaite (ill. Richard Hook), La Garde impériale, DelPrado & Osprey Publishing, coll. « Osprey / Armées et batailles » (no 1), , 63 p. (ISBN 2-84349-178-9), p. 32.
  5. Tranié et Carmigniani 1982, p. 100-101.
  6. (en) Ronald Pawly (ill. Patrice Courcelle), Napoleon's Mounted Chasseurs of the Imperial Guard, Osprey Publishing, coll. « Osprey / Men-at-Arms » (no 444), , 48 p. (ISBN 978-1-84603-257-8), p. 36.
  7. Rey 2012, p. 222-223.