Claude Jordery
Claude Jordery | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (5 ans, 11 mois et 30 jours) |
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Élection | 3 mai 1936 |
Circonscription | Rhône |
Législature | XVIe (Troisième République) |
Groupe politique | SOC |
Prédécesseur | Jean-Marie Fillon |
Successeur | Circonscription supprimée |
Maire d'Oullins | |
– (22 ans) |
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Prédécesseur | Jean Louis Nicod |
Successeur | Étienne Darfeuille |
Conseiller général du Rhône | |
– (6 ans) |
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Circonscription | Canton de Saint-Genis-Laval |
Prédécesseur | François Vermare |
Successeur | Camille Rolland |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Le Creusot |
Date de décès | (à 68 ans) |
Lieu de décès | Bergen-Belsen |
Nature du décès | Déportation |
Nationalité | Français |
Parti politique | PCF Section française de l'Internationale ouvrière |
Distinctions | Mort pour la France |
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Claude Jordery est un homme politique et un résistant français, né le au Creusot et mort en déportation, le , à Bergen-Belsen.
Biographie
[modifier | modifier le code]Issu d'un milieu modeste, Claude Jordery fait ses études primaires, puis devient ouvrier ajusteur aux usines Schneider et Cie. En 1900, il est licencié pour avoir fait grève, avec une centaine d'autres ouvriers. Il quitte la Saône-et-Loire, afin de pouvoir trouver un nouvel emploi. Il choisit Oullins et travaille dans les ateliers de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM). En 1910, il est de nouveau licencié pour grève, et travaille ensuite à Lyon, dans le quartier de Perrache, comme chef d'équipe dans un atelier. Il adhère à la SFIO.
Il est élu conseiller municipal d'Oullins en 1912, puis maire de cette commune en 1919. Il démissionne alors de son emploi pour se consacrer entièrement à sa tâche d'édile. Il la conserve sans interruption jusqu'en 1940.
Il est l'un des fondateurs du Patronage Scolaire Laïque d'Oullins en 1912, association régie par la loi de 1901 et qui est devenue l'une des plus importantes du Rhône tant sur le plan sportif que culturel et social.
Après le congrès de Tours, Claude Jordery rejoint le Parti communiste, mais il n'y milite que quelques mois et ne joue aucun rôle notable. Il est exclu en juillet 1924 et rejoint la SFIO.
En 1932, il est élu conseiller général, mandat qu'il exerce également jusqu'en 1940. En 1933, il manifeste son hostilité au néo-socialisme de Marcel Déat et lutte contre son influence. En 1936, il devient député. Lors de la signature du pacte germano-soviétique, il manifeste publiquement sa condamnation de ce traité.
Le 10 juillet 1940, il vote contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain, ce qui lui vaut d'être révoqué de ses fonctions par le régime de Vichy. Il s'engage dans la Résistance et fait partie de la direction régionale du Front national.
En avril 1944, Claude Jordery est arrêté par la Milice et la Gestapo. Il est déporté à Bergen-Belsen, où il meurt.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean Maitron (dir.), Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, éd. de l'Atelier, cédérom, 1997
- « Claude Jordery », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Naissance en mars 1876
- Naissance au Creusot
- Décès en février 1945
- Mort pour la France
- Député membre de la Section française de l'Internationale ouvrière
- Maire membre du Parti communiste français
- Maire d'Oullins
- Conseiller général du Rhône
- Député du Rhône (Troisième République)
- Député de la seizième législature de la Troisième République
- Résistant français
- Déporté à Bergen-Belsen
- Décès à Bergen-Belsen
- Déporté résistant
- Décès à 68 ans
- Parlementaire ayant voté contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain
- Décès dans le Troisième Reich