Aller au contenu

Cimetière Carnot de Suresnes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Cimetière Carnot de Suresnes
Pays
France
Commune
Mise en service
1810
Coordonnées
Carte

Le cimetière Carnot est un cimetière communal se trouvant rue du Clos-des-Ermites à Suresnes (Hauts-de-Seine)[1].

Situation et accès

[modifier | modifier le code]
Entrée rue du Clos-des-Ermites.
Ancienne boîte à clefs, à l'entrée. Elle devait initialement abriter les clefs des mausolées du cimetière.
Sépultures anciennes.

Le périmètre du cimetière est délimité par la rue du Clos-des-Ermites, la rue Carnot, la rue de la Gauchère et la rue Gardenat-Lapostol.

Le grand portail est situé 5 rue Carnot mais l'entrée du public se fait par le 4 rue du Clos-des-Ermites[2].

En septembre 1810, la municipalité crée un nouveau cimetière, afin de remplacer l'ancien cimetière de la Fouillée, jugé trop petit et trop proche des habitations du village qu'est encore Suresnes. Pour ce faire, l'abbé Huet, curé de la commune, vend un terrain aux autorités locales à un prix modeste. Il est trois fois plus grand que l'ancien cimetière. Dès l'année suivante, la famille de Vogüé y demande une concession[3],[2],[4].

Le 3 juin 1940, lors de la bataille de France, 28 bombes allemandes tombent sur Suresnes, donc quatre sur le cimetière Carnot[5].

En 2023, il compte 767 emplacements (concessions perpétuelles ou centenaires). Une dizaine d'inhumations ont lieu par an[6]. Un recensement amateur de mars 2024 dénombre 640 tombes encore lisibles[1].

Personnalités inhumées

[modifier | modifier le code]

Par date de naissance :

  • Stèle de Jean-Baptiste Nicolas Dorothée Villar, « ministre de France » mort en 1808. Avocat toulousain, ministre plénipotentiaire à Mayence, puis à Gênes de 1794 à 1796, il était le frère de l’académicien Noël-Gabriel-Luce Villar. Il s'agit de l'une des plus anciennes sépultures du cimetière[7].
  • Jean-Baptiste Philibert Willaumez (1763-1845), vice-amiral. Son tombeau reproduit une coque de navire retournée[7].
  • Laure Surville (1800-1871), femme de lettres, sœur d'Honoré de Balzac[7].
  • Ernest Bazin (1807-1878), professeur à la faculté de médecine et dermatologue. Son mausolée est orné d'un buste en bronze, réalisé par Eugène Delaplanche (1872)[7].
  • Jean Auguste Marc (1818-1886), illustrateur. Il achète une concession en 1875 pour y inhumer son fils mort à 22 ans et y reposera à son tour, comme d'autres membres de sa famille. Elle se trouve à côté d'une tombe accueillant les dépouilles de 13 soldats de la guerre franco-prussienne de 1870. La sépulture d'origine de la famille Marc est décrite ainsi par l'historien de Suresnes Edgard Fournier : « Un fût de colonne en marbre, placé sous un dais de style mauresque ; le dôme est surmonté d'une boule où on lit une inscription en lettres onciales dorées ». En 1995, il n'en reste que le soubassement avec un sol en carreaux de céramique, quelques marches, une croix et une plaque gravée des noms de la famille[8].
  • Pierre Carrier-Belleuse (1851-1932), peintre. Il est enterré dans la même tombe que la précédente, Laure Surville étant la grand-mère de son épouse[7].
  • Gustave Paul Cluseret (1823-1900), militaire qui participa à la guerre de Sécession et à la Commune de Paris. La plaque de sa tombe, en mauvais état, a disparu et sa tombe est désormais anonyme[7].
  • Charles Frédéric Worth (1826-1895), couturier[7].
  • Pierre-François Villaret (1830-1896), ténor. Sa tombe est ornée d'une lyre en bronze[7].
  • Marie-Joséphine Picquet-Wild (1826-1898), cantatrice[7].
  • Isabelle Massieu (1844-1932), exploratrice[7].
  • Théophile Manoury (1846-1908), baryton. Sa tombe est ornée d'un bas-relief en bronze à son effigie[7].
  • François Brunery (1849-1926), peintre. Son fils Marcel, également peintre, est enterré à ses côtés.
  • Henri Sellier (1883-1943), maire de Suresnes, sénateur, ministre de la Santé[7].
  • Raymond Cosson, maire de Suresnes de 1953 à 1956.
  • Caveau de la famille Gallimard (au XIXe siècle, la grand-mère de Gaston Gallimard fut propriétaire du château de la Source).


Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Il s'agit d'un modèle standard que l'on trouve dans d'autres cimetières de la région (par exemple au cimetière ancien de Puteaux)[9].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b « Cimetière Carnot (ancien) », geneanet.org, consulté le 9 mars 2024
  2. a et b Suresnes, ses lieux-dits et ses rues vous parlent, Société historique de Suresnes, 1968, p. 13 et 15.
  3. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 335-336 et 344-345.
  4. Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes. Mémoire en images, t. 1, Éditions Alan Sutton, 1995, p. 6 et 116.
  5. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 578-579.
  6. « Dans les coulisses... des cimetières de Suresnes », suresnes.fr, consulté le 3 novembre 2023.
  7. a b c d e f g h i j k et l Philippe Landru, « Suresnes (92) : cimetière ancien », sur landrucimetieres.fr, (consulté le ).
  8. Altitude 85 : Le domaine des Hocquettes à Suresnes, 1995, p. 18-19.
  9. Philippe Landru, « Puteaux (92) : ancien cimetière », sur landrucimetieres.fr, (consulté le ).

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Edgar Fournier, Suresnes, Les éditions du Bastion (rééd.), .
  • Octave Seron, Suresnes d'autrefois et d'aujourd'hui, Le Livre d'histoire (rééd. 2000), (en ligne).
  • René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965.
  • Suresnes, ses lieux dits et ses rues vous parlent, Société historique de Suresnes, 1968.
  • Altitude 85 : Le domaine des Hocquettes à Suresnes, 1995.
  • Francis Prévost, Histoires de Suresnes, Suresnes Information, 1989.
  • Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes. Mémoire en images, t. 1, Éditions Alan Sutton, .
  • Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes. Mémoire en images, t. 2, Éditions Alan Sutton, .

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :