Charles Lussy
Charles Lussy | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (13 ans et 29 jours) |
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Élection | 21 octobre 1945 |
Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 17 juin 1951 2 janvier 1956 |
Circonscription | Vaucluse |
Législature | Ire Constituante IIe Constituante Ire, IIe et IIIe (Quatrième République) |
Groupe politique | SOC |
– (5 ans, 11 mois et 30 jours) |
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Élection | 3 mai 1936 |
Circonscription | Vaucluse |
Législature | XVIe (Troisième République) |
Groupe politique | SOC |
Prédécesseur | Eugène Roumagoux |
Successeur | Circonscription supprimée |
Maire de Pertuis | |
– (6 ans) |
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Prédécesseur | Henri Crevat |
Successeur | Pierre Augier |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Alger |
Date de décès | (à 84 ans) |
Lieu de décès | 19e arrondissement de Paris |
Nationalité | Française |
Parti politique | SFIO (1900-1920) PCF (1921-1923) SFIO (1924-1958) PSA (1958-1960) PSU (1960-1965) |
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Charles Lussy (né Paul Charles Ruff le à Alger et mort le à Paris 19e[1]) est une personnalité politique française des IIIe et IVe Républiques.
Syndicaliste des PTT, socialiste, il devient journaliste après avoir encouru des sanctions administratives. Il est à partir de 1919, après un bref passage au Parti communiste français, un personnage clé de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO). Député depuis 1936, il quitte cette formation politique en 1958. Il est ensuite un des animateurs du Parti socialiste autonome, et un des fondateurs du PSU en 1960.
Biographie
[modifier | modifier le code]Paul Charles Ruff, qui est connu sous le nom de Charles Lussy, est issu d'un milieu de juifs algériens cultivés, son père Michel tient une librairie à Alger et sa mère Buna Dreyfus est directrice d'école et s'occupe d'œuvres sociales. Ses parents ont choisi la France, en 1871, plutôt que de rester en Alsace allemande. Il fait ses études à Alger où il obtient son baccalauréat[2]. Le il épouse Marcelle Levy Ben Dano (d'origine algéroise). Aucun enfant ne naîtra de cette union.
Carrière professionnelle
[modifier | modifier le code]Débuts aux PTT
[modifier | modifier le code]Après de solides études secondaires, il entre aux PTT, comme commis des Postes. Jusqu'en 1911, date de son départ pour la métropole, il a une double activité militante. Aux PTT, il est parmi les fondateurs du syndicalisme postier, adhérent à partir de 1903, à l'A.G. des agents. En même temps il milite au parti socialiste SFIO. Toutes ses activités attirent l'attention des autorités qui recourent contre lui à diverses sanctions administratives. C'est d'ailleurs pour ces raisons qu'il adopte le nom de Lussy pour écrire des articles dans la presse socialiste d'Algérie-Tunisie, où il contribue à créer la fédération SFIO.
Journaliste
[modifier | modifier le code]En métropole, Charles Lussy exerce le métier de journaliste, en liaison avec son engagement politique. Dès les élections législatives de 1914, il est candidat à la députation dans le département de Vaucluse. Il défend les couleurs de la SFIO. Il va s'attacher à ce département, où il conquiert par la suite ses mandats politiques. Après la Grande guerre, il entre à L'Humanité, puis il suit la majorité du Parti de Jean Jaurès dans son adhésion à l'Internationale communiste. Il reste au Parti communiste durant deux années, il représente le Vaucluse au Congrès de Tours. Le , il est exclu du PCF avec sept autres camarades pour avoir fondé le le Comité d'Unité Communiste, dont les membres vont fonder le avec Ludovic-Oscar Frossard l'Union socialiste-communiste; en , avec Frossard il rentre à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO)[3]. Il devient rédacteur politique de différents journaux : Le Quotidien, Paris-Soir, Le Soir et mène une carrière journalistique jusqu'à son élection de député, en 1936[2].
Carrière politique
[modifier | modifier le code]Député SFIO
[modifier | modifier le code]Après plusieurs échecs, Charles Lussy se présente en 1936 dans la circonscription d'Apt dans le Vaucluse, il est élu confortablement et siège à la Chambre des députés sur les bancs du Front populaire. Parmi les commissions parlementaires auxquelles il participe, il n'oublie pas celle des PTT, qui lui permet d'intervenir sur son ancienne profession. En 1938, il renforce son implantation locale en devenant maire de la commune vauclusienne de Pertuis. Présent à Vichy le , il s'abstient lors du vote confiant les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Il s'engage ensuite dans la Résistance. Interné à partir de 1943 à Évaux-les-Bains dans la Creuse, il s'évade en et rejoint le Maquis Ventoux rejoignant Jean Garcin.
Aux élections du , à la tête de la SFIO de Vaucluse il est élu à la première Assemblée constituante qui est chargée de rédiger une nouvelle Constitution, celle de la IVe République. il est réélu le pour une seconde assemblée constituante qui propose une constitution de la IVe République qui est définitivement adoptée par référendum le et qui entre en vigueur le . Aux élections législatives de , malgré l'effritement socialiste il est réélu député de Vaucluse et préside le groupe des députés socialistes SFIO à la Chambre de 1946 à 1958. Pendant cette législature il dépose le un projet de loi portant sur la retraite des instituteurs.
Aux élections législatives de , il conduit la liste socialiste de Vaucluse. Sa liste s'apparente à la liste Rassemblement des gauches républicaines (RGR) d'Édouard Daladier et à la liste Mouvement républicain populaire (MRP) de Paul Couston. La liste obtient les quatre sièges de députés Vauclusiens. Il siège à la Commission de la presse et à celle de la production industrielle.
Depuis le il n'est plus maire de Pertuis. Il se présente à nouveau aux élections législatives du où il est réélu de justesse.
Durant la législature il a quelques querelles avec Guy Mollet. Le il vote contre l'investiture du Général de Gaulle. Partisan du Non au référendum du , il écrit alors dans La Tribune du socialisme : « A l'idée même de ce plébiscite, et sans aller plus loin, un démocrate peut d'ores et déjà répondre : non ! ». Il rompt avec la SFIO et rejoint en 1958 le Parti socialiste autonome.
Au Parti socialiste unifié
[modifier | modifier le code]En désaccord avec la politique algérienne de la SFIO, il est parmi les minoritaires qui fondent en 1958 le Parti socialiste autonome, puis en 1960, le PSU, dont il est membre du premier conseil national.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des députés de Vaucluse
- Élections constituantes de 1945 en Vaucluse
- Liste des maires de Pertuis
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Olivier Wieviorka, "Les orphelins de la République", Ed. du Seuil, 2001, (ISBN 0-02-034036-4[à vérifier : ISBN invalide]).
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Syndicaliste français des PTT
- Député membre de la Section française de l'Internationale ouvrière
- Personnalité du Parti communiste français
- Personnalité du Parti socialiste communiste
- Personnalité du Parti socialiste unifié
- Député de Vaucluse (Troisième République)
- Député de la seizième législature de la Troisième République
- Membre de l'Assemblée constituante de 1945
- Membre de l'Assemblée constituante de 1946
- Député de la première législature de la Quatrième République
- Député de la deuxième législature de la Quatrième République
- Député de la troisième législature de la Quatrième République
- Député de Vaucluse
- Maire de Vaucluse
- Personnalité liée à Pertuis (Vaucluse)
- Journaliste français du XXe siècle
- Collaborateur de L'Humanité
- Naissance en septembre 1883
- Naissance à Alger
- Décès en octobre 1967
- Décès dans le 19e arrondissement de Paris
- Décès à 84 ans