Charles Houël
Gouverneur de la Guadeloupe | |
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Gouverneur de la Guadeloupe avec Jean de Boisseret (d) | |
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Gouverneur de la Guadeloupe | |
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Jean Aubert (d) |
Seigneur de Varennes, Seigneur du Petit-Pré, Marquis de Guadeloupe[1], Chevalier et Baron de Morainville[2], Marquis de Houëlbourg |
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Naissance | |
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Décès | |
Activités |
Officier de Justice de la Couronne (à partir de ), conseiller du roi |
Père |
Louis Houël |
Mère |
Marie Le Prevost |
Fratrie |
Robert Houël, Magdelaine Houël |
Conjoint |
Anne Hinselin[1] |
Enfant |
Charles François Robert Houël, Anne Houël, Abbé Houël, Olivier Houël, Gabrielle Houël |
Membre de | |
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Grade militaire |
Charles Houël du Petit Pré (1616-) est le gouverneur de la Guadeloupe de 1643 à 1664, il arrive en Guadeloupe le [3]. Nommé par la Compagnie des îles d'Amérique, il lui rachète l'archipel. Il devient, par une proclamation royale datée d'août 1645, le premier officier de justice de l'île. Louis XIV lui accorde le titre de marquis de Guadeloupe.
Il trouve une île en piteux état et la réorganise en faisant construire le fort Charles. La Compagnie des îles d'Amérique propriétaire de l'île est en banqueroute en 1648. Le , Charles Houël, qui s'associe à son beau-frère Jean de Boisseret d'Herblay, rachète l'archipel ainsi que la Désirade, Marie-Galante et les Saintes pour 60 000 livres de pétun (tabac) et s'engage à livrer 600 livres de sucre fin par an [4]. Le contrat de vente de la Guadeloupe est au nom de Jean de Boisseret[5]. Ils sont à l'origine de l'essor de l'archipel grâce à la plantation de sucre, café et cacao.
Le 23 août 1659, à la suite du décès de son associé et en conflit avec ses neveux, il est contraint de signer le partage de la Guadeloupe, Marie-Galante appartiendra à la famille De Boisseret. Le 29 mars 1661, la famille De Boisseret obtient le Marquisat de Sainte-Marie à Capesterre-Belle-Eau[6]. Quant à Charles Houël, le marquisat d'Houëlbourg lui est accordé en 1660[7].
Malgré le traité de paix de 1640 entre les Amérindiens et la France, des affrontements avec les Caraïbes continuent. Le , Charles Houël signe un traité avec les Caraïbes. Les Caraïbes abandonnent la majeure partie de l'île aux Français et refluent sur l'île de la Dominique. Toutefois, un petit nombre d'Amérindiens trouve refuge au nord et à l'est de la Grande-Terre (pointe de la Grande-Vigie à Anse-Bertrand et Pointe des Châteaux à Saint-François)[8].
Charles Houël fonde la ville de Basse-Terre en 1649.
Créée par Colbert en , la Compagnie des Indes Occidentales a pour monopole l'exploitation des îles à sucre et pour mission première le rachat de l'île de la Guadeloupe à Houël pour y rétablir l’autorité royale.
Charles Houël meurt le [9], peu de temps après avoir acquis une charge de secrétaire du Roi[10].
Postérité
[modifier | modifier le code]Il a donné son nom au Houëlmont, un sommet des monts Caraïbes[11]. Les armoiries de Baie-Mahault sont encore celles de Charles Houël[12]. Le lieu-dit Morne Houel à Saint-Claude porte son nom[13].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire de la noblesse, M. de la Chenaye-Desbois, Tome VIII, P132 (1774)
- Centre de recherche du château de Versailles : Charles de Houël (N°identification : INV.GRAV.LP 31.23.1)
- Christine Lara, Pour une réception communo-culturelle de la lecture : Étude d'"Atala" de Chateaubriand, Éditions L'Harmattan, , 276 p. (ISBN 978-2-296-44624-3, présentation en ligne)
- La Guadeloupe: renseignements sur l'histoire, la flore, la faune, la géologie, la minéralogie, l'agriculture, le commerce, l'industrie, la législation, l'administration, Volume 1,Partie 2, de Jules Ballet (Imprimerie du gouvernement, 1895)
- « Contrat de vente de la Guadeloupe et des îles adjacentes », sur ANOM (consulté le )
- « Histoire sucrière », sur Marie-Galante Terre d'histoire (consulté le )
- « Houëlbourg, Marquisat (Guadeloupe, Île de la) », sur ANOM (consulté le )
- « Traité conclu entre Charles Houel, gouverneur de la Guadeloupe et les Caraïbes 31 mars 1660 », sur ANOM (consulté le )
- gallica : Dictionnaire de la noblesse de Aubert de La Chesnaye Des Bois, François-Alexandre, Badier, Jacques
- FAVRE-LEJEUNE Christine, Les secrétaires du Roi de la Grande Chancellerie de France, Paris, SEDOPOLS, , p. 712
- « Sentier d'interprétation du Houëlmont », sur odyssea (consulté le )
- « L'Habitation Zévallos, l'église Saint Pierre et Saint Paul de Pointe-à-Pître et le Fort Délgrès en lice pour le concours des monuments préférés des Français », sur La 1ère France TV Info, (consulté le )
- « Entre héritage et patrimoine naturel », sur Guadeloupe, Le magazine de vos séjours en Guadeloupe (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- « Houel, Charles, gouverneur et sénéchal de la Guadeloupe pour la Compagnie des Indes et son fils Charles François Robert Houël marquis d'Houelbourg, gouverneur de l'Ile de Ré », Cote d'archives : COL E 225, Identifiant ark : ark:/61561/up424g8737b, sur ANOM, 1635/1755 (consulté le )
- « Traité conclu entre Charles Houel, gouverneur de la Guadeloupe et les Caraïbes 31 mars 1660 », sur ANOM (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Charles Houël du Petit Pré, Factum, 1675?, 52 p. (OCLC 1156350024)