Aller au contenu

Charles Courtin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Charles Courtin
Naissance
Nîmes, Provence
Décès (à 77 ans)
Ancien 3e arrondissement de Paris
Arme Hôpitaux militaires
Grade Régisseur général et directeur général des hôpitaux militaires
Années de service 1793 – vers 1830
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Distinctions Officier de la Légion d'honneur
Autres fonctions Auteur de Code juridique.
Maire de Cormeilles-en-Parisis.
Famille Gendre d'Étienne-Chérubin Leconte
Grand-père de Charles-Arthur Gonse et de Louis Gonse

Charles Courtin, né à Nîmes le et mort à Paris le , est régisseur général et directeur général des hôpitaux militaires.

D'abord commissaire des guerres puis inspecteur des finances militaires, Charles Courtin devient régisseur général et directeur général des hôpitaux militaires, à la Grande Armée, puis responsable des hôpitaux militaires au ministère de la Guerre.

Il est l'auteur du Code juridique du service des hôpitaux militaires.

Né en 1777 à Nîmes, Charles Courtin est le fils de Jean Courtin, négociant, et de Marie Louise d'Ivernois ou Divernois[1].

Administration de la guerre

[modifier | modifier le code]

Charles Courtin devient aide-commissaire des guerres le . Il est ensuite affecté au bureau des remontes, puis à la liquidation générale de la dette des émigrés. Il est ensuite inspecteur des finances de l'armée d'Italie jusqu'en 1799[2].

Sous le Consulat, comme conscrit il rejoint le 19e régiment de chasseurs à cheval, puis entre en 1801 au ministère de la Guerre, d'abord comme rédacteur puis comme sous-chef de bureau[2].

Il passe ensuite au ministère de l'administration de la guerre, où il est affecté au bureau des hôpitaux, puis au directoire central des hôpitaux à partir d'octobre 1802[3].

Recueil juridique

[modifier | modifier le code]
Page de couverture de son code juridique du service des hôpitaux militaires.

Courtin rédige alors un code juridique, recueil de l'ensemble des lois et règlements sur le service des hôpitaux militaires. Il est publié en 1809 sous le titre Recueil général des lois, réglemens, décisions et circulaires sur le service des hôpitaux militaires, en trois volumes[4].

Il est imprimé officiellement avec l'approbation du ministre directeur de l'administration de la guerre[2], Dejean, qui écrit sa satisfaction à Courtin : « La méthode suivie dans ce travail m'a paru y répandre beaucoup de clarté. (...) J'ai jugé qu'il pourrait être d'une grande utilité aux administrateurs militaires », et il en ordonne l'impression[5].

Ce recueil semble bien accueilli et utile. Le Télégraphe littéraire en fait une longue recension à sa une, en rubrique « Économie politique », évoquant sa nouveauté, son utilité et sa méthode[6]. Le Journal de l'Empire publie aussi une longue recension de cet ouvrage, indiquant qu'il facilite la connaissance, qu'il est dépourvu de style et d'invention, mais qu'il est clair et exact, insiste sur la démarche de l'auteur permettant aisément des mises à jour ultérieures, et ajoute que dans cette période d'activité militaire il est plus pratique que le grand nombre d'ouvrages qu'il dispense de transporter[7].

Régisseur général et directeur général

[modifier | modifier le code]

En février 1811, Charles Courtin devient régisseur général des hôpitaux militaires de l'armée du Nord de l'Espagne ; il est nommé ensuite régisseur des hôpitaux de la Grande Armée et fait alors la campagne de Russie. Fait prisonnier à Vilna, il est chargé par l'empereur de Russie de la direction générale des hôpitaux des prisonniers de guerre en Lituanie[2].

En août 1814, il est nommé inspecteur des hôpitaux militaires[8],[3].

Il reçoit la Légion d'honneur le [9]. Pendant les Cent-Jours, Courtin est nommé directeur principal des hôpitaux militaires[2].

Sous la Seconde Restauration, il redevient sous-chef au ministère[2]. En 1817, il est qualifié d'ancien régisseur général des hôpitaux[10]. En mars 1818, il est à cette époque sous-chef au bureau des hôpitaux au ministère de la guerre[9] ; il devient ensuite chef du bureau des hôpitaux en février 1828[3],[11]. Ses attributions sont les hôpitaux militaires, leur personnel et leur administration, le conseil de santé, et les hospices civils accueillant des militaires[11].

Il est promu officier de la Légion d'honneur le [9].

Maire de Cormeilles-en-Parisis

[modifier | modifier le code]

Nommé par le préfet, il est maire de Cormeilles-en-Parisis de 1843 à 1847[12]. Installé le 30 mars 1843, il fait exécuter différents travaux, notamment pour l'assainissement et l'amélioration de la voirie[13]. À partir de février 1847, il se déclare « empêché » de présider le conseil municipal, et démissionne en même temps que son adjoint, en avril 1847[14].

Il meurt le [9].

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Charles Courtin épouse en 1815 Julie Leconte, peintre portraitiste, fille de l'architecte Étienne-Chérubin Leconte[16],[17].

Publications

[modifier | modifier le code]
  • Recueil général des lois, réglemens, décisions et circulaires sur le service des hôpitaux militaires, Paris, Imprimerie impériale, 1809, 2 volumes in-8°[18].
  • Modèles des états et tableaux du recueil général des lois, réglemens, décisions et circulaires sur le service des hôpitaux militaires, Paris, Imprimerie impériale, 1809, 1 volume in-4° de tableaux[19].
  • Mémoire au roi, ou Appel à sa justice, par l'administration des hôpitaux militaires..., par Sainsère, Bourdin et Ch. Courtin, régisseurs généraux, s.l.n.d., in-4°, 22 p[20].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Ministère de la Culture, base Léonore, « Charles Courtin », 46.
  2. a b c d e et f Ministère de la Culture, base Léonore, « Charles Courtin », 48-49.
  3. a b et c « Charles Courtin, ex-régisseur des hôpitaux », Service historique de la défense, pensions civiles.
  4. Charles Courtin, Recueil général des lois, réglemens, décisions et circulaires sur le service des hôpitaux militaires, Paris, Imprimerie impériale, 1809, 2 volumes in-8° et 1 volume in-4° de tableaux.
  5. Le Télégraphe littéraire, 8e année, no 4, 5 mai 1809, p. 26 [lire en ligne].
  6. Le Télégraphe littéraire, 8e année, no 4, 5 mai 1809, pp. 25-26 [lire en ligne].
  7. Journal de l'Empire, 5 novembre 1809, p. 4, col. 1 et 2.
  8. Ministère de la Culture, base Léonore, « Charles Courtin », 47.
  9. a b c d et e Ministère de la Culture, base Léonore, « Charles Courtin », 1.
  10. Ministère de la Culture, base Léonore, « Charles Courtin », 51.
  11. a et b Almanach royal, 1829, p. 157 [lire en ligne].
  12. Maires GenWeb, Les maires de Cormeilles-en-Parisis
  13. E. Delorme, Histoire de Cormeilles-en-Parisis, P. Dupont, 1907, p. 154.
  14. E. Delorme, Histoire de Cormeilles-en-Parisis, P. Dupont, 1907, p. 154-155.
  15. Il était chevalier de la Légion d'honneur depuis le .
  16. Werner Szambien, « À propos d'un dictionnaire des architectes français – Leconte, Etienne-Chérubin », Les cahiers de la recherche architecturale, éditions Parenthèses, no 26 « L'Histoire : approches et connexions »,‎ , p. 86-87 (ISBN 2863648268 et 9782863648261, ISSN 0243-1742, lire en ligne, consulté le ).
  17. Paul Marmottan, « Etienne-Chérubin Leconte », Revue des études historiques,‎ , p. 16 (lire en ligne, consulté le ).
  18. Bibliothèque nationale de France, BNF 30281224.
  19. Antoine de Jomini, Histoire critique et militaire des guerres de la Révolution..., volume 10, Anselin et Pochard, 1825, p. 51, [lire en ligne].
  20. Bibliothèque nationale de France, BNF 30281223.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]