Championnat de France de football 1939-1940
1939-1940
Sport | Football |
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Organisateur(s) | FFFA |
Lieu(x) | France |
Date | du 03/12/1939 au 05/05/1940 |
Participants | 21 équipes |
Statut des participants | ex-professionnel |
Vainqueur | championnat inachevé |
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Le championnat de France de football 1939-1940, devait être la huitième édition du Championnat de France professionnel de la Fédération française de football association. Les événements de l’été 1939 et la déclaration de guerre suspendent son déroulement. Un championnat de France interrégional, divisé en deux groupes géographiques, est mise en place par la Fédération à l’automne 1939. Il est interrompu par la bataille de France le , et ne couronne pas de champion national.
Championnat de France professionnel 1939-1940
[modifier | modifier le code]Division Nationale
[modifier | modifier le code]16 clubs «autorisés à utiliser des joueurs professionnels» sont engagés dans le championnat de première série. Les 14 premiers de la saison précédente : FC Sète, Olympique de Marseille, RC Paris, AS Saint-Étienne, Olympique lillois, FC Sochaux-Montbéliard, RC Lens, FC Metz, SC fivois, RC Strasbourg, Havre AC, AS Cannes, Excelsior RT et FC Rouen ; et les deux promus : Red Star Olympique et Stade rennais UC.
Le calendrier est homologué par la commission du Groupement des clubs autorisé[1], et publié fin juin[2],[3]. La première journée est fixée au .
Division Interrégionale
[modifier | modifier le code]20 clubs «autorisés à utiliser des joueurs professionnels» sont admis à participer au championnat de deuxième série[4]. Sur les 24 clubs engagés la saison précédente, les quatre derniers du classement final sont exclus du groupement professionnel : SM Caen (dissolution section pro en [5]), US Tourcoing (dissolution section pro en [6]), FC Dieppe (dissolution section pro en [7]) et AS Hautmont (vingt-et-unième du classement). Reste en lice : Toulouse FC, Stade de Reims, FC Nancy, SR Colmar, OGC Nice, FC Mulhouse, FCO Charleville, Girondins BFC, US Boulonnaise, US Valenciennes-Anzin, CA Paris, RC Arras, Olympique alésien, AS troyenne-savinienne, Nîmes Olympique, USB Longwy, SO Montpelliérain et Olympique de Dunkerque ; plus les deux relégués de Division Nationale : Antibes-JLP FC et RC Roubaix.
Le calendrier est homologué par le Bureau fédéral[8], et publié en [9]. La première journée est fixée au .
Demandé la saison précédente, mais refusé par les instances fédérales[10],[11], la section professionnelle du RC Roubaix rejoint celle de l’Excelsior[12], et est liquidée mi-août[13],[14].
Championnats de France interrégionaux 1939-40
[modifier | modifier le code]Fin , la première journée du championnat professionnel est remise à plus tard. Les événements s'enchaînent : mise en alerte; alerte renforcée, mobilisation générale et, le , déclaration de guerre.
Les footballeurs, comme tous les Français, rejoignent leurs affectations; le sport passe au dernier rang des préoccupations du moment. Toutes les compétitions sont annulées. Ainsi débute ce que l'on appelle de nos jours «la drôle de guerre».
La Fédération Française de Football Association ne reste pas inactive; fin septembre, elle suspend les contrats des joueurs professionnels[15], tout en maintenant l'organisation d'épreuves régionales et de matches amicaux; début octobre, elle annule tous les matches internationaux de la saison[16] et propose l'institution d'une coupe nationale de guerre[17], sous le titre «Coupe Charles-Simon», ainsi que d'un championnat interrégional[18].
Début novembre, la Commission d’étude des championnats interrégionaux, mise en place à cet effet, propose un championnat en deux groupes géographiques (Nord et Sud)[19]. L’épreuve se dispute par matches aller et retour, avec une finale entre les champions respectifs des deux groupes. Les 35 clubs ex-autorisés à utiliser des joueurs professionnels sont invités à faire connaître leurs suggestions et leurs engagements pour la mi-novembre.
23 clubs répondent favorablement à la commission. Il manque les clubs de l’Est de la France, situés dans la zone d'application d'un plan d’évacuation des populations civiles. Seul le RC Strasbourg, propose sa candidature depuis sa base arrière de Périgueux, où il participe aux compétitions locales de la ligue du Centre-Ouest[20]. Manque également des clubs du Nord (Lille, Dunkerque, Valenciennes), plus Rennes et Sochaux trop excentrés.
Le , la Commission d’étude propose au Bureau fédéral la création d’une épreuve en deux groupes : le groupe Nord avec dix clubs, et le groupe Sud subdivisé en deux poules (A et B) de cinq et six clubs respectivement[21]. Les candidatures du RC Strasbourg pour le groupe Sud et celle du SC fivois pour le groupe Nord ne sont pas validées. Le bureau fédéral modifie quelques points du règlement, adopte le projet et homologue le calendrier[22]. La première journée du championnat est fixée au , et la dernière pour le groupe Nord au [23].
Résumé de la saison
[modifier | modifier le code]Cette saison est la première des six saisons de guerre. La mobilisation générale étant décrétée en septembre 1939, les footballeurs passent sous l'uniforme. Nombre de clubs arrêtent leurs activités. Pour les clubs désirant maintenir une activité, la commission professionnelle de la FFFA met en place un « championnat national ».
La saison démarre début décembre et elle se déroule tant bien que mal lors de la « drôle de guerre ». Les permissions étaient rares, et les équipes alignées étaient le plus souvent constituées de joueurs parfois improbables. Les deux groupes géographiques devaient désigner des champions qui devaient s'affronter en juin 1940 pour l'attribution d'un titre national sans grande valeur.
La finale Sud voit s'affronter l'OGC Nice et les Girondins de Bordeaux FC. Elle est remportée par Bordeaux, mais les Niçois récupèrent la victoire sur tapis vert car les Bordelais ont aligné un joueur portant une licence amateur d'un autre club[réf. nécessaire]. Les Niçois n'eurent finalement pas l'occasion de disputer la finale du championnat : la bataille de France mit prématurément un terme au championnat du Groupe Nord.
Groupe Nord
[modifier | modifier le code]Clubs engagés
[modifier | modifier le code]Résultats
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NJ : Match non joué à la suite de l'interruption du championnat du groupe Nord lors de la bataille de France. A Résultat sur tapis vert. Le score initial était de 2-0. B Résultat sur tapis vert. Le score initial était de 0-2. C Résultat sur tapis vert. Le score initial était de 1-2. D Résultat sur tapis vert. Le score initial était de 2-5. E Résultat sur tapis vert. Le score initial était de 4-2. F Résultat sur tapis vert. Le score initial était de 4-4. |
Classement final
[modifier | modifier le code]Rang | Équipe | Pts | J | P | GA |
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1 | FC Rouen | 22 | 13 | 1 | 2,182 |
2 | Havre AC | 20 | 14 | 4 | 1,474 |
3 | Stade de Reims | 19 | 14 | 4 | 1,8 |
4 | RC Lens | 16 | 13 | 4 | 1,241 |
5 | RC Arras | 13 | 15 | 8 | 1,129 |
6 | CA Paris | 12 | 12 | 4 | 1 |
7 | Excelsior RT | 9 | 12 | 7 | 0,5 |
8 | RC Paris C | 6 | 9 | 5 | 0,708 |
9 | Red Star Olympique | 6 | 13 | 9 | 0,485 |
10 | US Boulogne | 3 | 11 | 9 | 0,282 |
- Abréviations
C : Vainqueur de la Coupe de France 1939-40
Groupe Sud
[modifier | modifier le code]Clubs engagés
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Poule A (Est)
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Poule B (Ouest) |
Résultats
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Poule A (Est)
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Poule B (Ouest)
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Classement final
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Poule A (Est)
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Poule B (Ouest)
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Finale groupe Sud
[modifier | modifier le code]La finale pour le groupe Sud est fixé au [24], à Marseille, avant d'être déplacée à Sète.
Finale Sud | Girondins de Bordeaux FC | 3 - 0 | OGC Nice | Sète | |
28/04/1940 |
Saison (2), Arnaudeau | (1 - 0) | Arbitrage : M. Marcon, de Lyon |
Finale nationale
[modifier | modifier le code]La dernière journée prévue pour le championnat groupe Nord est fixé au ; ce championnat prend beaucoup de retard, la priorité est donné à la Coupe Charles-Simon. À l'heure où la finale aurait pu se jouer, les blindés allemands entrent dans Paris…
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Commission du groupement des clubs autorisés du 16/06/1939 », Football, no 495, , p. 10
- « Calendrier de la division nationale de la saison 39-40 », Football, no 492, , p. 11
- « Le calendrier des matches-retour », Football, no 493, , p. 9
- « Bureau fédéral du 01/05/1939 », Football, no 485, , p. 12
- « Écho pris sur le vif : Caen abandonne... », Football, no 444, , p. 5
- « Commission du statut professionnel du 12/04/1939 », Football, no 487, , p. 13
- « Commission du groupement des clubs autorisé du 24/05/1939 », Football, no 492, , p. 10
- « Bureau fédéral du 10/07/1939 », Football, no 495, , p. 10
- « Calendrier de la division II 1939-40 », Football, no 495, , p. 9
- « Commission du groupement des clubs autorisés du 06/07/1938 », Football, no 444, , p. 9
- « Bureau fédéral du 11/07/1938 », Football, no 443, , p. 6
- « Roubaix a donné son sang à ses rivaux d'Excelsior », Football, no 498, , p. 5
- « Commission du statut du joueur professionnel du 23/08/1939 », Football, no 503&504, , p. 6
- « Bureau fédéral du 28/08/1939 », Football, no 502, , p. 6
- « Bureau Fédéral du 25/09/1939 », Football, no 505, , p. 7
- « Bureau Fédéral du 09/10/1939 », Football, no 506, , p. 7
- « Bureau Fédéral du 23/10/1939 », Football, no 507, , p. 7
- « Bureau Fédéral du 06/11/1939 », Football, no 508, , p. 9
- « Commission d'étude des championnats interrégionaux du 06/11/1939 », Football, no 510, , p. 9
- Armand Zuchner, Livre d'or du RC Strasbourg 1906-1977, Dernières nouvelles d'Alsace, , 384 p., p. 69/73
- « Commission d'étude des championnats interrégionaux du 16/11/1939 », Football, no 510, , p. 9
- « Commission d'étude des championnats interrégionaux du 20/11/1939 », Football, no 510, , p. 9
- « Commission d'étude des championnats interrégionaux du 29/11/1939 », Football, no 510, , p. 9
- « Commission des championnats interrégionaux du 21/12/1939 », Football, no 513, , p. 7