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Château de Weilburg (Baden)

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Château de Weilburg
Image illustrative de l’article Château de Weilburg (Baden)
le château de Weilburg en 1888
Nom local Schloss Weilburg
Période ou style classique
Type Château
Architecte Joseph Kornhäusel
Début construction
Fin construction
Propriétaire initial Charles-Louis d'Autriche-Teschen
Destination initiale Résidence d'été
Propriétaire actuel Municipalité de Baden
Destination actuelle Ruines
Protection Classé aux monuments historiques d'Autriche, n°40636
Coordonnées 48° 00′ 24″ nord, 16° 12′ 32″ est
Pays Drapeau de l'Autriche Autriche
Région historique Drapeau de Basse-Autriche Basse-Autriche
Localité Baden
Géolocalisation sur la carte : Autriche
(Voir situation sur carte : Autriche)
Château de Weilburg

Le château de Weilburg, ou simplement le Weilburg, était un château à Baden en Basse-Autriche, dont il ne reste plus qu'une grande pierre qui sert de monument.

Le Château de Weilburg (Baden) en 1820
Le château de Weilburg en 1820

Le , Charles-Louis d'Autriche-Teschen, fils de l'empereur Léopold II du Saint-Empire, âgé de 44 ans, épouse Henriette de Nassau-Weilbourg, âgée de 18 ans. Peu après, il décide de bâtir un château comme résidence d'été et de le lui offrir.

Le site choisi, au pied du château de Rauheneck, en face de celui de Rauhenstein, à l'entrée de Helenental (de), appartient à la famille Doblhoff (de) qui vend le terrain à l'archiduc. En 1821, il obtient le droit d'utiliser les ruines de Rauhenstein et d'étendre le château pour des bâtiments destinés aux serviteurs du château.

Le , la première pierre est posée. Le , Charles-Louis fait son cadeau à Henriette. Ils emménagent dans l'œuvre de Joseph Kornhäusel le .

Le château avec une façade de 201 mètres est l'un des plus importants bâtiments classiques en Autriche.

Johann Raulino Payasage
Johann Raulino, Paysage avec les châteaux de Rauhenstein à gauche, Weilburg en fond, Rauheneck tout au fond

Henriette de Nassau-Weilburg meurt dans la nuit du 29 au à Vienne. Dans son testament, elle lègue Weilburg à son fils aîné Albert, mineur. La gestion est confiée à son père jusqu'à sa mort en 1847.

Albert de Teschen y passe tous ses étés et agrandit le domaine en rachetant des terres à la famille Doblhoff, comprenant le château de Rauheneck. Sa femme construit un pavillon, le "Hildegardruhe".

En 1856, Albert de Teschen décide d'élever à l'ouest du parc sur les plans d'Anton Heft une chapelle qui est consacrée le .

Le château de Weilburg est un site apprécié des peintres comme Jakob Alt, Thomas Ender, Eduard Gurk (de) ou Balthasar Wigand.

Albert de Teschen meurt le et, sans descendant, lègue par testament le château à son neveu Frédéric de Teschen, le fils aîné de son frère Charles-Ferdinand d'Autriche-Teschen.

Après la mort de François-Joseph Ier d'Autriche en , son successeur Charles Ier d'Autriche déménage l'état-major de Teschen à Weilburg afin de faciliter le commandement.

Le , Frédéric de Teschen et sa famille quittent Weilburg pour s'installer en Suisse. Après la fin de la République des conseils de Hongrie et la restauration de la monarchie par Miklós Horthy, Frédéric fait de Mosonmagyaróvár sa résidence principale et l'inventaire du château de Weilburg. Ce château est abandonné pendant plusieurs années.

Schemel, Château de Weilburg
Schemel, Le château de Weilburg, 1933

En 1928, la municipalité de Vienne veut acquérir le château pour en faire un foyer pour des enfants malades. Mais Frédéric de Teschen conserve la propriété.

En 1930, le château accueille l'exposition pour les 450 ans de Baden, le conseil municipal négocie un motif d'achat. En 1934, on monte l'idée d'installer un casino, mais le projet est abandonné car il est trop loin de la ville.

L'archiduc Frédéric meurt le , en laissant huit filles et un fils, Albert à qui revient ce château. Il est un prétendant au trône de Hongrie avec le soutien de sa mère, Isabelle de Croÿ. Durant la Seconde Guerre mondiale, il vit à Budapest puis fuit en Argentine avant l'arrivée des troupes soviétiques. Il meurt à Buenos Aires en 1955.

Le château de Weilburg est classé le en tant que monument historique.

Ruines du château de Weilburg
Ruines du château de Weilburg en 1964

Le , le Panzergrenadier division Brandenburg s'y installe, puis une unité d'infanterie de montagne. Le , les soldats quittent Weilburg. Le , un incendie détruit une grande partie du château et toutes les décorations. L'avance des Soviétiques ne permet pas de l'éteindre. Cet incendie pourrait être volontaire afin de faire disparaître des équipements militaires de grande valeur et documents importants qui y étaient sans doute conservés.

Durant l'Occupation de l'Autriche après la Seconde Guerre mondiale, les Soviétiques occupent les écuries, épargnées par l'incendie, et se servent de la chapelle comme d'un grenier à foin. Les murs encore debout demeurent en ruine.

La succession d'Albert de Teschen est compliquée et prend fin en 1967 par la remise du château et d'autres biens à Paul Waldbott von Bassenheim (de). Les avocats de ce nouveau propriétaire demandent la déclassification comme monument historique afin de le vendre à un moindre prix. Ils y parviennent après un long traitement : en première et deuxième instance, le Bundesdenkmalamt (de) et le ministère choisissent de maintenir la préservation d'une partie du château, en troisième et dernière instance, le tribunal administratif définit dans un raisonnement complexe une différenciation entre un bâtiment protégé et des ruines et accorde la déclassification.

La pierre des armes du château de Weilburg
La pierre des armes

Le , les ruines sont dynamitées. La pierre qui représentait les armes de noblesse est alors très endommagée et doit être reconstruite. La pierre des armes, surnommée la "pierre tombale de Weilburg", montre un lion dressé, symbole de la famille Nassau-Weilbourg, encadré par un aigle et un lion au repos, les armes des Habsbourg-Lorraine. Elle est l'œuvre de Josef Klieber (de) et était l'attique du château.

La municipalité achète le château de Weilburg, c'est-à-dire la forêt de Rauhenecker, le parc qui était par endroits ouvert au public dès 1933. Certaines parcelles sont ouvertes à la construction de lotissements en 1964.

Source, notes et références

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Bibliographie

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  • Helmuth Feigl: Grundherrschaften und Gemeinde im alten Baden. In: Jahrbuch für Landeskunde von Niederösterreich, Neue Folge 66 – 68, 2000 – 2002, St. Pölten 2006, S. 240 ff. passim
  • Walter Hermann: Die Umgebung von Baden bei Wien. Sonderabdruck aus dem Führer und Heimatbuche „Die Kurstadt Baden bei Wien“ von Professor Walter Hermann. Baden 1925, S. 289.

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