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Château de Montluc

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Château de Montluc
Image illustrative de l’article Château de Montluc
Entrée du château.
Nom local Château d'Estillac
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction XIIIe siècle
Propriétaire actuel Famille Barbara de Labelotterie de Boisséson
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1947, cénotaphe)
Logo monument historique Classé MH (1958)[1]
Coordonnées 44° 09′ 20″ nord, 0° 33′ 44″ est[2]
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Lot-et-Garonne
Commune Estillac
Géolocalisation sur la carte : Lot-et-Garonne
(Voir situation sur carte : Lot-et-Garonne)
Château de Montluc
Géolocalisation sur la carte : Aquitaine
(Voir situation sur carte : Aquitaine)
Château de Montluc
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Montluc

Le château de Montluc, ou de Monluc, du nom de son propriétaire le plus célèbre, Blaise de Monluc, se situe sur la commune d'Estillac, dans le département français de Lot-et-Garonne.

Le château, dont les éléments les plus anciens datent du XIIIe siècle, appartint alors à la famille d'Autièges. Au début du XVIe siècle il passa aux Mondenard, qui firent élever les bâtiments de style Renaissance, puis à Blaise de Monluc par héritage d’un oncle en 1544, dont il racheta progressivement les parts de ses frères et sœurs.

Il y résida peu avant la mort de sa mère en 1571, mais à partir de cette date y entreprit de grands travaux, dont l'enceinte bastionnée, dont il avait pris l'idée lors de ses campagnes militaires en Italie, et qui annonce les fortifications de Vauban. Une de ses lettres datée de 1567 indique qu'il fait venir du bois pour construire son château, mais a dû commencer les travaux après la mort de sa première femme).

Ces travaux avaient probablement pour but de rendre le château défendable pendant les troubles des guerres de religion, notamment en ajoutant des bastions protégeant l'entrée.

Ayant également prévu de construire une chapelle funéraire pour lui dans le bastion Est, il fit tailler un monument avec un gisant le représentant en armure, dont le soubassement est en forme de coffre ou de cercueil sculpté, qui se trouve à l'extérieur, au pied des murailles.
Les travaux ont englobé les anciens bâtiments. Les ailes et les bastions Sud et Est reprennent un plan qui a été introduit par les ingénieurs militaires italiens et dont on peut voir la première mise en pratique en France à Navarrenx que Fabricio Siciliano a fortifié pour Henri d'Albret. Les défenses de l'entrée comme les parties hautes du bastion est ont dû être démolies en 1793.

Blaise de Monluc s'y retira en 1575 pour écrire ses Commentaires mais il mourut en 1577 à Condom dont son fils était évêque et a été inhumé dans la cathédrale de la ville; de ce fait, son monument funéraire s'est trouvé réduit au rôle de cénotaphe.

Monluc avait laissé l'usufruit du château à sa seconde épouse Isabeau de Beauville à condition qu'elle ne se remarie pas; du fait qu'elle se remaria avec François Pérusse des Cars en 1579, le domaine en son entier passa à un petit-fils mineur du maréchal, Charles de Monluc (fils de Pierre-Bertrand), issu de son premier mariage, et sa mère en prit alors possession en son nom (Charles, mort en 1596, légua à son cousin germain Adrien, fils de François-Fabian de Monluc, au détriment de sa propre fille Suzanne, épouse d'Antoine de Lauzières-Thémines).

Au XVIIe siècle il passa aux Lauzières-Thémines (issus de Charles), aux d'Escoubleau de Sourdis (issus d'Adrien), aux Marans, fut vendu en 1753 à René-Louis de Montadouin, qui le revendit à François-Louis de Brondeau d'Urtières, en 1787 : depuis il s'est transmis par mariage aux familles de Laroche, de Flaujac, puis dans la famille Barbara de Labelotterie de Boisséson.

Le château, dont le mur du salon fut recouvert d'une "tenture de papier peint" imitant le damas et orné d'un grand portrait en pied et en costume de sacre du roi Charles X d'après Gérard, fut classé au titre des monuments historiques le [1]. Le cénotaphe dans le parc du château a été inscrit par arrêté du 11 avril 1947.

Description

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Le château a un plan trapézoïdal très fermé donnant à la cour intérieure un plan presque triangulaire.

Notes et références

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  1. a et b Notice no PA00084113, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 7 mars 2014
  2. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps

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Bibliographie

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  • Jules de Bourrousse de Laffore, Notices historiques sur des monuments féodaux et religieux du département de Lot-et-Garonne, p. 54-60, Revue de l'Agenais, année 1879, tome 6 (lire en ligne)
  • Claude Frégnac, L'Aquitaine des châteaux (Hachette Réalités, 1984, p 74 à 777 , ill. );
  • Georges Tholin, Philippe Lauzun, Le Château d'Estillac, XIIIe – XVIe siècles, Imprimerie et lithographie agenaises, Agen, 1898 ( lire en ligne )
  • Jean-Pierre Babelon, Châteaux de France au siècle de la Renaissance, Paris, Flammarion, , 839 p. (ISBN 2-08-012062-X), p. 614-615
  • Renée Plouin, Le château d'Estillac, dans Congrès archéologique de France. 127e session. Agenais. 1969, pp. 105-107, Société Française d'Archéologie, Paris, 1969
  • Jean Buras, Le guide des châteaux de France : Lot-et-Garonne, p. 39-41, Hermé, Paris, 1985 (ISBN 978-2-866650094)
  • Josette Mortera, 047 - Estillac, château de Monluc, p. 75, revue Le Festin, Hors série Le Lot-et-Garonne en 101 sites et monuments, année 2014 (ISBN 978-2-36062-103-3)
  • Jacques Gardelles, Les Châteaux du Moyen Âge dans la France du Sud-Ouest, La Gascogne anglaise de 1216 à 1327, p. 134, Droz et Arts et Métiers Graphiques (bibliothèque de la Société française d'archéologie no 3), Genève et Paris, 1972

Articles connexes

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Liens externes

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