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Château de Commercy

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Château de Commercy
Image illustrative de l’article Château de Commercy
Vue générale du château.
Nom local Château Stanislas
Période ou style XVIIIe siècle
Type Palais
Architecte Léopold Durand, Nicolas d'Orbay, Emmanuel Héré de Corny
Début construction 1708
Fin construction 1747
Propriétaire initial Charles-Henri de Lorraine
Propriétaire actuel Municipalité
Destination actuelle Mairie, services municipaux
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1926)
Logo monument historique Classé MH (1960, 1972)
Coordonnées 48° 45′ 49″ nord, 5° 35′ 32″ est
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Duché de Lorraine
Région Grand Est
Département Meuse
Commune Commercy
Géolocalisation sur la carte : Meuse
(Voir situation sur carte : Meuse)
Château de Commercy
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Commercy

Le château de Commercy est un château situé à Commercy dans le département de la Meuse, autrefois chef-lieu d'une principauté souveraine qui échut à Charles-Henri, comte de Vaudémont, fils légitimé du duc Charles IV de Lorraine.

Le château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1960[1], tandis que les communs sont classés depuis [2].

Le château actuel occupe l'emplacement d'un château fort édifié au XIIIe siècle sur une petite éminence dominant la Meuse. Il a été partiellement reconstruit au XVe siècle pour Robert II, seigneur de Commercy.

Ce château, dont il avait hérité de sa mère, est transformé en conservant les soubassements médiévaux au début du XVIIe siècle par le cardinal de Retz qui en a fait sa résidence.

  • 1744 : À la mort de la duchesse douairière, le château devient la propriété du duc Stanislas Leszczynski. L'ex-roi de Pologne en fait une de ses résidences favorites. Avec sa cour, il fait de fréquents séjours à Commercy, où l'étiquette est plus détendue qu'au château de Lunéville. Voltaire, Émilie du Châtelet et Jean-François de Saint-Lambert viennent passer l'été 1748 au château. En 1755, Madeleine Paulmier dormit au château et, selon la légende, donna son prénom au célèbre gâteau, la madeleine. Le roi Stanislas fait également aménager des annexes : le « château d'eau » au bord de la Meuse et la « fontaine royale » dans la forêt de Commercy, qui est son territoire de chasse.
  • 1766 : La mort de Stanislas entraîne l'annexion des duchés de Lorraine et de Bar au royaume de France. Son beau-fils et héritier, le roi Louis XV, ordonne l'abandon du château. Les abords du château deviennent un quartier de cavalerie de 1767 à 1927. Négligés, les jardins disparaissent rapidement, l'ancien grand parterre et le grand canal sont détruits, le « château d'eau » incendié. Le roi Louis XV fait détruire la « fontaine royale » dès la mort de Stanislas.
La pavillon royal et une partie du plan d'eau.
Façade sur Meuse du château en 1915 par Henri Breuil.
  • 1940 : Le château sert de caserne, d'intendance, de centre mobilisateur et de logement de sous-officiers lors de la Seconde Guerre mondiale. Le , le château est lourdement endommagé par un terrible incendie.
  • 1957 : La commune de Commercy achète les ruines du château à l'État pour le restaurer.
  • 1960 : Diverses parties du château sont classés monument historique.
  • 1972 : Les communs sont classés monument historique.
  • 1977 : Achèvement des travaux de restauration. En effet, à la suite des dégâts liés à la Seconde Guerre mondiale, les façades côté ville ont été entièrement restaurées laissant place à la place en forme de fer à cheval. Il abrite aujourd'hui les services de la mairie, la bibliothèque municipale et diverses administrations.

Propriétaires successifs

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Célébrités liées au château

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Du au , la femme de lettres Françoise de Graffigny fait une dernière visite à Commercy, et ses lettres au poète François-Antoine Devaux brossent un tableau animé de la vie.

Le château accueillit Voltaire, qui y séjourna avec la marquise du Châtelet et y composa Nanine et Sémiramis.

Madeleine Paulmier, jeune servante de la marquise de Beaumont en 1755 à la cour de Stanislas sauva Stanislas du ridicule en préparant un dessert dont elle tenait la recette de sa grand-mère et auquel le roi donna son prénom : la madeleine de Commercy.

Architecture

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Vue du côté du jardin du château de Commercy depuis la terrasse, XVIIIe siècle.

La cour d'honneur, fermée sur l'extérieur par une grille monumentale, est encadrée sur deux côtés par les communs, superbes constructions basses dont l'ordonnancement s'inscrit en hémicycle de la place du «Fer à Cheval». De grandes arcades à refends surmontées de terrasses bordées de balustrades avec pots à feu, embellissent cette partie du château transformé par l'architecte de Stanislas, Emmanuel Héré[3].

Dans le prolongement des communs, au fond de la cour, se dressent enfin les deux ailes en retour d'équerre du château avec leurs deux étages de fenêtres rectangulaires, encadrant le corps de logis principal dont la façade comporte un avant-corps central à quatre colonnes, surmonté d'un fronton triangulaire[3].

La façade postérieure du corps de logis principal est portée par un fort soubassement en terrasse compensant la déclivité du terrain, avec un escalier monumental à rampes multiples. Cet ensemble domine le site de la Meuse dont les eaux calmes coulent en contrebas[3].

Galerie d'images

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Notes et références

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  1. « Château Stanislas », notice no PA00106510, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. « Château de Commercy », notice no PA00106509, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. a b c et d Armand Durlewanger, Les Châteaux de Lorraine, Strasbourg, Éditions de Mars et Mercure, , 167 p., p. 21.

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Bibliographie

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  • Emmanuel Héré, « Château de Commercy », dans Recueil des plans, élévations et coupes des châteaux et jardins que le roi de Pologne occupe en Lorraine, partie 2, figures 2 à 19 [lire en ligne].
  • Pierre Boyé, « Les châteaux du roi Stanislas - IV. Commercy », Revue lorraine illustrée, vol. 3,‎ , p. 129-152 (lire en ligne).
  • Martine Tronquart, Commercy, Metz, Éditions Serpenoises, coll. « Itinéraires du patrimoine » (no 40), (ISBN 2-87692-171-5), p. 3-8.

Articles connexes

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Liens externes

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