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Château de Bry

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Château de Bry
Image illustrative de l’article Château de Bry
Nom local Institut Saint-Thomas-de-Villeneuve
Période ou style architecture rocaille
Type château d'habitation
Architecte François II Franque
Début construction c. 1750
Fin construction c. 1770
Propriétaire initial Adrien Robert de Frémont d'Auneuil
Étienne de Silhouette
Destination initiale maison de plaisance
Propriétaire actuel Congrégation des Sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve
Destination actuelle école privée
Coordonnées 48° 50′ 22″ nord, 2° 31′ 19″ est
Pays Drapeau de la France France
Région française Île-de-France
Département français Val-de-Marne
Commune Bry-sur-Marne
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Bry
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
(Voir situation sur carte : Île-de-France)
Château de Bry

Le château de Bry est un château d'habitation situé à Bry-sur-Marne (Val-de-Marne). Il abrite depuis 1925 une école catholique privée de la congrégation des Sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve.

Jadis sis sur les terres du fief de l'Hôtel-Fort, le domaine seigneurial se déplace en 1622 à l'emplacement du château actuel, au lieu-dit La Varenne, où François Ours Miron, conseiller du roi, se fait construire une nouvelle demeure[1].

Le domaine passe à la famille de Frémont d'Auneuil en 1696. Celle-ci fait reconstruire le château sans doute dans la décennie 1750-1760[2]. En 1756-1757, Adrien Robert de Frémont d'Auneuil (1710-1792), marquis de Charleval et de Rosay, entreprend de dégager la perspective axiale du château[3].

En 1760, celui-ci est acquis par Étienne de Silhouette (1709-1767), ancien contrôleur général des finances de Louis XV. Celui-ci poursuit les travaux de transformation du château en faisant appel à un architecte qui n'est pas, comme on l'a longtemps cru, Jean-Baptiste Bullet de Chamblain[4], mais François II Franque, qui adresse au nouveau propriétaire, en 1764, un projet d'agrandissement par adjonction d'une aile[5]. Le corps central est alors reconstruit, doublé en profondeur, agrandi par deux ailes symétriques selon un plan en H, et entouré d'une cour anglaise[3]. L'édifice « est caractéristique de Franque par l'animation de ses volumes et les deux rotondes qui rattachent les ailes au corps central. »[6]. Silhouette installe au château sa bibliothèque, riche de 7 000 volumes[7].

Après la mort d'Étienne de Silhouette, qui décède au château en 1767, les travaux sont poursuivis et achevés par son cousin et héritier, le fermier général Clément de Laage. Celui-ci monte sur l'échafaud en 1794 avec les autres fermiers généraux et le château est confisqué comme bien national. Son fils, Philippe de Laage, le rachète en 1799. Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord le loue entre 1803 et 1808.

En 1816, Philippe de Laage cède le château de Bry au baron Louis, plusieurs fois ministre des Finances sous les deux Restaurations et la monarchie de Juillet. À sa mort, en 1837, sa considérable fortune est partagée entre ses neveux et nièces, issus du mariage de sa sœur, Perpétue, avec Jean-François Gaulthier de Rigny. Le château de Bry échoit à Geneviève Gaulthier de Rigny (1776-1857), puis, à la mort de celle-ci, aux deux filles issues du mariage de son frère cadet Auguste Édouard Gaulthier de Rigny (1785-1842) avec sa nièce Amélie Charlotte Élisabeth de Bassompierre (1793-1855). Celles-ci le vendent en 1858 à François Jules Devinck, industriel du chocolat et homme politique. Celui-ci procède au lotissement du parc[8].

Le château après le bombardement de 1870.
Restitution de la grande perspective des jardins du château de Bry-sur-Marne. XVIIIe siècle.

Le château est fort endommagé pendant la guerre de 1870 : il est incendié et en partie détruit le par l'artillerie française, qui le bombarde depuis le fort de Nogent car il sert de lieu de rendez-vous pour des officiers prussiens. Il est reconstruit après la guerre, les murs ayant été préservés de l'incendie, mais cette reconstruction altère le volume des ailes et modifie l'épiderme des façades[3]. Ne subsistent du décor intérieur du XVIIIe siècle qu'un ensemble de quatre dessus-de-porte représentant les saisons attribués à Jean-Henri Keller (1692-1765)[7] ainsi qu'un ensemble de quatre bas-reliefs en stuc[7].

En 1903, le château est transformé en une institution de jeunes gens par Eugène Robert[8], professeur au collège Albert-de-Mun. Le , le château est acquis par la congrégation des Sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve qui le transforme en école catholique et fait construire une chapelle contre la façade antérieure[8].

Propriétaires successifs

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Notes et références

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  1. Source : Château de Bry sur fr.topic-topos.com
  2. En 1762 selon Adrien Mentienne (in : Histoire de Bry-sur-Marne des temps préhistoriques au XXe siècle, 1916), qui ne donne ni preuves ni sources à l'appui de cette allégation
  3. a b et c Source : Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le Guide du patrimoine. Ile-de-France, Paris, Hachette, , 768 p. (ISBN 2-01-016811-9), p. 151
  4. décédé de longue date à l'époque de ces travaux
  5. Source : Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le Guide du patrimoine. Ile-de-France, Paris, Hachette, , 768 p. (ISBN 2-01-016811-9), p. 151. V. le dessin donné par Franque, conservé à la bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art : Plans se rapportant au château de Bry
  6. Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, , 494 p. (ISBN 2-85620-370-1), p. 210
  7. a b et c L'Été, Bry-sur-Marne sur fr.topic-topos.com
  8. a b et c Notice no IA00049916, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  9. Joseph Favier (1814-1886) fait carrière en Italie dans l'industrie naissante du gaz d'éclairage. Fortune faite, il rentre en France en 1879, avec son épouse Elvira Tozzi, et acquiert le château de Bry-sur-Marne. (Source : Joseph Favier sur fr.topic-topos.com)

Bibliographie

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  • M.-A. Férault, « Une œuvre inconnue de François II Franque, le château de Bry-sur-Marne », Bulletin Monumental, vol. 149, no 3,‎ , p. 299-330 (lire en ligne)