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Camille Jordan (mathématicien)

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Camille Jordan
Camille Jordan.
Fonctions
Président
Académie des sciences
-
Président de la Société mathématique de France
Président de la Société mathématique de France
Camille Jordan
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Drapeau de la France Français
Formation
Activités
Père
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Collège de France (-)
École polytechnique (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Directeurs de thèse
Distinctions
Renommé pour

Marie Ennemond Camille Jordan, né le à Lyon, dans le quartier de la Croix-Rousse et mort le à Paris, est un mathématicien français, connu à la fois pour son travail fondamental dans la théorie des groupes et pour son influent Cours d'analyse.

Son père Esprit-Alexandre Jordan (1800-1888), polytechnicien (1818)[1], fut député de Saône-et-Loire (1871-1876) et sa mère Joséphine était la sœur du peintre Pierre Puvis de Chavannes. Il étudia à l'École polytechnique (Promotion 1855). Il fut ingénieur au corps des mines puis plus tard, enseigna à l'École polytechnique et succéda à Joseph Liouville au Collège de France, où il avait une réputation de choix de notations excentriques.

Aujourd'hui on associe son nom à un certain nombre de résultats fondamentaux :

C'est également lui qui a introduit la notion d'arc rectifiable, de fonction à variation bornée[2] ou d'ensemble mesurable. Il a contribué à faire entrer la théorie de Galois dans le courant de pensée majoritaire. Il investigua aussi les groupes de Mathieu, premiers exemples de groupes sporadiques.

De sa sortie de l'école des Mines, en 1861, à 1885, il est ingénieur chargé de la surveillance des carrières de Paris[3].

En 1881, il est élu membre de l'Académie des sciences, qu'il présida en 1916.

Il est rédacteur en chef du Journal de mathématiques pures et appliquées de 1886 à 1920[lire en ligne].

En 1898, il fut, comme Charles Hermite, antidreyfusard[4].

En 1919, il devient membre étranger de la Royal Society.

L'université Lyon-I a donné son nom à un institut de recherche en mathématiques[5].

Il était le petit-neveu de l'homme politique Camille Jordan[1].

Distinctions

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Décorations

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Officier de la Légion d'honneur Officier de la Légion d'honneur

Publications

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  • Sur le nombre des valeurs des fonctions. Suivi de Sur les périodes des fonctions inverses des intégrales des différentielles algébriques, Paris, Mallet-Bachelier, (lire en ligne)
  • Traité des substitutions et des équations algébriques, 1870. lire en ligne sur Gallica
  • Cours d'analyse de l'École polytechnique, trois volumes publiés entre 1882 et 1887. Ce livre, réédité et entièrement rénové en 1893, marque en France la naissance de l'analyse moderne, basée sur les idées de Weierstrass.
    Tome premier. Calcul différentiel. lire en ligne sur Gallica
    Tome deuxième. Calcul intégral. lire en ligne sur Gallica
    Tome troisième. Équations différentielles. lire en ligne sur Gallica

Notes et références

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  1. a et b « Bibliothèque de Polytechnique », sur bibli.polytechnique.fr - Fiche accessible par recherche dans la base des anciens
  2. Godfrey Harold Hardy (trad. de l'anglais par Alexandre Moreau), « Camille Jordan », dans Mathématiques et mathématiciens, Nitens, (1re éd. 1922) (ISBN 9782901122005).
  3. Vincent Isoz, Éléments de mathématiques appliquées, version 3.0, 2014, p.4680. Lire en ligne.
  4. Alain Zalmanski, « Jeu de piste avec la formule de Stokes », sur infinimath.com - note de lecture sur La formule de Stokes, Michèle Audin, 2016
  5. Institut Camille-Jordan.

Liens externes

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