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Cahiers de la Quinzaine

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Cahiers de la Quinzaine
Image illustrative de l’article Cahiers de la Quinzaine

Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Date de fondation
Ville d’édition Paris

Les Cahiers de la Quinzaine est une revue bimensuelle française ayant paru de 1900 à 1914, fondée et dirigée par Charles Péguy. Sa périodicité, malgré son titre, fut irrégulière ; les œuvres et les articles qui y furent publiés suivaient une inspiration dreyfusarde. Ces cahiers offraient aux lecteurs tantôt des textes formant dossier sur les problèmes du temps : congrès socialistes, affaire Dreyfus, universités populaires, séparation des Églises et de l’État ; tantôt, un cahier était entièrement constitué par une œuvre d'un des auteurs que Péguy découvrit et lança, comme les frères Tharaud, André Suarès, Julien Benda ou Romain Rolland[1].

La revue, dont siège était au 8 rue de la Sorbonne à Paris, est créée le (no 1 de la 1re série) par Charles Péguy. Elle comptera 238 numéros à sa disparition en (no 10 de la 15e série), en raison de la guerre et de la mort de son créateur.

Elle a peu à peu évolué en une série d'œuvres littéraires, avec des auteurs tels que Romain Rolland ou André Suarès, sans oublier Charles Péguy lui-même puisque c'est surtout dans cette revue qu'est paru l'essentiel de ses œuvres, les essais Notre Jeunesse, Victor-Marie, comte Hugo et L’Argent.

Dans la revue paraîtra en feuilleton La Vie de Beethoven (1903) et, surtout, Jean-Christophe de Romain Rolland (1904-1912)[2]. Parmi les autres collaborateurs, on note des noms illustres, tels que Georges Clemenceau, Anatole France ou Jean Jaurès, mais encore d'éminentes personnalités de cette époque[3].

En 1907, Le Rouet d'ivoire, un roman d'Émile Moselly publié par les Cahiers, est finaliste du prix Goncourt.

Des ouvrages isolés de la période 1897-1899, antérieure à la fondation des Cahiers de la quinzaine, lui ont été rattachés a posteriori par Charles Péguy lui-même. Ils forment neuf Cahiers précurseurs.

L'équilibre financier de la revue fut toujours précaire : elle n'eut au plus que 1 400 abonnés[4] (dont Alfred Dreyfus, le colonel Picquart, Léon Blum…).

Le fils du poète Charles Péguy, Marcel Péguy relança Les Cahiers de la Quinzaine en 1930. Les comptes rendus des quatre premières réunions du Studio franco-russe ont été publiés sous forme d'un volume hors série intitulé Rencontres. Les sténogrammes suivants parurent en fascicules individuels un mois après chaque séance[5].

Photographies

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Notes et références

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  1. Pierre-Olivier Walzer, Littérature française. Le XXe siècle, tome I 1896-1920, Arthaud, 1975, p. 261.
  2. Daniel Halévy 1941, p. 69 et suivantes.
  3. Sur le site de l'association L'Amitié Charles Péguy, la page, « Les Cahiers de la Quinzaine » (Liste des contributions, avec leurs auteurs), donne aussi les noms de : Raoul Allier, Édouard Berth, Jean Bonnerot, Félicien Challaye, Léon Deshairs, Paul Desjardins, Robert Dreyfus (écrivain), Paul Dupuy (ENS), Edmond Fleg, Urbain Gohier, Charles Guieysse, Daniel Halévy, Pierre Hamp, Paul Lafargue, Hubert Lagardelle, Antonin Lavergne, Bernard Lazare, Pierre Mille, Émile Moselly, Marie-Georges Picquart, François Porché, Pierre Quillard, Joseph Reinach, Jean Schlumberger, Georges Sorel, André Spire, Albert Thierry, Gabriel Trarieux, Émile Vandervelde, Maxime Vuillaume.
  4. Robert Burac, Avertissement au tome III des Œuvres complètes de Charles Péguy, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1992, p. X.
  5. Leonid Livak, « Le studio franco-russe », Revue des études slaves/Persée, (consulté le ), p. 114.

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Bibliographie

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  • La Vie littéraire en France en 1908, analyse et dépouillement des périodiques, tome III, Paris, 1986
  • Daniel Halévy, Charles Péguy et les Cahiers de la Quinzaine, Bernard Grasset, 1941 (édition amplifiée) (1re éd. 1918, Payot) (lire en ligne)

Liens externes

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