Barrage de Chute-à-Caron
Pays | |
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Province |
Québec |
Coordonnées | |
Cours d'eau |
Vocation | |
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Propriétaire | |
Date du début des travaux |
1927 |
Date de mise en service |
1931 |
Hauteur (fondation) |
54,50 m |
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Longueur |
897 m |
Puissance installée |
224 MW |
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Le barrage de Chute-à-Caron, situé sur la rivière Saguenay dans la région administrative du Saguenay–Lac-Saint-Jean, à Saguenay, est une infrastructure majeure construite pour répondre aux besoins énergétiques de l’industrie de l’aluminium. Cet ouvrage, de type béton-gravité, est doublé d’une centrale hydroélectrique.
Historique
[modifier | modifier le code]La construction du barrage débute dans les années 1926-1927 dans le cadre de la première phase de développement des infrastructures hydroélectriques sur le Saguenay, lancée par Alcoa en 1927. Ce chantier, qui s’échelonne sur plusieurs années, a pour objectif de répondre à la demande énergétique croissante liée à l’industrie de l’aluminium. Malgré les perturbations causées par la Grande Dépression, les quatre premières turbines, d’une capacité de 60 000 chevaux-vapeur chacune, entrent en service entre 1931 et 1934[1].
En 1942, la centrale est agrandie pour accueillir deux turbines supplémentaires. Cet agrandissement s’inscrit dans le cadre d’un projet plus vaste, marqué par la construction des barrages de l’aménagement de l’Isle-Maligne, situés en aval. Ce vaste chantier a requis la participation de près de 11 000 ouvriers à son sommet[1].
Caractéristiques techniques
[modifier | modifier le code]Le barrage mesure 54,5 mètres de hauteur et 897 mètres de longueur. Sa capacité de retenue atteint 725 millions de mètres cubes d’eau, avec une hauteur de retenue de 51 mètres. Il repose sur un terrain en roc traité et a été conçu pour des usages hydroélectriques. L’ouvrage s’étend sur une superficie de réservoir de 3 250 hectares et un bassin versant de 73 800 kilomètres carrés[2].
La centrale hydroélectrique initiale nécessita 270 000 mètres cubes de béton et 4 200 tonnes d’acier pour sa construction. Les modifications effectuées en 1983 ont permis de moderniser ses infrastructures[1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]La toponymie « Chute-à-Caron » rappelle l’héritage de Michel Caron (1821-1892), qui a laissé son empreinte dans la région en tant que conseiller municipal de Chicoutimi puis maire. La désignation officielle du barrage sous ce nom a été confirmée en 1973[3].
Références
[modifier | modifier le code]- « LE BARRAGE DE CHUTE-À-CARON » [PDF], sur Ville de Saguenay (consulté le )
- Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, « Barrage de Chute-à-Caron » , sur Gouvernement du Québec (consulté le )
- Commission de toponymie, « Barrage de Chute-à-Caron - Saguenay (Ville) » , sur Gouvernement du Québec (consulté le )