Baranzy
Baranzy | |||||
L'église de la Sainte-Famille, à Baranzy | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Luxembourg | ||||
Arrondissement | Virton | ||||
Commune | Musson | ||||
Code postal | 6750 | ||||
Zone téléphonique | 063 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Baranzinois(e) | ||||
Population | 635 hab. () | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 33′ 23″ nord, 5° 41′ 00″ est | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Luxembourg
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Baranzy (en gaumais Barazi) est un village belge situé en Gaume, à l'extrême sud de la province de Luxembourg, dans la Région wallonne.
Administrativement il fait partie de la commune de Musson, village avec lequel il forme un continu urbanistique le long de la route nationale 88.
Baranzy borde le nord de la frontière entre la Belgique et la France le long de la cuesta bajocienne le séparant de Gorcy, dans le département français de Meurthe-et-Moselle, au sud.
Histoire
[modifier | modifier le code]Origines
[modifier | modifier le code]Baranzy trouverait ses racines dans deux hameaux fondés par deux seigneurs locaux ayant participé à la première croisade. Ils auraient planté un chêne en 1096, qui délimitait à l'époque le village de Dézémont et de Baranzy, du nom de chacun des deux seigneurs[1]. Le chêne est resté un lieu de culte jusqu'à sa destruction par le feu par les troupes de l'armée allemande le lors de la bataille des Frontières. Plusieurs endroits de la localités y rendent aujourd’hui hommage, comme la salle du cercle au Chêne[2], située rue Marcel Niessen (N88).
La première trace écrite de Baranzy est trouvée en 1119 lorsque les évêques Bruno de Trêves et Widrich de Toul statuent sur les droits du curé de Musson en mentionnant que le territoire paroissial s'étend sur les villages de Musson, Baranzy, Dézémont, Icourt, Maincourt (moulin de Gennevaux), Gennevaux, Godincourt, Gorcy et Cussigny[3]. Bon nombre de ces villages ayant aujourd’hui disparu ou été absorbés par les villages voisins.
Un acte de 1258 entre Henri V de Luxembourg et Arnoul IV de Looz établit leurs droit sur Saint-Mard et Vieux-Virton en précisant que ceux qui labourent les terres de Godincourt, Willancourt et Dézémont paieront un droit conforme à la loi de Beaumont, indiquant dès lors que Baranzy et Dézémont sont deux localités bien distinctes, dont la limite se situe près de l'actuelle route allant à Gorcy (rue Firmin Dieudonné).
Seigneurie de Baranzy
[modifier | modifier le code]Période belge
[modifier | modifier le code]Première guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le village souffrit beaucoup durant la Première Guerre mondiale. Le , le 131e régiment d'infanterie de l'armée française attaqua les positions allemandes qui occupaient le village. À la suite de combats féroces qui se déroulèrent entre 5 et 10 heures, les survivants durent se replier laissant 1 395 morts derrière eux. L'un d'entre eux était l'aspirant Germain Foch, fils du Maréchal Foch. Il fut enterré dans une fosse commune au cimetière militaire de Gorcy, le village français voisin (Meurthe-et-Moselle).
Côté allemand, les 119e, 121e, 122e, 125e, 127e régiments d'infanterie de l'armée impériale allemande exécutent 27 civils et incendient 86 maisons sur les 106 que compte le village, sous prétexte qu'une jeune fille avait tiré sur eux. 74 hommes sont également conduits en Allemagne comme prisonniers et 5 d'entre eux y meurent en captivité. Cet évènement fait partie des atrocités allemandes commises lors de la Bataille des Frontières[4].
Géographie
[modifier | modifier le code]Situé à une dizaine de kilomètres à l'est de Virton, le village se trouve en Gaume, sous-région culturelle où la langue vernaculaire est le gaumais. Il est traversé tout au long par la Batte et la route nationale 88 qui lui est parallèle. Il est délimité au sud par la frontière française qui le sépare du département de Meurthe-et-Moselle et de la région Lorraine.
Localités environnantes
[modifier | modifier le code]Mussy-la-Ville | Gennevaux | |||
Signeulx | N | Musson | ||
O Baranzy E | ||||
S | ||||
Ville-Houdlémont (France) | Gorcy (France) |
Patrimoine
[modifier | modifier le code]- L'église de la Sainte-Famille date de 1906.
- Plusieurs fermes datent de la moitié du XIXe siècle.
- Un cimetière franco-allemand (Première guerre mondiale) se trouve à l'extrémité du village, sur la route de Signeulx.
Démographie
[modifier | modifier le code]Le village de Baranzy compte, au , une population de 635 habitants dont 324 hommes et 311 femmes. On dénombre également 94 étrangers[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Pancarte d'information des Chemins de Mémoire au devant de l'église de Baranzy.
- « Le Cercle au Chêne. », sur Musson.be
- Roger JAMIN, La Seigneurie foncière de Bazanzy., Albert Halbardier,
- John Horne et Alan Kramer, 1914 Les atrocités allemandes, Tallandier, , 640 p. (ISBN 2-84734-235-4), p. 480
- Registre de la population de la commune de Musson consulté en septembre 2013.