Analyse (échecs)
Aux échecs, l'analyse d'une position est l'étude approfondie des caractéristiques et des possibilités d'une position apparue sur l'échiquier, dans le but de déterminer la suite du jeu.
Les méthodes
[modifier | modifier le code]Méthode des cinq questions
[modifier | modifier le code]Une méthode simple basé sur cinq critères positionnels permet d'analyser la position rapidement. Pour s'en souvenir, on peut retenir l'acronyme TEMPS :
- avantage de Temps : qui est le mieux développé ? qui a l'initiative ?
- avantage d'Espace : qui a les pièces les plus mobiles ? est-ce que certaines pièces sont bloquées ?
- avantage Matériel : parmi les pièces restantes sur l'échiquier, qui a les pièces les plus fortes ?
- structure de Pions : qui a la structure de pion la plus solide ? qui a une chaine de pions ou des pions doublés, triplés, isolés ? Qui a des pions passés ou arriérés ?
- Sécurité des rois : les deux rois sont-ils à l'abri d'une attaque adverse ?[1].
À bas niveau, l'avantage matériel est souvent décisif.
À moyen et haut niveau, l'initiative et la mobilité des pièces sont décisives, et il n'est pas rare de voir des sacrifices de matériel pour privilégier l'initiative.
Routine de pensée
[modifier | modifier le code]Il y a aussi l'acronyme SWOT (mot d'argot anglais signifiant bûcher (étudier avec effort et courage)) pour Strengths-Weaknesses-Opportunities-Threats (Forces - Faiblesses - Opportunités - Menaces).
Silman : déséquilibres et technique de réflexion structurée
[modifier | modifier le code]Dans Mûrir son style aux échecs de Jeremy Silman, tout part de l'identification des déséquilibres positifs et négatifs pour les deux camps.
L'objectif est de bâtir un plan et non de calculer des variantes.
L'arbre d'analyse de Kotov
[modifier | modifier le code]Dans son livre Pensez comme un grand maître, Alexandre Kotov décrit une méthode de réflexion à adopter pendant la partie. Elle est tout entière fondée sur le calcul des variantes.
Évaluation par l'ordinateur
[modifier | modifier le code]Aujourd'hui, la plupart des programmes d'échecs s'appuient encore principalement sur la recherche par force brute (« recherches de type A »), examinant chaque coup possible, mais à mesure que les algorithmes de recherche se sont améliorés, les moteurs d'échecs actuels semblent de plus en plus effectuer des « recherches de type B » (recherche de coups candidats à la manière de Kotov) : ils sélectionnent quelques coups présumés bons pour chaque position, et éliminent les autres sans chercher plus loin. Hydra et AlphaZero, par exemple, sont largement considérés comme des ordinateurs de « type B ».
L'évaluation par l'ordinateur est souvent utilisée par les joueurs de haut-niveau pour analyser leurs parties, ou préparer des ouvertures en vue de compétitions.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « Candidate move » (voir la liste des auteurs) et « Computer chess » (voir la liste des auteurs).
- La méthode aux échecs de Iossif Dorfman