Amira Yahyaoui
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
أميرة اليحياوي |
Nationalité | |
Activités | |
Père |
Mokhtar Yahyaoui (en) |
Parentèle |
Zouhair Yahyaoui (cousin germain) |
Amira Yahyaoui (arabe : أميرة اليحياوي), née le à Ksar Hadada, est une militante tunisienne et fondatrice de l'ONG Al Bawsala.
Biographie
[modifier | modifier le code]Elle est issue d'une famille engagée dans la défense des droits de l'homme. Son père, le juge Mokhtar Yahyaoui (en), est écarté après avoir publié une lettre[1] dénonçant le manque d'indépendance de la justice en Tunisie. Son cousin, Zouhair Yahyaoui, anime un site web dissident. Il est arrêté, torturé et meurt à la suite de ses mauvais traitements.
En 2005, elle-même est frappée par la police dans les rues de Tunis. Elle est forcée de s'exiler en France et entame des études de mathématiques, tout en poursuivant ses dénonciations du régime de Zine el-Abidine Ben Ali.
En , elle est désignée par le président de la République tunisienne comme membre du Comité supérieur des droits de l'homme et des libertés fondamentales[2]. En décembre de la même année, elle intègre le conseil d'administration de Silatech, ONG fondée par Moza bint Nasser al-Missned et visant à créer des opportunités économiques pour les jeunes arabes[2], ce qui suscite des critiques sur les réseaux sociaux[3],[4].
Le , elle commente une rumeur sur le décès du président Béji Caïd Essebsi, démentie par les sources officielles. Elle écrit sur son compte Twitter : « Aujourd'hui j'ai une pensée pour toutes les personnes torturées alors que BCE était ministre et le savait. Je me souviens de sa complaisance des deux dictatures de Bourguiba et de Ben Ali. Tout a une fin et il ne manquera pas ». Ce tweet déclenche l'indignation des internautes qui la qualifie d'hypocrite et de malhonnête[5].
Al Bawsala
[modifier | modifier le code]En 2011, après la destitution du président Ben Ali dans le contexte de la révolution, elle regagne la Tunisie et fonde l'ONG Al Bawsala (« La Boussole » en arabe). Cet organisme rencontre tous les constituants tunisiens et suit la totalité des débats parlementaires, y compris en commissions, afin d'assurer la transparence de la révolution[6].
Le , elle reçoit le prix de la Fondation Chirac pour « son action de prévention d'un embrasement » en Tunisie[7].
Références
[modifier | modifier le code]- José Garçon, « Tunisie : un juge se rebelle », Libération, (ISSN 0335-1793, lire en ligne, consulté le ).
- « Amira Yahyaoui rejoint Cheikha Mozah », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « Critiquée pour avoir rejoint Cheikha Mozah à Silatech, Amira Yahyaoui réplique », sur webdo.tn, (consulté le ).
- « Amira Yahyaoui : je m'en fous du jugement de la facebookratie ! », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « Le tweet de Amira Yahyaoui sur BCE scandalise la toile », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- Marie Verdier, « Amira Yahyaoui reçoit le prix de la Fondation Jacques-Chirac », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
- « La fondation Chirac récompense la blogueuse tunisienne Amira Yahyaoui », sur france24.com, (consulté le ).
Liens externes
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- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Jean-Pierre Elkabbach, « Amira Yahyaoui : "Un grand pas pour la démocratie en Tunisie" », sur europe1.fr, (consulté le ).