Amelonado
L'amelonado (Theobroma cacao L. forma groupe amelonado) est une des dix variétés de cacaoyers (Theobroma cacao) considérées par l'étude morpho-géographique et génétique de Motomayor de 2008 comme constituant la « base » phylogénétique des essences de cacao.
Description
[modifier | modifier le code]Le terme « amelonado » est un terme espagnol signifiant « qui a la forme d'un melon ». Cette étymologie s'explique des premières études morphologiques sur les cacaoyers, décrivant les amelonados d'après la forme des cabosses, rondes comme un melon et violettes[1].
L'amelonado est un type de Theobroma cacao[2],[3]. Il est une des dix variétés « fondamentales » de cacaoyers selon l'étude de Motomayor et al. en 2008[4], étude tendant à devenir le nouveau standard dans la classification des cacaoyers après le traditionnel triptyque criollo, forastero, trinitario[5]. Il était précédemment considéré comme une sous-espèce de forastero, tout comme le cundeamor et le calabacillo[6]. Il était quant à lui considéré comme une des sources du trinitario, s'étant hybridé naturellement avec le criollo[7].
Les graines de cacao, une fois arrivées à maturation et raffinées, possèdent un puissant goût « terreux »[8], c'est-à-dire que les réactions de Maillard lui apportent des parfums de noisette, praline, caramel, café, ou encore des arômes boisés et de l'amertume[9].
Production
[modifier | modifier le code]Contrairement à la majorité des « anciens » forasteros, originaires du bassin amazonien, l'amelonado est vraisemblablement originaire du bassin de l'Orénoque et, ou des bassins voisins des Guyanes[10]. Il a beaucoup été employé en Afrique, où il arrive en 1822 à Principe, puis gagne le Ghana[11]. On en retrouve jusqu'au Fidji[12].
Jusque dans les années 1950, l'amelonado est très largement cultivé[7]. Toutefois, peu de plants génétiquement purs demeurent, généralement contaminés par des hybridations[8].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (en) EE Cheesman, « Notes on the nomenclature, classification and possible relationships of cocoa populations », Tropical Agriculture, vol. 21, , p. 144-159
- (en) Juan C. Motomayor, Philippe Lachenaud, Jay Wallace da Silva e Mote, Rey Loor, David N. Kuhn, J. Steven Brown et Raymond J. Schell, « Geographic and Genetic Population Differentiation of the Amazonian Chocolate Tree (Theobroma cacao L) », PLoS ONE, vol. 3, no 11, (DOI 10.1371/journal.pone.0003311, lire en ligne)
- (en) Juan C. Motomayor, A M Risterucci, M Heath et C Lanaud, « Cacao domestication II: progenitor germplasm of the Trinitario cacao cultivar », Heredity (en), vol. 91, , p. 322-330 (DOI 10.1038/sj.hdy.6800298, lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Barry Callebaut, « The three grand cocoa varieties », sur www.barry-callebaut.com, (consulté le )
- (en) C-spot, « Amelonado », sur www.c-spot.com, 2008-2015 (consulté le )
- (en) C-spot, « Earthen », sur www.c-spot.com, 2008-2015 (consulté le )
- eCacaos, « En finir (enfin) avec l’approximation Forastero, Criollo et Trinidario ? », sur ecacaos.com, (consulté le )
- (hu) Hardman & Co, « Kakaópiac IX. – Kakaófajták és betegségek », sur www.conclude.hu, (consulté le )
- (en) ICCO, « Growing Cocoa », sur www.icco.org, (consulté le )
- (en) NPGS, « Taxon: Theobroma cacao L. forma group amelonado », sur npgsweb.ars-grin.gov, (consulté le )
- (en) Ritika Pratap, « Fiji cocoa variety in top 50 for international award », sur www.fbc.com.fj, Fiji Broadcasting Corporation, (consulté le )
- (en) RHS, « Theobroma cacao amelonado type », sur www.rhs.org.uk, (consulté le )