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Ambroisie à épis lisses

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Ambrosia psilostachya

L'Ambroisie à épis lisses (Ambrosia psilostachya), aussi appelée Ambroisie à feuilles de coronopus[1], Ambroisie à épis grêles[2], Ambroisie à épis glabres[3] ou Ambroisie vivace[3], est une espèce de plante à fleurs de la famille des Asteraceae d'origine nord-américaine.

Description

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Ambrosia psilostachya est une plante herbacée vivace érectile qui pousse une tige élancée, ramifiée et de couleur paille jusqu'à une hauteur maximale de près de 2 mètres, mais restant le plus souvent inférieure à 1 m. Les feuilles mesurent jusqu'à 12 cm de long et varient en forme de lance à presque ovale, et elles sont divisées en de nombreux lobes étroits et pointus. La tige et les feuilles sont velues.

Le sommet de la tige est occupé par une inflorescence qui est généralement un épi. L'espèce est monoïque et l'inflorescence est composée de capitules staminés (mâles) avec les pistils situés en dessous et à l'aisselle des feuilles. La période de floraison va de juin à novembre.

Les pistils donnent des fruits qui sont des akènes situés dans des fraises brun verdâtre de forme ovale d'environ un 0,5 cm de long. Les fraises sont velues et parfois épineuses. La plante se reproduit par graines et en poussant à partir d'un système racinaire rampant ressemblant à un rhizome[4].

Répartition

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Ambrosia psilostachya est répandue dans une grande partie de l'Amérique du Nord (États-Unis, Canada et nord du Mexique). Elle est introduite dans certaines parties d'Europe, d'Asie, d'Australie et d'Amérique du Sud.

C'est une plante commune dans de nombreux types d'habitats, y compris les zones perturbées comme les friches et les bords de routes[5].

Législation en France

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La loi du de modernisation du système de santé français introduit un chapitre relatif à la lutte contre les espèces végétales et animales nuisibles à la santé humaine dans le code de la santé publique (CSP)[6]. En 2017 a été intégré un nouveau dispositif réglementaire national spécifique à la lutte contre les ambroisies : un décret d'application de cette loi définit les mesures susceptibles d'être prises pour prévenir leur apparition ou lutter contre leur prolifération [7] et un arrêté interdit leur introduction de façon intentionnelle sur le territoire, leur transport et leur utilisation[8]. Trois espèces d'ambroisies sont concernées : l'Ambroisie à épis lisses, l'Ambroisie trifide (Ambrosia trifida) et l'Ambroisie à feuilles d'armoise (Ambrosia artemisiifolia).

La lutte contre l’ambroisie est également inscrite dans le 3e Plan national santé-environnement.

Le , la France a mis en place un observatoire interministériel sous l’égide des ministères de l’Agriculture, de l’Écologie et de la Santé, hébergé jusqu'en 2016 par l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) de Dijon pour coordonner la lutte contre cette plante[9]. Depuis le début de l'année 2017, cet Observatoire des ambroisies est piloté par FREDON France[10].

A l'occasion des 10 ans de l'Observatoire, le site ambroisie-risque.info est lancé : il rassemble les informations sur la lutte contre les ambroisies, la cartographie de répartition, les risques pour la santé etc. Il remplace l'ancienne page ambroisie.info jusque-là tenue par le Ministère chargé de la santé[11],[12].

Dans chaque département, le préfet détermine par arrêté préfectoral les mesures à mettre en œuvre sur ce territoire et leurs modalités d’application. Les propriétaires, locataires, exploitants, gestionnaires de terrains bâtis et non bâtis, ayants droit ou occupants à quelque titre que ce soit doivent mettre en œuvre ces mesures. Les personnes qui ne respectent pas l’arrêté sont susceptibles d’être sanctionnées par des amendes de première classe.

La plateforme Signalement ambroisie[13] permet de signaler la présence de cette espèce par différents moyens.

Ambrosia psilostachya est une plante hôte pour les chenilles de Bucculatrix transversata (en), Cosmopterix opulenta (en), Exaeretia gracilis (en), Gnorimoschema saphirinella (en), Schinia sexplagiata (en) et les coléoptères Zygogramma disrupta et Zygogramma suturalis (en) et l'orthoptère Spharagemon collare.

Elle est aussi consommée par le Lapin à queue blanche.

Bien qu'elle soit considérée en Europe comme allergène comme les autres ambroisies[5], Ambrosia psilostachya a un certain nombre d'utilisations médicinales chez plusieurs communautés autochtones comme les Cheyennes, les Kumeyaay et les Kiowas[14].

La plante contient des psilostachyines (en), composées organiques de la famille des lactones[15].

Références

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  1. « Le groupe scientifique de l’EFSA recommande une évaluation plus poussée de l’ambroisie », sur Autorité européenne de sécurité des aliments, (consulté le )
  2. Fabienne Bernard et Cécile Brousseau, « Les ambroisies », sur ariegenature.fr, (consulté le )
  3. a et b « Ambrosia psilostachya », sur Tela Botanica (consulté le )
  4. (en) Robert L. Neill et Elroy L. Rice, « Possible Role of Ambrosia psilostachya on Pattern and Succession in Old-Fields », The American Midland Naturalist, vol. 86, no 2,‎ , p. 344-357 (lire en ligne)
  5. a et b Marilou Mottet, « Ambrosia psilostachya », sur especes-exotiques-envahissantes.fr/, (consulté le )
  6. LOI no 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé - Article 57, (lire en ligne).
  7. « Décret no 2017-645 du 26 avril 2017 relatif à la lutte contre l'ambroisie à feuilles d'armoise, l'ambroisie trifide et l'ambroisie à épis lisses | Legifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Arrêté du 26 avril 2017 relatif à la lutte contre les espèces végétales nuisibles à la santé | Legifrance », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  9. wistiti57, « L'ambroisie, une plante allergisante, est mise sous surveillance », sur aquaportail.com, (consulté le )
  10. Arrêté du 2 juin 2017 portant désignation des organismes contribuant à certaines mesures nationales de prévention et de lutte relatives à l'ambroisie à feuille d'armoise, l'ambroisie trifide et l'ambroisie à épis lisses (lire en ligne).
  11. « ambroisie-risque.info », sur Ambroisie-risque.info
  12. « L’ambroisie : une plante sous surveillance », sur solidarites-sante.gouv.fr,
  13. « Comment participer à la lutte contre l'ambroisie ? », sur Signalement ambroisie.
  14. (en) « Ambrosia psilostachya DC. », sur Native American Ethnobotany (consulté le )
  15. (en) Shiqiang Wan, Tong Yuan, Sarah Bowdish, Linda Wallace, Scott D. Russell, Yiqi Luo, « Response of an allergenic species, Ambrosia psilostachya (Asteraceae), to experimental warming and clipping: implications for public health », American Journal of Botany, vol. 89, no 11,‎ , p. 1843-1846 (lire en ligne)

Liens externes

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