Aller au contenu

Alpin de Châlons

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Alpin de Châlons
Image illustrative de l’article Alpin de Châlons
Saint Alpin. Détail de la fenêtre-haute axiale du chœur de la cathédrale Saint-Étienne de Châlons.
Biographie
Naissance Baye
Décès
Baye (Marne)
Évêque de l'Église catholique
Évêque de Châlon-en-Champagne
Autres fonctions
Fonction religieuse
8e évêque de Châlons-en-Champagne

Saint Alpin, Alpinus, fut le huitième évêque de Châlons en Champagne et seigneur de Baye. Alpin était alors le prénom donné aux aînés. Il est reconnu comme Saint par l'Église catholique romaine et est fêté le [1].

Il étudie à l’abbaye de Lérins et avant d'être choisi pour aller combattre le pélagianisme avec Germain d’Auxerre et Loup de Troyes en Bretagne vers 429.

Le , pendant les fêtes de la Pentecôte, Alpin va au devant d'Attila et le décide à abandonner l'attaque de la ville, permettant ainsi de préserver la ville de Châlons des fureurs des Huns[2].

Il parcouru ensuite son diocèse afin d'en réparer les dommages. Il fit ainsi la rencontre à Perthes de comte Sigmarus (Sigmar) qui avait sept filles : Lintrude, Amée, Hoëlde, Pussinne, Francule, Libère et Ménehould. Il prêcha si bien qu’elles entrèrent toutes dans les ordres. Il fit relever l’église de la Vierge fondée par Memmie de Châlons. Il fonda également l’église de la paroisse Saint-Vincent, qui devint par la suite la cathédrale Saint-Étienne. Il transforma aussi l’église collégiale Notre-Dame-en-Vaux de Châlons-en-Champagne qui était alors en bois et abritait déjà le Saint-Nombril. Il créa le collège Saint-Lazare où fut ensuite créé le couvent des Filles de Dieu. Il fit expulser les juifs de la ville et utilisa leurs maisons pour créer deux hospices, Saint-Liénard pour les hommes, et Sainte-Pôme pour les femmes. Il fit venir des moines de l’abbaye de Lérins pour fonder, avec l’accord du pape, l’abbaye Saint-Pierre-au-Mont de Châlons.

Il mourut le à Baye.

Il fut le huitième évêque de Châlons de 433 à 480, succédant à Provinctus.

En 860, l’évêque Erchanraus fit revenir son corps en l’église Saint-André, renommée alors Saint-Alpin. Plus tard, son corps fut scindé en trois parties, l’une dans l’église à son nom, l’une dans une crypte de la cathédrale et l’une sous une grande croix qui se trouvait à l’emplacement actuel des archives départementales et où se déroulait un pèlerinage d’importance. Avec les avanies de la Révolution, deux parties furent perdues et/ou fondues, elles se trouvaient dans des chasses d’argent. Les reliques restantes reposent actuellement à la cathédrale ; un tombeau fut également posé en 1797 en l’église Saint-Alpin par le comte de Gizaucourt et le curé Lambert.

Sa fête était le anniversaire de sa mort, mais en 1245, Geoffroy II de Grandpré, évêque de Châlons, la déplaça au , anniversaire de la translation de son corps. Le martyrologe la place cependant le .

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Martyrologe romain de la Conférence des Évêques de France » (consulté le )
  2. Théophile Boutiot : Histoire de la ville de Troyes et de la Champagne méridionale T1 page 104

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Abbé Faron, Mémoires pour servir à l’histoire de saint Alpin, évêque de Châlons... avec une dissertation au sujet de la bataille d’Attila dans les Gaules, Paris, 1725.
  • Alexandre Clément Boitel, Histoire de saint Alpin : huitième évêque de Châlons-sur-Marne et vainqueur d’Attila, de Boniez-Lambert, Châlons, 1853.