Alice Ross-King
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Alice Ross King ( - ) connue sous le nom d'Alice Ross-King, et plus tard Alice Appleford, est une infirmière civile et militaire australienne qui a participé aux deux guerres mondiales. Elle est décrite comme la femme la plus décorée d'Australie. Pendant la Première Guerre mondiale, elle sert dans des hôpitaux en Égypte et en France et fut l'une des sept infirmières australiennes décorées de la médaille militaire pour bravoure. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle occupe un poste élevé au sein du service médical féminin de l'armée australienne (en). En 1949, elle reçoit la médaille Florence-Nightingale, la plus haute distinction décernée par le Comité international de la Croix-Rouge.
Jeunesse
[modifier | modifier le code]Alice Ross-King est née à Ballarat, dans l'État de Victoria[1],[2]. Ses parents, Archibald Ross King et Henrietta King (née Ward), l'ont nommée Alys Ross King[3]. La famille déménage à Perth mais son père et ses deux frères se noient dans un accident et Henrietta King déménage, avec Alys, à Melbourne[3].
La formation d'infirmière est entreprise à l'Alfred Hospital (en) de Melbourne et, en 1914, Ross-King est une infirmière de salle d'opération qualifiée[3],[4].
Première guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Peu après le début de la guerre, Ross-King s'engage dans le service des infirmières de l'armée australienne (AANS) et c'est à cette époque qu'elle change son nom de famille de Ross King en Ross-King, afin de se distinguer d'une autre infirmière de l'AANS appelée Alice King[3] et de simplifier l'orthographe de son prénom en l'orthographiant plus couramment en Alice.
En , la sœur Ross-King est envoyée outre-mer pour servir au sein du 1er Hôpital général australien (1er AGH) en Égypte. Le 1er AGH est basé à Héliopolis, près du Caire, et après son service là-bas, Ross-King est affectée à un poste avancé à Suez, établi comme une station d'évacuation pour les blessés de la bataille des Dardanelles. Vers la fin de 1915, Ross-King retourne en Australie en tant qu'infirmière auprès des troupes blessées qui rentrent chez elles[3].
De retour au 1er AGH, elle fait partie de l'unité lorsque le 1er AGH part en France, en . Le 1er AGH s'est installé à Rouen et Ross-King y prodigue des soins pendant toute l'année 1916, y compris pendant la bataille de la Somme et en 1917. En , elle est affectée au 10e hôpital stationnaire de Saint-Omer, mais après seulement quelques semaines, elle est affectée à nouveau, cette fois au 2e poste d'évacuation des blessés (2e CCS) près de Trois Arbres. Arrivée au 2e CCS le , Ross-King n'est à l'hôpital que depuis cinq jours lorsqu'il est bombardé dans la nuit du . Quatre hommes sont tués dans le bombardement et 15 autres blessés. Ross-King, qui vient de terminer son service, retourne dans les salles et continue à s'occuper des patients malgré le fait que les tentes en toile se sont effondrées sur elle et les blessés[5].
Les actions qu'elle mène pendant le raid et immédiatement après lui valent de recevoir la médaille militaire (MM). Elle est l'une des sept infirmières de l'AANS à recevoir la MM pendant la guerre[3]. Sur les six autres médailles militaires, trois ont été décernées à ses collègues du 2e CCS pour leur conduite pendant le même raid ; il s'agissait des sœurs Dorothy Cawood (en) et Clare Deacon, et de l'infirmière d'état-major Mary Derrer[6]. Les quatre récompenses sont publiées dans The London Gazette, le [7] et la présentation des médailles est faite par le général William Birdwood, officier général commandant le Ier Corps de l'ANZAC (en)[3].
Ross-King retourne au 1er AGH en et reste à l'hôpital jusqu'à la fin de la guerre. En , Ross-King est faite associée de la Croix rouge royale[8] et reçoit également une citation militaire[3].
Vie privée
[modifier | modifier le code]Pendant la guerre, Alice Ross-King rencontre et se fiance avec Harry Moffitt, un officier du 53e bataillon de la première force impériale australienne, mais il est tué pendant la bataille de Fromelles, en [9]. Pendant le voyage vers l'Australie, en 1919, Ross-King rencontre le Dr Sydney Appleford et ils se marient en , s'installant à Lang Lang (en), où ils élèvent leurs quatre enfants[3].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Entre les deux guerres, Alice Ross King s'est impliquée dans la formation du personnel du Voluntary Aid Detachment (VAD) de Victoria. Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Ross-King s'engage dans le VAD et lorsque, en 1942, le service médical féminin de l'armée australienne (AAMWS) est formé, elle reçoit le grade de major et est nommée contrôleuse adjointe principale pour Victoria, responsable de tous les AAMWS dans l'État de Victoria[10].
Ross-King continue à servir dans l'AAMWS jusqu'en 1951[10]. Pendant son service, Ross-King est nommée pour la médaille Florence-Nightingale et a été l'une des deux infirmières australiennes à la recevoir en 1949. La citation de la médaille conclue :
« Tous ceux qui ont été en contact avec le Major Appleford ont reconnu en elle une leader féminine. Son sens du devoir, sa grande solidarité de caractère, son humanité, sa sincérité et sa bonté d'âme ont donné aux autres un exemple très élevé[note 1]. »
Vie ultérieure
[modifier | modifier le code]Le docteur Appleford décède en 1958 et Alice Ross-King passe ses dernières années à Cronulla avant de mourir le [3].
Reconnaissance
[modifier | modifier le code]Depuis 1970, l'association des ex-AAWMS remet chaque année un prix de compétence, le prix Alice Appleford Memorial Award, à un membre du rang du Corps infirmier de l'armée royale australienne[10],[12].
En 2008, Peter Rees raconte les expériences de Ross-King, pendant la Première Guerre mondiale dans son livre The Other ANZACs (en) (réédité sous le titre Anzac Girls)[13], livre adapté en série télévisée sous le titre ANZAC Girls (en) en 2014[14]. Le rôle d'Alice Ross-King est joué par Georgia Flood (en)[15].
En 2008, Alice Appleford est inscrite au tableau d'honneur des femmes de l'État de Victoria (en)[16].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Alice Ross-King » (voir la liste des auteurs).
- Citation de Mme Alice Ross Appleford, RRC, MM : « No one who came into contact with Major Appleford could fail to recognize her as a leader of women. Her sense of duty, her sterling solidarity of character, her humanity, sincerity, and kindliness of heart set for others a very high example. »[11]
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Appleford, Alice Ross (1891 - 1968) », sur Encyclopedia of Australian Science (consulté le ).
- (en) « Appleford, Alys (Alice) Ross (1891 - 1968) », sur le site The Australian Women's Register (consulté le ).
- Finnie 1988.
- (en) « Nurses display bravery working under fire », The Weekly Times, , p. 10 (lire en ligne, consulté le ).
- Kelly 2004, p. 184–185.
- Bassett 1997, p. 63.
- (en) « Sans titre », The London Gazette, no Supplément 30312, , p. 10038 (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Sans titre », The London Gazette, no Supplément 30716, , p. 6475 (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Alice Ross-King, « Diary of Alice Ross-King, 1916 » [« Journal intime d'Alice Ross-King, 1916 »], sur le site de l'Australian War Memorial (consulté le )
- Kelly 2004, p. 187.
- (en) « Letters to Alice Ross-King, 1917-1949 », sur Australian war memorial (consulté le ).
- (en) « Royal Australian Army Nursing Corps » [PDF], sur le site du Ministère australien de la défense [lien archivé] (consulté le ).
- (en) Robert Willson, « Book review: Anzac Girls, by Peter Rees », The Sydney Morning Herald, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « ANZAC unsung heroines honoured by UC screenwriter », sur le site canberra.edu.au [lien archivé] (consulté le ).
- (en) Mike Hale, « At the Front, Fighting Without Weapons », The New York Times, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Victorian Honour Roll of Women 2008 » [PDF], sur le site herplacemuseum.com (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (en) Jan Bassett, Guns and Brooches : Australian Army Nursing from the Boer War to the Gulf War, OUP Australia and New Zealand, (ISBN 978-0-1955-4084-0). .
- (en) Lorna M. Finnie, Ross-King, Alice (1887–1968), Australian Dictionary of Biography. National Centre of Biography, Australian National University, (lire en ligne). .
- (en) Darryl Kelly, Just soldiers : stories of ordinary Australians doing extraordinary things in time of war, Queensland, ANZAC Day Commemoration Committee, (978-0-9581-6253-1), p. 181-188. .
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Alice Ross-King, « Transcript of diaries of Alice Ross-King, 1915-1919 » [« Transcription des journaux intimes d'Alice Ross-King, 1915-1919 »], sur le site de l'Australian War Memorial (consulté le ).
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :