Alexis Mermet
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Prêtre catholique, sourcier, radiesthésiste |
L'abbé Alexis Mermet, né le aux Ollières (Haute-Savoie) et mort le à Jussy (canton de Genève), est un prêtre catholique français, actif en Haute-Savoie puis en Suisse. Il est surtout connu en tant que sourcier et radiesthésiste.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né le 12 novembre 1866 au hameau du Pratz, aux Ollières, Alexis Mermet est le fils de Philomène Damesin, ménagère, et de Jean Mermet, cultivateur[1].
Carrière ecclésiastique
[modifier | modifier le code]Alexis Mermet est ordonné prêtre à Annecy[2] le 6 juillet 1890[3]. Il est ensuite nommé vicaire dans plusieurs paroisses du diocèse d'Annecy, d'abord à La Muraz le 1er octobre 1890, puis à Montriond le 1er septembre 1891, puis à Saint-Jean-de-Tholome le 15 janvier 1893, et enfin à Villard-sur-Boëge le 17 octobre 1897[3].
À partir de l'année suivante, il exerce son ministère en Suisse voisine, d'abord comme auxiliaire à l'orphelinat de Monthey (1898-1900), puis comme curé à Seiry (1900-1904) et à Cernier (Val-de-Ruz) (1904-1916)[2]. Il est par conséquent officiellement excorporé pour le diocèse de Lausanne-Genève le 15 mars 1910[3]. Entre 1916 et 1921, il est le curé du Landeron avant d'être nommé desservant à Gorgier-Saint-Aubin. En 1922, il est nommé recteur puis curé de Saint-Prex. En 1933, il devient chapelain à Jussy[2], où il meurt quatre ans plus tard des suites d'une opération[4].
Expériences pseudoscientifiques
[modifier | modifier le code]Fils et petit-fils de sourcier[5], l'abbé Mermet a pratiqué à son tour cette discipline pseudoscientifique.
Sa notoriété dans ce domaine remonte à sa participation à un concours de sourciers organisé dans la cadre du deuxième congrès de psychologie expérimentale en mars 1913 à Paris[6]. À la fin de ce congrès, il prend part à une expérience de radiesthésie dont les résultats surprennent Armand Viré[7].
Après la Première Guerre mondiale, il est régulièrement sollicité pour chercher des sources, des gisements, voire des personnes disparues. Il invente la « téléradiesthésie », censée s'appliquer aux recherches à grande distance[5].
En 1932, il publie un ouvrage exposant ses méthodes : Comment j'opère pour découvrir les sources et tous autres objets cachés de près ou de loin[5]. Ce livre connaîtra plusieurs rééditions.
L'abbé Mermet a présidé l'Association des amis de la radiesthésie (AAR)[5].
Dans un ouvrage consacré au professeur Tournesol, Albert Algoud présente l'abbé Mermet et l'abbé Bouly comme les inspirateurs des expériences radiesthésiques menées par le personnage inventé par Hergé[8].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Archives départementales de Haute-Savoie, état civil des Ollières, registre des naissances de 1866, acte no 13 (vue 89 sur 734).
- Dechavassine et Mermillod, p. 1010.
- Rebord et Gavard, p. 525.
- La Dépêche du Berry, 9 septembre 1937, p. 2.
- La Revue scientifique du Limousin, 1936, p. 379-380.
- Excelsior, 28 mars 1913, p. 3.
- Le Petit Parisien, 30 mars 1913, p. 2.
- Albert Algoud, Le Tournesol illustré, Tournai, Casterman, 1994, p. 91.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Marcel Dechavassine (d) et Fernand Mermillod, Nouveau supplément au Dictionnaire du clergé du Diocèse de Genève-Annecy de MM. les chanoines Rebord et Gavard : comprenant la suite des années 1935 à 1962, avec des rectifications et des additions pour les temps antérieurs, Annecy, Académie salésienne, 1963, p. 1010 (consultable en ligne sur Gallica).
- Charles-Marie Rebord (d) et Adrien Gavard (d), Dictionnaire du Clergé séculier et régulier du diocèse de Genève-Annecy : dès [sic] 1535 à nos jours, t. II (H-Z), Annecy, 1921, p. 525 (consultable en ligne sur Gallica).