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Adam Fumée

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Adam Fumée
Fonctions
Garde des Sceaux de France
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Garde des Sceaux de France
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Premier médecin du roi
Biographie
Naissance
Décès
Formation
Activité
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Roi de France
Propriétaire de

Adam Fumée, né à Tours en 1430 et mort à Lyon en novembre 1494, est garde des sceaux de France et premier médecin des rois Charles VII, Louis XI et Charles VIII.

Fils de Pierre Fumée, marchand drapier puis receveur des deniers communs de la ville de Tours, et de Marie Berthelot, Adam Fumée est étudiant puis professeur en médecine à l'université de Montpellier lorsqu'il est appelé à la cour par Charles VII qui en fait son « Premier physicien » (médecin).

En 1464, Louis XI le nomme maître des requêtes. Lorsque Louis XI signe le traité de Caen, le , avec le duc François II de Bretagne, il accompagne le roi et, lui aussi, le signe[1]. Le , au Plessis-du-Parc-lèz-Tours, fief du roi, il signe une autre lettre patente royale importante, parmi de nombreux conseillers[2].

En 1479, il est garde des sceaux, enlevés au chancelier Pierre Doriole, et les conserve jusqu'en 1483. Ainsi, le , il signe encore au Plessis-du-Parc-lèz-Tours l'une des lettres patentes royales[3]. À partir de 1492, il est une seconde fois, garde des sceaux de France[4], nommé par Charles VIII, à la suite du décès du chancelier Guillaume de Rochefort, ce qui lui permet de continuer à exercer l'office de maître des requêtes.

Il est seigneur des Roches, de Saint-Quentin et de Genillé[5],[6]. Il épouse en premières noces Jeanne Pellorde (dont postérité), puis Thomine Ruzé, veuve de Jean Bourdelot et fille de Jean Ruzé, seigneur de Beaulieu.

Il meurt à Lyon en . Il fut inhumé dans la chapelle du château des Roches-Saint-Quentin près de Loches, sa dernière demeure[6]. Sa veuve, Thomine Ruzé, mourut quinze jours après lui (dont postérité éteinte à la première génération)[7].

Sa bibliothèque, qui était l'une des plus splendides du temps, fut vendue après sa mort au libraire Camusat. « L'on a soupçonné que le Roi s'en servait à faire des coups secrets. »[8]

L'ancien Premier ministre François Fillon est sa descendance par l'un de ses arrière-grands-pères maternels[9].

Références

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Bibliographie

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  • Louis Thuasne, Gaguini epistolae et orationes, Paris : H. Champion, 1904, 2 volumes : t. 1, p. 384, n. 1.
  1. Ordonnance des Roys de France de la troisième race, recueillies par ordre chronologique. Avec des renvoys des unes aux autres, des sommaires, des observations sur le texte, & cinq tables. La I.ère des pâques, la 2.e des ordonnances par ordre de date, la 3.e des matières, la 4.e des noms des personnes, et la 5.e des noms des lieux. Premier volume [- vingt-et-unième volume]. Contenant ce qu'on a trouvé d'Ordonnances imprimées, ou manuscrites, depuis Hugues Capet, jusqu'à la fin du regne de Charles Le Bel. Par M. De Lauriere ancien avocat au parlement, , 1160 p. (lire en ligne), p. 449.
  2. France, Ordonnances des roys de France de la troisième race, , 972 p. (lire en ligne), p. 326.
    ; en 1478, car c'était la date avant Pâques.
  3. France, Ordonnances des roys de France de la troisième race, , 972 p. (lire en ligne), p. 689.
  4. Mémoires de messire Philippe de Comines, seigneur d'Argenton : où l'on trouve l'histoire des rois de France Louis XI & Charles VIII Par Philippe de Commines, Denis Godefroy. 1723, vol. 5, (p. 259)
  5. Marcel Godet, « Consultation de Tours pour la réforme de l'Église de France, 12 nov. 1493 », dans : Revue d'histoire de l'Église de France, année 1911, vol. 2, no 8 (p.  175-196), p. 176-177, n. 1.
  6. a et b Mémoires de la Société archéologique de Touraine, , 972 p. (lire en ligne), p. 40.
  7. La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse française, art. « Fumée », vol. 6, p. 377-378.
  8. Archives curieuses de l'Histoire de France, t. I, p. 174.
  9. « La généalogie de François Fillon », sur La revue française de Généalogie (consulté le ).

Liens externes

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