Ada Marra
Ada Marra | |
Portrait officiel, 2019. | |
Fonctions | |
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Conseillère nationale | |
– | |
Législature | 48e à 51e |
Groupe politique | socialiste (S) |
Commission | CIP (2007-11 et 2019-) CER (2011-2019) CdG (2015-19) |
Prédécesseur | Géraldine Savary |
Vice-présidente du Parti socialiste suisse | |
– | |
Président | Christian Levrat Mattea Meyer et Cédric Wermuth |
Prédécesseur | Géraldine Savary |
Successeur | Élisabeth Baume-Schneider |
Députée au Grand Conseil du canton de Vaud | |
– | |
Législature | 2002-2007 |
Biographie | |
Nom de naissance | Addolorata Marra |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lausanne |
Nationalité | suisse et italienne |
Parti politique | Parti socialiste |
Diplômée de | Université de Lausanne |
Religion | Catholique romaine[1] |
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Ada Marra, de son vrai prénom Addolorata, née le à Lausanne (originaire de Paudex, double nationale italo-suisse), est une personnalité politique suisse, membre du parti socialiste. Elle est députée du canton de Vaud au Conseil national de 2007 à 2023.
Biographie
[modifier | modifier le code]Ada Marra naît à Lausanne le [2], de parents italiens originaires des Pouilles ayant immigré en Suisse dans les années 1960[3].
Elle grandit à Paudex et suit sa scolarité à Lausanne, puis étudie à l'Université de Lausanne où elle obtient une licence en sciences politiques en 1996. La même année, elle obtient la naturalisation suisse, tout en conservant la nationalité italienne de ses parents[4].
Elle est la sœur jumelle du producteur et animateur de télévision Luigi Marra[5],[6]. Elle a aussi un frère aîné, prénommé Venanzio[5], et une sœur[7].
Elle apprend en 2007 qu'elle est atteinte de sclérose en plaques[5].
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Elle entre au Parti socialiste suisse en 1997. Elle en est la secrétaire générale pour le canton de Vaud pendant sept ans[8].
En , elle est élue députée au Grand Conseil du canton de Vaud. Trois ans plus tard, en , elle est élue conseillère nationale pour le canton de Vaud. Elle est membre de la Commission des institutions politiques (CIP) jusqu'à fin 2011 puis à nouveau à partir de fin 2019, de la Commission de l'économie et des redevances (CER) de fin 2011 à fin 2019 et de la Commission de gestion (CdG) de fin 2015 à fin 2019[2].
En 2008, elle dépose une initiative parlementaire sur la question de la naturalisation facilitée des étrangers de la 3e génération, qui est à l’origine de l’adoption par l’Assemblée fédérale en 2016 d’un arrêté modifiant la Constitution et soumis au vote le . Dix-neuf cantons et plus de 60 % du peuple l'approuvent. La presse estime qu'Ada Marra, principale artisane de la naturalisation facilitée, a arraché une victoire « sans précédent », battant l'UDC sur l'identité nationale son « terrain de prédilection »[9].
Le , elle est élue à la vice-présidence du Parti socialiste suisse. Seule candidate, elle y succède à Géraldine Savary[10].
Le , elle est choisie par la section vaudoise du Parti socialiste comme candidate au Conseil des États face à Roger Nordmann pour succéder à Géraldine Savary[11]. Présente au 2e tour du 10 novembre 2019, elle échoue cependant à conserver le siège du Parti socialiste, se faisant largement distancer par le PLR Olivier Français et par la Verte Adèle Thorens Goumaz[12]. Avec la non-élection d'Ada Marra aux Conseil des États en 2019, le Parti socialiste vaudois perd le siège qu'il détenait au Conseil des États depuis 20 ans[13].
Le 4 mars 2020, lors des débats à la Chambre basse du Parlement sur la motion intitulée « Pour un accompagnement concret contre les menaces et les injures violentes », qu'elle avait déposée en 2019, elle lit un « tout petit florilège » des insultes qu'elle a reçues en raison de son action politique[14],[15].
En , elle annonce sur Twitter qu'elle quitte son poste de vice-présidente du Parti socialiste suisse pour février 2022. Elle y avait été réélue l'année précédente pour un second mandat[16].
Le 12 décembre 2022, elle annonce qu'elle ne se représentera pas pour un nouveau mandat lors des élections fédérales de 2023[17].
Vie associative
[modifier | modifier le code]Ada Marra est engagée dans plusieurs associations caritatives en lien avec la lutte contre la précarité.
Elle a été notamment membre du présidium de Caritas Suisse, proche de l'Église catholique romaine[18]. Elle préside la Fondation Mère Sofia (à l'origine liée à l'Église orthodoxe serbe, mais qui n'a plus d'apparentement religieux) depuis le [19]. La fondation gère la soupe populaire de Lausanne et la structure d'accueil Le Répit pour les personnes sans domicile fixe[20].
Elle préside également la Fédération romande Lire et écrire de 2010 à 2016[7].
Distinction
[modifier | modifier le code]Elle reçoit le Champignac d'or 2010 pour, entre autres, la phrase[21] : « Je n’ai jamais été partisane de la fessée ou du martinet comme principe pédagogique. Cela doit rester un choix de ces femmes ».
Publications
[modifier | modifier le code]- Ada Marra (ill. Denis Kormann), Tu parles bien français pour une italienne, Genève, Georg, (ISBN 978-2-82-571069-2)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Pierre Pistoletti, « «Comment peut-on être chrétiens de droite?» s'interroge Ada Marra », Portail catholique suisse, (lire en ligne, consulté le ).
- « Biographie de Ada Marra », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
- Christiane Imsand, « «Je serai toujours la fille de migrants» : Ada Marra, la socialiste vaudoise qui a relancé le débat sur la naturalisation facilitée des étrangers », Le Courrier, , p. 6 (lire en ligne).
- Michel Guillaume, « L’UDC attaque la double nationalité », L'Hebdo, (lire en ligne).
- « Luigi et Ada Marra, le bonheur d’être jumeaux », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « Ada et Luigi Marra, à la place des autres », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Robert Habel, « Ada Marra : Les livres, c'est l'école de la liberté », Le Journal de l'immobilier, , p. 26 (lire en ligne)
- Mélanie Croubalian, « Ada Marra, l'Italienne suisse » [audio], Entre nous soit dit, sur rts.ch, (consulté le ).
- « L’UDC giflée sur le terrain de l’identité nationale », Le Temps, (lire en ligne, consulté le )
- « Ada Marra succède à Géraldine Savary à la vice-présidence du Parti socialiste », sur rts.ch, (consulté le )
- Forum, « Le PS vaudois choisit Ada Marra pour l'élection au Conseil des États », sur rts.ch, (consulté le ).
- « Tous les élus au Parlement canton VD - www.ch.ch », sur www.ch.ch (consulté le )
- « Olivier Français et Adèle Thorens élus à Berne, Ada Marra reste sur le carreau », sur rts.ch, (consulté le )
- « Bulletin officiel », sur www.parlament.ch (consulté le )
- « «Face à la haine, la réponse doit être collective» », Le Matin, (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consulté le )
- « Ada Marra quitte la vice-présidence du PS », Le Nouvelliste, (lire en ligne)
- « La socialiste Ada Marra annonce qu'elle mettra fin à sa carrière sous la Coupole en 2023 », sur rts.ch, (consulté le )
- « Caritas Suisse : Présidium », sur caritas.ch (consulté le ).
- « Nouvelle présidente pour la FMS « Fondation Mère Sofia » », sur meresofia.ch (consulté le ).
- « Le Répit », sur Fondation Mère Sofia (consulté le )
- « Lauréats du grand prix du maire de Champignac », sur distinction.ch (consulté le ).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la vie publique :
- Site officiel
- Profil Smartvote 2019
- Naissance en mars 1973
- Naissance dans le canton de Vaud
- Double nationalité italo-suisse
- Femme politique suisse
- Personnalité politique vaudoise
- Personnalité du Parti socialiste suisse
- Député au Grand Conseil du canton de Vaud
- Conseiller national suisse de la 48e législature
- Conseiller national suisse de la 49e législature
- Conseiller national suisse de la 50e législature
- Conseiller national suisse de la 51e législature