Abbaye du Breuil-Benoît
Diocèse | Diocèse d'Évreux |
---|---|
Patronage | Notre-Dame |
Numéro d'ordre (selon Janauschek) | CCLX (260)[1] |
Fondation | 8 mai 1137 |
Début construction | XIIe siècle |
Cistercien depuis | 17 septembre 1147 |
Dissolution | 1791 |
Abbaye-mère | Les Vaux-de-Cernay |
Lignée de | Clairvaux |
Abbayes-filles | La Trappe |
Congrégation |
Savigniens (1137-1147) Cisterciens (1147-1791) |
Protection | Classé MH (1993, église abbatiale) |
Coordonnées | 48° 48′ 33″ N, 1° 21′ 19″ E[2]. |
---|---|
Pays | France |
Province | Duché de Normandie |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Commune | Marcilly-sur-Eure |
L'abbaye du Breuil-Benoît (ancienne), située dans le département de l'Eure, sur la commune de Marcilly-sur-Eure, est fondée le par Foulques de Marcilly grâce à la venue de moines de l'abbaye des Vaux-de-Cernay.
Historique
[modifier | modifier le code]Son nom provient de la règle de saint Benoît à laquelle elle est soumise à sa fondation dans un endroit nommé Le Breuil. Le nom latin de l'abbaye est Brolium Benedicti[3].
En 1147, elle devient une abbaye cistercienne. L'église abbatiale, dédiée à Marie et saint Jean le Baptiste, construite grâce à la générosité de Guillaume de Marcilly de retour de la croisade, fut édifiée à partir de 1190. Elle fut consacrée en 1224 conjointement par des évêques d'Évreux Richard et Gautier de Chartres. L'un de ses abbés fut Thibaut de Marly[4] de 1235 à 1247. Plus tard, Michel Poncet de La Rivière († 1728) remplit la fonction d'abbé commendataire[5], le dernier abbé étant Denis Péguilhan de Harboust († 1804)[5].
Vendue comme bien national, une partie des bâtiments est détruite (notamment le transept) pour en récupérer les pierres. Achetée par Gustave de Reiset, frère de Frédéric de Reiset (directeur des musées du Louvre), l'abbaye est restaurée à partir de 1842. L'église, réduite aux six travées de la nef, est à nouveau consacrée en 1854.
Le comte de Reiset aménage un musée[6] aux thèmes adaptés selon la contexture des bâtiments (logis abbatial, église, dépendances conventuelles, …).
À la suite du décès du comte en 1905, sa veuve meurt dans les années 1920. Les collections sont en partie dispersées en ventes publiques, notamment en 1922[7],[6]; l'abbaye cesse d'être entretenue.
Au XXIe siècle, l'abbatiale conserve la seule église cistercienne de Normandie. Elle est classée au titre des Monuments historiques depuis le [8]. À partir de 1995, de nouveaux propriétaires s’attellent à sa remise en état.
Iconographie
[modifier | modifier le code]- Dessin titré : Veüe de l'Abbaye de Nostre Dame DU BREUIL de l'ordre de St bernard dans le diocesse d'Evreux a 2 lieües d'Anet dessiné du costé de l'entrée 1702, Paris, Bibliothèque nationale de France.
- Recueil de photographies de Pierre Emonts (1831-1912), Paris, Bibliothèque nationale de France, Département des Estampes et de la photographie.
- Des dessins de Victor de Grailly sont reproduits dans le livre de Jules Berger de Xivrey.
- Camille Enlart (1862-1927) a réalisé une série de clichés du site
- Une épave de deux grandes collections d'art : un long tableau de l'école vénitienne vers 1700 Le Repas chez Levi ayant fait partie de la collection du cardinal Fesch puis de celle du comte de Reiset dans cette propriété, a figuré dans une vente aux enchères à Alençon le [9].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jules Berger de Xivrey, Recherches historiques sur l'abbaye du Breuil-Benoit au diocèse d'Évreux, Paris, Didot, 1847. En ligne
- Marquis de Fayolle, Le Breuil-Benoist et les collections de M. le Cte de Reiset, ancien ministre plénipotentiaire, Caen, H. Delesques, 1891 En ligne.
- Abbé Lecroq, Ecole libre Saint-François de Sales, Evreux (Eure). Visite à l'abbaye du Breuil-Benoît, au diocèse d'Évreux, Mesnil-sur-l'Estrée, Firmin-Didot, 1899.
- Lettres autographes… provenant du Château du Breuil-Benoit (Eure)…, Paris, Hôtel Drouot, salle 10, , Me Henri Baudoin. Me Robert Bignon. M. Victor Lemasle.
- Bernadette Chaignet-Sortais, Abbaye du Breuil-Benoît [1], Rouen, C.R.D.P. [Centre régional de documentation pédagogique], 1979.
- Annick Gosse-Kischinewski, Route cistercienne en Normandie, 1998.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 103.
- « Breuil-Benoit, Le », sur cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
- Louis de Maslatrie, (1838). Monastères de France, Annuaire historique pour l'année …, 66-230, En ligne.
- Jules Berger de Xivrey, op. cit..
- Le marquis de Fayolle, op. cit..
- La collection du comte Reiset.
- Catalogue de la collection vendue en janvier et février 1922; 61 p.
- « Abbaye du Breuil-Benoît », notice no PA00099640, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Reproduction en couleurs (ici en ligne) dans "La Gazette Drouot" no 34 - 11/10/2019, p. 173.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à l'architecture :
- Charte européenne des abbayes et sites cisterciens
- Église monument historique dans l'Eure
- Monument historique classé en 1993
- Abbaye monument historique en France
- Abbaye dans l'Eure
- Abbaye désaffectée
- Eure au Moyen Âge
- Normandie au XIIe siècle
- Abbaye du Moyen Âge
- Abbaye cistercienne en Normandie
- Abbaye dédiée à Notre-Dame
- Abbaye fondée dans la décennie 1130
- Abbaye fondée dans la décennie 1140