2e brigade blindée (France)
2e brigade blindée | |
Insigne de la 2e BB | |
Création | 1943 (en tant que 2e DB) |
---|---|
Pays | France |
Allégeance | Armée française |
Branche | Armée de terre |
Type | Brigade interarmes lourde |
Effectif | 7 200 |
Fait partie de | 3e division |
Garnison | Strasbourg |
Ancienne dénomination | 2e division française libre 2e division blindée |
Surnom | 2e DB Division Leclerc |
Devise | "Pour le service de la France, en faisant nôtre l'esprit Leclerc : ne me dites pas que c'est impossible !" |
Inscriptions sur l’emblème |
Division Leclerc 2e DB |
Équipement | Char Leclerc 2e GM : char léger Stuart, char M4 Sherman ; char M4 sherman Firefly, voiture blindée ... |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Batailles | Bataille de Normandie, Liberation de Paris, Campagne d'Allemagne, Autriche |
Commandant | général de brigade Ludovic Pinon[1] |
Commandant historique | général Philippe de Hauteclocque dit Philippe Leclerc. |
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La 2e brigade blindée (2e BB) est une unité militaire française de l'arme blindée et cavalerie, héritière de la célèbre 2e division blindée (2e DB). Créée pendant la Seconde Guerre mondiale, cette dernière s'était illustrée sous le commandement du général Philippe Leclerc.
Le général de brigade Régis Anthonioz commande la 2e brigade blindée depuis le .
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1941 : création de la colonne Leclerc.
- : la colonne Leclerc devient la « Force L » (comme Leclerc) dans le cadre de la 8e armée britannique.
- : la « Force L » intègre la « colonne volante », commandée par le commandant Jean Rémy.
- : la « Force L » devient officiellement la 2e division française libre (2e DFL).
- : la 2e division française libre devient la 2e division blindée (2e DB).
- : dissolution.
- : création de la 2e brigade blindée au sein de la 8e division.
- : devient la 2e brigade.
- : 2e brigade mécanisée.
- : redevient la 2e division blindée au sein du 3e corps.
- : 2e brigade blindée au sein du commandement de la force et des opérations terrestres.
- : rattachée à la 3e division.
Historique des garnisons, campagnes et batailles
[modifier | modifier le code]Garnisons
[modifier | modifier le code]- - : visite du général Leclerc. La marche de la 2e DB retentit pour la première fois. L'état-major de la 2e DB s'installe à Saint-Germain-en-Laye ;
- 1960 - 1978 : l'état-major de la 2e brigade blindée puis de la 2e brigade mécanisée est basé à Saint-Germain-en-Laye ;
- 1978 - 1997 : l'état-major de la 2e brigade mécanisée puis de la 2e division blindée est basé à Versailles ;
- 1997 - 1999 : l'état-major de la 2e division blindée fusionne avec celui de la 10e division blindée de Châlons-en-Champagne ;
- 1999 - 2010 : l'état-major de la 2e brigade blindée et la 2e compagnie de commandement et de transmissions occupent le quartier Bellecombe à Orléans ;
- : l'état-major de la 2e brigade blindée et la 2e compagnie de commandement et de transmissions emménagent au quartier Leclerc à Illkirch-Graffenstaden (aux côtés du 291e Jägerbataillon allemand), commune voisine de Strasbourg. La 2e brigade blindée retrouve ainsi la ville de Strasbourg qu'elle a libéré en 1944 ;
- 2023 : l’état-major de la 2e brigade blindée s’installe au 11 rue Brûlée à Strasbourg dans un bâtiment voisin du Palais du Gouverneur militaire. La 2e compagnie de commandement et de transmissions reste à Illkirch-Graffenstaden et voit ses capacités renforcées[2].
Campagnes et batailles
[modifier | modifier le code]Traditions
[modifier | modifier le code]Devise
[modifier | modifier le code]Pour le service de la France, en faisant nôtre l'esprit Leclerc : ne me dites pas que c'est impossible !
Marche
[modifier | modifier le code]La marche de la 2e DB a été composée par Maurice Le Roux en 1944 et interprétée pour la première fois au Château de Saint-Germain-en-Laye le en présence du général Leclerc. Une plaque apposée dans les jardins rappelle cet événement.
Insigne
[modifier | modifier le code]Écu français ancien chargé d'une carte de France du premier métal à une croix de Lorraine du même ombrée d'azur accompagnée de ses pays frontaliers de turquin, des mers du même ondées d'or.
Décorations
[modifier | modifier le code]La 2e DB a reçu la Presidential Unit Citation notamment pour la libération de Strasbourg.
Commandants
[modifier | modifier le code]Période | Nom | Photo |
---|---|---|
1979-1981 |
général Michel Noël du Payrat | |
à 2000 | général Bruno Cuche | |
2000 à 2002 | général Jérôme Millet | |
2002 à 2004 | général Bertrand Ract-Madoux | |
au | général Étienne Lafontaine | |
au | général Pierre de Villiers | |
au | général Arnaud Sainte-Claire Deville | |
au | général Martin Klotz | |
au | général Éric Hautecloque-Raysz | |
du [4] au | général Jean-François Lafont-Rapnouil | |
du au | général de brigade Nicolas Casanova | |
du au | général de brigade Marc Ollier | |
du au | général de brigade Vincent Giraud | |
du au [5] | général de brigade Ludovic Pinon | |
depuis le [6] | général de brigade Régis Anthonioz |
Depuis 2010 et le général Klotz, le général de brigade commandant la 2e brigade blindée est également gouverneur militaire de Strasbourg, délégué militaire du Bas-Rhin et commandant de la base de Défense Strasbourg-Haguenau-Colmar (BdD SHC).
Composition
[modifier | modifier le code]La 2e BB comprend actuellement 7 200 militaires. Avec la 7e brigade blindée, elles constituent les deux brigades dites « de décision » dans l'armée française et comprennent notamment chacune deux régiments de 60 chars Leclerc, trois régiments d'infanterie sur VBCI et un régiment d'artillerie équipé de canons automoteurs de 155 mm AMX AuF1.
Composition en 1959
[modifier | modifier le code]La 2e DB est toujours dissoute. Cependant, l'insigne originel est alors porté par l'état- major de la 2e brigade mécanisée, à Saint-Germain-en-Laye, qui est rattachée à la 8e division mécanisée (État-major à Compiègne).
3 régiments mêlés :
- 501e régiment de chars de combat (501e RCC) de Rambouillet.
- 503e régiment de chars de combat (503e RCC) de Mourmelon.
- Régiment de marche du Tchad (RMT) de Pontoise.
1 appui :
- 3e régiment d'artillerie de marine (3e RAMa) de Vernon.
1 soutien :
- 402e bataillon de soutien (402e BS) de Saint-Germain-en-Laye.
Composition en 1967
[modifier | modifier le code]3 Mêlée:
- 501e régiment de chars de combat (501e RCC) de Rambouillet
- 4e régiment de dragons (4e RD) d'Olivet
- régiment de marche du Tchad (RMT) de Montlhéry
1 appui :
- 1er régiment d'artillerie de marine (1er RAMa) de Melun
1 soutien :
- 402e bataillon commandement et soutien (402e BCS) de Saint Germain en Laye
Composition en 1977
[modifier | modifier le code]Nouvelle création de la 2e DB.
4 mêlée :
- 501e régiment de chars de combat (501e RCC) de Rambouillet
- 6e régiment de cuirassiers (6e RC) d'Olivet
- 5erégiment d'infanterie (5e RI) de Beynes
- Régiment de marche du Tchad (RMT) de Montlhery
3 appui :
- 1er régiment artillerie de marine (1er RAMa) de Montlhery
- 34e régiment du génie (34e RG) d'Epernay
- 5e régiment du génie (5e RG) de Versailles
1 soutien :
- 2e régiment de commandement et soutien (2e RCS) de Satory
Composition en 1984
[modifier | modifier le code]8 mêlée :
- Escadron d'éclairage divisionnaire (EED 2) de Saint Germain en Laye
- 501e régiment de chars de Combat (501e RCC) de Rambouillet
- 6e régiment de cuirassiers (6e RC) d'Olivet
- 2e régiment de dragons (2e RD) de Laon-Couvron
- 5e régiment d'infanterie (5e RI) de Frileuse
- Régiment de marche du Tchad (RMT) de Montlhery
- 39e régiment d'infanterie (39e RI) de Rouen
3 appui :
- 40e régiment d'artillerie (40e RA) de Suippes
- 1er régiment d'artillerie de marine (1er RAMa) de Montlhery
- 34e régiment du génie (34e RG) d'Epernay (renfort des 6e et 7e cie du 5e RG)
1 soutien :
- 2e régiment de commandement et de soutien (2e RCS) de Satory
Composition en 1999
[modifier | modifier le code]La 2e DB devient la 2e BB.
5 mêlée :
- 6e-12e régiment de cuirassiers (6e-12e RC) d'Olivet équipé de chars Leclerc
- Régiment de marche du Tchad (RMT) de Noyon équipé d'AMX-10P et de VAB
- 16e bataillon de chasseurs (16e BC) de Saarburg (Allemagne) équipé d'AMX-10P
- 501e régiment de chars de combat (501e RCC) de Mourmelon équipé de chars Leclerc
- Escadron d'éclairage et d'investigation (EEI 2) d'Olivet
2 appui :
- 13e régiment du génie (13e RG) d'Epernay / Valdahon
- 1er régiment artillerie de marine (1er RAMa) de Laon-Couvron
1 soutien :
Composition en 2009
[modifier | modifier le code]5 mêlée :
- 6e-12e régiment de cuirassiers (6e-12e RC) d'Olivet équipé de chars Leclerc
- Régiment de marche du Tchad (RMT) de Meyenheim équipé d'AMX-10P et de VAB
- 16e bataillon de chasseurs (16e BC) de Bitche équipé d'AMX-10P
- 501e régiment de chars de combat (501e RCC) de Mourmelon équipé de chars Leclerc
- Escadron d'éclairage et d'investigation (EEI2) d'Olivet
2 appui :
- 40e régiment d'artillerie (40e RA) de Suippes équipé d'AMX 30 AuF1
- 13e régiment du génie (13e RG) de Valdahon
2 soutien :
- 2e compagnie de commandement et de transmissions (2e CCT) d'Illkirch-Graffenstaden avec 22 VAB
- Batterie de renseignement brigade de Suippe
Composition en 2010
[modifier | modifier le code]- Deux régiments blindée de cavalerie :
- 12e régiment de cuirassiers (Olivet),
- 501e régiment de chars de combat (Mourmelon) ;
- Trois régiments de mêlée :
- Régiment de marche du Tchad (Meyenheim),
- 16e bataillon de chasseurs (Bitche),
- Escadron d'éclairage et d'investigation 2 (Olivet) ;
- Deux régiments d'appui :
- 13e régiment du génie (Valdahon),
- 40e régiment d'artillerie (Suippes) ;
- Deux unités de soutien :
- 2e compagnie de commandement et de transmissions blindée,
- batterie de renseignement brigade (Suippes).
Composition en 2016
[modifier | modifier le code]5 mêlée :
- 12e régiment de cuirassiers (12e RC) stationné au Quartier Valmy, à Olivet, équipé de chars Leclerc
- 501e régiment de chars de combat (501e RCC) stationné au Quartier Delestraint à Mourmelon, équipé de chars Leclerc
- Régiment de marche du Tchad (RMT) stationné au Quartier Colonel Dio à Meyenheim équipé de véhicules blindés de combat d'infanterie VBCI
- 16e bataillon de chasseurs (16e BC) stationné au Quartier Lieutenant-colonel Driant à Bitche, équipé de VBCI
- 92e régiment d'infanterie (92e RI) stationné au Quartier Desaix à Clermont-Ferrand, équipé de VBCI
- Escadron d'éclairage et d'investigation (EEI2) d'Olivet
2 appui :
- 40e régiment d'artillerie (40e RA) stationné au Quartier Maunoury à Suippes, équipé d'AMX 30 AuF1
- 13e régiment du génie (13e RG) stationné au Quartier Gallieni à Valdahon
2 soutien :
- 2e compagnie de commandement et de transmissions (2e CCT) d'Illkirch-Graffenstaden avec 22 VAB
- Batterie de renseignement brigade de Suippes
- "Centre de formation initial des militaires du rang, le Bataillon de renfort de la 2e Brigade blindée" (CFIM, BR 2BB), dépositaire des traditions du 12e Régiment de chasseurs d'Afrique.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Défense. Deux nouveaux généraux à Strasbourg », sur www.lalsace.fr (consulté le )
- « L’état-major de la 2e brigade blindée quitte Illkirch pour Strasbourg », Dernières Nouvelles d’Alsace, le 7 septembre 2023.
- Modèle d'insigne fabriqué en Angleterre avant le débarquement de Normandie
- « Nomination et affectation au grade de général de brigade pour prendre rang du 1er juillet 2014 », sur le site defense.gouv.fr, 14 mai 2014.
- « Sécurisation des JO : la 2e brigade blindée de Strasbourg sur le pont », sur dna.fr, Dernières Nouvelles d'Alsace, (consulté le )
- « Décret du 1er juillet 2024 portant affectation d'officiers généraux », sur legifrance.gouv.fr (consulté le )
Sources et bibliographies
[modifier | modifier le code]- D-DAY et la bataille de Normandie (20/20) de Antony Beevor