1292 en santé et médecine
Apparence
Chronologies
1289 1290 1291 1292 1293 1294 1295 Décennies : 1260 1270 1280 1290 1300 1310 1320 Siècles : XIe XIIe XIIIe XIVe XVe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
Années de la santé et de la médecine : 1289 - 1290 - 1291 - 1292 - 1293 - 1294 - 1295 | |
Décennies de la santé et de la médecine : 1260 - 1270 - 1280 - 1290 - 1300 - 1310 - 1320 |
Cet article présente les faits marquants de l'année 1292 en santé et médecine.
Événements
[modifier | modifier le code]- Janvier : le roi de France Philippe le Bel ratifie la fondation, à Chartres, par Renaud Barbou, de l'hospice des Six-Vingts, destiné à recevoir cent vingt (« six fois vingt ») aveugles, à l'imitation des Quinze-Vingts fondés à Paris vers par Saint Louis[1],[2].
- 26 juin : l'hôpital de Sibiu, premier établissement de cette sorte attesté en Transylvanie, est confié aux frères du Saint-Esprit[3].
- À Neufchâteau, en Lorraine, un hôpital appartenant à la commanderie templière est mentionné pour la première fois[4].
- Les « herbiers », dont le Livre des métiers du prévôt de Paris ne disait encore rien en , mais qui ont été distingués des apothicaires par les maîtres en médecine dès , figurent maintenant au registre de la taille[5].
- À Paris, cent quarante-six « barbiers » dont treize femmes, trente-sept « mires[6] », huit « miresses », vingt-huit « épiciers », sept « herbiers » et deux « ventrières » sont inscrits sur le rôle de la taille[7],[8].
- Le chapitre général des franciscains tenu à Paris « autoris[e] les frères à étudier à la fois le droit et la médecine, là où ce ser[a] « opportun[9] ».
- La faculté de médecine de Paris délivre six licences dans l'année[10].
- et 1292 : le pape Nicolas IV confirme officiellement la valeur universelle de la licence d'enseignement (licentia ubique locendi) des universités et donc des facultés de médecine de Bologne et de Paris[11].
- Vers 1292 : à Montferrand en Auvergne, « l'ancienne tradition communale de juger les lépreux devient un organe royal sous le nom de « Purge[12]» ».
Publication
[modifier | modifier le code]- 1292- : Arnaud de Villeneuve (c.-) rédige son traité sur la thériaque (Epistola de dosibus tyriacalibus[13]).
Personnalités
[modifier | modifier le code]- Fl. Isabiau la Mergesse (c'est-à-dire « la Miresse »), femme médecin juive française, exerçant à Paris, paroisse Sainte-Opportune[14].
- -1292 : Isaac ben Mardochée (en) (fl. -) exerce la médecine à la cour du pape Nicolas IV[15].
Références
[modifier | modifier le code]- Xavier de La Selle (préf. Bernard Guenée), Le Service des âmes à la cour : Confesseurs et aumôniers des rois de France du XIIIe au XVe siècle, Paris, École des chartes, coll. « Mémoires et documents » (no 43), , 372 p. (ISBN 978-2-900791-10-3, présentation en ligne), p. 209.
- Lucien Merlet, Inventaire sommaire des archives hospitalières antérieures à 1790, Hospices de Chartres, impr. Durand, , XIX-224 p. (lire en ligne), p. XVII.
- Ovidius Maior, « Hôpitaux et pharmacies hospitalières en Transylvanie jusqu'à la fin du XIXe siècle », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 84, no 312 « Actes du XXXIe congrès international d'histoire de la pharmacie (Paris, 25-29 septembre 1995) », , p. 186 (lire en ligne).
- « Neufchâteau (Vosges, Lorraine) : Monuments historiques et bâtiments protégés de Neufchâteau : Ancien hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem », sur l'annuaire Actuacity [lire en ligne (page consultée le 25 février 2020)].
- Danielle Jacquart, « Médecine et pharmacie à Paris au XIIIe siècle », Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 150, no 2, , p. 1008 (lire en ligne).
- Les médecins issus de l'université (« physiciens ») sont tous membres du clergé et, à ce titre, exempts de la taille. Ils ne figurent donc pas au registre de cet impôt.
- « Le Livre de la taille de Paris pour l'an 1292 », dans Hercule Géraud (éd.), Paris sous Philippe-le-Bel, d'après des documents originaux, et notamment d'après un manuscrit contenant le rôle de la taille imposée sur les habitants de Paris en 1292, Paris, impr. de Crapelet, coll. « Documents inédits sur l'histoire de France / 1re série : Histoire politique », , 640 p. (lire en ligne), p. 1-179.
- (en) « Documenting Medieval Women's Medical Practice », dans Luis Garcia-Ballester, Roger French, Jon Arrizabalata et Andrew Cunningham (dir.), Practical Medicine from Salerno to the Black Death, Cambridge University Press, , 402 p. (ISBN 978-0-521-43101-9, lire en ligne), p. 344.
- Laurence Moulinier, « Un aspect particulier de la médecine des religieux après le XIIe siècle : L'Attrait pour l'astrologie médicale », dans Luc Berlivet, Sara Cabibbo, Maria Pia Donato, Raimondo Michetti et Marilyn Nicoud (dir.), Médecine et religion : Compétitions, collaborations, conflits (XIIe siècle, Rome, École française de Rome, (lire en ligne), p. 59-86 [p. 5 en ligne] ».
- François Malet, L'Hôpital de Saint-Germain-en-Laye (communication faite à la séance du groupe d'histoire des hôpitaux de Rouen le 25 mai 1994, résumé de sa thèse L'Hôpital de Saint-Germain-en-Laye dans le passé et le présent, Paris, impr. Dermont, ), CHU de Rouen, s. d. (lire en ligne).
- Jacques Verger, « Les Ambiguïtés de la licentia docendi : Entre tutelle ecclésiastique et liberté universitaire », Revue d'histoire des facultés de droit et de la culture juridique, du monde des juristes et du livre juridique, nos 29-30 « Autonomie des universités ou indépendance des universitaires ? », 2009-2010, p. 19 (lire en ligne).
- Johan Picot, « « La Purge » : Une expertise juridico-médicale de la lèpre en Auvergne au Moyen Âge », Revue historique, no 662, , p. 292-361 [§ 13 en ligne] (lire en ligne).
- Laurence Moulinier, « L'Originalité de l'école de médecine de Montpellier : La schola salernitana e le altre », dans Alfonso Leone et Gerardo Sangermano (dir.), La medicina nel Medioevo (actes de la journée d'études du 1er juin 2002 au Centro di arte, cultura e scienza nel Mediterraneo), Salerne, Nuova scuola medica salernitana - Centro studi scientifico culturale salernitano Trotula de Ruggiero, coll. « Quaderni » (no 4), , 141 p. (ISBN 88-88773-57-6, lire en ligne), p. 101-126 [p. 11 en ligne].
- (en) Leigh Whaley, Women and the Practice of Medical Care in Early Modern Europe (1400-1800), Basingstoke, Palgrave and Macmillan, , 316 p. (ISBN 978-1-349-32870-3, lire en ligne), p. 18 et 24.
- (en) Norman Roth (dir.), Medieval Jewish Civilization : An Encyclopedia, New York, Routledge, (1re éd. 2003) (ISBN 978-1-138-05633-6, présentation en ligne), « Medicine », p. 441.