Étienne Ritter
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(à 60 ans) Wangen |
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Étienne Ritter, né le à Sondernach (Haut-Rhin) et mort le à Wangen (Bas-Rhin), est un artiste-peintre français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Étienne Ritter naît le à Sondernach, dans une famille de paysans modeste et nombreuse. Après avoir quitté l'école communale à l'âge de 14 ans, Étienne Ritter travaille dans les usines de filature textile Hartmann de Munster, tout en aidant sa famille aux travaux des champs. Parallèlement, il passe beaucoup de temps à dessiner, et ce dès l’âge de sept ans, et expose ses toiles à la Laub et aux fenêtres de la maison familiale, ce qui lui permet d’en vendre occasionnellement[1].
Il effectue à vingt-et-un ans son service militaire en Algérie, où il continue de peindre abondamment, en partie grâce à l’aide de ses camarades de chambrée, qui le déchargent de ses corvées. À son retour d’Algérie deux ans plus tard, il s’oriente vers la carrière de peintre professionnel et, après s’être marié, s’installe à Wangen[2].
Les expositions se succèdent et sa peinture prend alors une renommée régionale incontestable. Atteint de sclérose en plaques diagnostiquée vers l'âge de 50 ans, Étienne Ritter continuera, même diminué physiquement, à transposer ses joies et ses souffrances sur ses toiles.
Style
[modifier | modifier le code]Les sujets de prédilection d’Étienne Ritter sont les villages d’Alsace, au printemps ou sous la neige, les bouquets de fleurs (coquelicots, tournesols, marguerites, fleurs des champs), les natures mortes, les paysages vosgiens dans les couleurs chaudes de l’automne, mais aussi des compositions plus abstraites ou des marines aux bleus plus inhabituels.
L’évolution de sa peinture, très figurative à ses débuts, essentiellement au pinceau, passe ensuite par une période de cubisme, puis de recherches et mélanges de couleurs où le couteau prend toute sa place, pour arriver à sa personnalité et sa plénitude dans les années 1975 à 1990. Dans les dernières années de sa vie, diminué par sa maladie, sa peinture reflète la souffrance physique et morale du peintre, qui s’oriente vers des teintes plus froides, de plus en plus pauvres en matière.
Expositions
[modifier | modifier le code]Il a créé environ 4 000 toiles (huile sur toile, pinceau et couteau).
De nombreuses expositions particulières jusqu'en 1992 : musée Bartholdi de Colmar, galeries Jade à Colmar, Marbach à Mulhouse, Aktuaryus à Strasbourg, Schmitt à Metz, Saint-Placide Paris 6e, Guigné Paris 8e, Facettes à Boulogne, Racines à Bruxelles, Moresco à Montréal, Knott à Dallas, etc.[3]
Depuis 1995, des rétrospectives du peintre et de sa peinture, continuent à être organisées régulièrement dans son village d’adoption de Wangen.
Collections publiques
[modifier | modifier le code]Des œuvres d'Étienne Ritter sont conservées au musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg[4].
Prix
[modifier | modifier le code]Premier grand prix de Sarreguemines 1959, sélectionné au grand prix de Pont-Aven 1960, premier grand prix de Deauville 1960, premier grand prix de Sarreguemines 1961, sélectionné au grand prix de Cassis 1962, premier grand prix de Sarreguemines 1963.
Réception critique
[modifier | modifier le code]- « Profondément attaché à son terroir, Ritter ne cesse d'y trouver son inspiration. Et il recrée cet univers dans une matière généreuse, aux rythmes amples, avec une palette éblouissante dont les dominantes chaudes, alliées aux blancs, s'harmonisent avec des bleus rares et des verts précieux. »[5]
- « Les paysages d'Alsace, même ceux d'hiver, sont toujours intensément lumineux, les fleurs d'une force expressive qui sait allier les recherches de coloris aux vertus et aux nécessités décoratives ... »[6]
- « Dépouillé et riche à la fois, instinctif autant qu'étudié, familier et, en même temps, d'une fierté sauvage, l'Art d'E. Ritter apparaît, en cette époque où presque tout est artificiel, comme l'un des derniers îlots d'une peinture figurative, naturelle et vigoureuse, traditionnelle ... »[7]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Leser 1981, p. 96.
- Leser 1981, p. 97.
- Leser 1981, p. 98.
- Base Joconde
- Paul S. Picard - L'Amateur d'Art, 3 juin 1976
- Le Nouvel Alsacien de décembre 1983 (Gabriel Andres)
- Les Affiches Moniteur du 17.10.1986 (Hugues Heim)
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Alfred Langermann, « RITTER Etienne Mathieu », dans Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 47, p. 4886
- Gérard Leser, « Étienne Ritter, peintre paysagiste originaire de Sondernach », Annuaire de la Société d'histoire du val et de la ville de Munster, vol. 35, , p. 96-98 (lire en ligne, consulté le ).