Élections régionales de 2009 en Hesse
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Élections régionales de 2009 en Hesse | ||||||||||||||
118 députés du Landtag Majorité absolue : 60 députés | ||||||||||||||
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Type d’élection | Élection parlementaire | |||||||||||||
Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Inscrits | 4 375 286 | |||||||||||||
Votants | 2 670 385 | |||||||||||||
61,03 % 3,3 | ||||||||||||||
Votes exprimés | 2 591 872 | |||||||||||||
Votes nuls | 78 513 | |||||||||||||
CDU – Roland Koch | ||||||||||||||
Voix | 963 763 | |||||||||||||
37,18 % | 0,4 | |||||||||||||
Députés élus | 46 | 4 | ||||||||||||
SPD – Thorsten Schäfer-Gümbel | ||||||||||||||
Voix | 614 648 | |||||||||||||
23,71 % | 13 | |||||||||||||
Députés élus | 29 | 13 | ||||||||||||
FDP – Jörg-Uwe Hahn | ||||||||||||||
Voix | 420 426 | |||||||||||||
16,22 % | 6,8 | |||||||||||||
Députés élus | 20 | 9 | ||||||||||||
Grünen – Tarek Al-Wazir | ||||||||||||||
Voix | 356 040 | |||||||||||||
13,74 % | 6,2 | |||||||||||||
Députés élus | 17 | 8 | ||||||||||||
Linke – Willi van Ooyen | ||||||||||||||
Voix | 139 074 | |||||||||||||
5,37 % | 0,2 | |||||||||||||
Députés élus | 6 | |||||||||||||
18e législature du Landtag | ||||||||||||||
Ministre-président | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Roland Koch CDU |
Roland Koch CDU | |||||||||||||
election.de | ||||||||||||||
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Les élections régionales de 2009 en Hesse (en allemand : Landtagswahl in Hessen 2009) se tiennent le , afin d'élire les 110 députés de la 18e législature du Landtag, pour un mandat de cinq ans. En vertu de la loi électorale, 118 députés sont finalement élus.
Le scrutin est marqué par une nouvelle victoire de la CDU, un effondrement du SPD à son plus bas historique en Hesse, et une percée du FDP. Le ministre-président Roland Koch est alors investi pour un troisième mandat à la tête d'une « coalition noire-jaune ».
Contexte
[modifier | modifier le code]Aux élections régionales du , la CDU du ministre-président Roland Koch, au pouvoir depuis essuie un sérieux revers en rassemblant 36,8 % des voix, soit 12 points de moins qu'en , et 46 députés sur 110.
Parallèlement, le SPD d'Andrea Ypsilanti rate de peu la place de premier parti du Land avec 36,7 % des suffrages, soit une hausse de sept points, et 46 élus. Le FDP de Jörg-Uwe Hahn, partenaire traditionnel de la CDU, prend la troisième place en totalisant 9,4 % des exprimés, ce qui lui accorde 11 sièges. Il est suivi des Grünen de Tarek Al-Wazir et Kordula Schulz-Asche, qui passent donc à la quatrième place en réunissant 7,5 % des voix et neuf parlementaires. Enfin, la Linke, nouveau parti de la gauche radicale, parvient de justesse à faire son entrée au Landtag avec 5,1 % des suffrages, soit six députés.
Alors qu'aucune « coalition noire-jaune » ou « coalition rouge-verte » ne permet d'atteindre la majorité absolue, la formation d'une « grande coalition » est écartée. Le , un mois avant l'ouverture des travaux du Landtag, Ypsilanti annonce qu'elle ne constituera pas de « coalition rouge-rouge-verte » mais qu'elle est parvenue à un accord en vue de former un cabinet rouge-vert minoritaire toléré par la Linke, selon le « modèle de Magdebourg ». Toutefois, après qu'un député du SPD annonce qu'il ne soutient pas cette option, la laissant donc avec le soutien de l'exacte majorité absolue, elle renonce à postuler au vote d'investiture.
Ainsi à partir de la séance inaugurale de la 17e législature, Koch et son cabinet assurent la gestion des affaires courantes. C'est la troisième fois qu'une telle situation se produit, après les blocages issus des résultats électoraux de et .
Ne renonçant pas à sa volonté de prendre la suite de Koch, Ypsilanti convoque de nombreuses conférences régionales afin de sonder les militants du Parti social-démocrate. Il ressort de ces échanges que la base soutient majoritairement la stratégie initiale d'un gouvernement d'union avec l'Alliance 90 / Les Verts bénéficiant du soutien sans participation de Die Linke. Lors d'un congrès organisé le , plus de neuf mois après le scrutin, les dirigeants du SPD valident cette proposition. Alors que l'investiture est programmée au , trois députés sociaux-démocrates annoncent la veille qu'ils ne soutiendront pas la candidature d'Andrea Ypsilanti. Se soumettant tout de même au vote, elle échoue par 53 voix pour et 57 voix contre.
Alors que tous les partis s'accordent pour convoquer de nouvelles élections et dissoudre le Landtag, la chef de file du Parti social-démocrate renonce à une nouvelle candidature. Elle est remplacée le par Thorsten Schäfer-Gümbel. Les députés votent 11 jours plus tard la dissolution de l'assemblée par 99 voix pour.
Mode de scrutin
[modifier | modifier le code]Le Landtag est constitué de 110 députés (en allemand : Mitglied des Landtags, MdL), élus pour une législature de quatre ans au suffrage universel direct et suivant le scrutin proportionnel de Hare.
Chaque électeur dispose de deux voix : la première (en allemand : Wahlkreisstimme) lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à un tour, le Land comptant un total de 55 circonscriptions ; la seconde voix (en allemand : Landesstimme) lui permet de voter en faveur d'une liste de candidats présentée par un parti au niveau du Land.
Lors du dépouillement, l'intégralité des 110 sièges est répartie à la proportionnelle sur la base des secondes voix uniquement, à condition qu'un parti ait remporté 5 % des voix au niveau du Land. Si un parti a remporté des mandats au scrutin uninominal, ses sièges sont d'abord pourvus par ceux-ci.
Dans le cas où un parti obtient plus de mandats au scrutin uninominal que la proportionnelle ne lui en attribue, la taille du Landtag est augmentée jusqu'à rétablir la proportionnalité.
Campagne
[modifier | modifier le code]Principaux partis
[modifier | modifier le code]Parti | Chef de file | Résultat en 2008 | |
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Union chrétienne-démocrate d'Allemagne Christlich Demokratische Union Deutschlands |
Roland Koch (Ministre-président) |
36,8 % des voix 46 députés | |
Parti social-démocrate d'Allemagne Sozialdemokratische Partei Deutschlands |
Thorsten Schäfer-Gümbel | 36,7 % des voix 46 députés | |
Alliance 90 / Les Verts Bündnis90/Die Grünen |
Tarek Al-Wazir | 9,4 % des voix 11 députés | |
Parti libéral-démocrate Freie Demokratische Partei |
Jörg-Uwe Hahn | 7,5 % des voix 9 députés | |
Die Linke | Willi van Ooyen | 5,1 % des voix 6 députés |
Sondages
[modifier | modifier le code]Institut | Date | CDU | SPD | Verts | FDP | Linke |
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Forsa | 14/01/2009 | 41 % | 24 % | 13 % | 15 % | 4 % |
Forschungsgruppe Wahlen | 10/01/2009 | 41 % | 25 % | 13 % | 13 % | 5 % |
Infratest dimap | 08/01/2009 | 42 % | 24 % | 13 % | 13 % | 5 % |
GMS | 19/12/2008 | 41 % | 25 % | 13 % | 13 % | 5 % |
Emnid | 18/12/2008 | 43 % | 24 % | 11 % | 13 % | 5 % |
Forsa | 16/12/2008 | 42 % | 23 % | 12 % | 13 % | 6 % |
Forschungsgruppe Wahlen | 05/12/2008 | 41 % | 26 % | 12 % | 12 % | 5 % |
Forsa | 04/12/2008 | 41 % | 23 % | 14 % | 13 % | 6 % |
Dernières élections | 27/01/2008 | 36,8 % | 36,7 % | 9,4 % | 7,5 % | 5,1 % |
Résultats
[modifier | modifier le code]Voix et sièges
[modifier | modifier le code]Partis | Circonscriptions | Listes | Total des sièges | |||||||||||
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Votes | % | Sièges | +/− | Votes | % | Sièges | Total | +/− | ||||||
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) | 1 083 174 | 41,98 | 46 | 18 | 963 763 | 37,18 | 0 | 46 | 4 | |||||
Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) | 767 068 | 29,73 | 9 | 18 | 614 648 | 23,71 | 20 | 29 | 13 | |||||
Parti libéral-démocrate (FDP) | 304 755 | 11,81 | 0 | 420 426 | 16,22 | 20 | 20 | 9 | ||||||
Alliance 90 / Les Verts (Grünen) | 274 492 | 10,64 | 0 | 356 040 | 13,74 | 17 | 17 | 8 | ||||||
Die Linke (Linke) | 117 300 | 4,55 | 0 | 139 074 | 5,37 | 6 | 6 | |||||||
Électeurs libres (FW) | 3 997 | 0,15 | 0 | 42 153 | 1,63 | 0 | 0 | |||||||
Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD) | 18 898 | 0,73 | 0 | 22 172 | 0,86 | 0 | 0 | |||||||
Les Républicains (REP) | 7 685 | 0,30 | 0 | 15 664 | 0,60 | 0 | 0 | |||||||
Parti des pirates (PIRATEN) | 13 796 | 0,53 | 0 | 0 | ||||||||||
Autres | 3 055 | 0,12 | 0 | 4 136 | 0,16 | 0 | 0 | |||||||
Votes valides | 2 580 424 | 96,63 | 2 591 872 | 97,06 | ||||||||||
Votes blancs et nuls | 89 961 | 3,37 | 78 513 | 2,94 | ||||||||||
Total | 2 670 385 | 100 | 55 | 2 670 385 | 100 | 63 | 118 | 8 | ||||||
Abstentions | 1 704 901 | 35,68 | 1 704 901 | 35,68 | ||||||||||
Nombre d'inscrits / participation | 4 375 286 | 61,03 | 4 375 286 | 61,03 |
Analyse
[modifier | modifier le code]Si la CDU du ministre-président Roland Koch reste stable par rapport à , elle réalise un score moins élevé qu'annoncé par les sondages. Le SPD s'effondre lui complètement, recueillant son plus mauvais résultat depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce grave revers profite aussi bien au FDP, qui réalise son meilleur score régional depuis les élections de , qu'aux Grünen, qui battent eux aussi leur record régional, datant de . La crise politique de près d'un an ne porte pas préjudice à la Linke, qui maintient sa représentation parlementaire.
Conséquences
[modifier | modifier le code]Roland Koch est investi ministre-président pour un troisième mandat le , à la tête d'une « coalition noire-jaune » dans laquelle Jörg-Uwe Hahn est vice-ministre-président et ministre de la Justice.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Landtagswahl in Hessen 2009 » (voir la liste des auteurs).
- (de) « Sonntagsfrage – Hessen (Wahlumfrage, Wahlumfragen) », sur wahlrecht.de (consulté le ).
- (de) « Hessen - Wahl zum 18.Landtag am 18.Januar 2009 », sur election.de (consulté le )