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Élection présidentielle polonaise de 2025

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Élection présidentielle polonaise de 2025
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Karol Nawrocki – Droit et justice[a]
Rafał Trzaskowski – Coalition civique
Szymon Hołownia – PL2050
Sławomir Mentzen – Confédération
Président de la République
Sortant
Andrzej Duda
PiS

L’élection présidentielle polonaise de 2025 (en polonais : Wybory prezydenckie w Polsce w 2025 roku), huitième élection présidentielle de la Troisième République, a lieu en 2025 afin d'élire le président de la république de Pologne pour un mandat de cinq ans.

Le président sortant Andrzej Duda, élu en 2015 sous les couleurs du parti Droit et justice, n'est pas éligible pour un nouveau mandat.

Élection présidentielle de 2020

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Andrzej Duda.

L'élection présidentielle organisée fin juin 2020 voit la victoire du président sortant Andrzej Duda, membre de Droit et justice. Initialement prévu les et , le scrutin est fortement marqué par la Pandémie de Covid-19 qui touche alors le pays. La proposition du gouvernement de maintenir l’élection à la date prévue en l’organisant par voie postale uniquement suscite une vive polémique, l'opposition dénonçant les capacités inégales de faire campagne du président sortant et des autres candidats dans le contexte d'un confinement de la population. Le scrutin est finalement reporté à la suite d’un compromis au sein de la coalition au pouvoir puis du vote favorable de l'opposition, grâce notamment au contrôle du Sénat par cette dernière[1].

Le premier tour connait une forte hausse de la participation malgré la crise sanitaire. Andrzej Duda et le maire de Varsovie, Rafał Trzaskowski, issu de Plate-forme civique, se qualifient pour le second tour. Duda l'emporte finalement avec un peu plus de 51 % des suffrages exprimés dans un contexte de nouvelle hausse de la participation. Cette élection présidentielle est alors la plus serrée de l'histoire de la Pologne[2].

La victoire de Duda permet au PiS de bénéficier de son veto présidentiel. En cas de victoire des partis d'opposition aux élections parlementaires de 2023, ceux-ci auront besoin d'une majorité qualifiée des trois cinquièmes des députés pour passer outre[3].

Élection parlementaires de 2023

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Les dirigeants de l'opposition centriste présentant leur accord de coalition le 10 novembre 2023.

Les élections parlementaires polonaises de 2023 connaissent une forte hausse de la participation, qui atteint 74 % des inscrits contre 61 % en 2019[4]. Il s'agit du taux le plus élevé qu'ait connu le pays depuis la chute du communisme et le rétablissement de la démocratie en 1989[5],[6].

La coalition Droite unie, menée par le PiS, arrive à nouveau en tête mais essuie un important recul qui lui fait perdre la majorité absolue des sièges qu'elle détenait à la Diète[5].

Arrivée deuxième, la Coalition civique se retrouve par conséquent en position de provoquer une alternance en formant une alliance avec les coalitions La Gauche et Troisième voie, elles aussi dans l'opposition. Cette situation, rapidement révélée par les sondages de sortie des urnes, amène Donald Tusk à revendiquer la victoire au soir du scrutin[5],[7].

Le 24 octobre, les trois coalitions d'opposition présentent la candidature de Tusk au poste de président du Conseil au président Duda[8]. Le 11 décembre, la candidature de Donald Tusk est approuvée par la Diète[9] avec 248 voix pour et 201 contre[10]. Le nouvel exécutif obtient la confiance le lendemain toujours par 248 voix pour et 201 contre, et prend ses fonctions le 13 décembre[11],[12],[13].

Le palais présidentiel, à Varsovie.

D'après la Constitution, le président de la république de Pologne est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours par les citoyens polonais pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois.

Le chef de l’État ne dispose pas de pouvoirs étendus, contrairement au président du Conseil des ministres. Il est le chef des forces armées polonaises, doit représenter la Pologne en son sein comme à l'étranger, ratifie les accords internationaux, nomme les membres du gouvernement et ratifie les lois. En matière législative, il peut s'opposer à une loi en imposant son droit de veto législatif sur une loi adoptée par le Parlement et qui ne peut être levé par la chambre basse qu'à la majorité qualifiée des trois cinquièmes.

Urne électorale lors du premier tour de scrutin ().

Conformément à l'article 128 de la Constitution, l'élection présidentielle est organisée au cours d'un jour non travaillé placé entre le soixante-quinzième et le centième jour précédent la fin du mandat du président de la République, un second tour éventuel pouvant être organisé deux semaines plus tard. Le choix de la date revient au président de la Diète (Sejm).

Les candidats à l'élection présidentielle doivent se faire connaître auprès de la Commission électorale nationale cinquante-cinq jours avant le scrutin, en ayant réuni 1 000 signatures d'électeurs en leur faveur. Représentés par un comité électoral d'au moins 15 membres, ils ont ensuite dix jours pour collecter cette fois 100 000 signatures de soutien. Les candidats doivent avoir au minimum 35 ans au jour de l'élection. Les candidats nés avant le doivent par ailleurs s'être soumis aux obligations liées à la lustration[14].

Notes et références

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  1. Indépendant soutenu par ce parti.

Références

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  1. Jean-Baptiste François, « En Pologne, la controverse du maintien de l’élection présidentielle », sur la-croix.com, (consulté le ).
  2. « Pologne: le président conservateur Duda réélu de justesse », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  3. (pl) « Konwencja PO. Budka proponuje Koalicję 276. "Tyle głosów potrzebnych do przejęcia władzy" », gazetapl (consulté le )
  4. FRANCE24, « En Pologne, l'opposition pro-européenne remporte les élections législatives », sur France 24, FRANCE24, (consulté le ).
  5. a b et c « Pologne : l'opposition centriste pro-européenne menée par Donald Tusk remporte les élections législatives », sur Franceinfo, (consulté le ).
  6. « Elections en Pologne : après le dépouillement de la quasi-totalité des bulletins, la victoire de l’opposition pro-européenne confirmée », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  7. « En Pologne, l’opposition pro-européenne revendique la victoire aux législatives face aux populistes du PiS actuellement au pouvoir », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. RFI, « Pologne: rencontre entre Andrzej Duda et Donald Tusk sur la formation du prochain gouvernement », sur RFI, RFI, (consulté le ).
  9. (en) bbcnews, « Donald Tusk nominated as Polish prime minister », sur BBC News (consulté le ).
  10. RFI, « Pologne: le Parlement élit Donald Tusk au poste de Premier ministre », sur RFI, RFI, (consulté le ).
  11. « Pologne : Donald Tusk, chef de file des pro-européens, élu premier ministre par le Parlement », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  12. « Le gouvernement proeuropéen de Tusk obtient la confiance du Parlement », sur www.20minutes.fr, (consulté le ).
  13. Courrier international, « Pologne. “Faire le ménage” après les conservateurs : le proeuropéen Donald Tusk prête serment », sur Courrier international, (consulté le ).
  14. (pl) « Spór o datę wyborów prezydenckich. Opozycja atakuje, koalicja odpiera zarzuty », sur Polskie Radio, .