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École de maistrance

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École de maistrance
Histoire
Fondation
1923, 1933 (en tant qu'École de maistrance)
Statut
Type
Fondateur
Directeur
Le commandant de cette école est le CF Éric Glémot
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
1200 élèves
Localisation
Pays
Ville
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L’École de maistrance assure la formation initiale des officiers mariniers de la Marine nationale française. La formation des officiers mariniers a été codifiée en 1923 .

L'appellation École de maistrance apparait déjà en 1859 pour désigner l'école des maintenanciers des navires. Le destin de cette école était intimement lié à celui de l'École des mousses dont elle était une composante.

L'École de maistrance dépend de la Direction du personnel de la Marine (DPM) et est soutenue par le Centre d'instruction naval à Brest et par le Pôle Écoles Méditerranée. Une antenne de l'École de maistrance existe depuis fin 2018 à Saint-Mandrier-sur-Mer, près de Toulon, sur le site du Pôle Écoles Méditerranée.

En 1923 est créée l’École des sous-officiers de la Marine pour assurer la formation des officiers mariniers.

En 1933, elle prend le nom d’École de maistrance et compte plusieurs sections; pont, machine, aéro. Durant la seconde guerre mondiale, elle s'installe successivement à Bordeaux, à Safi au Maroc puis à Toulon. À la fin du conflit, les besoins de la Marine nationale nécessitent de renforcer la formation et la spécialisation des officiers mariniers.

Avec l'apparition des nouvelles technologies, des écoles de spécialité sont donc créées nécessitant d'adapter le recrutement pour former davantage d'officiers mariniers. Avec l'augmentation du nombre de jeunes gens titulaires d'une formation générale dans le civil impose un profond remaniement de l'École de maistrance. L'enseignement n'étant jugé plus adapté aux récentes évolutions technologiques du monde militaire, l'École des mousses ferme ses portes en 1988 et verse son patrimoine à l'École de maistrance, dont le drapeau.

Le , à la recréation de l'École des mousses, son drapeau lui est restitué ; le ministre de la Défense remet alors à l'École de maistrance son propre drapeau.

Pour faire face au besoin d'augmentation des flux de recrutement, la Marine décide, en 2018, d'ouvrir une antenne de l'École de maistrance à Saint Mandrier au sein du Pôle Écoles Méditerranée. En 2023, elle prend le nom d' « École de maistrance à Saint-Mandrier » mais forme peu d'élèves.

Situation géographique

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L'École de maistrance est située à Brest dans le département du Finistère après avoir occupé le château du Dourdy à Loctudy (Finistère).

L'antenne de l'école est à Saint-Mandrier-sur-Mer[1].

L’École de maistrance est issue d’une longue tradition de formation des officiers mariniers, qui lui vaut aujourd’hui de préparer, dans les meilleures conditions et avec son expérience, la relève des équipages de demain.

Durant 5 mois, les élèves maistranciers, âgés entre 17 ans et 30 ans et titulaires d'un diplôme du second degré minimum, acquièrent les connaissances nécessaires et indispensables à tout officier marinier. Ils apprennent toutes les facettes des instructions militaires (droits et devoirs, discipline générale, sens de l’engagement, comportement individuel, lutte contre les sinistres et secourisme, navigation maritime, utilisation des armes légères d’infanterie, formation à l’encadrement d’équipes) pour comprendre l’exigence de leur nouveau statut. Ils consolident également leurs connaissances académiques (sciences, anglais, géopolitique, techniques de communications) et développernt leur pugnacité individuelle et collective lors de séances sportives d’entrainement physique et d’exercices d’infanterie.

Recrutés au titre d'une spécialité correspondant aux besoins de la Marine nationale, les élèves suivent une formation initiale de vingt semaines ; ils intègrent ensuite l'école de spécialité de leur recrutement, pour une durée allant de trois mois à plusieurs années. Celle-ci leur permet d’acquérir une formation technique dans l’une des cinquante spécialités que la Marine nationale propose. À l’issue de ce cursus, ces nouveaux officiers mariniers servent au sein des éléments de force maritime, qu'ils soient terrestres, navals ou aériens ou au sein des directions ou services interarmées (direction de la maintenance aéronautique, direction des systèmes d'informations, services du commissariat, états majors…).

Avant d'intégrer l'École de maistrance, tous les candidats doivent être préparés physiquement. Cette préparation physique doit être orientée vers l'aisance aquatique, le renforcement musculaire (épaules, bras, ceintures lombaire et abdominale…), la capacité respiratoire et l'endurance.

Quel que soit le niveau scolaire ou universitaire, les candidats doivent également se mettre à niveau en connaissances générales (sciences, anglais, français, histoire et géographie).

Ces deux préparations constituent un prérequis absolument nécessaire pour ne pas être en difficulté lors de la formation qui est courte et exigeante.

La formation initiale de vingt semaines[2] se déroule au sein de l'École de maistrance et comprend notamment :

  • une phase d'incorporation (visite médicale, renseignements d'ordres administratifs, habillement…) ;
  • la formation à la sécurité et au sauvetage de combat en milieu maritime ;
  • la formation au domaine maritime (manœuvrer une aussière, permis côtier théorique et pratique) ;
  • la formation à la mise en œuvre des armes et les conditions d'emploi ;
  • la formation pratique à l'encadrement ;
  • le développement de la condition physique et dépassement de soi ;
  • une mise à niveau des matières générales (matières scientifiques, anglais, français…).

Désormais partie intégrante de la FIOM (formation initiale d’officier marinier), l’embarquement s’inscrit dans la continuité de la maxime « apprendre pour comprendre » initiée par l’École de maistrance. Durant cette première expérience, les élèves vivent au rythme de l’équipage du PHA, entre immersion et enseignements. Outre le quart de jour comme de nuit, ils prennent part aux divers exercices de tir et de sécurité du bord. Au contact de leurs ainés, de leurs cadres et enseignants, les élèves vont pouvoir constater tout le savoir-faire des marins embarqués, indispensable à la bonne conduite d’un navire de guerre et de sa mission.

Une expérience d’autant plus enrichissante que plusieurs détachements peuvent être présents à bord : la Légion Étrangère, le GSIM (fusiliers marins), l’ALAT (aviation légère de l’armée de Terre) et la flottille amphibie. Ainsi les élèves peuvent apprendre et mieux comprendre, la complémentarité et l’interopérabilité d’une marine de combat.

Des visites sont également organisées à bord de navires de guerre avec ou sans lien avec la future spécialité des candidats. Ces visites ont pour objectif de faire prendre conscience aux élèves l'exigence de leur statut de militaire et la nécessaire polyvalence d'un marin (factionnaire, gradé coupée, équipier d'aussière, membre d'une équipe de lutte contre un sinistre…), quelle que soit sa spécialité.

Chaque année, sont regroupées au sein d'une promotion de 1200 jeunes gens, quatre sessions d'environ 300 élèves âgés de 17 à 30 ans[3].

Le recrutement se fait sur dossier, déposés et constitués par un Centre d'Information et de Recrutement des Forces Armées (CIRFA) ou un bureau de recrutement de la marine en outre-mer. Des tests physiques, psychotechniques et une visite médicale complètent l'inscription. Il y a quatre périodes de recrutement (commissions): en septembre, en octobre, en janvier et en mars.

Les candidats sont recrutés au grade de second maitre.

Patte d'épaule.

Dans les premières semaines au sein de l'École, les élèves reçoivent tour à tour :

  • la coiffe (casquette ou tricorne) des mains de leurs cadres ;
  • les galons caractéristiques et uniques de l'École de maistrance des mains de leurs prédécesseurs ;
  • le fanion de leur compagnie ;
  • la garde du drapeau de l'École.

À la fin de leur formation initiale, ces galons sont modifiés lorsque les élèves sont brevetés maistranciers et qu'ils deviennent seconds maitres maistranciers.

Chaque promotion annuelle porte le nom d'une personne emblématique ou d'une unité s'étant particulièrement distinguée. La promotion 2024 porte le nom de "Second maitre Monique Bardet", jeune engagée au sein du Service Féminin de la Flotte et ayant participé aux campagnes du Régiment Blindé de Fusiliers Marins en France, en Allemagne et en Indochine.

Noms des promotions

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La liste des noms de promotions ne prend en compte que ceux liés à la réunion de toutes les entités constitutives de l'École de maistrance.

Noms de baptême
1988 Amiral Ronarc’h
1989-1 Officier des équipages René Duvauchelle
1989-2 Maître Buino
1990-1 Premier maître Nonen
1990-2 Officier des équipages Paul Goffeny
1991-1 Second maître Le Bihan
1991-2 Officier des équipages Pierre Le Goffic
1992-1 Capitaine de vaisseau Pierre Chaminade
1992-2 Vice amiral d’escadre Jaujard
1993-1 Capitaine de frégate Curutchet
1993-2 Jean Bart
1994-1 Dupetit-Thouars
1994-2 Duperré
1995-1 Premier maître L’Her
1995-2 Amiral Willaumez
1996-1 Tartu
1996-2 Capitaine de vaisseau Lucas
1997-1 Premier maître Corre
1997-2 Amiral Lepotier
1998-1 Quartier-maître Anquetil
1998-2 Maître Faou
1999-1 Maître Billien
1999-2 Lieutenant de vaisseau Lavallée
2000-1 Officier en chef des équipages Paul Vibert
2000-2 Officier en chef des équipages Francis Vourch
2001-1 Officier en chef des équipages Alexandre Lofi
2001-2 Duguay-Trouin
2002-1 Richelieu
2002-2 Officier en chef des équipages Paul Capitaine
2003-1 Officier principal des équipages Yves-Marie Toul
2003-2 Officier principal des équipages Pierre Euzen
2004-1 Officier en chef des équipages Max Ibarlucia
2004-2 Mécanicien principal Arthur Bourcier
2005-1 Officier principal des équipages Georges Le Sant
2005-2 Armorique
2006-1 Dixmude
2006-2 Maître Lucien Bernier
2007-1 Maître R. Guillamet
2007-2 SM Casabianca
2008-1 QM Jean Couturier
2008-2 Corvette Aconit
2009-1 Maitre principal Frédéric Paré
2009-2 Flottille 14 F
2010-1 Maitre principal Loïc Le Page
2010-2 Sous marin Curie
2011-1 Maitre principal Eugène Normant
2011-2 Contre torpilleur Bison
2012 Quartier maitre Jean Luc Gautreau
2013 Second maitre Daniel Robert
2014 Second maitre Raymond Dumenoir
2015 Maitre Claude Pellé
2016 Maitre Adolphe Marie Jezequel
2017 Porte avions Clémenceau
2018 L’Astrolabe
2019 Capitaine de vaisseau Philippe Tailliez
2020 Premier maitre Alain Bertoncello
2021 Chesapeake
2022 Officier en chef des équipages Alexis Mignon
2023 Premier maitre Francis Etienne Delery (Les Français libres))
2024 Second maitre Monique Bardet (Régiment blindé de fusiliers-marins)

Notes références

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  1. « Saint-Mandrier : 8 novembre 2018, inauguration de l’antenne de l'École de maistrance au PEM de Saint-Mandrier - La lettre économique et politique de PACA », sur La lettre économique et politique de PACA, (consulté le )
  2. « École de Maistrance », sur lamarinerecrute.fr (consulté le ).
  3. La Marine Recrute, « Questions Fréquentes »

Articles connexes

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Liens externes

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