Aller au contenu

Ère informatique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ère informatique
Création 28 avril 1983[1]
Dates clés 19 août 1994 : immatriculation de la société décrite
Disparition 21 août 1996 : dissolution
Fondateurs Emmanuel Viau
Personnages clés Philippe Ulrich
Rémi Herbulot
Forme juridique Société à responsabilité limitée
Slogan Ere c'est super ; Editeur numéro 1 du logiciel d'auteur ; Toujours une ère d'avance
Siège social Vallauris
Direction François Viaud
Philippe Michels
Activité Commerces de détail divers en magasin spécialisé
SIREN 398 122 317

Chiffre d'affaires Comptes non disponibles

Ère informatique est l'une des toutes premières sociétés françaises d'édition de logiciels.

Son nom se trouve stylisé ou anglicisé en Ère Informatique, Ere Informatique, ERE Informatique, ERE (3RE comme logotype).

Créée en 1983 par Emmanuel Viau, l’entreprise a très rapidement connu un succès relativement important en éditant ses premiers logiciels sur Sinclair ZX81, Jupiter Ace, Laser 200, puis sur ZX Spectrum et enfin sur Oric Atmos, comme Mission Delta (Intercepteur Cobalt).

En 1984, Philippe Ulrich se joint à Emmanuel Viau en tant que directeur de collection. Grâce à cet apport créatif, ainsi qu'à celui d'auteurs tels que Rémi Herbulot ou encore Michel Rho, la société ajoute succès sur succès, avec des titres comme Macadam Bumper, Crafton et Xunk et surtout L'Arche du Captain Blood.

En 1984, Ère informatique signe un partenariat avec la revue Jeux & Stratégie pour la publication de trois jeux pour Oric Atmos et ZX Spectrum issus de jeux de plateau créés par Jeux & Stratégie : Opération Blue Moon basé sur le jeu de rôle Mega, Objectif Elysées et Don Juan et Dragueurs[2].

Au Royaume-Uni, PSS distribue une petite partie du catalogue d'Ère informatique, dont Get Dexter!, fameuse adaptation de Crafton et Xunk.

À cette époque, la capacité à distribuer ses logiciels sur tous les points de vente est un facteur de succès déterminant. En se focalisant sur la créativité, sans avoir atteint la taille critique nécessaire pour soutenir une force commerciale suffisante, Ère informatique fait face à des difficultés financières.

A partir de 1986, le label interne Gasoline Software dirigé par Philippe Ulrich édite des titres économiques[3].

En 1987, l’entreprise est revendue à Infogrames[4], laquelle permet à Ère informatique de davantage diffuser ses logiciels à l'exportation, aux États-Unis en particulier.

Quelques jeux sortiront sous le label Exxos, et bénéficieront d'une campagne de promotion assez insolite. (Exxos est un concept, le dieu des programmeurs. Chaque sortie d'un jeu est une louange à la divinité créée par l'imaginaire débordant et délirant de Philippe Ulrich, où ce dernier, en tant que maître de cérémonie, sacrifie la machine qui a servi à programmer le jeu par plusieurs coups de marteau. Les composants sont ensuite distribués tels des parts de pain bénit après la messe.)

En 1989, à la suite de désaccords entre Philippe Ulrich et la direction d’Infogrames, surtout axée sur l'expansion économique alors qu’Ère informatique privilégiait la création[réf. nécessaire], les principaux créatifs de la société quittent le groupe en vue de créer Cryo Interactive. De son côté, Emmanuel Viau crée avec succès trois autres entreprises : Softdisk, Smart Move et Laboratoire de Tests Enzyme.

La société est dissoute en 1996[5].

Ère informatique

[modifier | modifier le code]

Utilitaires

[modifier | modifier le code]
  • 1983 : Dessin + Cargen (Jupiter Ace)[12]
  • 1984 : 3D Mover (ZX Spectrum)[13],[11]
  • 1984 : BASIC ETENDU (ZX Spectrum)[11]
  • 1984 : PRINT + (ZX Spectrume)[11]
  • 1984 : VOX (ZX Spectrum, Thomson MO5)[14],[11]
  • 1985 : ZX Spectrum Compilateur, en anglais : MCoder III (ZX Spectrum)[15]
  • 1985 : Chirologie (Amstrad CPC)[16]
  • 1987 : Capucine (Amstrad CPC)[17]
  • 1988 : CAO 3D (Amiga)[18]

Label Gasoline software

[modifier | modifier le code]

Label Exxos

[modifier | modifier le code]

Label « re-use »

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. La Saga des jeux vidéo (Éd. Pix'n Love, 2009, p. 29).
  2. a b c et d « Jeux de mains, jeux de vilains... Et pourtant certains travaillent main dans la main ! », Hebdogiciel, no 56,‎ , p. 13
  3. « ERE INFORMATIQUE - Compagnie de jeux vidéo - ABANDONWARE FRANCE », sur www.abandonware-france.org (consulté le )
  4. Daniel Ichbiah, La saga des jeux vidéo, Pix'n love éd, (ISBN 978-2-918272-32-8)
  5. « Chiffre d'affaires, résultat, bilans, informations juridiques et dissolution du rcs 398 122 317 », sur www.societe.com (consulté le )
  6. « Champs de mines », sur Jupiter ACE Archive (consulté le )
  7. « Coup d'oeil », Tilt, no 16,‎ , p. 52-53
  8. « Tiltoscope : 500 logiciels de jeux », Tilt, no 17,‎ , p. 53-103
  9. Jacques Harbonn, « Dossier : Scramble ! », Tilt, no 20,‎ , p. 60-74
  10. « Soft-Parade », Hebdogiciel, no 30,‎ , p. 10-11
  11. a b c d e et f « Spectrumistes et autres sinclairistes vous êtes servis », Hebdogiciel, no 57,‎ , p. 13
  12. (en) « Cargen », sur Jupiter ACE Archive (consulté le )
  13. (en) « 3D Mover », sur World of Spectrum (consulté le )
  14. (en) « Vox », sur World of Spectrum (consulté le )
  15. (en) « ZX Spectrum Compilateur », sur World of Spectrum (consulté le )
  16. « Chirologie », sur CPCrulez (consulté le )
  17. « Capucine », sur CPCrulez (consulté le )
  18. « CAO 3D », sur Obligement, L'Amiga au maximum (consulté le )