Aller au contenu

Milan

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Milan
Milano
Milan
De haut en bas, de gauche à droite : la Porta Nuova, la Cathédrale de Milan, le Château des Sforza, l'Arco della Pace, La Scala, la Gare de Milan-Centrale et la Galleria Vittorio Emanuele II.
Blason de Milan
Armoiries
Drapeau de Milan
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la région de Lombardie Lombardie 
Ville métropolitaine Milan 
Maire
Mandat
Giuseppe Sala (EV)
(2016-2026)
Code postal 20100
Code ISTAT 015146
Code cadastral F205
Préfixe tel. 02
Démographie
Gentilé Milanais
Population 1 354 196 hab. ([1])
Densité 7 454 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 28′ 00″ nord, 9° 10′ 00″ est
Altitude Min. 102 m
Max. 147 m
Superficie 18 167 ha = 181,67 km2
Divers
Saint patron Saint Ambroise
Fête patronale 7 décembre
Localisation
Localisation de Milan
Localisation dans la ville métropolitaine de Milan.
Géolocalisation sur la carte : Italie
Voir sur la carte topographique d'Italie
Milan
Géolocalisation sur la carte : Italie
Voir sur la carte administrative d'Italie
Milan
Géolocalisation sur la carte : Lombardie
Voir sur la carte administrative de Lombardie
Milan
Liens
Site web www.comune.milano.it

Milan (/mi.lɑ̃/ Écouter ; en italien Milano /mi.ˈlaː.no/, du latin Mediolanum ; en lombard : Milàn /mi.ˈlɑ̃/) est une ville d'Italie située au nord du pays, à proximité des Alpes. Chef-lieu de la région Lombardie, située au milieu de la plaine du Pô, la commune de Milan compte 1 373 410 habitants en 2022, ce qui en fait la deuxième ville d'Italie en nombre d'habitants. La Ville métropolitaine de Milan compte 3 861 873 habitants en 2019. Elle constitue toutefois la plus grande aire urbaine du pays, avec ses 8 288 000 habitants en juin 2022. Région dynamique et densément peuplée, cœur industriel et poumon financier de l'Italie, elle représente la partie méridionale de la dorsale européenne[2], aussi appelée « Banane bleue ».

La fondation de la ville est incertaine. Conquise par les Romains en 222 av. J.-C. et sera la capitale de l'Empire romain d'Occident pendant un siècle, de 286 à 402. Elle devient durant les siècles suivants un lieu majeur du christianisme, gouvernée par des comtes puis par la famille Visconti, qui en font l'une des places financières les plus importantes du Moyen Âge. De 1395 à 1796, la ville forme le duché de Milan, fief du Saint-Empire romain germanique successivement sous la domination de la France, des Habsbourg d'Espagne et de l'Autriche, avant de rejoindre en 1859 le royaume d'Italie. Au début du XXe siècle, Milan devient la principale pointe du triangle industriel (les deux autres étant Turin et Gênes) et est à l'avant-garde du processus de consolidation de la jeune nation italienne. En grande partie dévastée durant la Seconde Guerre mondiale, en raison de l'occupation nazie, la ville devient le centre de la Résistance italienne. De l'après-guerre à aujourd'hui, Milan connaît une explosion démographique et économique, attirant de nombreux travailleurs du sud de l'Italie ainsi que des étrangers, faisant d'elle l'une des villes les plus cosmopolites du pays[3].

Milan est considérée comme le cœur industriel, commercial, financier et universitaire de l'Italie. Siège de la Bourse italienne, elle représente un grand pôle d'attraction pour les sièges d'entreprises, notamment dans le secteur de la mode et du design, dont Milan est l'une des capitales mondiales – elle accueille notamment l'une des principales Semaine de la mode et le Salon international du meuble. Elle accueille aussi par ailleurs 185 000 étudiants – soit 11 % des étudiants en Italie –, dans des établissements tels que la prestigieuse université Bocconi. Enfin, Milan est le lieu de résidence de deux grands clubs de football européens : l'AC Milan et l'Inter Milan.

Destination touristique de premier plan, avec près de deux millions de touristes chaque année[4], elle abrite un patrimoine culturel important composé de places (la Piazza del Duomo, la Piazza Mercanti), de palais construits à la Renaissance (Palais royal de Milan, Palazzo della Ragione, Casa Panigarola), de son célèbre opéra (La Scala) et de nombreux musées. Le château des Sforza, à proximité du Parco Sempione, en accueille plusieurs. Ces bâtiments anciens en côtoient de plus récents, comme la Galleria Vittorio Emanuele II ou la tour Pirelli.

Milan a accueilli l'Exposition universelle de 2015 et organisera les Jeux olympiques d'hiver de 2026 avec Cortina d'Ampezzo.

Géographie

[modifier | modifier le code]
Représentations cartographiques de la commune
Carte
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

Milan est située à 126 km à l'est-nord-est de Turin, à 479 km au nord-nord-ouest de Rome, à 640 km à l'est-sud-est de Paris et à 658 km au nord-ouest de Naples. La ville est implantée dans une zone de plaine, dans la partie occidentale de la Lombardie. Elle est située en plein milieu d'une zone marécageuse (la « Bassa ») et est installée sur une avancée de terre sèche. La métropole est irriguée par de petites rivières en partie souterraines, le Lambro, l'Olona, le Seveso, et par plusieurs canaux, Naviglio Grande, Naviglio Pavese, Martesana. Elle se trouve à 25 km à l'est du Tessin (Ticino), à 25 km à l'ouest de l'Adda, à 35 km au nord du et à 50 km au sud du lac de Côme et de la frontière suisse.

Milan est au carrefour de plusieurs voies de communication d'importance régionale, nationale et internationale : elle est reliée à Turin, à Gênes, à l'axe de l'Émilie-Romagne (l'ancienne voie romaine Via Emilia), à l'axe Brescia-Vénétie, à Bergame et aux vallées orobiques, aux traversées alpines par la Valteline et le Tyrol (Val Venosta), par la Valteline et les Grisons (Engadine et haute vallée du Rhin), au Tessin et aux Grisons (Saint-Gothard et cols du San Bernardino et du Lukmanier débouchant sur les hautes vallées du Rhin), en Vallée d'Aoste et en Valais (cols du Grand-Saint-Bernard et du Simplon débouchant sur la vallée du Rhône). Cette position, associée à la fertilité de son territoire, est le principal facteur qui explique son histoire et son rôle tant à l'égard de la nation italienne que des pays transalpins.

Milan, le Parco Sempione en octobre.

Le climat de Milan est de type continental humide à été chaud (Köppen : Cfa), avec des étés chauds et humides et des hivers modérément froids et potentiellement neigeux. D'épaisses couches de brouillard (nebbia) peuvent recouvrir la ville et ses alentours, surtout au sud de la ville, durant les mois d'octobre à février. Toutefois, la douceur printanière revient plus rapidement qu'au nord des Alpes grâce à la barrière naturelle du massif alpin, formant un mur naturel contre les courants nord-atlantiques. La pluie est présente toute l'année mais est particulièrement marquée lors des orages d'été, ainsi que lors de perturbations d'origine méditerranéenne en automne.

Ci-dessous le relevé, basé sur les observations de l'Aéronautique Militaire italienne de 1991 à 2020, de la station météorologique de l'aéroport de Milan-Linate, situé 8 km au sud-est du centre-ville. Il est important de considérer que les températures de l'aéroport de Linate, particulièrement les minimales, sont inférieures à celles du centre de Milan à cause de l'îlot de chaleur urbain, phénomène dont cette ville est notoirement affectée à cause de la densité de population, de la basse albédo des surfaces et de l'absence de ventilation ; dans certains cas, surtout durant des nuits hivernales avec ciel serein et sans vent, il est même possible de relever des différences de plus de °C entre le centre de Milan et la campagne immédiatement en dehors de la ville, tandis que les températures moyennes maximales automnales et hivernales sont plus basses au sud de la ville, par exemple à l'aéroport de Linate, à cause d'une majeure fréquence de jours de brouillard.

Climat de Milan (Moyennes mensuelles 1991-2020).
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −0,4 0,6 4,5 8,4 13,1 17,3 19,3 19 14,8 10,4 5,3 0,6 9,4
Température moyenne (°C) 3,5 5,5 10 13,9 18,7 22,8 25 24,7 20,1 14,7 8,9 4,1 14,3
Température maximale moyenne (°C) 7,4 10,3 15,5 19,3 24,2 28,3 30,7 30,3 25,3 19 12,4 7,6 19,2
Précipitations (mm) 58,7 49,2 65 75,5 95,5 66,7 66,8 88,8 93,1 122,4 76,7 61,7 920,1
Humidité relative (%) 86 78 71 75 72 71 71 72 74 81 85 86 77
Source : Meteolampo

[5]

Environnement

[modifier | modifier le code]

Selon les chiffres communiqués en 2016 par l'Agence européenne pour l'environnement, la moyenne annuelle de concentration de particules en suspension atteint 29 µg/m3 à Milan, alors que la limite européenne autorisée est de 25. La ville est en outre fortement polluée à l'ozone et au dioxyde d'azote, ce dernier, de 67 µg/m3, dépasse largement la moyenne annuelle limite fixée à 40 µg/m3[6].

Emblèmes et symboles de Milan

[modifier | modifier le code]

Emblème de la ville

[modifier | modifier le code]

Les armes de la Commune de Milan sont constituées d'un blason blanc ou argent, superposé d’une croix rouge ; le blason est surmonté d'une couronne noire ou or. Le tout bordé d'une branche de laurier, lié par un ruban tricolore.

Le symbole naît au début du XIe siècle de la fusion de l'enseigne de la noblesse, de couleur rouge, avec celle du peuple, de couleur blanche.

En mars 1167, avec le serment de Pontida, se constitua entre les principales villes du nord de l’Italie la Ligue Lombarde, dans le but de combattre l’empereur Frédéric Barberousse et conquérir l'indépendance. La Ligue adopta comme symbole l'emblème de Milan. En 1176, à la triomphale bataille de Legnano, l'emblème fut hissé sur le carroccio.

De cet instant, l'emblème milanais devint symbole d'autorité et d'autonomie, et beaucoup de villes du Nord de l'Italie l'adoptèrent.

La croix est considérée un symbole d'Ambroise, saint patron de la ville ; mais il est très facile de la confondre avec une croix de saint Georges.

Autres symboles de Milan

[modifier | modifier le code]
La Vouivre (Biscione en italien), un des symboles de la cité de Milan.
  • Le premier symbole de la ville est un animal lié à une étymologie fantaisiste du nom Mediolanum et à l'histoire de la fondation de la ville : la « laie mi-poilue ».
    La légende de la fondation de Milan veut que le Celte Bellovesos décida de construire une ville à l’endroit où il trouva l'animal magique que la déesse Belisama lui révéla dans un rêve. La sculpture de cette « laie semi-poilue » se trouve sur un bas-relief du Palazzo della Ragione (dans l’Antiquité, bâtiment de l’administration publique sur la place marchande de Milan).
  • Un biscione (la bissa en milanais, traduction de vipère ou serpent, équivalent de la vouivre), qui dévore un enfant ou un homme, est le symbole de la maison Visconti, et par conséquent celui de la ville de Milan. C’est le symbole de la puissance et éternité de la lignée, mais il est aussi le symbole du mal, et pour cette raison il n’est jamais choisi en héraldique.

Ce symbole a été inséré dans le logo de l’Alfa Romeo, en outre « la vipère » est un des symboles de l’Inter Milan, l'autre équipe de football principale de Milan. En 1978, ce symbole, avec un homme se faisant dévorer dans sa bouche, est devenu l’emblème de la société Fininvest, de S. Berlusconi.

Selon une tradition légendaire rapportée par Caton l'Ancien, Milan aurait été fondée par Medo et Olano, deux commandants étrusques lors de l’extension de cette civilisation dans la vallée du Pô, pour fonder l'Étrurie padane. Pline l'Ancien, dans Naturalis historia, attribue génériquement la fondation de la ville aux Celtes sans entrer dans les détails. D'autres historiens antiques, parmi lesquels Strabon[7] et Polybe[8], précisent que Milan a été fondée par la tribu celte des Insubres, une tribu probablement autochtone qui faisait partie de la culture de Golasecca[9]. D'après Tite-Live, ce sont les Bituriges, emmenés par Bellovesos, neveu du roi mythique Ambigatos, aidés par des Arvernes, des Éduens, des Ambarres, des Carnutes et des Aulerques, qui fondent la ville sur les terres des Insubres[10].

Milan romain

[modifier | modifier le code]
Les Colonne di San Lorenzo.

Après avoir été la plus importante ville des Celtes Insubres, Milan est conquise en 222 av. J.-C. par les Romains, à la suite d'un âpre siège des consuls romains Cnaeus Cornelius Scipio Calvus (oncle de Scipion l'Africain) et Marcus Claudius Marcellus. La conquête est contrariée par l'arrivée d'Hannibal auquel la population locale doit s'allier. C'est seulement dans les premières années du IIe siècle av. J.-C. que les Insubres sont assujettis à la domination romaine.

Les Romains nous ont transmis le nom de la ville sous la forme Mediolanum (« au milieu de la plaine » ou « plein-centre (lieu sacré) »), toponyme celtique fréquent cf. Meillant, Meulan, etc. La légende raconte qu'à l'arrivée des Romains, les Insubres prélevèrent les enseignes dorées placées dans le temple de Minerve, pour les emporter en lieu sûr, en montagne.

Après la conquête définitive, la romanisation des Insubres s'avéra profonde et relativement rapide : en 89 av. J.-C. les habitants de la région obtiennent la citoyenneté latine (Lex Pompeia) et finalement en 49 av. J.-C. la pleine citoyenneté romaine (Lex Roscia). L'importance militaire, politique et économique permet à la ville de Milan de recevoir le titre de municipalité puis de colonie romaine.

En 286, l'empereur Dioclétien divise l'Empire en deux parties ; la capitale de l'Empire romain d'Occident est déplacée à Milan, celle d'Orient à Nicomédie. Maximien édifie un grand cirque (ou hippodrome, 470 × 85 m), les « thermae erculee » (bains). Depuis le Ier siècle, Milan possède un grand amphithéâtre (155 × 125 m), le troisième du monde antique, après le Colisée de Rome et celui de Capoue. En 401, les Wisigoths assiègent la ville sans succès. Officiellement, la cour impériale reste à Milan jusqu'en 402, quand la capitale de l'Empire d'Occident est transférée à Ravenne.

L'empereur Constantin Ier y promulgue l'édit de Milan (313) qui légalise le culte chrétien.

Avec saint Ambroise, Milan devient un des centres les plus importants du christianisme. L'empereur Théodose Ier est obligé à la pénitence, la tête couverte de cendre, en dehors de l'église. Après cette humiliation, Théodose prendra des mesures contre les païens.

En 333, l'anonyme de Bordeaux y fit une halte sur la route de Jérusalem et nota sur son itinéraire : Civitas Mediolanum. L'importance de cette ville pour les chrétiens est attestée par son choix comme fin de tronçon comme Arelate ou plus loin Aquilée et Sirmium.

Milan médiéval

[modifier | modifier le code]
La cathédrale de Milan.
Château des Sforza.
L'Arco della Pace.

Au Moyen Âge, Milan est dirigée par des comtes (840-979) des Comtes-archevêques (979-1101) puis des Consuls ou des Podestats impériaux. À l'époque moderne, Milan est la capitale d'un duché tenu d'abord par la famille Visconti, dont le nom figure sur les remparts du château des Sforza. La dynastie tient la ville de 1263 jusqu'en 1447, puis elle cède la place à la famille Sforza après le bref intermède de gouvernement populaire de la République ambrosienne (1447-1450).

Sous les Visconti, la population croît largement, dépassant l'ancienne enceinte communale. Des canaux permettent de faire venir des marchandises et d'actionner les moulins utilisés par les artisans. Sous le règne de Philippe Marie, tous les offices et magistratures se sont installés dans la cité qui accueille les grandes cérémonies et les hôtes de prestige. Si la ville jouit de privilèges économiques et fiscaux, elle demeure privée d'une classe politique citadine, à la différence des républiques de Florence ou de Venise. Au début du XIIIe siècle, Azzone fait construire sur l'ancienne place des assemblées communales l'Arengo, palais somptueux flanqué d'une chapelle et doté d'un campanile. Giotto est appelé pour le décorer et y peint une fresque des Hommes célèbres, aujourd'hui disparue. La politique édilitaire des Visconti se fixe sur le chantier de la cathédrale dont l'idée de la reconstruction vient des élites urbaines qui contrôlent sa fabrique[11].

La République ambrosienne doit faire face à l'hostilité des autres cités du duché qui n'acceptent pas la domination de Milan et veulent retrouver leur liberté. Les Milanais sont partagés et n'ont guère d'expérience dans la conduite des affaires. Les troupes divisées ne peuvent pas faire face efficacement à un des meilleurs condottieres de l'époque, Francesco Sforza, qui revendique l'héritage des Visconti, soutenu par Venise et Florence[11].

Les rois de France (Valois-Orléans), revendiquant des droits dynastiques sur le duché de Milan, participent aux guerres d'Italie à la Renaissance. En 1535, à la mort de François II Sforza, dernier duc de Milan, la ville passe aux mains des Espagnols de Charles Quint, puis est conquise par les Autrichiens en 1713 avant de faire partie de la République cisalpine sous Napoléon Bonaparte. En 1859, Victor-Emmanuel II, roi de Sardaigne, qui deviendra par la suite roi d'Italie, s'empare du Milanais.

Milan italien

[modifier | modifier le code]
Une "casa di ringhiera", une maison à balustrade milanaise typique aujourd'hui, sur le Naviglio Grande.

L'unification politique de l'Italie a renforcé la domination commerciale de Milan sur le nord de l'Italie. Cela a également entraîné une série de travaux de construction ferroviaire commencés sous le patronage de l'Autriche (Venise – Milan ; Milan – Monza), qui ont fait de Milan la plaque tournante ferroviaire du nord de l'Italie. Par la suite, avec l'ouverture des tunnels ferroviaires du Gothard (1881) et du Simplon (1906), Milan devint le principal centre ferroviaire sud-européen pour les mouvements d'affaires et de passagers, par exemple : le Simplon Orient Express. L'industrialisation rapide et l’expansion du marché placent Milan au centre de la première région industrielle d’Italie, notamment grâce aux vastes carrières de pierre qui ont largement contribué à la pollution atmosphérique actuelle de la région. Dans les années 1890, Milan est secouée par le massacre de Bava-Beccaris, une émeute liée à un taux d'inflation élevé. Parallèlement, alors que les banques milanaises dominaient la sphère financière italienne, la ville devenait le premier centre financier du pays.

Galleria Vittorio Emanuele II.

En 1919, les Faisceaux italiens de combat de Benito Mussolini se rassemblent pour la première fois sur la Piazza San Sepolcro et commencent ensuite leur marche sur Rome. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Milan subit d'importants dégâts à la suite des bombardements des Alliés. Lorsque le gouvernement italien se rend en 1943, les forces allemandes occupent la majeure partie du nord de l'Italie jusqu'en 1945. En conséquence, des groupes de résistance se forment. À la fin de la guerre, la 1re Division blindée américaine s'avance vers Milan - mais avant leur arrivée, la résistance s'empare du contrôle de la ville. Les dépouilles de Mussolini, de Clara Petacci et de seize autres personnes sont transportées dans la ville. On les pend par les pieds à la balustrade d'un distributeur d'essence sur la place Piazzale Loreto où, l'année précédente, quinze partisans ont été fusillés et exposés en représailles d'un attentat contre les Allemands.

Durant le boom économique de l'après-guerre, une importante vague de migration interne (en particulier des zones rurales du sud de l'Italie) se déplace à Milan. La population passe de 1,3 million en 1951 à 1,7 million de personnes en 1967. Au cours de cette période, Milan a été en grande partie reconstruite avec la construction de plusieurs gratte-ciel modernistes, tels que la Torre Velasca et la Tour Pirelli. La prospérité économique est toutefois éclipsée à la fin des années 1960 et au début des années 1970 au cours de la période dite des « années de plomb », lorsque Milan est témoin d'une vague sans précédent de violence dans les rues, de grèves et de terrorisme politique. Le point culminant de cette période de troubles survient le 12 décembre 1969, avec l'attentat de la piazza Fontana, lorsqu'une bombe explose à la Banque nationale agraire, faisant 16 morts et 88 blessés.

Dans les années 1980, avec le succès international des maisons milanaises (comme Armani, Versace et Dolce & Gabbana), Milan est devenue l'une des capitales de la mode dans le monde. La ville a également connu une hausse marquée du tourisme international, notamment en provenance d’Amérique et du Japon, alors que la bourse a augmenté sa capitalisation boursière de plus de cinq fois.

Cependant, entre 1986 et 1991, plusieurs scandales de malversations impliquant des élus et des promoteurs immobiliers aboutissent à l'arrestation d'entrepreneurs proches de la municipalité et l'accusation de dirigeants socialistes et communistes locaux. En 1992, Milan est le point de départ de Tangentopoli, un scandale politique dans lequel de nombreux hommes politiques et hommes d'affaires ont été jugés pour corruption[12]. La ville a également été touchée par une grave crise financière et une baisse constante de la production de textiles, de l'automobile et de l'acier.

Milan au XXIe siècle

[modifier | modifier le code]
Les gratte-ciel de Milan.

La ville connaît un profond revirement du point de vue architectural, avec d'une part des opérations de requalification urbaine de vastes quartiers, et d'autre part de grands chantiers qui cherchent, à travers une architecture ambitieuse, à exprimer la vitalité économique de Milan.

C'est le cas de la nouvelle Fiera di Milano, la rénovation du théâtre de la Scala, du projet Citylife qui comprendra trois gratte-ciel de hauteurs comprises entre 170 et 218 mètres dont le plus imposant est en phase de finalisation, la bibliothèque européenne, le quartier S.Giulia, la città della moda qui culminera au plus haut à 220 mètres de haut, le gratte-ciel du futur siège de la région Lombardie (163 m), les deux gratte-ciel Vaserine qui atteindront 140 et 150 mètres, les immeubles ex-Falck de Sesto S.Giovanni (110 m), un projet de gratte-ciel à plus de 215 mètres, un autre d'hôtel de ville de 150 mètres de haut et un dernier projet nommé Famagosta (150 m). Actuellement le gratte-ciel de la banque Unicredit est le plus haut de la ville avec 263 mètres de haut. Il fait partie d'un vaste projet de requalification urbaine appelé « Porta Garibaldi » du nom de la station ferroviaire desservant le quartier.

Tous ces projets vont profondément modifier le panorama de la métropole milanaise, qui ne sera plus dominée par Il Duomo, ni par la très ancienne silhouette du gratte-ciel Pirelli (127 m) ou l'intrigante Torre Velasca qui date des années 1950 (106 m), mais par de nouvelles constructions d'immeubles de grande hauteur qui rivaliseront à l'échelle européenne avec ceux de quartiers comme Moskva-city à Moscou, Innenstadt à Francfort, La Défense à Paris ou la City à Londres.

En 2015, Milan reçoit l'Exposition universelle.

En 2020, la ville est très durement touchée par la pandémie de Covid-19, considérée comme le principal foyer épidémique du pays.

La ville accueillera les Jeux olympiques d'hiver de 2026 avec Cortina d'Ampezzo.

Chronologie

[modifier | modifier le code]
La bataille de Legnano, 1176.
Couronnement de Napoléon Roi d'Italie dans la cathédrale de Milan, 1805.
Milan bombardée et réduite en ruines pendant la Seconde Guerre mondiale.

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
Carte
Carte interactive du patrimoine de Milan.
Basilique Saint-Ambroise.
La Cène de Léonard de Vinci.
Pinacothèque de Brera.
Museo del Novecento.

Bibliothèques

[modifier | modifier le code]
Bibliothèque Ambrosienne.

Opéras, théâtres et salles de spectacle

[modifier | modifier le code]
Intérieur de La Scala de Milan.

Parcs et jardins

[modifier | modifier le code]
Parco Sempione.

Voies de communication et transports

[modifier | modifier le code]

Transport aérien

[modifier | modifier le code]
Aéroport international de Malpensa.

Milan est desservie par trois aéroports (code générique AITA : MIL), situés dans l'agglomération du Grande Milano.

L'aéroport international de Malpensa (MXP), qui est situé dans la province de Varèse, est le plus grand aéroport de la ville. Il est relié au centre-ville par une navette ferroviaire, le Malpensa Express, et par diverses lignes de bus. Il est le deuxième aéroport d'Italie après l'aéroport Léonard-de-Vinci de Rome Fiumicino. Il relie généralement l'Europe et les autres grandes destinations internationales. Le Terminal 2, quant à lui, est consacré exclusivement aux vols low cost de la compagnie EasyJet, dont c'est la deuxième base en Europe. L'aéroport accueille 28,8 millions de passagers en 2019.

L'aéroport de Linate (LIN), plus proche, est réservé aux lignes intérieures, et relie les principales villes européennes. Il se trouve à l'est de la ville et est très facilement accessible, à 20 minutes de bus du centre-ville. L'aéroport accueille 6,5 millions de passagers en 2019.

Enfin, à Bergame, se trouve l'aéroport de Milan-Bergame (BGY), international, utilisé principalement par les compagnies à bas coût et les vols charters, le fret et certains services à bas prix. L'aéroport accueille 13,8 millions de passagers en 2019.

En 2019, les trois aéroports accueillent 49,2 millions de passagers.

Transports en commun

[modifier | modifier le code]
Garibaldi FS, ligne 5.

Le métro milanais comprend cinq lignes, dont une en construction :

  • M1, rossa (rouge) ;
  • M2, verde (verte) ;
  • M3, gialla (jaune) ;
  • M4, blu (bleue) ;
  • M5, lilla (lilas).

Le réseau est géré par l'ATM et se distingue par son logo « M » blanc sur fond rouge. Il s'étend sur plus de 96 km. De la station de Cascina Gobba (M2), part en outre une ligne de métro automatique qui la relie à l'hôpital universitaire voisin San Raffaele (Métro San Raffaele).

L'extension du réseau est en cours ou programmée : prolongement de la ligne M3 sur 15 km environ et 10 nouvelles stations ; construction de la nouvelle ligne M4 (liaison directe avec l'aéroport de Linate) et prolongement de la ligne M5 ; la ligne M6 est en cours d'étude.

Tramway à Milan, ligne 9.

Les tramways font partie du paysage milanais. Ils se partagent la chaussée avec les voitures. C'est l'un des réseaux de tramways les plus étendus du monde avec environ 145 km de voies qui desservent l'ensemble du Grand Milan[21].

Transport ferroviaire

[modifier | modifier le code]
La gare de Milan-Centrale.
La gare centrale de Milan décorée pour Noël.

Les gares de Milan-Centrale et Porta Garibaldi sont deux gares internationales avec des liaisons avec la France et la Suisse, elles permettent de voyager vers toutes les métropoles importantes de l'Italie. La gare des Ferrovie Nord est desservie par la compagnie régionale des FN Ferrovie Nord reliant Milan à sa proche aire urbaine. D'autres gares secondaires et stations desservent l'ensemble de la commune et de la périphérie.

Le Service ferroviaire suburbain de Milan (lignes « S »), composé globalement de 10 lignes suburbaines, dessert une grande partie de l'aire métropolitaine milanaise (le Grand Milan), et d'autres centres voisins importants (Saronno, Varèse, Côme, Novare, etc.) au départ de la gare de Milan-Centrale. Ces lignes, qui constituent un réseau express régional, sont exploitées conjointement par Trenitalia et les Ferrovie Nord Milano. Les 8 lignes S sont cadencées au minimum à la demi-heure, de h du matin à h 30, tous les jours de l'année. Les trains passent chaque heure aux mêmes minutes (horaire cadencé) et desservent toutes les stations de la ligne. À Milan, on l'emprunte avec un billet urbain.

Après l'achèvement du Passante ferroviario, ligne traversant Milan et intégrée au réseau « S », est en cours d'étude une seconde transversale Passante qui traversera la ville à l'ouest.

Le « Service ferroviaire régional » (lignes « R ») relie Milan au reste de la Lombardie et au réseau ferroviaire national.

Les trois réseaux de transport sont bien distincts et reconnaissables de l'extérieur des stations et aux arrêts grâce à des panonceaux lumineux indiquant M, S ou R, facilitant ainsi les correspondances entre les systèmes.

Milan est reliée au reste du pays par plusieurs lignes à haute vitesse TAV Treno Altà Velocità (équivalent du TGV français). Les lignes TAV Milan-Turin, Milan-Florence-Bologne-Rome-Naples sont en fonction. La ligne Milan-Venise et Milan-Gênes sont actuellement en construction et compléteront le nœud TAV qui sera le plus important du pays.

Vélos en libre-service

[modifier | modifier le code]

Depuis fin 2008, Milan est dotée d'un système de vélos en libre-service. Mis en place par la municipalité, le service « BikeMi » propose environ 1 300 vélos répartis sur 103 stations. BikeMi est une déclinaison du système SmartBike du groupe Clear Channel, qui en assure la gestion.

Réseau routier

[modifier | modifier le code]

Milan est un important nœud routier et autoroutier, le point de jonction de la grande vallée est-ouest du Pô (l'A4, Turin - Trieste) avec la crête nord-sud (l'A1, pour Bologne, Florence, Rome et Naples). Les autres axes autoroutiers qui rejoignent la ville sont l'A35 Brebemi pour Brescia, l'A7 pour Gênes et les autoroutes Laghi, l'A8 pour Varese et l'A9 pour Côme. La ville est parcourue par les itinéraires européens E35, E62 et E64.

Les autoroutes sont reliées entre elles par les trois rocades, l'Ouest (A50), l'Est (A51) et le Nord (A52), d'une longueur totale de 74,4 km. En ajoutant le tronçon urbain de l'autoroute A4 aux trois rocades, vous obtenez un système d'autoroutes urbaines de plus de 100 km de long, qui entoure totalement la ville.

La ville de Milan dispose de 6 péages autoroutiers ; ce sont : A4 direction Turin : Barrière Milan Ghisolfa - A4 direction Venise : Barrière Milan Est - A8 direction Varese : Barrière Milan Nord - A7 direction Gênes : Barrière Milan Ouest - A1 direction Bologne : Barrière Milan Sud - A51 direction A1 : Barrière Sesto San Giovanni (de / vers A4).

Milan est accessible par quatre routes nationales (9 Via Emilia, 33 par Sempione, 36 par le lac de Côme et Spluga et 494 Vigevanese) et par de nombreuses routes provinciales. Beaucoup d'entre eux dans les sections suburbaines prennent les caractéristiques d'une autoroute.

Pour accéder au centre historique, il est nécessaire de se munir d'un pass Area « C » certains jours de la semaine dans des tranches horaires de h 30 à 19 h 30.

Milan est le centre industriel et économique de l'Italie, avec un PIB de 241,2 milliards d'euros (312,3 milliards de dollars) en 2004. La Bourse italienne y est située, dans la Piazza Affari. Beaucoup d'entreprises importantes, comme UniCredit, Luxottica, Mediobanca, Techint, Campari, Pirelli, RCS MediaGroup, Fininvest, AlterVista et la fondation AVSI ont été créées ou ont aujourd'hui leur siège à Milan.

La vitalité économique de la ville se traduit par la forte concentration d'activités économiques, de services financiers et de centres de décisions stratégiques tels que les sièges sociaux, les directions exécutives d'entreprises, les centres de recherche en R&D de grandes entreprises (en particulier italiennes) ainsi que par la profusion de moyens de communications (la ville dispose de deux aéroports, Malpensa et Linate, de nombreuses autoroutes, de métros, de tramway, de plusieurs gares dont Centrale CF et Porta Garibaldi) faisant de Milan l'un des principaux hubs européens.

Véritable capitale économique et poumon financier de l'Italie, la ville a vu au cours de ses dernières années fleurir bon nombre de gratte-ciels et constructions architecturales de dernière génération, comme le célèbre Bosco Verticale, qui sont autant de symboles de l'effervescence économique d'une ville en pleine expansion, parfaitement intégrée dans la mondialisation et l'Europe et dont l'Exposition Universelle de 2015 a constitué la vitrine des réalisations déjà accomplies.

Milan dispose par ailleurs de deux quartiers d'affaires, à savoir Porta Nuova (dont l'emblème est la tour UniCredit) situé au nord de la ville à côté de Porta Garibaldi et CityLife (qui hébergera notamment les assureurs Generali et Allianz dans l'Allianz Tower et la Generali Tower) situé à l'ouest de la ville dans le nouveau quartier Tre Torri. Ce dernier quartier est toujours en construction fin 2017 et les travaux devraient s'achever d'ici à 2019.

La mode, la finance, le design et le tourisme contribuent notamment à la prospérité économique de la ville.

Le Teatro alla Scala.
La Piazza San Babila, quartier prestigieux de la mode.

Léonard de Vinci a peint à Milan, en particulier sa célèbre peinture murale La Cène. D'autres peintres célèbres y ont exercé leur art comme Le Caravage et Bramante.

Pendant la domination autrichienne, la ville voit se développer de nombreuses écoles artistiques, ainsi que son ballet et son théâtre lyrique : le Teatro regio ducale. Trois opéras de Mozart ont été créés dans ce théâtre : Mitridate, re di Ponto (1770), Ascanio in Alba (1771) et Lucio Silla (1772). Mozart a failli devenir le compositeur officiel de la cour ducale, mais l'impératrice Marie-Thérèse le refusa car Mozart était considéré comme un compositeur « vagabond ».

Gucci dans la Via Monte Napoleone.

Pendant le siècle suivant, avec la Scala, le Teatro alla Canobbiana, le Carcano et d'autres théâtres, Milan devient un des centres majeurs de l'opéra lyrique en Europe. Elle accueille des compositeurs étrangers, de langue allemande (Mozart, Simon Mayr ou Giacomo Meyerbeer), napolitains (Saverio Mercadante, Niccolò Vito Piccinni...) mais aussi d'autres États italiens (Vincenzo Bellini, Gioachino Rossini, Gaetano Donizetti, Giuseppe Verdi). Les premiers opéras de Verdi (Oberto, Conte di San Bonifacio et Nabucco) comme ses derniers chefs-d’œuvre (Otello et Falstaff) sont créés à la Scala. Le maestro est inhumé aux côtés de son épouse la soprano Giuseppina Strepponi dans l'oratoire de la Casa di riposo per musicisti, la maison de retraite pour les musiciens qu'il a fondé à Milan. Jusqu'en 2004 se tenait également à Milan le Mercato internazionale del film e del documentario.

Au cours du XXe siècle, d'importantes institutions théâtrales voient le jour, comme le Piccolo teatro animé par Giorgio Strehler, Paolo Grassi et la Commune fondée par Dario Fo (prix Nobel de littérature) et Franca Rame.

C'est à Milan que se tient chaque année, depuis 1991, vers la fin du mois de mars ou le début d'avril, le Festival du cinéma africain, qui a permis de découvrir et de couronner des cinéastes tels que Idrissa Ouedraogo, Hailé Gerima, Moufida Tlatli, Rachid Benhadj, Cheick Oumar Sissoko, Abderrahmane Sissako… Depuis 2004, le festival s'est ouvert aux films provenant du continent asiatique et de l'Amérique latine, prenant le nom de Festival du cinéma d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. Le Cahier (2007) de la jeune cinéaste iranienne Hana Makhmalbaf a ainsi été primé en 2008.

La ville est reconnue aussi pour être une capitale mondiale de la mode, avec Paris, Londres et New York, ainsi qu'un haut lieu du design européen. Beaucoup de maisons de prêt-à-porter comme Prada, Marni, et Dolce & Gabbana, ou certaines défilant en haute couture, comme Versace, Giorgio Armani, Valentino, se trouvent à Milan. D'autres maisons prestigieuses, italiennes ou européennes, comme Maison Martin Margiela, Roger Vivier, Salvatore Ferragamo, Church's, Gucci, et Viktor & Rolf ont une ou plusieurs boutiques dans la ville, surtout dans la prestigieuse Via Monte Napoleone, la Via della Spiga, où à Corso Como comme le renommé concept store de Carla Sozzani[22].

Grand rendez-vous mondial du design d'intérieur, la ville accueille chaque année le Salon international du meuble, et depuis 2007, elle est dotée de son propre musée du design, nommé Triennale Design Museum.

À Milan sont nées des chaînes comme Mediaset et Sky Italia.

Films tournés à Milan

[modifier | modifier le code]

Milan est siège épiscopal.

Furent notamment évêques de Milan :

Milan conserve un rite catholique particulier, le rite ambrosien (rito ambrosiano). Les cérémonies religieuses sont donc un peu différentes de celles des autres régions de l'Europe. Il y a aussi quelques différences dans le calendrier (par exemple, le carnaval de Milan a lieu avec quelques jours de retard sur ceux du reste du monde).

La différence la plus importante, c'est la présence du chant ambrosien, en lieu et place du chant grégorien, méconnu et jamais utilisé à Milan. Pour la conservation de ce chant (plus ancien que le grégorien) il y a, à Milan, un institut, le PIAMS[23]. Le rite ambrosien est en usage dans les paroisses de Milan, quelques paroisses de Bergame, Côme et Crémone ainsi qu'en Suisse.

Le Stade Giuseppe Meazza à Milan.

Le sport principal est le football, la ville étant une référence en la matière pour tous les amateurs et qui occupe évidemment une grande place dans le cœur des Italiens, et encore plus dans ceux des Milanais, du fait des deux grands clubs installés dans la ville qui sont l'AC Milan (Rossoneri), et l'Inter Milan (Nerazzurri).

En Italie, les deux équipes sont toujours appelées seulement « Milan » et « Inter ». Le Milan a remporté sept Ligues des champions et l'Inter trois, dont les dernières ont été gagnées respectivement en 2007 par le Milan et en 2010 par l'Inter (ils ont aussi été finalistes à six reprises). Le Milan a participé à 11 finales et a participé à trois finales d'affilée entre 1993 et 1995 en gagnant seulement celle de 94. Les deux clubs ont aussi tous deux remporté la coupe du monde des clubs, l'année où ils ont gagné leur dernier titre européen. Cela fait de Milan, avec Madrid, la ville la plus victorieuse en Europe et, par conséquent, dans le monde entier en termes de clubs de football.

Les deux équipes jouent au même endroit, dans le stade Giuseppe Meazza, plus communément connu sous le nom de San Siro, théâtre des plus grands matches du championnat italien et des coupes européennes. Les derbys, appelés Derby della Madonnina, sont des matches de grande intensité au cours desquels s'exacerbe la rivalité historique entre les deux clubs et leurs supporteurs, mais i cugini (les cousins) se respectent avant tout.

À noter la création en 2015 d'un nouveau club milanais, l'A.S. Velasca, qui n'a pas vocation à concurrencer les deux autres, mais qui peut se targuer d'être « le club le plus artistique au monde » selon la FIFA[24].

Durant les années 1920, Milan devient la capitale non officielle des sports d'hiver en Italie en devenant le siège de la Fédération italienne des sports de glace en 1926. La ville de Milan est également la localité ayant le plus de fois remporté le titre de Champion d'Italie de hockey sur glace.

Cuisine et gastronomie

[modifier | modifier le code]
Le Naviglio Grande à Milan.

Les restaurants sont surtout concentrés dans le centre historique, et les quartiers de Brera. En général, dans le centre historique et à Brera, on trouve des restaurants plus sophistiqués et élégants, et aux Navigli, des restaurants plus rustiques, comme les trattorie et osterie. On trouve aussi de nombreux restaurants ethniques qui sont une alternative à la cuisine traditionnelle. À Milan, on mange bien, mais le prix d'un repas est un peu élevé.

Le panettone est une spécialité milanaise populaire lors de la période de Noël.

Les plats typiques de la cuisine milanaise sont notamment :

Milan est la deuxième ville italienne - après Naples - étoilée au Guide Michelin.

Personnalités

[modifier | modifier le code]

Personnalités nées à Milan

[modifier | modifier le code]


Personnalités liées à Milan

[modifier | modifier le code]

Personnalités mortes à Milan

[modifier | modifier le code]

Blasonnement - Héraldique

[modifier | modifier le code]
D'argent à la croix de gueules.

Administration

[modifier | modifier le code]
Les maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
13 septembre 1944 24 janvier 1945 Giuseppe Spinelli PFR  
27 avril 1945 25 juin 1951 Antonio Greppi PSI  
25 juin 1951 21 janvier 1961 Virgilio Ferrari PSDI  
21 janvier 1961 13 janvier 1964 Gino Cassinis PSDI  
17 février 1964 13 décembre 1967 Pietro Bucalossi PSDI  
13 décembre 1967 12 mai 1976 Aldo Aniasi PSI  
12 mai 1976 21 décembre 1986 Carlo Tognoli PSI  
21 décembre 1986 18 janvier 1992 Paolo Pillitteri PSI  
18 janvier 1992 11 mars 1993 Giampiero Borghini PSI  
11 mars 1993 21 juin 1993 Claudio Gelati Commissaire préfectoral
21 juin 1993 12 mai 1997 Marco Formentini LN  
12 mai 1997 1er juin 2006 Gabriele Albertini FI  
1er juin 2006 1er juin 2011 Letizia Moratti FI  
1er juin 2011 21 juin 2016 Giuliano Pisapia SEL  
21 juin 2016 En cours Giuseppe Sala EV  
Les données manquantes sont à compléter.

Zones de Milan

[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

Arese, Assago, Baranzate, Corsico, Peschiera Borromeo, Rho, Sesto San Giovanni, Cormano, Cologno Monzese, Bresso, Novate Milanese, Vimodrone, Pero, Segrate, Settimo Milanese, Cusago, Cesano Boscone, Trezzano sul Naviglio, San Donato Milanese, Buccinasco, Rozzano, Opera

Évolution démographique

[modifier | modifier le code]

Habitants recensés (en milliers)


Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « https://demo.istat.it/?l=it »
  2. « dorsale européenne - Terminale Géographie », sur Le Monde.fr (consulté le ).
  3. (it) « Comune di Milano », sur le site officiel de la mairie de Milan, (consulté le ).
  4. (en) Top City DestinationsRanking.
  5. « Report mensili 2021 », sur www.meteolampo.it (consulté le )
  6. « Pollution de l'air: voici les points noirs de la carte européenne », sur Nice-Matin, .
  7. Strabon, Géographie, 5-6
  8. Polybe, Histoires, 2, 17
  9. Venceslas Kruta, Les Celtes, histoire et dictionnaire, Laffont, Paris, 2000, p. 684-685. (ISBN 2-221-05690-6).
  10. Tite-Live, Historiae, 5, 34
  11. a et b Sophie Cassagnes-Brouquet, Bernard Doumerc, Les Condottières, Capitaines, princes et mécènes en Italie, XIIIe – XVIe siècle, Paris, Ellipses, , 551 p. (ISBN 978-2-7298-6345-6).
  12. Jean-Louis Briquet, « 5. Une « révolution morale ». La chute de la première République », dans Mafia, justice et politique en Italie. L'affaire Andreotti dans la crise de la République (1992-2004), Paris, Karthala, coll. « Recherches internationales », (lire en ligne), p. 201-239
  13. (en) Elena Bellomo, The Templar order in north-west Italy (1142-c.1330), Leiden /Boston, Brill, , 464 p. (ISBN 978-90-04-16364-5, lire en ligne), p. 13.
  14. Histoire de la Bourse - Site de la bourse suisse
  15. Museo del Profumo de Milan
  16. Via Romilli : l'art contemporain s'épanouit à Milan, Artribune, mars 2024.
  17. Fondazione Galleria Milano : nouveaux projets pour l'art contemporain, Artribune, janvier 2024.
  18. Via Romilli à Milan : le nouveau quartier de l'art contemporain, Exalto, 2024
  19. De Montenapo à Corvetto : galeries et projets itinérants fleurissent, Il Giorno, 2024.
  20. Corvetto ArtWeek : L'art envahit le quartier, Viafarini, 2024.
  21. Il tram in Europa: la tabella con i dati delle principali città tranviarie europee
  22. Donata Sartorio, « Shopping à Milan », Tendances, L'Express, (consulté le ).
  23. PIAMS.
  24. (en) FIFA, « The most artistic football club in the world : AS Velasca », sur Youtube,
  25. (en) « European Capitals of Sport List », sur European Capitals of Sport Association (consulté le ).

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]