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Collège de Rethel

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Le Collège de Rethel était un établissement de l'ancienne université de Paris.

Localisation

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Son fondateur l'avait pourvu d'un hôtel rue des Poirées[1]. Au début de XVe siècle, il se trouvait à une très grande proximité du Collège de Reims, qui, lui, se situait dans l'hôtel de Bourgogne, au n° 18, rue des Sept-Voies[2], au Mont Saint-Hilaire à Paris[3]. Il est possible que ce fut au même endroit.

Le Collège de Rethel fut fondé à la fin du XIIIe siècle (peu après 1293), par Gauthier de Launoy, pour y entretenir de pauvres écoliers du Rethelois. Il en confia l'administration à l'abbé de Saint-Denis de Reims et au prieur de Saint-Remi de Reims, qui devaient choisir un ecclésiastique de Rethel, homme de probité, pour distribuer journellement six deniers à chaque étudiant de cette ville et des environs et douze aux plus diligents[4]. Jeanne de Presles[5] le pourvut de quatre bourses pour les élèves du Porcien.

Il fut ruiné par les Anglais en 1418. Charles VII rétablissant, en 1443, le collège de Reims, le réunit à ce dernier ; la collation de quatre bourses qui y étaient fondées pour le comté de Porcien y furent transférées[6]..

Le collège de Reims vendit les bâtiments du collège de Rethel à la « Maison et Société de Sorbonne », le 30 aout 1647.

Notes et références

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  1. Cette rue des Poirées donnait par un bout dans la rue Saint-Jacques et par l'autre bout, en équerre, dans la rue des Cordiers. Cette dernière partie se nomme aujourd'hui rue des Poirées. […]. Autrefois la rue des Poirées se prolongeait en ligne droite à l'ouest et servait, au midi, de limite aux bâtiments de la Sorbonne. (cf: Pierre Hercule J.F. Géraud, Paris sous Philippe-le-Bel, d'après des documents originaux, Paris : Crapelet, 1837, p.328 [1]. Cette rue porte à présent le nom de rue du Cimetière-Saint-Benoist.
  2. Depuis 1880, elle se nomme : Rue Valette
  3. Jacques-Antoine Dulaure, Histoire physique, civile et morale de Paris: depuis les premiers temps jusqu'à nos jours, 2e éd., Paris : Guillaume, 1823, t.3, p.341 [2]
  4. Jean-Baptiste-François Géruzez, Description historique et statistique de la ville de Reims, Reims : Le Bâtard et Doyen, Paris : Le Normant, Châlons : Boniez-Lambert, 1817, vol.2, p.442 [3].
  5. Il s'agit de Jeanne de Chastel, veuve de Raoul de Presles, morte sans descendance, en septembre 1347. L'on connait ses œuvres pour l'enseignement universitaire, qui firent l'objet de publications :
    • Louis Douët d'Arcq, Inventaire de Jeanne de Presles, veuve de Raoul de Presles, fondateur du collège de ce nom, 1347, Bibliothèque de l'école des chartes, 1878, vol.39, pp. 81-109 [4]
    • H. Omont, Fondation par Jeanne de Chastel, veuve de Raoul de Presles, pour les chanoines de Saint-Jean-des-Vignes de Soissons, à l'Université de Paris (1335), Bibliothèque de l'école des chartes, 1926, vol.87, pp. 367-371 [5]
    Dans aucun de ces deux documents, il n'est fait mention d'un legs pour les étudiants du Porcien.
  6. Histoire de la ville de Paris, composée par D. Michel Félibien, reveue, augmentée et mise au jour par D. Guy-Alexis Lobineau, tome 2, Paris : chez Guillaume Desprez & chez Jean Desessartz, 1725, p. 761 [6]

Bibliographie

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Les données bibliographiques se trouvent dans la bibliographie du Collège de Reims.
  • Henri Lacaille, Étude sur le Collège de Reims à Paris, 1412-1763, dans Travaux de l'Académie de Reims, CIV, 1897-98 [7] — tiré à part : Reims : Imp. de l'Académie, 1899, 182 p.
  • Louis Moréri, Supplément au grand Dictionnaire historique, généalogique, géographique &c., 1735, vol.1, p.295 [8]
  • Histoire de la ville de Paris, composée par D. Michel Félibien, revue, augmentée par D. Guy Alexis Lobineau, Paris : Guillaume Desprez & Jean Desessartz, 1725, t.2, p.761 [9]

Liens externes

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Article connexe

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