微信
Développé par | Tencent Holdings |
---|---|
Première version | |
Dernière version |
7.0.9 (Android) 8.0.29 (iOS) 2.7.1 (Windows) 2.3.29 (Mac) (28 novembre 2019 (Android)) |
Écrit en | C++ |
Système d'exploitation | IOS, Android, Microsoft Windows, Windows Mobile et macOS |
Environnement | iOS, Android, BlackBerry, Symbian V3 et V5, Nokia S40 et Windows Phone |
Langues | Anglais, arabe, chinois (simplifié et traditionnel), coréen, espagnol, allemand, français, hébreu, hindi, indonésien, italien, japonais, malaisien, polonais, portugais, russe, thai, turc, vietnamien |
Type | Application mobile de messagerie instantanée |
Licence | Propriétaire |
Site web |
www.wechat.com/fr weixin.qq.com |
WeChat (/wiˈtʃæt/[1]) ou Weixin (en chinois : 微信 ; pinyin : ; litt. « micro-message » ; prononcé : /u̯eɪ̯˥ ɕin˥˩/[2] Écouter) est une application mobile de messagerie textuelle et vocale développée par le géant chinois Tencent Holdings Limited. Elle permet également les appels audio et vidéo et compte plus d'un milliard de comptes dans le monde en [3]. Elle est disponible dans d'autres langues depuis , date du lancement en dehors de la Chine. Weixin est le nom chinois de l'application lancée par l'entreprise Internet chinoise Tencent. Son expansion en 2013 à l'international comprend l'Inde notamment[4]. L’application génère maintenant 700 millions d’activités de géolocalisation par jour. L' application a été lancée en janvier 2011.
De nombreux experts en média social expliquent que l'application mobile a un fort potentiel marketing[5] pour les marques mais aussi pour les jeux ou encore le M-Commerce sachant que WeChat est différent de Weibo, une plateforme de microblogage chinoise. Wechat a par exemple déjà dépassé Sina Weibo en nombre de requêtes sur Google en 2013[6].
La plateforme WeChat est réputée pour la surveillance et la censure des contenus échangés par ses utilisateurs, y compris pour les comptes enregistrés hors de Chine[7].
Histoire
[modifier | modifier le code]En elle compte 300 millions de membres à travers le monde, dont 240 millions uniquement en Chine[8]
En , le réseau Wechat compte 400 millions d'utilisateurs en Chine[9] et 70 millions d'utilisateurs en dehors de la Chine[10].
D'après l'agence de presse chinoise Xinhua, WeChat comptait en , 600 millions d'utilisateurs sur toute la planète[11],[12].
En , le réseau continue de se développer et attaque frontalement ses concurrents directs : Facebook Messenger et Whatsapp en tête. Il diffuse notamment deux vidéos qui mettent en scène le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg[13]. Celui-ci consulte son psy qui lui conseille d'utiliser WeChat pour localiser ses amis et développer toujours plus de liens[14].
En , l'application passe le cap d'un milliard de comptes[3].
WeChat comptait 1,17 milliard d'utilisateurs au premier trimestre 2020. D'après les dernières statistiques, 902 millions d'utilisateurs utilisent quotidiennement WeChat[15].
Fonctionnalités
[modifier | modifier le code]Les applications sous WeChat sont[16] :
- non blocage des utilisateurs;
- l'échange de contenu photo ;
- de l'audio, l'application profite du micro des plateformes mobiles ou fixe pour envoyer des messages vocaux courts ;
- de la vidéo, utilisant alors la caméra intégrée à l'appareil mobile ou bien une webcam sur un ordinateur ;
- paiement par téléphone ;
- services de géolocalisation grâce à ses greffons sociaux (« Shake », « Look Around » et « Drift Bottle ») ;
- lecture des codes QR permettent de retrouver les amis et les marques ;
- services évolués de chat, avec fonction appel et vidéo conférence ;
- moments, service de microblog permettant de poster dans un message quelques images et des textes courts ;
- émoticons, service de gestion de bibliothèques d'émoticônes, certains sont proposés gratuitement, d'autres sont vendus ;
- « bouteille à la mer » service où l'on jette un message dans le réseau. Un autre utilisateur du réseau pourra alors la pêcher[17].
Censure
[modifier | modifier le code]Comme le reste des moyens de communication sur Internet en Chine, WeChat est soumis à la censure du gouvernement chinois[18]. Le système utilisé repose sur des mots-clés « interdits » (relatifs à des sujets sensibles en Chine comme le statut du Tibet, les personnalités du Parti…) et permet la suppression de façon « invisible » (sans notifier les utilisateurs) de contenu[19]. Certains nombres ou montants sont aussi interdits pour leur valeur symbolique[20]. D’après des recherches menées à l’université de Toronto, cette censure est plus ou moins stricte selon le cadre des conversations (messages privés, groupes de discussion ou microblog), et le numéro de portable renseigné à l’inscription : les utilisateurs avec un numéro chinois sont davantage contrôlés que les étrangers, même s’ils ne se trouvent pas sur le sol chinois[21]. Le système de censure s’adapte de plus aux évolutions technologiques, des spécialistes supposant en effet qu’il recourt à des technologies d’apprentissage automatique[21].
Lors du 19e congrès national du Parti communiste chinois en 2017, les utilisateurs ne peuvent plus changer les éléments de leur profil (pseudonyme, description, photo) pour éviter qu’ils ne s’en servent comme support d’expression politique[22].
En 2019, lors des célébrations pour les 30 ans des manifestations de la place Tian'anmen, des utilisateurs sont bloqués pour avoir contribué en partageant des photos d’attroupements (sans légende textuelle) à « propager des rumeurs néfastes »[23]. Le processus de déblocage permettant de revenir sur WeChat comprend alors l’enregistrement d’une photo et d’extraits vocaux, permettant ainsi à Tencent, et indirectement au régime au pouvoir en Chine, de constituer une base de données biométriques des personnes ayant été bloquées[23].
En 2020, le compte du professeur de droit Xu Zhangrun, qui avait dans un article[24] critiqué la gestion par le pouvoir chinois de la pandémie de Covid-19, a été suspendu sans préavis[25].
La censure ne se limite pas à la Chine et touche aussi les comptes enregistrés à l'étranger[7]. Le contenu échangé par ses comptes est surveillé et sert également à enrichir les données utilisées par WeChat pour surveiller les comptes enregistrés en Chine[26].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Red Mirror : l'avenir s'écrit en Chine / Simone Pieranni. - C&Féditions, 2021. - (ISBN 978-2-37662-021-1). ce livre explicite les usages et le succès de cette application en Chine
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
- Prononciation en mandarin standard retranscrite selon la norme API.
- (en-US) Agence France-Presse, « WeChat accounts cross one billion mark: CEO », France 24, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Connecting Asia's startup ecosystem », sur techinasia.com (consulté le ).
- « Comment développer sa communication avec WeChat? - Marketing Chine », sur Marketing Chine, (consulté le ).
- Blog Maikeximu, 2013, http://maikeximu.com/weibo-et-weixin-via-google-trends/
- Paul Charon et Jean-Baptiste, « Les opérations d'influence chinoises » [PDF], sur www.irsem.fr, Institut de Recherche Stratégique de l'École Militaire, (consulté le ) : « Citizen Lab a démontré que la surveillance sur WeChat concerne tous les utilisateurs, y compris ceux de l’étranger, tandis qu’on pouvait croire dans un premier temps qu’elle ne s’appliquait qu’aux comptes enregistrés en Chine », p. 197
- (en) « Just Short of 2 Years Old, WeChat App Surpasses 300 Million Users », techinasia, (consulté le )
- « Le nombre d'utilisateurs de WeChat dépasse 400 millions en Chine », Quotidien du Peuple, (consulté le )
- « Lionel Messi Is The Latest Product Ambassador Of WeChat Messaging App », (consulté le )
- (zh) « 传微信用户总数超6亿 海外业务或将独立 »,
- (en) « WeChat Reportedly Surpassed 600 million Users »,
- « - YouTube », sur YouTube (consulté le ).
- « WeChat inquiet pour Mark Zuckerberg », ladn.eu, (consulté le )
- (en-US) Submit listing, « 21 Mind-Blowing WeChat Statistics in 2021 », sur Review42, (consulté le )
- (en) « Features » (consulté le )
- WeChat pour PC disponible sur Windows
- Le Point magazine, « Chine: la messagerie WeChat revendique plus d'un milliard de comptes », sur Le Point, (consulté le )
- Frédéric Schaeffer, « Cette nuit en Asie : sur WeChat, une censure au-delà des mots », sur Les Echos, Les Echos, (consulté le )
- Le Point magazine, « Pour l'anniversaire de Tiananmen, la Chine durcit la censure et fustige les USA », sur Le Point, (consulté le )
- « En Chine, une intelligence artificielle surveille les conversations », sur Sciences et Avenir, Sciences et Avenir, (consulté le )
- « Pour l'ouverture du congrès du PCC, WeChat censure ses utilisateurs chinois », sur Journal du Geek, (consulté le )
- (en-GB) Stephen McDonell, « WeChat and the Surveillance State », BBC News - China Blog, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Xu Zhangrun (trad. Geremie Barmé), « Viral Alarm: When Fury Overcomes Fear » [« Alerte au virus : quand la fureur est plus forte que la peur »], sur chinafile.com, (consulté le ).
- (en) Verna Yu, « ‘This may be the last piece I write’: now a Xi critic’s words ring true », sur The Guardian, (consulté le )
- (en) Jeffrey Knockel, Parsons et Ruan, We Chat, They Watch : How International Users Unwittingly Build Up Wechat's Chinese Censorship Apparatus, The Citizen Lab, Munk School of Global Affairs & Public Policy, University of Toronto, coll. « Research report » (no 127), (OCLC 1176263952, lire en ligne), p. 6 :
« les documents et images partagés entre des comptes non enregistrés en Chine sont soumis à une surveillance du contenu [mais ils sont aussi] utilisés pour constituer la base de données que WeChat utilise pour censurer les comptes enregistrés en Chine »
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Site officiel en anglais
- (fr) Site officiel en chinois