Giulio Alary
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(à 77 ans) 16e arrondissement de Paris |
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italienne ( - |
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Giulio Alary, ou Jules Alary, est un compositeur et chef d'orchestre italien installé en France, né le à Mantoue et mort le à Paris.
Biographie
Jules (Giulio) Eugène Abraham Alary naît le à Mantoue[1],[2].
Il étudie au Conservatoire de Milan, avant d'être flûtiste dans l'Orchestre de La Scala jusqu'à la fin de 1833[1].
En 1835, Giulio Alary s'installe à Paris. Il devient chef d'orchestre au Casino-Paganini (1836) et se fait connaître comme compositeur avec une complainte sur la mort de Bellini[1].
Il est professeur de chant puis, entre 1843 et 1852, bibliothécaire et chef de chant de la Société des concerts de musique classique et religieuse fondée par le prince de la Moskova. Il est ensuite accompagnateur de la chapelle de Napoléon III de 1853 à 1870, ainsi qu'au Théâtre-Italien entre 1863 et juin 1870[1],[3].
En 1866, il est nommé chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur[4].
À la fin de sa vie, il continue d'enseigner le chant[1].
Comme compositeur, Giulio Alary est l'auteur de pièces de musique sacrée, de musique instrumentale et vocale sur des paroles italiennes, françaises, anglaises et allemandes, dont de nombreux exercices de chant. Pour la scène, il compose plusieurs ouvrages, dont certains connaissent le succès. On relève[1],[2] :
- Rosmunda, créé à Florence le ;
- Rédemption, mystère en 5 actes, poème d'Émile Deschamps et Émilien Pacini, créé au Théâtre-Italien le ;
- Le Tre Nozze, livret d'Arcangelo Berettoni, créé au Théâtre-Italien le , dont un duo de polka extrait de l'ouvrage, chanté par Henriette Sontag et Luigi Lablache, a connu une grande popularité[2] ;
- Sardanapale, livret d'Émilien Pacini, créé à Saint-Pétersbourg le ;
- L'Orgue de Barbarie, livret d'Alfred de Léris, créé aux Bouffes-Parisiens le ;
- La Beauté du Diable, livret d'Eugène Scribe et Émile de Najac, créé à l'Opéra-Comique le ;
- Le Brasseur d'Amsterdam, livret de Najac, créé à Ems le ;
- La Voix humaine, livret de Mélesville, créé à l'Opéra de Paris (salle Le Peletier) le , monté dans le but de réutiliser les décors de Tannhäuser (l'ouvrage d'Alary se déroulant à la Wartburg, comme l'opéra de Wagner), après l'échec de l'œuvre, qui ne connaît que trois représentations, tandis que l'opéra d'Alary sera donné treize fois[2] ;
- La Locanda gratis (Le logement gratis), d'après une comédie de Giovanni Giraud, créé au Théâtre-Italien le .
Il meurt le à Paris en son domicile, 2 rue Erlanger (16e arrondissement de Paris)[5].
Giulio Alary n'a pas de lien de parenté avec le compositeur Georges Alary[1].
Références
- Kocevar 2003, p. 22.
- Baker et Slonimsky 1995, p. 38.
- « ALARY Giulio », sur Bru Zane Media Base (consulté le )
- « ALARY Jules Eugène Abraham », sur Base Léonore (consulté le )
- Acte de décès à Paris 16e, n° 451, vue 28/31.
Bibliographie
- Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. Marie-Stella Pâris, préf. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 1 : A-G, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e éd. (1re éd. 1900), 4728 p. (ISBN 2-221-06510-7).
- Érik Kocevar, « Alary, Jules (Giulio)-Eugène-Abraham », dans Joël-Marie Fauquet (dir.), Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, Fayard, , xviii-1406 (ISBN 2-213-59316-7, BNF 39052242), p. 22.
Liens externes
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- Compositeur italien de la période romantique
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- Naissance en mars 1814
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- Décès en avril 1891
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- Décès à 77 ans