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Matriarcat

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Le terme de matriarcat a été construit, à la fin du XIXe siècle sur le modèle de « patriarcat ». Initialement, « matriarcat » était employé dans le sens de « système de parenté matrilinéaire », tandis que le patriarcat désignait bien, comme l'indiquait son étymologie, un système social dominé par l'autorité masculine, symbolisée par la figure du père. Mais « matriarcat » fut très tôt compris comme le pendant symétrique du « patriarcat », pour désigner un type de société où les femmes détiennent les mêmes rôles institutionnels que les hommes dans les sociétés patriarcales. Il n'existe pas de société humaine connue où le matriarcat, entendu dans ce sens, ait existé[1]. Arguant que la composante -arcat (de archein, commander) est elle-même un vestige du patriarcat, et qu'une société moins patriarcale serait également moins hiérarchique, plusieurs chercheurs préfèrent rejeter ce terme ou le remplacer, comme Gimbutas, par des termes plus neutres, comme matristique.

Histoire et significations de la notion

En anthropologie, il est distingué :

  • une société matrilocale : l'époux va habiter dans le village de l'épouse, est une notion lié à la sédentarisation et d'un modèle social monogame (postérieur au organisation apparié, au mariage de groupe, etc.)
  • d'une société matrilinéaire (et patrilinéaire ) comme une composante d'un système patriarcal, un suivi de filiation maternelle en vue d'éviter les rapports consanguins au sein de la gens, la tribus, le clan... Cette organisation est considérée patriarcale car la filiation aurait été assumée communément par le frère maternel (un oncle maternel, voire plus largement la lignée maternelle).

Les sociétés africaines noires auraient été matriarcales et les sociétés occidentales auraient été patriarcales selon Cheikh Anta Diop, L'Unité culturelle de l'Afrique noire précoloniale : domaine du patriarcat et du matriarcat.

Le philosophe Charles Fourier considérait le « matriarcat » dans son sens de « société matrilinéaire » comme la troisième de ses sept périodes de « l'enfance du genre humain », succédant à la « sauvagerie » et précédant la « barbarie ».

Johann Jakob Bachofen utilisa peu après le terme dans son sens actuel de société humaine où la dominance aurait été exercée par les femmes et fondée sur le concept du « droit maternel », c'est-à-dire sur un statut issu de la maternité.

Le matriarcat selon l'évolutionnisme social

En revanche l'existence ou l'inexistence de sociétés humaines proprement matriarcales fait débat. De nombreux anthropologues, ethnologues et archéologues considèrent les conceptions du matriarcat selon les évolutionnistes de la fin du XIXe et du début du XXe siècle comme des « constructions mythologiques savantes ». Pour l'un des théoriciens de l'évolutionnisme social, Lewis Henry Morgan, le matriarcat etait confondu avec la filiation matrilinéaire et critiqua la perception que de tout temps l'organisation social aient été exclusive et monogame . Cette conception linéaire, uniforme et orientée de l'histoire humaine est aujourd'hui critiquée.

Le matriarcat est généralement présenté comme un type de société non sexiste au sens moderne du terme, puisqu'il n'aurait pas entraîné de rapports de domination d'un sexe sur l'autre, en particulier des hommes sur les femmes. Système social où le pouvoir est détenu par les femmes, il serait une « gynocratie ». Compris sous cette forme, il tient davantage soit du fantasme à la suite des théories divulguées par Johann Jakob Bachofen dans son ouvrage publié pour la première fois en 1861 Das Mutterrecht: eine Untersuchung über die Gynaikokratie der alten Welt nach ihrer religiösen und rechtlichen Natur. (Le Droit maternel), soit il fut trop vite et trop facilement assimilé avec romantisme à un « Âge d'or » mythique. Il ne fut cependant pas le seul à avoir fait l'hypothèse de l'existence d'un tel système. Ce fut également l'opinion de Sir James George Frazer dans Le Rameau d'or publié en 1890, et de Robert Briffault dans son ouvrage Les Mères publié en 1927.

L'Homme, la revue française d'anthropologie, dans son glossaire de la parenté, énonce ceci : « Matriarcat - Gynécocratie : situation, dont il n'existe pas d'exemples attestés, où l'autorité est exercée exclusivement ou principalement, par les femmes ». C'est ce qui ressort d'articles sporadiques parus dans certaines revues telles que Terrains (n° spécial Hommes/Femmes), où Claudine Vallas écrit ceci : « Il n’est pas question de penser un pouvoir féminisé mais seulement de concéder aux femmes le partage de celui mis en place par des hommes, pour des hommes. Et il est « masculin », aucune société n’ayant jamais donné aux femmes — aux mères, en dépit du mythe ou de l’utopie du matriarcat – les signes du pouvoir social. » Une conférencière, Stella Georgoudi, a publié dans la revue L'Histoire (numéros 160, novembre 1992), un article intitulé « Le matriarcat n'a jamais existé », où une thèse semblable est soutenue. Ces publications ne se fondent cependant pas sur des études approfondies du point de vue de l'anthropologie et encore moins du point de vue de l'archéologie.

L'anthropologue Françoise Héritier écrit : « Les seuls exemples que l'on a [des sociétés martiarcales] sont mythiques. Des sociétés où le pouvoir serait entre les mains des femmes avec des hommes dominés n'existent pas et n'ont jamais existé. […] Il n'y a pas de sociétés martriarcales, parce que le modèle archaïque dominant sur toute la planète est en place dès le départ. Dès que l'homme a conscience d'exister, que son cerveau commence à fonctionner, qu'il cherche à donner du sens, le modèle s'installe, en réponse nécessaire aux questions posées […]. La société des Amazones telle qu'elle est présentée ne relève que du mythe horrifié des Grecs. Les quelques exemples d'armées féminines ne sont pas anodins, dès lors que les filles y sont prépubères, ou que les femmes y sont ménopausées, toute la période génitale étant exclue… On trouve en revanche des sociétés de droit matrilinéaire. On a pu penser qu'elles étaient matriarcales parce que la filiation passe par les femmes, de même que les droits sur les terres, mais ce sont les hommes qui ont le pouvoir : ce n'est plus en tant que père d'un enfant ou de mari d'une femme, mais en tant que frère d'une femme qui a autorité sur sa sœur et les enfants de sa sœur. C'est toujours récupéré… Et même, parfois, par le biais du mythe : ainsi Maurice Godelier nous raconte comment, en Nouvelle-Guinée, le monde originel fonctionnait mal, car les femmes avaient, certes, un pouvoir créateur, mais vibrionnant et brouillon. Elles ne savaient pas s'en servir. Sans doute avaient-elles inventé l'arc et les flèches pour tuer le gibier, mais, au lieu de tirer droit devant elle, elles tiraient en arrière et tuaient les hommes qui les suivaient. Les hommes les dépossédèrent donc raisonnablement de leurs armes pour s'en servir correctement. Dans ces mythes, les femmes créent comme elles enfantent, sans tête, mais « heureusement », l'homme est là pour réguler la puissance féminine anarchique par la pensée réflexive »[2].

Le matriarcat comme organisation matrilinéaire

D'autres théoriciens soutiennent qu'il n'implique pas de domination des femmes sur les hommes. Selon les études faites dans ce type de société, comme chez les Moso par exemple, l'autorité familiale masculine, notamment dans l'éducation des enfants, n'est pas attribuée aux pères, mais aux oncles, c’est-à-dire aux frères de la mère. En effet chez les Moso, le père n'est pas connu[3], et la notion de mariage n'existe pas, la sexualité est libre et discrète. Le patrimoine se transmet de mère en fille.

Il existe encore de nos jours quelques sociétés conservant des caractéristiques matriarcales comme celle des Touareg, des Iroquois, les Trobriandais (étudiés par Bronislaw Malinowski), des Minangkabau en Indonésie ou chez certaines populations comme les iles Comores, les indiennes Kerala, les Khasi[4],[5], habitant les montagnes Khasi et Jaintia de l'État autonome de Meghalaya dans le nord-est de l'Inde.

En règle générale, on postule qu'il s'agit d'un système social dont la responsabilité familiale, ou plus précisément tribale ou clanique est attribuée à la femme.

La descendance et les liens de parenté sont dits matrilinéaires parce qu'ils se déterminent par l'ascendance maternelle. Son origine semble disparaître avec le Néolithique. Des caractéristiques matrilinéaires existent encore de nos jours dans des sociétés patriarcales, comme dans la société à religion hébraïque par exemple : partant du principe que l'origine maternelle est une certitude contrairement à celle du père, puisque la religion y est un héritage, les enfants sont considérés juifs exclusivement si la mère l'est.

Tandis que l'héritage passe du père au fils aîné dans la société patriarcale, il passe de mère à fille (parfois la cadette[4]) dans une société matriarcale.

La thèse des sociétés « matristiques » de Marija Gimbutas

Marija Gimbutas, archéologue et anthropologue, spécialiste des cultures indo-européennes et pré-indo-européennes, ex-chercheuse à l'université de Harvard, préfère le terme de société « matristique » pour désigner un type de société qui perdura, selon elle, des dizaines de millénaires, de l'Aurignacien (début du paléolithique supérieur) jusque vers -3000 av J-C, où le patriarcat se serait peu à peu institué. Ses théories, en particulier celle du culte de la Déesse qui se serait universellement répandu durant toute la préhistoire, se fondent sur ses recherches et se basent sur les campagnes archéologiques qu'elle a dirigées quinze années durant dans ce qu'elle appelle « l'ancienne Europe », pré-indo-européenne, principalement dans les Balkans et le long du cours du Danube.[réf. nécessaire]

Ce système ne se baserait pas sur une discrimination sexuelle, mais sur l'importance accordée au féminin, la femme incarnant la reproduction de l'espèce et son espoir de pérennité dans une dimension temporelle qui n'était pas linéaire comme elle le devint avec le patriarcat, mais circulaire et cyclique où prend naissance le mythe de « l'éternel retour ». [réf. nécessaire]

L'existence d'un tel système social durant la préhistoire n'est plus guère mis en doute aujourd'hui, même si ethnologues, archéologues et anthropologues ne sont pas toujours d'accord sur sa définition. Ce qui pose davantage problème aujourd'hui est de savoir pourquoi et comment le patriarcat s'y serait substitué pour s'imposer avec l'invention de l'agriculture, entre -5000 et -3000.[réf. nécessaire]

Les origines du matriarcat

Dans la promiscuité de la horde primitive, seule la filiation maternelle pouvait être prouvée. Les premiers humains n'avaient d'ailleurs pas conscience des fonctions des deux sexes dans la procréation[réf. nécessaire], et la maternité était perçue par les primitifs comme parthénogenèse relevant du surnaturel dont le corps de la femme était dépositaire[réf. nécessaire]. Le fait de la certitude de la filiation maternelle est ce qui va déterminer l'émergence du matriarcat et sa fonction civilisatrice, et c'est par voie matrilinéaire que va se transmettre la civilisation[réf. nécessaire].

À partir de cette donnée irréfutable de la certitude de la filiation maternelle, deux théories tentent d'expliquer les modalités selon lesquelles le système matriarcal s'est instauré; elles ne s'opposent pas mais sont plutôt concomitantes.

L'une, à la suite de Lewis Henry Morgan, se base sur le système de parenté à partir du totem engendrant le tabou, comme le fait remarquer Evelyn Reed, permettant à la horde structurée en clan maternel de se concevoir comme « humain » par rapport aux autres hordes considérées comme « animaux » (qu'on pouvait éventuellement chasser et manger) et donc limiter le cannibalisme en élevant la barrière de l'interdit concernant les membres du clan, puis les membres des autres clans structurés selon le même système avec lesquels se créent des échanges, jusqu'à ne devenir que rituel et être ainsi jugulé[réf. nécessaire].

L'autre, à la suite de Bachofen, que les femmes se libérèrent de la tyrannie des caprices sexuels masculins par le biais du pouvoir de la religion, utilisant le « mystère » de la maternité pour organiser la horde aux fins de favoriser la survie et la continuité de l'espèce humaine[réf. nécessaire]. La maternité, dans une telle perspective, développa l'imagination de la femme, qui devint la première artisane, inventant la poterie pour la conservation des aliments, et le tressage pour la confection tant de paniers pour le transport de ces denrées que d'abris de fortune, tressage dont sortira par la suite le tissage[réf. nécessaire].

Dépositaires de la religion, gardiennes et représentantes du totem du clan qui structure la horde, elles sont les premières artistes en créant les statuettes votives, « Vénus » symbolisant la fécondité[réf. nécessaire]. Ce sont également elles qui, par le lien symbiotique qui les lie à l'enfant, permettent sa survie extra-utérine dans les premiers mois de la vie, fixent les premières formes du langage articulé et le transmettent[réf. nécessaire].

Les sociétés de type matriarcal

Une véritable société matriarcale a subsisté jusqu'à nos jours dans des vallées reculées du Yunnan, en Chine, chez les Na. Ignorant l'institution du mariage et la notion même de paternité, pratiquant une sexualité infiniment plus libre que celle de toutes les sociétés patriarcales et consacrant en conséquence plus de temps à l'amour qu'au travail[réf. nécessaire], les Na sont parvenus à résister à la bureaucratie céleste des dynasties impériales et au confucianisme ainsi qu'aux injonctions puritaines de la période maoïste. Mais à partir des années 1990, le contact avec la marchandise moderne et le tourisme de masse est parvenu en quelques années à altérer les fondements millénaires de leur société et à généraliser dans les jeunes générations le modèle de la famille nucléaire et du couple monogamique. Une remarquable étude anthropologique de la société Na, établie sur le terrain par le docteur Cai Hua, chargé de recherche à l'académie des sciences sociales du Yunnan, puis chercheur associé au CNRS à Paris, a été publiée en 1997 aux Presses universitaires de France (Une société sans père ni mari. Les Na de Chine). Cette étude capitale, qui remet en cause à la fois le dogme de l'universalité du complexe d'Œdipe et le postulat de l'inexistence du matriarcat, donne un fondement historique aux mythes de l'âge d'or.

Matriarcat chez les animaux

  • Appliqué à l'origine aux sociétés humaines exclusivement, il arrive aujourd'hui qu'on l'emploie pour décrire des organisations sociales chez les animaux. On a pu ainsi observer des sociétés matriarcales chez de nombreuses espèces animales, notamment les lions, les éléphants, les orques[6], et surtout les hyènes, chez lesquelles on peut observer une hiérarchie basée sur la femelle dominante et sa descendance.
  • Le mode social des bonobos est matriarcal.

Le matriarcat dans la culture populaire

L'idée de présenter des sociétés utopiques/dystopiques dirigées par des femmes, ou simplement une prise de pouvoir par les femmes, remonte à l'antiquité puisque Aristophane a utilisé ce thème dans sa pièce L'Assemblée des femmes. Ce motif peut avoir une raison d'être complètement différente selon les auteurs : certains inversent la hiérarchie sexuelle pour sensibiliser les hommes à la condition féminine, d'autres le font pour ridiculiser certains hommes (et véhiculent donc une vision péjorative des femmes), d'autres entendent combattre ou railler le féminisme.

littérature

  • Aristophane, L'Assemblée des femmes, . Dans cette pièce, une femme nommée Praxagora convainc les athéniennes de prendre le pouvoir afin d'établir entre autres la communauté des biens et le droit pour chacune de choisir son compagnon.
  • Elizabeth Burgoyne Corbett, New Amazonia: A Foretaste of the Future,
  • Rokeya Sakhawat Hussain, Sultana's dream, . Dans ce roman de science-fiction, l'écrivaine féministe musulmane bengalie Rokeya Hussain imagine un monde technologiquement avancé nommé Ladyland où les rôles sexuels traditionnels sont inversés.
  • Dans les comic-books consacrés au personnage de Wonder Woman (William Moulton Marston, 1941) et leurs adaptations en dessin animé ou au cinéma font de Wonder Woman une amazone venue de l'île de Themyscira (de Thémiscyre, la capitale des Amazones de la mythologie), où ne vivent que des femmes.
  • Robert Merle, Les Hommes protégés, . Dans ce roman, une épidémie fait disparaître la plupart des hommes. Les rares survivants sont conservés à fins de reproduction, et tous les pouvoirs sont concentrés dans les mains des femmes.
  • Marion Zimmer Bradley a situé ses romans Les Ruines d'Isis (1978) et Les Brumes d'Avalon dans des sociétés matriarcales.
  • La nouvelle La Question de Seggri (The Matter of Seggri, 1994), par Ursula K. Le Guin, dans son recueil L'Anniversaire du monde, présente une planète où les hommes, en nette minorité, sont traités par les femmes soit comme des objets sexuels soit comme des trésors précieux mais néanmoins traités avec condescendance.
  • Faustine Flauberge : les récits de F. Flauberge, directement inspirés des intuitions de Johann Bachofen, décrivent des univers où les Amazones auraient définitivement imposé un ordre déméterien et matriarcal.

Cinéma

  • Dans le film Calmos (1976), par Bertrand Blier, deux hommes décident de fuir les femmes et sont bientôt rejoints dans le maquis par d'autres, ce qui provoque une véritable guerre des sexes.
  • Seksmisja (1984), par Juliusz Machulski. Dans ce film de science-fiction polonais, deux scientifique se réveillent après cinquante ans d'hibernation pour découvrir un monde entièrement peuplé de femmes, où les hommes ne sont plus utiles à la procréation. Les deux hommes ont chacun pour des raisons différentes des difficultés à s'adapter à ce monde, et un procès est organisé pour décider s'ils doivent être opérés afin de devenir "normaux", c'est-à-dire, des femmes.
  • The perils of Gwendoline in the land of the Yik Yak (1984), par Just Jaeckin, se déroule dans un royaume souterrain dirigé par les femmes.
  • America 3000 (1986), par David Engelbach est un film post-apocalyptique dans lequel l'humanité est retournée à l'âge de pierre et où le pouvoir est détenu par des guerrières.
  • Le court-métrage d'Éléonore Pourriat Majorité opprimée (2010), diffusé en ligne, applique au sexe masculin la condition féminine contemporaine.
  • Le film Jacky au royaume des filles (2014), par Riad Sattouf, se déroule dans une société matriarcale autoritaire et bigote, destinée à faire réfléchir le spectateur au sujet de la domination masculine.

Séries télévisées

Les séries de science-fiction dont les héros explorent des mondes divers ont souvent un épisode consacré à une planète d'amazones. C'est le cas de Star Trek (Spock’s Brain, 1968 ; Planet Earth, 1974), Josie and the Pussy Cats in Outer Space (Warrior Women of Amazonia 1972), Cosmos 1999 (The Last Enemy, 1976 ; Devil’s Planet 1977), Buck Rogers au 25e siècle (Planet of the Amazon Women, 1980), Les maîtres de l'univers (Trouble in Arcadia, 1983), Otherworld (I am Woman, Hear Me Roar, 1985), Lexx (Girltown, 2000), Futurama (Amazon Women in the Mood, 2001).

  • Dans la série de science-fiction Star Maidens (1975), les femmes de la planète Medusa sont une caste supérieure à laquelle les hommes sont soumis. Deux hommes parviennent toutefois à s'échapper pour se rendre sur notre Terre, où ils apprécient l'égalité des sexes tandis que deux scientifiques terriens, enlevés par les femmes de Médusa pour servir de monnaie d'échange, en découvrent la société matriarcale.
  • Dans l'épisode Angel One (saison 1, épisode 14) de la série Star Trek : The Next Generation (1988), la planète Angel One est dirigée par les femmes et les hommes y sont traités en citoyens de seconde classe.
  • Dans l'épisode The weaker sex (le sexe faible, saison 1 épisode 7) de la série Sliders (1995), les héros se retrouvent dans un monde parallèle où les rôles sociaux masculins et féminins sont inversés. Le second épisode de la deuxième saison, Love Gods (1996) reprend l'idée du roman de Robert Merle Les Hommes protégés.

Pour approfondir

Bibliographie

  • L'Origine de la famille, de la propriété privée et de l'État : (1884) de Friedrich Engels.
  • Le rameau d'or : (1890) de James Frazer.
  • Le matriarcat psychologique des bretons : (1984) de Philippe Carrer.
  • Le calice et l'épée : (1987) de Riane Eisler.
  • Le langage de la Déesse : (1989) de Marija Gimbutas.
  • Le matriarcat breton : (1992) d'Agnès Audibert.
  • Paradoxes of Gender : (1994) de Judith Lorber.
  • Women’s Work, the First 20,000 Years : (1994) d'Elizabeth Barber.
  • Making Gender : (1996) de Sherry Otner.
  • Une société sans père ni mari, Les Na de Chine : (1997) de Cai Hua.
  • Féminisme et anthropologie : (1979) d'Evelyn Reed.
  • La Mythologie du matriarcat : l'atelier de Johann Jakob Bachofen : (2006) de Philippe Borgeaud
  • Pour en finir avec le matriarcat breton : essai sur la condition féminine : (2007) d'Anne Guillou
  • Le royaume des femmes : Voyage au cœur du matriarcat : (2012) de Ricardo Coler et Danièle Darneau.
  • Le Matriarcat: (2012) de Paul Lafargue.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Glossaire de la parenté », Revue L'homme, no 154-155, 2000, p. 728 [lire en ligne].
  2. Françoise Héritier, in Le Figaro Magazine, 2 juillet 2011, pages 110 et 111.
  3. « Les Moso, société sans père et sans mariage », sur Libération.fr (consulté le ).
  4. a et b http://www.universalis.fr/encyclopedie/T232317/KHASI.htm.
  5. Dans le cas des Khasi, le caractère matriarcal de la société est principalement mis en avant par les hommes souhaitant une évolution de cette société, mais est qualifié de « matriarcat imaginaire » par Nicole-Claude Mathieu, qui met en avant la mise à l'écart traditionnelle des femmes en matière de religion et de pouvoir politique dans « Une maison sans fille est une maison morte : la personne et le genre en sociétés matrilinéaires et/ou uxorilocales » Les Editions de la MSH, 2007 - 503 pages, (ISBN 9782735117277) p.14-15 en ligne.
  6. Cf. le film documentaire Blackfish de 2013.