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Caroline Merola

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Caroline Merola
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Caroline Merola est une illustratrice et auteur de bandes dessinées québécoise.

Biographie

Caroline Merola est née à Montréal en 1962 et y vit toujours. Le dessin qu’elle pratique depuis l’enfance la conduit plus tard à l’obtention d'un diplôme d'études collégiales en arts plastiques au Collège Jean-de-Brébeuf et d'un baccalauréat en Beaux-Arts à l'Université Concordia.

Depuis 1983, elle est illustratrice pour l’édition jeunesse, l’édition scolaire et la presse magazine, en plus de réaliser des affiches, dont celle d’Amnistie internationale en 1987. Parallèlement à cette carrière, elle a publié plusieurs bandes dessinées remarquées, avant de choisir de se consacrer exclusivement à la littérature jeunesse.

Œuvre

Albums et romans jeunesse

Merola est l’auteur et l’illustratrice de nombreux albums, dont certains traduits en anglais, en tchèque et en arabe. Elle privilégie de grandes images réalisées au crayon et encres de couleur. De son trait fin, aéré et précis, elle dessine des personnages naïfs, expressifs et toujours en mouvement (animaux, enfants, monstres gentils), dans des aventures où dominent l’humour, le mystère et le merveilleux. Elle dit puiser son inspiration chez ses enfants, leurs amis, et chez beaucoup d’enfants qu’elle rencontre lors de ses animations scolaires.

Son album L’île aux monstres (La Courte Échelle), qui se passe sur l’île imaginaire Odipo – un mot réversible –, est construit sur le principe des fameuses bandes dessinées tête-bêche The Upside-Downs of Little Lady Lovekins and Old Man Muffaroo (1903-1905), du pré-oubapien Gustave Verbeek.

Elle a également créé une série de romans jeunesse (Margot), et on lui doit l’illustration de plusieurs romans jeunesse au Québec et aux États-Unis, dont Le roi des loups (Boréal, 1998), N’aie pas peur, Nic ! (Les 400 coups, 2001) et La vache qui lit (Soulières, 2004).

Bandes dessinées

Les bandes dessinées de Merola ont connu beaucoup de succès. Elle s’est fait remarquer avec son premier titre, Cent Dangers, pour lequel elle a investi toutes ses économies (4 000 $) tout en se chargeant de l’édition, de l’impression et de la promotion auprès des médias. Par la suite, elle s’est aussi fait connaître pour ses collaborations régulières aux magazines Cocktail, Croc et Titanic. Elle a également publié des histoires dans Safarir, Filles d'aujourd'hui et Elle Québec.

Son œuvre en bande dessinée se démarque graphiquement par son fort travail des trames mécaniques à ses débuts, sa ligne fine et sensible, et une certaine inspiration par le design des années 1950. Sur le plan thématique, on remarque un goût pour le fantastique, le quotidien et les histoires urbaines, ainsi qu’un humour fin et spirituel qui lorgne parfois vers la satire des milieux trentenaires branchés. L'historienne Mira Falardeau a écrit qu'elle incarnait « une nouvelle tendance de la BD réaliste, légèrement romantique, axée vers l'analyse psychologique des protagonistes[1] », tandis que le spécialiste Richard Langlois a affirmé qu'elle était « une disciple exemplaire du maître du suspense Alfred Hitchcock[2] ».

En 1990, elle est la première auteur à animer le fameux Atelier de bande dessinée du Cégep du Vieux-Montréal, qui sera ensuite notamment animé par Grégoire Bouchard et Jimmy Beaulieu, et duquel ont émergé plusieurs nouveaux talents.

Auteur-phare du défunt éditeur Kami-case, elle a été invitée au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, au Festival de la bande dessinée francophone de Québec ainsi qu’au Rendez-vous international de la BD de Gatineau. Malgré les récompenses qu’elle a reçues, elle semble avoir abandonné la bande dessinée après L’amateur, publié en 2003.

Publications

Albums et romans jeunesse

En plus d’avoir été illustratrice pour une quarantaine d’albums et de romans, Caroline Merola est l’auteur d’une trentaine d’œuvres pour la jeunesse. Elle a publié chez différents éditeurs québécois, canadiens et américains : Les 400 coups, Soulières, Dominique et compagnie, La Courte Échelle, Boréal, Bayard Canada, Imagine, La Bagnole, Groundwood books, Golden Books, Rigby et Tundra Books.

Bandes dessinées

  • Cent dangers, Éditions Michel, 1986.
  • Ma Meteor bleue, Kami-case, 1990. (album à l’italienne)
  • La maison truquée, Kami-case, 1994. (réédition 2000)
  • Frissons d’humour, suivi de Ma Meteor bleue, Kami-case, 1996.
  • Le rêve du collectionneur, Kami-case, 1998.
  • L'amateur, Kami-case, 2003.

Collectifs

  • Écrans d'arrêt, avec Gilles Archambault, ACIBD, 1991.
  • Histoires gratinées, avec Anne Lecors, Regroupement des maisons de jeunes du Québec, 1993.

Prix et nominations

Littérature jeunesse

  • 2015 : Honour Book, Prix Peuplier pour "Le cadeau des frères Bravo» (Éditions de la Bagnole)
  • 2013 : Honour Book, Prix Peuplier pour Prince Olivier et le dragon (éditions Imagine)
  • 2012 : Sélection du Canadian Toy Testing Council (10 meilleurs livres de l'année) pour A Night on the Town (Tundra Books) ;
  • 2011 : Prix du Gouverneur Général – Illustration pour Lili et les poilus (Dominique et compagnie) ;
  • 2011 : Finaliste au Prix TD pour Oh ! La vache ! (Soulières) ;
  • 2008 : Finaliste au Prix du Gouverneur Général - Illustration pour Quand le chat est parti (La Courte Échelle) ;
  • 2007 : Finaliste au Prix du Gouverneur Général - Illustration pour Une nuit en ville (Les 400 coups) ;
  • 2002 : Finaliste au Prix du livre M. Christie pour N’aie pas peur, Nic ! (Les 400 coups).

Bande dessinée

  • 1999 : Prix Coup de cœur des Bédéis causa pour Le rêve du collectionneur (Kami-case) ;
  • 1990 : Prix Onésime du Meilleur album de bandes dessinées du Québec pour Ma Meteor bleue (Kami-case).

Divers

  • Elle a été animatrice et chroniqueuse à l’émission Plexi-Mag (1986-1988) de Télémétropole (TVA).
  • Aujourd’hui, elle travaille aussi comme codirectrice de collection chez Bayard Canada.

Sources et références