Ceci est une version archivée de cette page, en date du 21 février 2016 à 20:02 et modifiée en dernier par Paul.schrepfer(discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Cet article recense les élections ayant eu lieu durant l'année 1990. Il inclut les élections législatives et présidentielles nationales dans les États souverains, ainsi que les référendums au niveau national. Il inclut également les élections nationales dans les républiques constitutives de l'Union soviétique[1].
Des élections multipartites sont organisées dans des pays du bloc de l'Est et dans des républiques internes à l'Union soviétique. Certaines (Géorgie, Lettonie, Tchécoslovaquie…) voient la victoire de partis anti-communistes et indépendantistes ; d'autres (Azerbaïdjan, Ukraine, Mongolie…), la victoire des communistes lors d'élections libres. En Allemagne de l'Est (18 mars), les communistes sont battus, entraînant la disparition du pays et la réunification de l'Allemagne le 3 octobre.
Au Myanmar (Birmanie), la Ligue nationale pour la démocratie, d'Aung San Suu Kyi, remporte largement les élections du mois de mai. Les résultats ne sont toutefois pas reconnus par la junte militaire, qui conserve le pouvoir.
En Afrique, le Gabon et la Côte d'Ivoire font l'expérience d'élections multipartites, après l'abandon d'un régime à parti unique, mais sans que cela n'entraîne d'alternance au pouvoir.
Élections entamées le 18 février, mais abandonnées en raison d'accusations de fraude, et reportées au mois de mars. Premières élections multipartites depuis l'indépendance du pays.
Le Togo à cette date est un État à parti unique. les électeurs ont le choix entre plusieurs candidats par circonscription, mais ils sont tous proposés par le même parti.
Le Parti communiste conserve la majorité absolue des sièges, malgré d'importantes victoires de candidats d'opposition. Boris Eltsine, député élu sous l'étiquette communiste, est élu président du Congrès, et donc chef d'État de facto de la Russie.
2d tour. (Un troisième tour est organisé du 7 au 21 avril dans quelques circonscriptions où le taux de participation avait été trop faible.) Premières élections multipartites depuis 1926. Le mouvement Sąjūdis (mouvement indépendantiste et réformateur, composé à la fois de non-communistes et de communistes favorables à la politique de glasnost et de perestroika de Mikhaïl Gorbatchev) ne participe pas à l'élection en tant que tel, mais soutient de nombreux candidats sans étiquette, ainsi que des candidats de la branche indépendantiste du Parti communiste.
Les candidats soutenus par le mouvement Sąjūdis remportent la majorité absolue des sièges au Soviet suprême. L'assemblée élit Vytautas Landsbergis (conservateur) à la tête du pays, et déclare son indépendance le 11 mars.
Premières élections où les partis soient en concurrence, plutôt qu'appartenant à une liste commune. Pour la première fois, les citoyens peuvent donc choisir entre différents partis politiques.
Le Front populaire (indépendantiste, libéral) remporte la majorité absolue des sièges au Soviet suprême, devant le Parti communiste. Bien que l'assemblée réélise le communiste Anatolijs Gorbunovs à le tête du pays, elle vote l'indépendance le 4 mai, et l'interdiction du Parti communiste l'année suivante.
2d tour. Le Parti communiste demeure le seul parti officiellement reconnu, mais pour la première fois, les candidats d'opposition sont autorisés à se présenter (sans étiquette).
Le Front populaire (nationaliste, réformateur) s'allie avec des communistes réformateurs au Soviet suprême pour avoir une majorité. L'assemblée ainsi élue déclare l'indépendance de la Moldavie en août 1991.
La vie politique de cette démocratie parlementaire n'est pas axée sur les partis politiques.
Les citoyens élisent principalement des candidats favorables au gouvernement. Le premier ministre Robert Rex conserve la confiance de la nouvelle assemblée.
Les candidats sont tous choisis par le Front démocratique pour la réunification de la patrie. Il y a un seul candidat par circonscription ; les électeurs sont invités à voter pour ou contre le candidat sélectionné.
Le Parti du travail (juche, stalinisme) et ses alliés conservent la totalité des sièges. Les autorités annoncent que 100 % des électeurs ont approuvé les candidats proposés. Yon Hyong-muk demeure premier ministre.
Les Tonga à cette date ne sont pas dotés d'un système de gouvernement responsable. Le gouvernement est nommé par le roi sans consulter le Parlement. Seuls une minorité des membres du Parlement sont élus par les citoyens.
Les candidats favorables à la démocratie remportent la plupart des sièges alloués aux élus du peuple, mais sont mis en minorité par les représentants de la noblesse et les membres nommés par le roi.
Le Front de salut national (gauche) remporte une large majorité des sièges au Parlement. Son candidat Ion Iliescu est élu président de la République avec 85,1 % des voix.
Ces élections résultent de larges manifestations contre le gouvernement, qualifiées de révolution démocratique. Les autorités acceptent d'organiser les premières élections multipartites depuis la fondation de la République populaire mongole en 1924.
Premières élections depuis 1969. Le Tchad à cette date est un État à parti unique. Néanmoins, en application de la nouvelle Constitution adoptée en 1989, les électeurs ont le choix entre plusieurs candidats, tous officiellement sans étiquette.
Les électeurs sont invités à approuver une nouvelle Constitution qui introduit une démocratie multipartite, et qui limite la présidence de la République à deux mandats.
2d tour. Élections organisées dans le cadre de la politique de glasnost de l'Union soviétique. Premières élections libres : les candidats d'opposition sont autorisés à participer.
Le Parti communiste conserve la majorité absolue des sièges ; le Front populaire (opposition, libéral-conservateur) remporte quarante-cinq sièges sur 360. Le mois suivant, néanmoins, le Soviet suprême d'Azerbaïdjan, issu de ces élections, déclare que l'Azerbaïdjan n'est plus une « république socialiste soviétique ». L'indépendance du pays est formellement proclamée en août 1991.
Face aux politiques économiques néo-libérales mises en place par le gouvernement travailliste (autrefois de gauche), le Parti national, historiquement de centre-droit, se pose en défenseur du tissu social et de la justice sociale.
Alternance. Le Parti national remporte la majorité absolue des sièges. Le Parti travailliste perd la moitié de ses sièges et connaît sa pire défaite depuis plus d'un demi-siècle. Jim Bolger devient premier ministre.
Premières élections multipartites. Premier tour initial le 16 septembre. À la suite de manifestations accusant les autorités de fraude, ce premier tour est annulé, et organisé à nouveau le 21 octobre, avec un second tour le 28 octobre.
Le Parti démocrate (conservateur), ancien parti unique, conserve de peu la majorité absolue des sièges au Parlement.
La Tanzanie à cette date est un État à parti unique. Pour les élections législatives, les citoyens ont le choix dans chaque circonscription entre deux candidats du même parti. Pour l'élection présidentielle, ils doivent voter pour ou contre le candidat unique. Dernières élections de cette sorte avant l'introduction du multipartisme en 1992.
Le Parti socialiste de Serbie (nationaliste) obtient la majorité absolue des sièges au Parlement. Son candidat Slobodan Milošević est élu président de la République avec 65,3 % des voix.